2, Le Soleil de Colombie, Vendredi 19 Novembre 1976 aS ELL de Colombie LE SEUL JOURNAL DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Conseil d’administration: A. Piolat J. Baillaut N. Therrien 28 9 2 oe oe oe OE oo oo OE OK OR OE OK OE EK KK KK EK KKK DIRECTEUR: André Piolat REDACTEUR: Jean-Claude Arluison SECRETAIRE: Marguerite Batut MISE EN PAGE: Danielle Leclaire PUBLIE PAR LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213 rue Cambie, Vancouver 9 Téléphone: 879-6924 Courrier de déuxiéme classe sous le numéro d’enregistrement 0046 LES HEBDOS DU CANADA C'EST PAS UN CADEAU Des cathédrales dans le désert Les problémes des régions éloignées du Canada sont les mémes que ceux des pays du Tiers Monde, mais 4 un degré différent. Tous les deux souf- frent de la concentration de Vactivité industrielle dans les villes, qui exerce un puissant attrait sur les individus qui quittent leurs régions pour trouver un emploi dans les villes. eee Ce qui est ironique c’est qu'une des causes premiéres soit la technologie sur une grande échelle que l'Ouest a mise au point pour convenir a ses €conomies de hauts salaires, cotits élevés et forts impots. eee Pour certains groupes pui- ssants, le systéme a relevé les niveaux de la vie matérielle a un point inimaginable il y -a seulement une génération. Ceux, toutefois, qui man- quent de puissance, n’ont fait qu’échanger un village en ruines pour un taudis de ville. Les villes sont: devenues de géantes institutions de bien- étre social. eee Les activités culturelles et artistiques ont également tendance a se concentrer dans les villes qui ont une base de revenus suffisante pour les financer. eee Les problémes sont struc- turaux. Des sociétés qui étaient auparavant équili- brées, avec chaque niveau Pe oe OPEL contribuant au suivant et y puisant sa force, ont perdu leur équilibre naturel. La structure traditionnelle se composait de quatre ni- veaux: village — école pri- maire, industrie 4 domicile; ville — école secondaire, petites fabriques; centre ré- gional ou du comté — col- lége, fabrication et traite- ment; capitale — siége du gouvernement et des fi- nances. eee L’essence du probléme est que la technologie est devenue une question d’ex- trémes. La recherche est diri- gée non pas tellement vers de nouvelles et meilleures fa- cons de fabriquer des choses, mais plutot vers un change- ment vers le perfectionne- ment: améliorer l’automo- bile de l'année derniére plu- tot que de mettre au point d’autres modes de transport; améliorer la moissonneuse- batteuse au lieu de pourvoir aux besoins de la ferme fami- liale. eee En bref, ce qui fait défaut c’est une technologie inter- médiaire appropriée aux ré- gions a croissance lente. Ce qui convient aux fermes fortement meécanisées des Prairies est complétement hors de proportion pour le Nouveau Brunswick rural. La technologie, dont la concen- tration a dénudé les régions éloignées, les dénude encore davantage la chaque progrés. eee Le parachutage d’usines instantanées dans des régions A croissance lente est une perte d’efforts. C’est comme si l'on construisait des cathé- drales dans le désert. fl faut des entreprises et une tech- nologie qui puissent assurer des emplois convenant aux aptitudes et a la discipline _ des individus. ‘ pcr iy £ '¢ La Fédération canadienne de !’entreprise indépendante © EDITORIAL VOX POPULI, VOX DEI ° La victoire électorale du Parti Québécois n’est pas, comme certains veulent le faire croire, le commencement de la fin de la Confédération, mais plutét le début de rela-t} tions plus réalistes entre Ottawa et Québec. Porte-parole d’un Parti libre et indépendant des intrigues et machinations des vieux partis, M. Lévesque seraenmeilleure position pour ouvrir un dialogue réaliste avec Ottawa sur les droits et les aspirations du Québec. Cette victoire, par contre, ne met pas Ottawa 4 la merci de M. Lévesque. M. Trudeau ne manquera pas de lui rappeler que 59% de l’électorat a voté pour des partis favori- sant le fédéralisme et qu’ungrandnombre de ceux qui ont voté pour les candidats pé- quistes l’ont fait parce qu’ils voyaient dans ce parti le seul moyen de se débarrasser du gouvernement de M. Bourassa qui, malgré la majorité écrasante qui lui avait été accordée en 1973 - 102 siéges sur ll0- a laissé la situation économique et sociale du Québec se détériorer d’une maniére intolérable. Que le Parti Québécois soitvoué, depuis sa création, au