Vol. 6 -No. 50 G l’étirent en coeur. Par Serge Fréchette. A l’étonnement général, le public apprenait, aucours de la longue fin de semaine, la remise 4 une date ultérieure des activités du Festival Im- plosion-Maillardville, sauf pour la soirée prévue au Foyer Maillard,le 19 avril, sous le théme ‘‘ Boulevard de Paris’’. Les réactions furent lon- gues 4 venir. L’on dut atten- dre jusqu’a lundi matin pour connaftre les détails de ce conflit qui oblige MM. Roger Albert et Roger Loubert A remettre ce festival A une date interminée. Ceci oppose d’une part les autorités religieuses de la paroisse N.D. de Fatima (le Comité paroissial et M. le Curé Chevrier) et d’autre part ‘les deux animateurs du Festival, MM. Loubert et Albert.. Le but du festival était de faire prendre conscience aux gens de Maillardville de leur propre réalité, de leur entité. Aprés plus de deux mois de discussions, de recherches, de conception et de coopéra- tion, il se définissait, il se construisait. Les organisateurs avaient recu une subvention du Se- crétariat d’Etat, de $2,000.00, laquelle somme devait aider 4 défrayer les dépenses nécessitées pour la réalisation de cet événement soci-culturel. Malgré une certaine réser- ve du Comité paroissial N.D. de Fatima vis-a-vis des 2 animateurs, la coopération des deux cdtés avait produit une certaine structure des _ Enregistrement de 2me classe 0046 ‘ tng activités. M. le Curé de cet- te paroisse avait accepté de céder gratuitement le sous- sol de l’église pour encoura- ger la réalisation d’une telle entreprise. La publicité é- mise par les média d’infor- mation, francophones et an- glophones et par l’apposi- tion d’afiiches avait sensi- bilisé le public a partici- per au festival dans la se- maine du 14 avril. Le conflit Mais vendredi 12, une ren- contre entre les principaux intéressés, laquelle semble avoir été orageuse, a tout bouleversé et l’on ne put que remettre le festival. Les points du conflit sont: a) de la part du clergé, plus spécialement de M. Chevrier, Curé de la parois- se - - Que Maillardville n’a pas besoin de deux animateurs ‘*athées”’ - - Qu’ils n’ont aucun droit ”’d’imposer’’ untel festival - - Que leur vie personnelle n’était pas un exemple ac- pene aux yeux des fidé- es - - Que le Comité paroissial doutait vivement de leur in- térét personnel les motivant 4 agir de facon bénévole - - Que la paroisse avait le droit de, bénéficier d’un **pourcentage”’ de la subven- tion de $2,000.00 octroyée et que, pour cela, la location du sous~sol de l’église serait de $100.00 par soir et qu’un contrat serait signé dans ce sens - $0]. IVIPLOSION du Festival b) de la part des deux a-. nimateurs - - Que l’atmosphére de cet- te discussion était trop né- gative - - Que le Curé n’avait pas le droit d’attaquer leurs vies privées - - Que les nouvelles con- ditions étaient inaccepta- bles - ; Le résultat de cette ren- contre fut que MM. Roger Albert et Roger Loubert quittérent en silence le bu- reau du Curé, laissant le Pére seul avec ses criti- ques et son contrat. Pour compléter mon en- quéte sur cet événement, qui semble ne pas avoir surpris personne, j’ai es- sayé de contacter les per- sonnes que je croyais im- pliquées directement dans le festival. Sur quatre per- sonnes interrogees, deux ‘m’ont refusé tout commen- taire: M. Loubert - Il espére que les gens de Maillardville ré- agiront et en parleront en- tre eux - - C’est la partie ‘‘Implo- sion’? qui se déroule - - Le festival devait étre le ‘‘miroir’’ de la popula- tion, c’est ce qui se passe - M. Albert = . - Les faits se sont déroulés trop rapidement - - Il n’y a pas eu assez de participation - - Il n’y avait pas assez de gens motivés - - Les comités paroissiaux, (N.-D. de Lourdes et N.-D. de Fatima) étaient contre le Voir ‘‘Implosion’’ p.2 BIL le | | __ LE SEUL,JOURNAL DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE—BRITANNIQUE vendredi le 19 avril 1974 20¢ 2] e SOLEIL’ aura 6 ans A QUI LE JOURNAL S’ADRESSE-T-IL - QUEL EST SON ROLE - QUELS EN SONT LES PROBLEMES - d’existence le 26 avril QU’ATTEND-IL DE SES LECTEURS - QUELS SONT LES GENS QUI SONT INTERESSES PAR LA LECTURE DU SOLEIL ET POURQUOI - L’?EQUIPE DU JOURNAL FERA LE POINT - prochain NE MANQUEZ PAS DE LIRE SON HISTOIRE DANS LE PROCHAIN NUMERO. MONCTON N.B. Les fran- cophones de la région de Moncton réussiront peut- étre plus facilement 4 ob- tenir justice dorenavant gra- ce A une nouvelle pratique {adiclers qu’a adopte le juge ouis- Felix LeBlanc. Alors qu’il siégeait a la cour francaise, le juge Le- Blanc a permis 4 un citoyen de Moncton de payer, pour une certaine infraction, l’a- : mende requise de $2 plutdt que l’amende de $10 pour n’avoir pas obéi au délai de 24 heures. Le juge LeBlanc a expliqué_ qu’il comptait utiliser cette pratique pour le cas des bil- lets unilingues anglais émis BM Une nouvelle pratique judiciaire “temps des Sucres”’ et surtout 4 Dawson Creek, C.B. ou ‘*LES AMIS” ' par la police municipale dc Moncton. Comme il a dit; ‘ceux qui paraftront en cour de justice © a cause de billets unilingues anglais auront le droit de re- cevoir des explications de l’infraction en francais et devront payer ensuite Pa- mende de l’infraction’’, “*C’est peut-Gtre un moyen de faire pression sur la police municipale pour qu’- elle. emette des billets bi- lingues’’ a ajouté le juge. ‘Je ne sais pas jusqu’a quel point cette pratique est légale mais je m’en servi- rai pour faire respecter le principe des demandes des francophones’’ a-t-il conclu. LE CONSULAT DE FRANCE COMMUNIQUE Les ressortissants frangais désireux de voter 4 l’occa- sion des nouvelles élections présidentielles fixées au 5 mai et, dans l’éventualité d’un second tour, au dimanche 19 mai, doivent: 1 - étre inscrits sur la liste électorale d’une commune de France ; ~ 2 = obtenir une procuration auprés du Consulat Général _. de France A Vancouver. Conformément aux dispositions des Articles L.30 et suivants du Code Electoral, relatives aux personnes pouvant étre inscrites en dehors des périodes de révision, les jeunes Francais qui ont atteint leur majorite depuis le 31 décembre 1973, peuvent demander leur inscription sur les listes électorales (Art. L. 30 alinéa 3). La Chancellerie est ouverte au public du lundiau vendredi inclus de 09h00 4 15h00. BILINGUISME POLITIQUE OTTAWA - Gratuits, mais pas suivis: ‘‘Les cours de langue ont beau €tre gra- tuits, ce simple fait n’in- cite pas pour autant les a- gents et les employés des syndicats de fonctionnaires fédéraux 4 les suivre. Le secrétariat d’Etat, M.Faul- kner a affirmé que seule- ment neuf de ces agents Ou ~ employés de syndicats dans la Fonction publique avai- ent suivi, jusqu’a mainte- nant, les cours d2 langue du Centre linguistique de la Fonction publique’”’ -