———— Semaine de prevention des troubles alimentaires Boulimie : histoire sans faim La semaine de prévention des troubles alimentaires se poursuit jusqu’au 12 février. Organisée chaque année atraverstoutel’ Amérique du Nord, elle est V occasion, a travers des projections de films et des discussions, de faire le point sur l’évolution de la relation qui existe entre notre corps, nos habitudes alimentaires etnos émotions. «Nous _voulons mettre’ emphase sur l’inquidtante augmentation de maladies commel’ anorexie, la boulimie, la compulsion alimentaire, l’ exercice compulsif et obsession du poids» explique Cynthia Johnston, Directrice du Eating Disorder Resource Centre of British Columbia qui parraine la manifestation dans la province. Le théme retenu cette année est «Libérons-nous, célébrons nos tailles naturelles», Il sera souligné le 10 février a l’occasion du «Fearless Friday» (littéralement, Vendredi sans peur) qui se veut une incitation nationale a l’abandon des régimes alimentaires. L’occasion de faire le point sur une maladie mal connue : la boulimie, La boulimie, comme l’anorexie a laquelle elle est . souvent associée, est une maladie qui frappe au hasard, sans distinction d’ age, de statut économique, de profession, de race, de sexe ou de poids. Elle a cependant une cible privilégiée : les personnes hyper sensibles_ et soucieuses de _ leur apparence. «L ‘enfant a qui l’on répéte sans arrét qu’il ou elle est joli(e) est un boulimique en puissance) — explique Barbara, boulimique depuis plus de quinze ans. Ce que cette maladie a de particulier, et c’est probablementla raison pour laquelle le tabou qui l’entoure est si tenace, c’est 2 que contrairement 4 beaucoup d’autres, elle peut passer inapergue. «Tu peux faire trois restaurants de suite, t empiffrer, te faire vomir et recommencer sans que personne autour de toi ne remarque rien poursuit Barbara. La maladie touche surtout les adolescents et les jeunes adultes et a toujours pour origine des problémes affectifs, qu’il s’agisse d’un manque d’amour, d’estime de soi ou encore de conflits émotionnels. Le malade développe alors le sentiment qu’il ou elle perd le contréle sur sa vie et, pour. satisfaire son instinct de survie, se rabat sur la nourriture. « Plus tu ’ manges, plus tu meurs. Tun’es plus. dans laréalité. Tu peux faire ¢a tous les jours, chez toi ou ailleurs, jusqu’a ce que tu tombes d’épuisement d’avoir trop vomi, trop mangé, trop parlé pour ne rien dire, trop essayé de te cacher» commente Barbara. Un grand vide intérieur Pour Barbara, les premiers signes de la maladie sont apparus quand elle avait treize ans. We gardais des enfants ace moment la, et, jene sais pas pourquoi, je me suis mise a ressentir un grand vide intérieur. Alors, pour compenser, j'ai commencé a avaler n’importe quoi. Du sucré, du salé, du chaud, du froid. Ill fallait que je remplisse mon corps» expliquet-elle. Pour que personne ne s’apergoive de son ~ malaise, elle vamémejusqu’a bourrer de papier les boites de céréales qu’elle vide pour qu’ elles paraissent encore pleines. «7rés vite, la nourriture est devenue une veritable obsession. Plus je mangeais, plus il fallait que je mange. Et plus je mangeais, plus il fallait que je fasse de la place dans mon corps pour accueillir de nouveaux aliments». C’est a partir de ce moment qu’elle commence 4 recourir aux laxatifs et aux lavements d’estomacs. Viendront ensuite les vomissements, trois ou quatre fois par jour, et les périodes de jefine, de plus en plus rapprochées. «Les malades qui souffrent de boulimie nient leur appétit et finissent souvent par ne plus ressentir la faim. La nourriture devient une source extréme d’anxiété et on évite de manger jusqu’a ce que des fringales irrésistibles nous poussent a nous jeter littéralement sur les aliments» explique t-elle. Petit a petit, les malades commencent a4 prendre du poids et 4 perdre complétement le contréle sur leur corps. L’obsession devient alors telle que toute leur vie estrégie par lanourriture. «Les repas en famille, les sorties au restaurant avec les amis, les trajets en ville quand il faut passer devant ses magasins d’alimentation deviennent autant de sources d’angoisse» se souvient Barbara. Une dépendance, comme l’alcoolisme Comme]’alcool, lanourriture crée une dépendance physique et psychologique. Comme Valcoolisme, la boulimie est une maladie qu’il faudra soigner a vie. La différence essentielle entre les deux maladies, c’est qu’il est possible d’arréter de boire alors qu’on ne peut s’arréter de manger. — Les signes d’alerte qui doivent inquiéter les parents apparaissent en général a l’adolescence. Sile poidsd’um enfant varie de mois en mois, qu'il _ commence 4 s’isoler, 4 passer beaucoup de temps devant le miroir tout en se plaignant toujours de n’étre pas parfait et qu’il devient impulsif...il est peut étre sur la voie dela boulimie. Leréle del’ entourage est alors déterminant. «// ne faut surtout pas dire a cet adolescent qu’il ou elle n’a pas de probléme de poids. Au contraire, il faut l’aider a identifier