séparatisme, est indénia- devant la résistance de l’électorat au modifier son objectif: premiérement, c’étaitla séparation automatique aprés l’élec- tion qui, devant le résultat négatif de l’électorat, fut changée en séparation maintenant, ble, mais, consultation et, Durant la période entre l’élection etla transmission du pouvoir, M. Levesque devra choisir son Cabinet, tache rendue ardue par le nombre d’excellents candidats minis- tériels. Cette tache accomplie, onpeuts’attendre 4 une administration consciencieu- se, quis’attaquera 4 redresser les années de mauvaise administration du regime Bourassa ‘et donnera au Québec un gouvernement qui, peut-étre, pourra servir de c’est modéle A certaines autres Provinces. * Voix du peuple, voix de Dieu cours des années, le PQ a dQ séparation aprés, non seulement consultation, mais aprés un résultat décisif d’unappel 4 tous les Québécois de se prononcer, par oui ou par non, par l’entremise d’un référendum. Ce référendum sera la porte de sortie a 1’impasse de la promesse de séparation. Etant plus ou moins assuré d’un vote négatif, le PQ pourra dire, quoiqu’il soit toujours pour.le séparatisme,qu’il se plie devant la voix du peuple. aprés André PIOLAT FRONT COMMUN La Fédération des Fran- co-Colombiens participe au Front commun - Afin d’affermir la solida- rité qui existe depuis plus d’un an, entre les com- munautés francophones en dehors du Québec, la FFC se joint au Front commun de la Fédération des Fran- cophones hors Québec, en envoyant un téelégram- me au Premier Ministre du Canada. La FFC considére trés importante les revendica- tions faites par la FFHQ auprés du Gouvernement Fédéral. Du succés ou insuccés de ces reven- dications dépend l’avenir des groupes francophones du pays, dont ceux de no- tre province. C’est dans cet esprit que la FFC demande a _ tous les groupes de la Colombie Britannique de faire sa- voir au Gouvernement Fédéral leur appui a FFHQ et leur participa- tion au Front commun. Dans son télégramme au Premier Ministre du Ca- nada, le Président de la FFC souligne. . .‘‘le taux d’assimilation toujours croissant des franco-co- lombiens’’ et. . .‘‘l’iner- tie du Secrétariat d’Etat’’ M. N. Therrien déclare que ‘‘sans un engagement formel du Premier Minis- treet, cela le-nlus = tot possible, le développement des communautés fran- cophones accuserait une régression rapide et peut- étre définitive’’. Voici le texte du _télé- gramme que M. Therrien a fait parvenir a M. Pier- re E. Trudeau, aunom de > la PEG: M. le Premier Ministre, Considérant le taux d’as- similation toujours crois- sant des franco-colom- biens et l’inertie dange- reuse du Secrétariat d’E- tat a répondre 4 nos_ be- soins et aux besoins des communautés — francopho- nes en dehors du Québec. Nous, les 8.064 membres affiliés ou individuels de la Fédération des Franco- Colombiens, appuyons for- tement la Fédération des francophones hors Québec dans toutes ses revendi- cations auprés des autori- tés fédérales. Nousvoulons - un engagement formel de votre part pour remédier A cette situation, le plus tot possible. Sans une action positive et rapide de votre part, ainsi que de votre gou- vernement, le renouveau de nos communautés fran- cophones_ connaitra rapi- dement une régression dans leur développement, qui pourrait rendre inutile toutes tentatives de bilin- guisme institutionnel. Fédération des Franco- Colombiens M. Nestor Therrien, président. Lettre Cher Monsieur, Au sujet de ‘‘La Palme d’or de la mufflerie’’ dans votre édition du 5 no- vembre, je pourrais peut- étre expliquer l’attitude des deux personnes restées ‘assises ‘' pendant la Marseillaise. J’ai passe une année a la Sorbonne et je n’ai enten- du la Marseillaise qu’une fois, méme que j’assistais réguliérement aux concerts de la Garde Na- tionale et réunions de tou- tes sortes. Cela m’a éton- née et je me suis rensei- gnée sur le pourquoi. On ma git:; “On craint.- la bagarre.’’ Encore pour- quoi? ‘*C’est un chant révolutionnaire et il existe ‘_en. France un grand nom-_.. bre de royalistes. On cher- che 4 éviter les incidents facheux.’’ Voila! Mais au Canada, quand presque tout le monde se léve, il serait de meilleur goat de faire comme les autres. Ici, ‘‘La Marseil- laise’’ est aussi inoffen- sive qu’ ‘‘Auprés de ma Blonde.’’ Bien 4 vous. ...(Mlle) Yolande. .Lépine Vancouver Ouest. oe Sinks Cia cal Se Regi l a ie - Malis 5 ibis te Wii Bla se ahah Cs 3 la hc aM lat