Les Grands Courants VOICI LA DIX-HUITIEME DES CHRONIQUES ECONO- MIQUES DESTINEES AU SOLEIL ET SIGNEES PAR L’EMINENT ECONOMISTE QUEBECOIS LAURENT LAUZIN. LE MOUVEMENT CHAM- BRE DE COMMERCE DOIT EVOLUER. Il serait difficile de passer sous silence, comme l’un des grands courants qui agi- tent notre époque, l’intérét que les grands media d’in- formaton, presse écrite et parlée, portent depuis quel- ques mois au mouvement chambre de commerce. Au fait, il n’était pas né-. cessaire d’étre devin pour; prévoir que la revision en’ cours devait venir et que. “ce mouvement, si étroite- ment lié 4 l’existence mé- me de la libre entreprise, passerait au rouleaucom- presseur comme tous les organismes qui exercent une influence sur la vie de notre société et surtout sur 1’évo- lution dont nous sommes présentement l’objet. _ Nous connaissons bien le mouvement A ses différents paliers d’organisation pour avoir couvert ses principa- les activités, A titre de jour- naliste, pendant plusieurs années. Nous connaissons présentement ses inquié- tudes, méme 4 1’échelle na- tionale, depuis que certains ont entrepris non seulement de dénoncer son action mais surtout le freinage qu’il pra- | tiquait dans l’évolution de notre société, notamment au niveau de la sécurité sociale et du développement des ac- tivités de 1’Etat. Une image & rebatir Nous sommes en mesure de signaler que la campagne entreprise dans certains mi- lieux pour réformer le mou- vement de commerce n’a pas pris par surprise plu- sieurs dirigeants de ce mou- vement. Il y a déjaplusieurs mois qu’A la direction de ces organismes, tant 4 1’é- chelle nationale qu’a Il’ échelle provinciale et plus particuliérement au niveau de la Chambre de Commerce du district de Montréal, onse pose des questions sur 1’o- rientation dumouvement, son action et méme ses di- verses structures. On cons- tate la nécessité d’une évo- lution, d’une adaptation A la vie moderne et aux pro- blémes de notre époque ; mais, comme il s’agit d’un organisme, du moins dans ‘le cas de la fédération pro-' vinciale, qui représente des milieux fort différents ot les préoccupations des membres sont également de nature variée, il apparaft ‘trés difficile de tracer les lignes de cette évolution et ‘surtout de changer l’esprit méme qui depuis des années anime ce mouvement et qui lui vaut maintenant d’étre dénoncé comme nuisible a 1’évolution normale de notre société. Ce n’est pas notre intention de faire ni le panégyrique ni la critique du mouvement chambre de commerce. Il appartient aux membres et plus particuliérement 4 ceux qui dirigent actuellement le mouvement de tirer les conclusions qui s’imposent dans cette espéce de procés que l’on vient d’intenter contre leur action. C’est également A eux de déter- miner les réformes qui leur permettront de jouer plei- nement leur rdle dans notre société ot la contestation exerce de plus en plus une influence déterminante sur la vie des individus. Nous admettons cependant qu’ils ont une lourde tache A ac- complir pour rebatir l’image du mouvement et surtout contrer la critique dont il est objet. Nous sommes méme d’avis que cette cri- tique n’est pas d’un carac- tére passager mais qu’elle trouvera facilement de nou- veaux arguments pour inten- 'sifier son attaque, notam- ment au Québec, ot le mou- vement se heurtera de plus en plus 4 la résistance de ceux qui favorisent 1’indé- pendance politique de la pro- vince. Activités plus restieintes Il serait sans doute illu- soire de croire que le mou- vement chambre de com- merce finira par disparaftre de notre société. Méme si les pays qui ont rejeté le régime de la libre entre- prise que nous connaissons, ont conservé cette formule d’organisation parce qu’elle est essentielle dans la vie de l’homme d’affaires et aussi parce qu’elle rend de véritables services 4 la