a La Jeunesse Orillia, Ontario (PC) — La jeunesse franco - ontarienne croit que le francais dans langue de salon et se de- mande si elle ne sert pas uniquement de prétexte 4 des rencontres sociales chez la société francophone de l'Ontario. | _ Elle trouve plus opportun en premier lieu de vivre in- tensément dans le milieu ott elle évolue, de sidentifier a la jeunesse universelle, et le fait, dit-elle, “d’étre franco- ‘phone en Ontarjo ne cons- titue pas nécessairement une créance puisqu’elle n’a’ pas choisi son identité’. '. La jeunesse franco-onta- rienne, réunie en congrés de trois jours a-Orillia, en On- tario, depuis vendredi, sur l'initiative du mouvement provincial Direction-Jeunes- se, n’a pas cru bon déla- borer sur le théme permet- tant dvidentifier le jeune franco-ontarien comme iel. Parce qu’elle croit avoir cette province demeure une , franchi Ia barriére de l’iso- lationnisme, du fait qu'elle ne sent pas le besoin de prou- ver qu’elle est francophone, la différence entre un jeune francophone et un jeune an- glophone ,a déclaré un délé- gué, n’existe que dans la me- sure ou le franco-ontarien se manifeste. Par ailleurs, elle déclare vouloir demeurer francophone et _ considére avantageux de parler au moins deux langues, sinon plus. A aucun moment, elle n’a démontré de |’amertume envers l'autre élément de la société ontarienne. Les 60 congressistes repré- sentant les régions de l'Est, du Nord et du Sud de 1’On- tario,> venus" a ca congrés inaugural:"d'u. mouvement temporaire Direction-Jeunes- se en yue d’adopter une structure qui marquerait le départ d’un noyvel organis- me provincial, se sont oppo- sé au parachutage d’un pro- jet de constitution soumis par la direction. On désire la création d'un mouvement représentatif de la jeunesse franco-ontarienne, mais qui prendrait forme par la base; par_ ailleurs, méme si les trois territoires _font Tunité pour renvendi- quer l’autonomie dans leur programme d'action, et ap- pliqué selon les besoins de leur région, les représentants des régions de l'Est et du Sud s’entendent sur -la création d’un bureau de direction pro- vincial du mouvement Direc- tion-Jeunesse pour un man- dat d’un an. Quant aux. délégués du Nord, leur besoin d’autono- mie se fait sentir d'une fa- con’ plus radicale. Jusqu’a maintenant, ils ont rejeté la fondation officielle du mou- vement provincial Direction- Jeunesse, optant pour un re- groupement territorial dirigé par les dix animateurs socio- culturels. Quant. a l’adoption de la constitution proposée, on ad- met que le document pourra servir de base dans lélabo-- ‘ration de structures éven- tuelles; pour le moment, on ne veut rien en savoir, puis- qu'il est concu dans une op- ‘tique provinciale. : Si 'a jeunesse de l'Est et ‘du Sud de V'Ontario concoit son action dans un pregram- me d'expression culturelle, celle du Nord verrait son ac- uon plus efficace dans son milieu si elle portait- plutét sur ses aspirations sociales La difficulté a s’entendre