4, Le Soleil de Colombie, 21 Novembre 1975 Radio-Canada Un actif pour fa francophonie par J. Hugh Faulkner - Secrétaire d’Etat du Canada Au cours . des derniers mois, il a souvent été question, dans la nou - velle comme dans les é- ditoriaux, A travers le Canada, des programmes de bilinguisme mis de ]’a- vant par le gouvernement canadien. L’utilisation ac- crue du francais dans la Fonction publique fédéra- le, l’aide apportée aux groupes minoritaires de langue officielle, les pro- jets de coopération fédé- rale - provinciale pour la promotion du bilinguisme en education, voila autant de domaines commentés de diverses fagons par le pu- blic canadien, autant de domaines dans _ lesquels le gouvernement fédéral a- git et entend poursuivre u- ne action reflétant la réa- lité bilingue canadienne. Le gouvernement cana- dien assume également ses responsabilités dans une autre sphére importante d’ activité, marquée elle aus- si du sceau du bilinguisme et touchant les Canadiens quotidiennement, 4 savoir les services de radiodif - fusion dans les deux lan- gues Officielles. Quels sont les progrés enregistrés a ce chapitre. Radio & Télévision fran - gaises - Depuis la derniére refon- te majeure de la Loi surla radiodiffusion, en 1968, Ra- dio - Canada s’est ap- pliquée A répondre de fa- ¢on substantielle a la dis- position de la loi voulant que ses services soient é- tendus A toutes les ré- gions du Canada, dans les deux langues officielles. C’est d’ailleurs depuis cet- te refonte de la loi que la Sté Radio - Canada a éta- bli des stations francgaises de télévision 4 Toronto et a Edmonton. Avec la sta- tion de Vancouver, dans quelques mois, le réseau francais de télévision comp tera neuf centres de pro- duction au pays, dont six A lextérieur du Québec. La télévision francaise rejoint nombre de collecti- vités francophones grace a l’installation de réémet- teurs, tels ceux de Falher et de Bonnyville - St - Paul (Octobre 1975) et ceux de Kitchener, London, Chatan, Windsor et Régina (pre- mier semestre de 1976). La radio francaise connaft elle aussi une expansion significative. Des douze centres de production qu’elle exploite aujourd’ hui, la Sté Radio - Canada en compte huit hors Qué - bec. Toutes les provinces A l’?Ouest du Québec sont pourvues d’au moins un centre de production de langue francaise. Les ma- ritimes ne possédent qu’u- ne station-mére, CBAF- t Moncton, mais des émet- teurs - relais acheminent le programme de CBAF en Nouvelle - Ecosse et, bien- tot, A Terre-Neuve. Le développement d’ins- tallations de radio - téle- vision a pour conséquence d’affirmer la réalité cana- dienne - frangaise dans l’ensemble du_ territoire, mais aussi de mieux re - fléter les particularités provinciales etrégionales. Au lieu de desservir le pays au moyen de simples répé- titeurs alimentés de Mont- réal, Radio- Canada atenu a implanter un certain nombre de centres de pro- duction, de sorte que les diverses communautés francophones puissent vraiment s’identifier aux émissions faites sur place 4 leur intention. Production locale - Depuis cinq ans, les ser- vices francais de Radio- Canada ont accordé une at- tention toute spéciale a la vocation régionale de leurs stations. Grace a l’ac - croissement de leurs res- sources techniques, hu- maines et financiéres, cel- les-ci ont pu augmenter sen siblement leur production d’émissions de nouvelles et d’affaires publiques. Chaque station de télévi- sion a pour objectif de produire localement cing heures par semaine; le niveau actuel est d’envi - ron quatre heures. En ra- dio, les objectifs de ré- gionalisation ont été at- teints presque partout, la production locale se si- tuant entre 35 et 40 heures par semaine. L’expansion du réseau ay- ant entrafné une prise de conscience de plus en plus aigue