16 Chronique Regard sur la politique fédérale L’Etat veut-il vraiment assainir ses finances ? Le diagnostic fait ’unanimité : les déficits gouverne- mentaux, qu’ils soient fédéraux, provinciaux ou municipaux, ontatteintun niveau intolérable. On retrouve, cependant, I’habituelle diversité canadienne, dés qu’on tente d'en définir le reméde. A lors, en effet, que le Nouveau- Brunswick adopte des mesures énergiques et globales pour ramener le déficit 4 zéro, d’autres provinces, comme le Québec et |’Ontario, ont choisi de négocier avec leurs fonctionnaires une Laurent Laplante budget qui n’est pas consacrée.4 la réemuné- ration va augmenter, elle, de deux pour cent. D’ou une question que ]’on examine trop peu : que se passe-t-il dans la deuxiéme moitié des dépenses gouverne- mentales ? Sur ce limitation des dépenses publiques. Dans la majorité des cas, l’attention se concentre, ce dernier exemple le manifeste, non pas sur l’ensemble des budgets; mais sur la rémunération des employés de!’ Etat, autrement dit sur une moitié et sur une moitié seulement des dépenses publiques. D’oi la frustration de la fonction publique. Le raisonnement du gouvernement québécois peut servir d’illustration. Du fait que la rémunération du secteur public et parapublic représente la moitié des dépenses de 1’Etat, on déduit que la réduction du déficit gouvernemental passe nécessairement par une compression des sommes versées aux employés de!’ Etat. Soit. Maison déduit aussi, ce qui est déja plus douteux, que la réduction des salaires versés par |’Etat suffira a contenir ou 4 réduire le déficit. On avise donc la fonction publique qu’elle doit s’attendre 4 un gel des salaires. Parallélement a ce gel, I’ Etat québécois annonce toutefois une hausse de ses dépenses globales d’énviron un pour cent, ce qui équivaut a dire que la moitié du terrain, seul le Nouveau-Brunswick semble avoir eu jusqu’a maintenant le courage de la logique et de 1’Equité. Cette “autre —moitié” comprend, en effet, autant d’argent que la premiére. Elle englobe, dans le cas du gouvernement central, les milliards engagés dans le projet Hibernia et dans les hélicoptéres dont madame Kim Campbell pense toujours avoir besoin. Elle englobe, a tous les niveaux de gouvernement, les plantureuses et fréquentes sub- ventions versées 4 des entreprises qui promettent plus d’emplois et de retombées économiques qu’elles n’enlivrent vraiment. Or, tandis qu’ils menacent tous de sabrer dans la premiére moitié des dépenses publiques, la plupart de nos différents gouvernements n’ont que peu 4 dire au sujet de cette seconde moitié. Il y a pourtant pire encore. Alors, en effet, qu’ils menagent la fonction publique de toutes les austérités imaginables, nos gouver- nements maintiennent beaucoup de leurs discrétes et confortables oasis fiscales. Citant un relevé effectué par Statistiques Canada en 1991, un journaliste de Saskatoon, Murray Dobbin, constatait récemment que la moitié de notre énorme dette canadienne était directement imputable a la non-perception d’une partie des impéts. Une autre tranche de 44 pour cent de cette dette était constituée tout bétement des intéréts accumulés. En d’autres termes, nos gouvernements accusent des déficits non pas parce que le niveau des taxes n’est pas assez élevé, ni parce que les services publics sont trop largement déployés, mais parce qu’ils distribuent trop généreu- sement les exemptions d’impéts 4 un certain nombre d’entreprises et d’individus. Une fois que les déficits ont atteint leur redoutable vitesse de croisiére, le service de la dette achéve la démolition de l’économie du pays. Nous en sommes 1a. On me dira sans doute que la situation a changé depuis le rapport Nielsen qui établissait 4 environ 25 milliards le volume des impéts auxquels renonce candidement le gouvernement fédéral. Je le souhaite ardemment, mais je signale, ala suite du journaliste déja cité, que plus de 60 000 entreprises parfaitement rentables n’ont versé aucun impot en 1992. En faut-il davantage pour penser que les oasis fiscales ne sont pas toutes disparues ? J’ajoute que cette générosité gouvernementale échappe presque complétement a l’examen public et donc au contréle démocratique. L’impét n’est guére loquace. Certes, les salariés de 1’ Etat doivent aider 4 ramener le budget public 4 un niveau tolérable. Mais l’autre moitié des dépenses gouvernementales doit aussi écoper. Et le moins que puisse faire un Etat qui se dit pauvre, c’est de percevoir ce qui lui est da. Vous avez besoin d'aide pour votre impdét ? 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