sonprobléme, s ’intéresser G lui pour lui montrer qu’il est aimé » pource qu ‘ilestréellement, avec ses qualités et ses défauts» explique Barbara. L’expérience prouve que pour régler des problémes de désordres alimentaires, la volonté seule ne suffit pas. Un encadrement est nécessaire. Il fautréinstaller petit a petit des habitudes alimentaires normales et apporter un soutien psychologique. Barbara a choisi d’avoir recours aux groupes de soutien, 4 une thérapie de six mois entiérement centrée sur son H rapport a la nourriture et de prendre des médicaments i antidépresseurs. «Les m médicaments ont stoppé mes crises de fringale en contrélant mon appétit et ils m’ont permis de me concentrer sur autre chose, sur la vie. Je suis enfin devenue une personne capable \ de fonctionner en dehors de la nourriture. La rencontre avec des gens qui vivaient le méme enfer que moi a été déterminante. Chaque fois que je vais a une réunion des Outre-mangeurs Anonymes, je me sens mieux.nm) poursuit-elle. Apprendre a s’accepter Pour Barbara, la semaine de prévention des troubles alimentaires revét une importance particuliére. «Je m’en suis sortie parce qu'on m'a aidée a prendre conscience de ma maladie. Je souhaiie que cette semaine permette a d'autres malades d’avoir la méme chance que moi. C’est trop injuste de vivre un tel enfer juste par ignorance) lance t-elle. «D’autant plus que l’engrenage devient vite vicieux : plus on est malade et plus la tentation de se servir de sa maladie comme outil d’attention est grande. On finitméme par trouver uncertain plaisir malsain dans ce processus d’auto-destruction». Aujourd’hui, Barbara vit avec... un chef cuisinier et vit en. contact avec de lanourriture du matin ausoir. «Au début, celam’avraiment posé un probléme. J’arrive maintenant a garder mes distances, a contréler mes émotions. J’apprends a redécouvrir la nourriture pour ce qu'elle devrait étre, c’est-a-dire un plaisir plus qu'un refuge ou une habitude». Un des aspects essentiels de la prévention est de promouvoir Vidée qu’il faut s’accepter comme l’on est et d’encourager les gens a aller au-dela des apparences en les incitant a placer leur énergie dans des activités plus productives. «// est temps de laisser tomber les clichés habituels sur ce qui est beau et de célébrer enfin la diversité» poursuit Cynthia Johnston. C’est ce qu’achoisi de faire Barbara «J essaye de m’accepter enfin telle que je suis. J’ai des projets. J’apprends le bonheur petit a petit etje me dis que Mercredi8 - 12:30-2:20 pm: «The Tyranny of Body . Image» (diapositiveset discussion), UBC. - 12-2 pm: «Still Killing us Softly», suivi d'une discussion, Women’s Centre, New Westminster Campus (College Douglas). - Toute lajournée, «The Famine Within» et «Becoming Barbie», dans le Mall de Richmond. geudi9 - 7-9pm : «Becoming Barbie», suivid’une discussion, Touchstone Familly Centre. ~ Programmation de lasemaine dela prévention des troubles alimentaires J 'y.ai droit comme tout le monde...». Héléne Peronny Pour’ obtenir plus d’informations sur la semaine de prévention des _ troubles alimentaires, contactez the Eating Disorder Resource Centre of British Columbia au : 631-5313 (Vancouver) ou au 1-800-665-1822 (dans le reste dela province). Vendredi10 - 10:30am-5pm: «Fearless Friday», don de Jeans au Downtown Eastdide Women’s Centre, 44 Est Cordova, Vancouver. - 12-2pm: «Mirror, Mirror», suivid’une discussion, Women’s Centre, Campus New Westminster, College Douglas. Dimanche 12 - 7-9pm: «Becoming Barbie» suivid’une discussion, Britania Community Centre etKitsilano Community Centre. des audiences. a Calgary, en Alberta. du Groupe de travail.” télécopieur avec: Barry Jardine Westcoast Energy Inc. V6L 3K9 Télécopieur: 28 février 1995. Westcoast Energy Inc. Groupe de Travail sur les Droits et Tarifs de 1996 Westcoast Eneray Inc. a entrepris de convoquer un Groupe de travail sur les droits et tarifs de 1996 pour l’examen de toutes les questions afférentes a sa prochaine demand afin d’atteindre un consensus en-dehors du cadre Tout intéressé aux droits et tarifs de Westcoast Energy Inc. peut faire partie du Groupe de travail. Les reunions ‘ auront lieu environ une fois par mois et se tiendront alternativement 4 Vancouver, en Colombie-Britannique et Les membres du Groupe de travail assistent 4 toutes les réunions et participent a Les procés-verbaux des réunions sont fournis aux membres la résolution des questions. Le lieu et la date de cette premiére réunion sont encore a déterminer mais ceci aura lieu tard au printemps de 1995. Priére de composer le numéro de téléphone ci-dessous pour obtenir tout renseignement supplementaire. Pour assister a la réunion et participer activement aux travaux du Groupe, veuillez communiquer par courrier ou 1333 rue Georgia ouest Vancouver, Colombie-Britannique - Téléphone: (604) 691-5714 (604) 691-5884 Les avis de participation doivent parvenir a l’adresse ci-dessus au plus tard a la fermeture des bureaux le mardi, Ga Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 10 février 1995 - 5