ENFoRMATION

Projet Optimisation et Consolidation

La Maison de la francophonie
fait peau neuve

Au projet Optimisation et
Consolidation de la Maison de la
francophonie vient s’ajouter un
outil essentiel. Le ministére de la
Petite Entreprise, du Tourisme et
de la Culture, dans le cadre de son
programme «BC 21 Community
Projects», vient tout juste
d’octroyer la somme de 45 032$
qui permettra a la Maison
d’entamer les rénovations et
d’ acheter 1’ équipement nécessaire
a la réalisation de son projet.

Certes, aprés l’annonce des
coupures budgétaires, cet octroi
annoncé par le député de
Vancouver Little Mountain, le
docteur Tom Perry, a été accueilli
comme une bonne nouvelle par les
habitants de la Maison. C’est
d’ailleurs grace a cet argent,
explique Diane Coderre, directrice
générale de la Maison, «que nous
allons pouvoir mieux desservir la
communauté francophone». Et
pour cause, le projet Optimisation
et Consolidation prévoit
l’aménagement d’une salle
d’ordinateur - pour laquelle la
Maison est a la recherche de dons
- , d’une salle pour les jeunes,
d’une salle de réunion, d’une salle
‘de reprographie, dé quatre salles
de cours et d’un nouveau systéme
de téléphone. «Une autre de nos
priorités dans ce projetestl’accés
aux personnes handicapés»,
ajoute Diane Coderre.

L’utilisation de ces
nouveaux services ne se fera
toutefois pas sans une contribution
minimale des utilisateurs, «pour
rembourser l’hypothéque de la
Société Maison», explique Diane
Coderre. Mais tout membre de la
communauté francophone désireux
d’utiliser les nouveaux services
pourra le faire sans étre membre
d’une association pour autant.

__ Jéréme Morin, président de
la Société Maison de la
francophonie, explique qu’unetelle
restructuration au niveau des

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ressources humaines et matérielles
dela Maisons’imposait. «J/faudra
tacher de fonctionner a coits
moindres tout en offrantles mémes
services», explique-t-il.

Ainsi, la Fédération des
francophones de la Colombie-
Britannique (FFCB) a choisi de
partager ses locaux ainsi que les
services de la réceptionniste avec
Educacentre. Certes, comme le
souléve Mme Nicole Hennessey,
présidente de la FFCB, le partage
des ressources permettra la
réalisation d’épargnes financiéres
importantes, «mais ¢adémontrera
surtout que les associations
peuvent tout de méme accomplir
un travail efficace et qu’elles
peuvent collaborer.» «Il nous
fallait changer notre facon de faire
du fait de la réalité financiére des

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Jér6éme Morin recevant les 45 000S du député Tom Perry.

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gouvernements», ajoute Mme
Hennessey .

Cette transformation de la
Société Maison nécessitera donc
grandement des montants octroyés
par BC 21 (45 0008), le ministére
du Patrimoine canadien (15 000$)
et le Bureau du Québec (45008).
Ce dernier avait d’ailleurs remis,
l’an dernier, la somme de 6000$ a
la Société Maison afin qu’elle
puisse réaliser une étude de
faisabilité du projet. Celui-ci aura
été de longue haleine, et ses
instigateurs se sont quelquefois
heurtés a des refus, «mais quand
ane fonctionne pas des le premier
coup, dit Tom Perry, il faut essayer
encore et encore», ce que la
Maison dela francophonie n’a pas
manqué de faire.

Geneviéve Gouin

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Le SOLEIL, VENDRED! 29 JUILLET 1994 - 3

Profil

Qui ne connait pas Martine
Galibois-Barss? A la téte de
l’Association des _ parents
francophones de la Colombie-
Britannique, un regroupement parmi
les plus dynamiques dans tout le
réseau associatif francophone hors-
Québec, on la connait surtout pour
son franc-parler et sa force de
sont d’ailleurs des atouts pour elle
car depuis plus de huit ans, elle lutte

MarrTINE avecd’ autres afin que la communauté

A : francophone de Colombie-

Galibois-Barss _ Britannique obtienne 1a gestion de
ses écoles.

L’éducation en frangais est pour elle une priorité. Aussi, en
1986, elle aceéde au poste de présidente de l’APFCB, ayant déja
acquis une grande expérience des comités de parents. Trés tot,
Martine réalise que le dossier de la gestion avancea pas de tortue, non
pas par manque de volonté des francophones mais surtout di a la
lenteur administrative des gouvernements.

Mais Martine Galibois-Barss ne perd pas de temps. Aprés
avoir procédé une restructuration de l’APFCB avec Marie Bourgeois,
elle se lance dans la recherche de fonds dans le but d’emmener le cas
de la gestion en cour. Maintenant, comme l’explique la présidente de
1’ APFCB, la recherche de fonds est un exercice qui n’a plus de secrets
pour elle.

Plusieurs événements d’ ordre politique forceront l’ APFCB a
faire marche arriére, tant et si bien qu’aprés les élections fédérales,
plusieurs provinces signent des ententes avec les gouvernements,
mais les parents de la Colombie-Britannique n’obtiennent pas ce
qu’ils réclament. L’idée d’un proces, qui avait été mise de cété
pensant qu’on obtiendrait gain de cause dans des délais raisonnables,
refait surface. Cette-fois ci, explique Martine Galibois-Barss, «nous
invoquons I’aspect réparateur de la Charte des droits en plus d’une
poursuite de 4 millions$ pour dommages et intéréts».

A chaque semaine, elle investit 60 heures dans |’ APFCB, en
plus du travail qu’elle doit faire pour s’assurer une sécurité financiére.

_Mais le procés n’est pas sa seule préoccupation: «méme sans la
gestion, nous travaillons déja sur la qualité de 1’éducation et des
services». Et voila qui n’est pas prés de s’arréter car elle vient d’étre
réélue au poste de présidente de l’APFCB pour encore deux ans.

Pour cette femme originaire deLimoilou, l'idée d'une éducation
en francais pour ses enfants a fait du chemin. Parce qu’elle partage
cette vision avec d’autres parents, elle sait maintenant que la gestion
scolaire est importante pour tous les enfants francophones.

Martine Galibois-Barss est une femme d’action qui sait ce
qu’elle veut: une gestion scolaire faite sur mesure et une retraite
paisible: «l”hiver 4 Vancouver, le printemps au Mexique et de juin a
novembre au Québec, dans ma cabane en bois rond». Une retraite
idéale... et bien méritée!

Genevieve Gouin

APPIPC

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et du Programme cadre)

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