Message de la présidente e succés de la campagne d identification, les résultats du sondage réalisé en vue du Forum auprés de quelque 600 personnes, les con- clusions du Forum sur la présence francophone en Colombie-Britannique et la participation aux con- sultations publiques sur la déclaration de Calgary ont clairement indiqué une volonté de la part de nos francophones de s’affirmer et de prendre leur place. De plus en plus, les francophones de la Colombie-Britannique veulent contribuer en francais de fagon active et positive au développe- ment de leur province et de leur pays. Cette année, nous avons travaillé a la créa- tion @un Conseil de développement économique provincial qui verra le jour sous peu et nous avons fait une étude sur la pertinence de poursuivre le tra- vail en vue de créer une institution postsecondaire francophone en Colombie-Britannique. La loi 45 discutée et adoptée a la législature provinciale été dernier a reconnu de facon légale existence du Conseil scolaire francophone. Le territoire de juri- diction du Conseil scolaire s’étendra sur l'ensemble de la province dici juillet 1999. Cependant, cer- tains éléments essentiels restent en litige face au plein respect de l'article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés, entre autres, le transfert des acquis et des ressources et un mécanisme de résolu- tion de conflits. La cause juridique se poursuivra donc dans l'année qui vient. Les organismes et les institutions sont des éléments essentiels au développement et a ’é- panouissement de notre communauté francopho- ne. Au cours des derniéres années, nous avons vu naitre le Conseil scolaire francophone et le Conseil culturel et artistique francophone. En 98-99, nous nous doterons d’une structure provinciale en développement économique et d'une Fondation. Les travaux vont bon train pour la mise en place de centres scolaires et communautaires dans trois de nos grandes régions et nous souhaitons voir la création d'une institution d'études postsecondaires chez-nous en Colombie-Britannique. Lentente Canada-communauté nous aura donné le coup denvoi nécessaire pour permettre la création de plusieurs de ces services et de consolider les orga- nismes francophones de la Colombie-Britannique. A partir @avril 1998, nous en serons 4 la derniére apport annuel 1997 — 1998 La Fédération des francophones de la Colombie-Britannique année de cette entente. Nous devrons en évaluer les mécanismes, le processus et les retombées, également faire le point sur notre plan de développement global 1995-2000. Nous souhai- terions cette fois impliquer non seulement le ministére du Patrimoine canadien mais aussi d autres ministéres qui doivent, sous la partie VII article 41 de la Loi sur les langues officielles, pro- mouvoir le développement et l’épanouissement des communautés de langues officielles vivant en situ- ation minoritaire. Nous aurons besoin dans ce processus de négociation de l’appui des orga- nismes mais surtout de celui de chaque citoyen ou citoyenne qui veut voir la communauté francophone de la Colombie-Britannique prendre la place qui lui revient au sein de notre province et de notre pays. Nous avons vu cette année, notre présence ignorée par notre premier ministre provincial lors de la création du «BC Unity Panel», les commu- nautés francophones et acadienne étaient absentes du Discours du Tréne et du budget Martin et le Commissaire aux langues officielles a publié un rapport spécial trés inquiétant sur les effets des transformations au gouvernement fédéral sur les communautés de langues officielles. C’est pourquoi depuis plusieurs années nous parlons du désengagement du gouvernement fédéral et nous savons tous que notre gouvernement provincial ne nous reconnait pas. Il est grand temps d’agir. La communauté francophone de la Colombie- Britannique est devenue, selon les statistiques de 1996, la troisitme plus importante communauté en nombre, a l’extérieur du Québec, aprés POntario et le Nouveau-Brunswick. Si nous voulons évoluer et progresser en tant que commu- nauté francophone en Colombie-Britannique, il ne suffit plus de laisser Porganisme porte-parole faire seul les revendications; nous devons chacun et chacune, individuellement, affirmer notre présence, exiger le respect de nos droits et deman- der nos services en francais. oe Message de la directrice générale e retour sur l'année, présenté dans le message de la présidente, indique clairement les grands travaux que nous avons accomplis au cours de l'année. Ce quil faut retenir c'est que nous avons fait la démonstration que partout en Colombie- Britannique la communauté avec les organismes francophones travaillent sans relache a batir soit des centres scolaires communautaires ou 4 con- solider nos institutions existantes. Le grand rassemblement que nous avons connu lors du Forum sur la présence francophone 4 Pautomne 1997 a été un moment tangible ot nous avons fait le point sur les orientations que nous devons prendre dans l’avenir. Les recommandations que nous tirerons de cette rencontre avec les données du profil et des perceptions des francophones devront étre inter- prétées pour nous permettre de traduire ces don- nées en prises de position concrétes. Lavenir politique de notre communauté, maintenant troisiéme en importance au pays au niveau de la population francophone, reposera sur les actions de toutes et tous. Nous devons redoubler @efforts pour nous faire reconnaitre par notre gouvernement provincial. Nous devons constamment rappeler au gouvernement provin- cial que nous sommes une communauté viable bien organisée et présente sur tout le territoire. Cette reconnaissance doit provenir en premier lieu des dirigeants de notre communauté qui, avec imagination et détermination, semploieraient a cette tache. Ensemble, nous convaincrons les instances gouvernementales de la légitimité de nos revendications.