Rayon Jeunesse, novembre 1989 - AS Le baseball, un sport vieux comme le monde C’est en Amérique du Nord Angleterre par exemple, on quelebaseball aévoluéjusqu’a l’appelle: «lesport du sa forme actuelle mais pour Massachusetts» et le nombre de cela, il asubi denombreuses joueurs par équipe est illimité. transformations au cours des Mais dans |’état de New-York, il années. On sait que dans est réglementé et lenombre de Vantiquité et mémeau temps de _ participants restreint. Au lapréhistoire, les anciens Canada vers 1850, le baseball pratiquent des jeux ol l’on se portelenomde: «Sport sert d’uneballeetd’unbaton. | Canadien» et il comprend cing Puis avec le temps ce jeu | buts. Dans |’Quest del’Ontario, primitif devient un sport i les équipes comptent onze régional portant diversnomset joueurs et avant de changer de adoptant des régles différentes cdté, il faut retirer tous les suivant les endroits ou il est frappeurs del’équipea pratiqué. En Nouvelle lVattaque. anadiens... au baton Le baseball au Canada D’aprés les annales du baseball canadien, le premier match aurait eu lieu a Beachville en Ontario le 4juin 1838. Mais dés 1850, les villes de Hamilton, London, St-Thomas et Woodstock qui ont alors leurs équipes de baseball, adoptentla composition et les regles des équipes New-Yorkaises de neuf joueurs et trois retraits par manche. Parlasuite, les Etats-Unis restent toujours en téte deligne avec leurs ligues majeures. Le Canada tient alors un rdledeligue mineure mais le baseball n’en restepas moins un sport profondément apprécié parles Canadiens. Le baseball au Québec Nombreux sont les joueurs québécois qui illustrent l'histoire du baseball dans la «Belle Province». Sam Laroque et Fred Desmarais deviennent des vedettes dans leurs localités avant dejoindre des équipes al’extérieur de leur province, tout comme Joseph Bousquet qui passelaplus grande partie desacarriére au pays natal avant d’aller jouer pourles équipes de Farnham et de Sherbrooke. Norman Dussaut, excellent joueur décide de changer de baton en optant pour celui des joueurs de hockey de Montréal, «Les Canadiens». Jean-Pierre Roy, @ Roland Gladu, Ron Piché et Claude Raymond ont I’honneur d’appartenir aux ligues majeures. Ces deux derniers remportent respectivement 10 et 46 victoires avant dese joindre aux Expos de Montréal. Les équipes de |’Ouest Dés le 20éme siécle, le baseball est repandu un peu partout dans les provinces de l'Ouest. En 1914, Saskatoon inaugure son nouveau stade et |’équipe locale s’appelleles «Quaker Oats» en |I’honneur de laprincipale production de cette villeles «Quaker Oats». Au Yukon, lebaseball arrive en méme temps que la «ruée vers l’or». Mais rien n’est facile. Les joueurs sont bagareurs et la police montée doit intervenir parfois pour séparer les capitaines trop agressifs. Malgréles constantes chicaneries, |’équipe de Whitehorse remporte en 1904 les honneurs de deux matches a Skagway en Alaska. Ainsi le Canada peut se venter d’avoir remportéle championnat jamais disputéle plus au Nord du continent. Wyman Andrus, un grand joueur a Ontarien NéaOrono en Ontario, Wyman Andrus est d’abord coureur apied, puis devient joueur de baseball. Trés doué pour ce sport, il réalisequeson entrainement est un moyen qui lui permet d’échapper ason milieu rural. En effet, gracea son grand talent dejoueur, Wyman Andrus peut poursuivre ses études de médecine au «Trinity Medical College». Entre 1883 et 1892, il joue successivement avec les équipes d’Indianapolis, Saint-Louis, Hamilton et Buffalo. En 1898, il abandonne le baseball et s’installedans le Montana ou il devient président del’Association des médecins et plus tard en 1922, député de lalégislature de cet état. Les femmes et le baseball ‘Lapremiére ligue féminine de baseball fut mise sur pied aux Etats-Unis au début des années 40. Comme laseconde guerre mondiale mobilisait en trop grand nombre les joueurs de baseball, les Américains, Branch Rickey et Phil Wrigley eurent I'idée de former uneligue féminine. Pour cela, ils recrutérent certaines joueuses en territoire canadien. Mary Baker, originaire de Réginaen Saskatchewan est sans doutela canadienne, joueuse de baseball, qui remportale plus de succés. En 1951 et 1952, elleest alafois joueuse-gérante des Lassies de Kalamazoo et Manequin. C'est qu’acette 6poque, on exige des joueuses qu’elles gardent leur féminité et leur charme. Ainsi les demoiselles de cette ligue devaient suivre des cours de maintien et de personnalité chez Helena Rubinstein. Le premier joueur noir Jackie Robinson est le premier joueurnoirafranchir, en 1946, labarriére raciale qui existait alors au Canada. Au début, il jouepourles «Royaux» de Montréal et grace ason jeu extraordinaire, il gagne bien vite lafaveur du public. Son intégration al’équipe change le cours del’histoire du baseball et l’on voit alors les Etats-Unis imiter le geste des Canadiens. Le baseball a Vancouver Les Asahis, en frangais «Les Soleils Levants», devinrent une des meilleures équipes du pays. Composée de Canadiens Japonais, elle effectua une tournée au Japon en 1921 et remportala victoire en terminale en 1926. Pendant 20 ans, les Asahis furent les spécialistes du jeu rapide et du coup sar. Etre un Asahis était alors synonyme de: «bon manipulateur du baton et coureur rapide». De fait, les Asahis furent les héros de notre communauté. A1l’époque, on les surnomma «la creme de Powell Street».