5 a Le Soleil de Vancouver, page 2,17 octobre 1969 LE SOLEIL de vancouver SEUL HEBDOMADAIRE DE LANGUE FRANCAISE DE VANCOUVER Directeur-Rédacteur: André Piolat Rédacteur-ad joint: Jacques Baillaut Rédaction: Jean Riou, Roger Dufrane Yvonne Abgrall,L.Marcoux Claude Deslauriers Yves Trividic Caricaturistes:Jim Nagy,Eve Tonner LE SOLEIL DE VANCOUVER est publié par: Le Soleil de Colombie Ltd 661 est 15éme avenue,Vancouver 10,C.B. Abonnement: 1 an; 46,00 Pour tarif des annonces téléphonez a: 879-2814 AFFAIRES MUMICIPALES Harry Rankin. par le Conseiller Municipal, Un conflit est né d'une aques- tion:doit-on construire un centre com— mercial au coin des rues Arbutus et King kdward? La clef du probléme est fort simple; il suffit de déterminer si la ville doit étre développée dans l'intérét des habitants ou dans celui des entrepreneurs privés. Dans ce cas particulier, le CPR est prét a faire une petite fortune si les 38 acres qu'il posséde sont re- classés, passant de RS-1 (résidence pour famille unique) a CD-1 (classifi- cation commerciale). D'un jour a l'av- tre, la valeur de ces terrains peut tripler ou meme quadrupler. Dans ce nouveau centre, plu- sieurs grands magasins ne manquent -pas d'augmenter leurs ventes et leurs profits en grande partie au detriment des petits commergants locaux. Pour Dominion Construction,le projet repré- sente un contrat de plusieurs mil- liers de dollars. La question qui se pose est de savoir si les residents de ce quar- tier désirent un centre commercial ou si simplement ils en ont besoin?La re- ponse a cette question s'est faite en- tendre clairement: c'est non} Ils ne veulent pas voir leur tranquilité com- promise par le flot de gens, de voitu- res et de camions qui ne manqueraient pas de converger vers le nouveau cen- treo Le conseil municipal fait face aun dilemme. Il a toujours favorisé les entrepreneurs , privés - c'est un fait que nul ne peut dénier. Cependant, dans ce quartier, 1'8 apre opposition des residents a créé un obstacle. 1 s ‘agit d'une population relativement a l'aise qui a toujours supportée le NPA. Permettre la construction du cen- tre commercial, alors que les rési- dents s'y opposent vigoureusement, peut signifier un considérable déclin dans les votes NPA.Les membres du con- ‘seil municipal | appartenant au TEAM font face au méme probléme; leurs rela- tions avec les promoteurs sont trés serrées alors qu'en meme temps,ils es- perent couper l1'herbe sous le pied des NPA. Considérant Lea circonstances, jl n'tétait pas difficile de prévoir le résultat:un comité fut établi afin de définir les lignes d'un compromis. Les trois conseillers TEAM au conseil municipal apportent la motion présen- tée en ce sens. J'ai voté contre. Le comite recommandera une réduction de 50% dans 1'étendue du centre commer- cial. Et a mon avis, couper une pomme Voir "Affaires",page 4, M.Mitchell Shand : "Je suis fatigué d'attendre,ce damné de Lipkowski, va-t-il se décider a venir ooo EDITO IMPRESSIONS Arrivé depuis plus de trois se- maines a Vancouver, je me faisais une f€te d'assister au XXVe congrés de la Fédération canadiernne-fransgaise. Quel= lle joie de retrouver la chaleureuse hospitalité qui nous caractérise tant et qui nous fait’ nous retrouver chez nous, entre nous,a travers tout le Ca- nada, Ma premiere impression est plu- tot une déception,Toute la communauté avait eté invitée par la Fédération 3 participer a ces. journees. Certes, je ne m'attendais pas a y voir la to- talité des Canadiens frangais. Mais,le congrés se tenant & Maillardville ou, me dit-on-,il y a une forte concentra- tion de francophones, je fus degu de- vant. le petit: nombre de participants, Au moment. ot l'ensemble du Canada li- béralisé ses lois et change d'attitu- de devant notre groupe, est—ce que nous—méme s nous commencerions 4 nous désintéresser de notre vie culturelle? Combien de fois durant ces journées n'ai-je pas réalisé notre peu de con-= naissance de la situation des franco- phones, ici? Combien sommes-nous dans la province? Quelles sont nos occupa= tions?Quelles sont nos attitudes face A notre langue?Quels sont: nos besoins culturels et socio-économiques? Peut= étre que le Secrétariat d'état pour— rait nous aider a financer une enqué= te poussée et serieuse sur la ques- tion? Comment est-il possible pour un organisme responsable comme la Fédéra- tion,malgré le dévouement et le coura- ge de ceux qui pourraient y travail- ler, d'tentreprendre une action effica- ce Sans connaittre les besoins non ex= primés dtune population qui se tait? Pour revenir - au congrés lui-mé= me, je me demande si la division en a- teliers, groupant séparement. les Cae dres, les jeunes et les fidéles,a été heureuse,Ntest-elle pas une occasion diaccentuer le fossé inévitable qui fe ee sorameaes | : §ETES-VOUS ABONNE AU SOLEIL? Ua SSC ESSE SA RIAL. sépare ceux qui dirigent de ceux qui sont dirigés et, entre les deux, les jeunes qui, malgré leur . dynamisme, n'ont ni 1l'expérience ni le pouvoir, Le théme du congrés me laisse un peu perplexe Que peut signifier la notion d'autodétermination pour une communauté minoritaire non seulement sur le plan démographique, mais égale- ment sur le plan économique et cultu- relle? Peut-@tre y aurait-il eu lieu de préciser ce que voulaient signifi- er les rédacteurs du document? D1 me semble, également ,y avoir une certaine ambiguité concernant le réle exact de la Fédération face aux associations locales: certains la voy= ant jouer un réle de point de rallie- ment, d'autres désirant la voir assu- mer des responsabilités centrales, Cette ambiguité provoque des si- tuations telles que des problemes par- ticuliers sont discutés en congrés a= lors qu'ils pourraient et devraient 1'@tre, me semble-t-il, au niveau de l'association locale, Ntaurait-il pas lieu de repen- ser les structures actuelles? Mais a= lors nous devrons €tre . prudent, Car, toute structure pour étre efficace. doit répondre aux besoins d'un groupe et mous revenons ainsi au premier point soulevé.e Enfin,(et en cela, je nous recon- nais Canadien frangais) il m'a semblé _y avoir au sein de la Fédération des conflits qui-ont de la difficulté a se faire jour,qui prétent flane 4 des guerres de maquis,a a une sorte de guer re froide et qui épuisent les forces de la communauté, Pourtant, si ces cone flits se manifestaient au "grand jour, iis pourraient faire de la_ Fédération un. centre -d'émlation ou les idées contraires pourraient s'exprimer et susciter une action plus efficace tout en conservant toutes les forces, Claude Deslauriers = ARTISANAT : POUR VOS ACHATS D'OBJETS TISSES A LA MAIN: ADRESSEZ-VOUS A Mme M,}HARENGER Tél. 2936-3002 1319 avenue Thomas , Naillardville, a, be