communauté. Toutefois, on peut prévoir qu’avec le développement des activités de l’Etat tant dans le domaine économique que dans le domaine social, le role tenu par les chambres de commerce perdra de son ampleur actuelle parce qu’il sera remplacé sur plusieurs paliers d’activités par des organismes gouverne- mentaux. Une telle évolution nous ap- paraft inévitable et nous sommes d’avis qu’elle sera particuliérement forte au Québec du fait que l’Etat est considéré de plus enplus comme le véritable moteur de 1’économie et qu’il pro- jette d’agir plus directement et plus fortement au niveau régional dans la solution des divers problémes qui se po- sent dans la communauté québécoise. A notre avis, les chambres perdraient un temps pré- cieux 4 vouloir freiner une telle évolution ; mais elles gagneraient en force 4 li- miter leur action aux do- maines ot leur efficacité reste évidente. Au lieu de toucher 4 tous les sujets, elles seraient parfaitement dans leur role en présen- tant aux autorités gouver- nementales le véritable point de vue de l’homme d’ affaires sur les diverses politiques économiques du gouverne- ment comme sur 1’influence que ses législations peuvent exercer sur le comporte- ment de 1l’@conomie. C’est dans ces domaines qu’elles doivent normalement tra- vailler et effectuer des re- cherches qui pourraient étre fort utiles 4 la gestion des} fonds publics comme 4 la prospérité de nos entre- prises. Enfin, il reviendra toujours au mouvement chambre de commerce de scruter de prés la formation économi- que que 1’on donne 4 la jeu- nesse de facon A ce que cette derniére recoive une éducation qui lui permette de déboucher sur le marché du travail. Dans ce domaine précis, le mouvement cham- bre de commerce devrait actuellement étre enmesure de rendre le plus précieux service que commande 1’es- sor futur de la province. Jeu bilingue de imots croises Par A. A.Hards Les définitions sont en francais | et les réponses en anglais. Lis aes ee OS Ons. 8 Prete 41. 12° ; : — 2 i 3 4 5 6 YE 8 9 10 11 12 HORIZONTALEMENT VERTICALEMENT 1. Habitants d’un état occi- dental des Etats-Unis. 2. Fleuve de 1’Amérique du Sud. - posséde (fran.). 3. Faire un discours. - im- bibant d’une substance colorante. 4. Trés petite ouverture A la surface de la peau. - sorte de fromage célé- bre (pl.). 5. Par exemple (abrév. du latin). - La marine. - Mens eee. in cOrpore sano, saine (dans la maxime de Juvénal) 6. Piller. - (un) point. 7. Prép. - cyclone violent. ‘8. Tiéde. - tir (décapité). 9. L’Université de 1’Oregon (abrév.) - singe. 10. Ancien gouverneur- général du Canada. 11. Prénom fém. - absence de bruit. 12. Ardoise. - rateau. 1. Société d’achat et de ven-_ te en commun (pl.). 2. Arroger. - prép. 3. Menteur. - petit bateau 4 fond trés plat (pl.). 4. Qui a lieu entre nations. 5. Ennemi. - un dieu (deux mots). 6. Particule du dialecte pro- vengal exprimant 1’affir- mation. - jamais. - fléau.. 7. eee Mac Dowell (acteur). - surnom fém. 8 Affirmatif allemand (phon.). - maman. 9. Choses A noter. - plus obscur. 10. ... Duncan, danseuse cé- lébre. - se suivent dans Etna. 11. Surnom fém. - nég. -_ punaise. 12. Nom que 1’on met au bas d’un écrit. - voyelles ju- melles. SOLUTION DU 9 AVRIL tee 8 ANS 6) 7 8 29 101 2 PINITIE; RIF IEP RIEINICIE aN | {LILJU{S] I |VIE Bae D STD LIMIE BBBNIAT PIE ie LI 471 {TJEIM{S BUT) BM IAC SIF MM S{E|]T[S BS|k] 1 [RIT CTELA MNIY [MIP [HM] TE [MI] 1 [T BATA BLT ATR sIRJA TT MEL IUIDIE RE TIO STE] T JOIN MLIL{O|Y]D ao 1 NIO MOT NM INITIAT CIT uf{CIRIE|WRAININIO[TIE JE/YIEBBBCILIJE;AJNIEISIT Par jour — Par semaine e Avec bain, par jour ‘320rue ABBOT _—, VANCOUVER 4, C.B.ON (Propriétaire: J. Bauché) ‘HOTEL DE FAMILLE. DANS LE CENTRE—VILLE Prix spéciaux @*hiver: is $ 4.00 $ 18.00 ‘Avec bain, par semaine $36;00 $6.50 ‘PARLE FRANCA X, LE SOLEIL, 16 AVRIL 1971