du caractére national de la chafne francaise, les responsables de la_ pro- grammation ont élaboré des formules d’émissions qui favorisent la partici - pation des régions. C’est le cas, entr’autres, de sé- ries estivales comme **Réseau - Soleil’’ et ‘*Parlez-nous de vous’’. - Pour leur part, les ma- gazines d’information - réseau témoignent de plus en plus de la vie des fran- cophones qui résident 4 l’extérieur du Québec. - Ainsi, l’an dernier, 1’équi- pe du magazine ‘‘Femme d’aujourd’hui’’ est allée réaliser plusieurs docu- ments en Ontarioet dans les provinces de 1’Ouest. La radio, de par sa flexi- bilité, permet des échan - ges plus abondants que la télévision entre les diver- ses régions du pays. Cette année, les stations d’Otta- wa, de Moncton et de St- Boniface produisent des séries complétes pour le réseaue Tous les centres frangais de production sont . par ailleurs invités 4 con- tribuer a plusieurs séries du réseau. Mentionnons no- tamment les émissions Yd f£0V musicales ‘‘A Capella’, - ‘*Voix & Rythmes dupays’’ ‘Jazz en liberté’’, ‘*Les jeunes artistes’’, ‘*Banc d’essai‘‘, les séries lit- teraires:.*~premicres’”. et ‘*La Feuillaison’’. Une émission comme ‘‘ Pont des Arts’’ est spécialement ae pour rendre compte de l’activité culturelle des diverses regions du pays. La série ‘‘Gens de mon pays’’ présente de son cd- té des documents d’inté - rét humain réalisés par des stations régionales. Il s’agit le plus souvent de té- moignages de francophones établis a l’extérieur du Quebec. Contribution nationale - Comme il a été souligné plus haut, c’est dans le do- maine de 1’information provinciale, régionale et locale que les_ stations francaises de 1’Ontario, de 1’Ouest et des Mariti - mes jouent le rdle le plus actif. Leurs équipes de ré- alisation sont composées principalement de journa- listes, de recherchistes et d’annonceurs, qui doivent exPositiop.- Canadienne s’intéresser d’abord aux é- vénements et a lavie du milieu qu’ils servent. Pour les nouvelles d’intérétna- tional, leur contribution en est habituellement une de soutien aux correspondants nationaux. Les réseaux francais de radio et de té- lévision ont en effet en poste, tant pour les nou- velles que pour les affai- res publiques, des corres- pondants a Vancouver, Winnipeg, Toronto, Ottawa et Halifax - Moncton. En guise d’illustration, - voici quelques données sur les contributions de cor- respondants, pour l’année 1974, aux bulletins de nou- velles des réseaux fran- cais; Radio Télévision Vancouver: 155 topos 80 topos Toronto: 157 topos 80 topos Halifax: 173 topos 93 topos Ottawa: : 503 topos 469 topos En 1975, les contribu - tions des correspondants se sont maintenues subs - tantiellement au méme ni- veau. Distribution hors - réseau d’emissions L’effort déployé par la Société Radio- Canada pour rejoindre davantage les communautés_ francopho- nes s’accentue considéra- blement et a récemment conduit 4 une entente entre la Société et |’ Office natio- nal du film, visant 4 une distribution hors - réseau de plusieurs émissions de Radio - Canada. Les émis- sions seront prétées ou vendues, sous réserve d’u- tilisation non commercia- le, A divers organismes, notamment les écoles, bi- bliothéques publiques, ins- titutions religieuses et or- ganismes de services. Au début, ce nouveau service portera principalement sur les émissions de télévi - sion, telles ‘*Atomes et ga- laxies”®, ** Technoflash””, et “‘Dossier’’. I] sera ulté - rieurement élargi pour en- glober certains émissions radiophoniques de. Radio- Canada. Les avantages de ce pro - jet sont des plus significa- tifs, particuli¢rement dans Voir p. 6: RADIO- CANADA . eme 795wil du I4 au 29 nov. au Centre Culturel AVENUE tél: 874-0827 0 se}jepueyo pie REN ORI, 5 eae ae inet tt li ees UES jie Se Rt g j