] dep ee er ty ot a na te Et Nat EE AT TE Ta Oe a ae Aaa | | | | | | | 12 Le Soleil de Colombie, vendredi 12 aoat 1983 Le COE ala hauteur de sa réputation Suite de la page 1 Trois semaines de travaux — qui a I’heure oi nous mettons sous presse n’étaient pas terminés — des centaines d'interventions, des dizaines de célébrations religieuses, des festivals paralléles, la 6éme Assemblée du COE a été Yoccasion de traduire et d’ex- primer les doutes, les inquié- tudes et les questions des Eglises membres, mais égale- ment leurs espoirs et une volonté affirmée d’aller de lavant sur la voie de J}orga- nisme: un engagement sécu- lier militant reflet d’un oe- cuménisme dynamique. Par- mi les points forts des dé- bats: © La promotion inlassable du désarmement et de la pazx. Des délégués des Eglises du Pacifique sensibles aux essais nucléaires et criant: “débar- rassez-nous de la bombe” aux plaidoyers pacifistes du doc- teur Helen Caldicott, la me- nace nucléaire est venue han- ter avec insistance les délé- gués. Mardi, ceux-ci discu- taient toujours un projet de “déclaration sur la paix et la justice” qui attire l’attention tout particuliérement — sur I’«Année internationale de la paix» (1986) et la “Campagne mondiale en faveur du dé- sarmement”, en demandant “avec insistance aux Eglises de profiter de ces deux importan- tes manifestations pour tra- vailler 4 renforcer la sécurité, internationale et promouvoir le désarmement, la paix et la justice.” La déclaration stipule éga- lement que “le moment est venu pour les Eglises d’affir- mer nettement que la produc- tion et le déploiement des armes nucléaires, au méme titre que leur utilisation, sont un crime envers l’humanité.” Une célébration toute spé- ciale du 38éme anniversaire d@Hiroshima et de Nagasaki s'est traduite le 5 et le 6 aout “Au Québec, léglise protestante nest pas seule- ment anglazse, mais la réalité est telle que l’église protestante est anglaise”. Maureen Cabway, anglo- phone de St Boniface, est protestante au Québec. Avec deux conférencieé- res québécowses catholi- ques, Mme Cabway parle- ra devant de nombreuses déléguées du Conseil Oe- cuménique des églises. 99% des Québécoises sont catholiques, et Mme Cab- way donnera un apercu de cette minorité religieuse. “Les protestantes vien- nent en général des clas- ses élevée et moyenne. Ce sont des filles ou épouses de patrons. Elles vivent dans UVombre de ces hommes. Elles sont de descendance écossaise ou loyalisie. Elles sont fiéres de leur héri- tage” dira Mme Cabway. | Elle parlera surtout de V’église Unie du Canada qui ale plus grand nombre de paroissiens au Québec. Quelques exemples seront donnés. Comme celui de cette Indienne qui a été élevée dans l’église protes- tante, et qui se trouve en quelque sorte désorientée par le retour aux religions ancestrales de sa réserve. La conférienciére fera sourtre son public lors- quelle soulignera que VEglise Unie compte de Les femmes dans les églises protestantes du Québec par un défilé a la torche de plus de 4000 participants et une nuit de veille et de priéres . destinée 4 exorciser le retour des horreurs passées. © Un projet de résolution condamnant ___ltntervention américaine en Amérique Cen- trale et appelant les Soviéte- ques a évacuer l’Afghanistan. Trois pages et demie sont consacrées aux Etats-Unis; une demie a l’URSS. Les pre- miers sont accusés de vouloir déstabiliser le Nicaragua, d’adoucir l'image de la dic- tature guatémaltéque, d’aller contre le sens de l’histoire a El Salvador et de militariser le Honduras. En comparaison, la déclaration estime que les combats en Afghanistan ont abouti a des “souffrances considérables pour de vastes sections de la population.” En ce qui concerne la viola- tion des droits religieux en Europe de |’Est, le COE sem- ble avoir atténué ses criti- ques publiques et adopté la voie de la “diplomatie tran- quille”’, a la demande des délégués — pour la plupart orthodoxes — de ces pays (1). © L’équilibre ad maintenir entre les priorités de Vorgant- sation, et notamment entre la paix et la justice. Quelques responsables religieux du Tiers-Monde — dont le poids n'a cessé de croitre depuis la premiére Assemblée du COE en 1948 — ont averti qu’“il ne peut pas y avoir de paix sans justice.” Ils ont lié la répres- sion dans leur pays au monde capitaliste et exigé une re- structuration du systéme. Sans cesse, ils ont accusé les mouve- ments pacifistes dans les pays industrialisés d’étre des jeux d'intellectuels. De nombreuses interven- tions ont donc servi 4 illus- trer la nécessité de mettre un terme aux réalités quotidien- nes déplorables décrites. nombreuses fidéles dgées qui n’hésiteront pas a faire des patissertes pour la Ker- messe ou bazar de la parowsse et rachéteront ces mémes gateaux. Quant aux francopho- nes protestantes, Mme Cabway dira qu’elles sont plus fortes, qu'elles parlent plus, sont plus extraver- ties. Le probléme du sépa- ratisme est laissé de cété par ce milieu. “Les catho- liques savent ot se trouvent les problémes, les protes- tants ne le savent pas.” De nombreuses protes- tantes qui ne parlent pas frangats se regroupent au- tour de leur église. La peur de perdre celle-ci est un des gros soucis, car de nombreuses églises _fer- ment, leurs- parozssiens quittant la “belle provin- Ce. Mais de nombreuses églises — comme celle des Adventistes du septiéme jour — ont trouvé une solution. Elle apprend le francais @ ses membres et fidéles. : “L'avenir des églises pro- testantes au Québec se trouve dans le rapproche- ment avec l’église catholt- queetdans lapprentissage du frangais” conclura Maureen Cabway. Annie Granger — Une déléguée _bolivienne demanda ainsi qu’on n’ensei- gne pas seulement 4 lire la Bible mais qu’on nourrisse ceux qui ont faim. Dans mon pays, dit-elle, nous voulons que nos enfants vivent de la parole de Dieu, mais s‘ils n'ont ni pain ni travail, ils se met- tront a voler, a tuer peut- étre... De son cété, le docteur Simon Ggubule, venu d’Afri- que du Sud, déclara: “il ne peut y avoir de paix en Afri- que du Sud tant qu'il n’y aura pas de justice et il n’y aura pas de justice tant que. l’apar- theid n’aura pas été éliminé.” “Tl ne suffit pas de jeter du pop-corn aux éléphants” dé- clara un délégué indien pour traduire l’impuissance du - gouvernement indien a remé- dier a loppression de 200 millions d’Intouchables. Les moyens de la libération furent ainsi discutés. L’appel au sursaut spirituel fut parfois ‘doublé par des prises de posi- tion plus musclées. Julia Es-_ quivel, une Guatémaltéque exilée, expliqua lors d’un forum public que l’action violente est souvent la seule ressource du Tiers - Monde pour créer des changements. Coretta Scott King, la veuve de Martin Luther King, se fit par contre, devant un audi- toire trés nombreux, |’avocate passionnée de la désobéissan- ce civile et de la non-vio- lence. Beux évéques armé- niens demandérent au COE de prendre leur voix natio- nale au sérieux, méme celle du terrorisme. © L’émergence d'une parole authentiquement amérindien- ne. L’ouverture de 1|’Assem- blée de Vancouver fut mar- quée par un feu sacré au Native Harbor, spécialement construit 4 UBC pour I’occa- sion. Ce feu servit a allumer les chandelles de la cérémonie d’ouverture et les torches de l’Action de la Paix du 5 aout. Des forums animés par des Amérindiens ont traité des revendications territoriales in- diennes, du statut de la femme indienne, de la loi indienne et de la Constitu- tion canadienne. Un totem fut érigé (voir en premiére page) . L’archevéque Scott de Toron- to affirma que les Amérin- diens devraient avoir un droit entier 4 jouir de leurs ter- res, puisque aussi bien ils ne sont eux-mémes qu’avec un attachement immédiat 4 leur sol. _ . ®La place accordée aux femmes, celle qui leur est réservée dans l'avenir. 30% des délégués étaient des fem- mes. Le quota souhaité par le COE était de 33%. Un centre réservé aux femmes, “la Sour- ce”, a opéré pendant toute la durée de 1l’Assemblée. De nombreuses interventions, de la place de la femme dans la liturgie 4 la prostitution dans le Tiers-Monde, ont permis de souligner la contribution ir- remplacable des délégués fé- minins, dont les temoignages directs ont souvent été percu- tants. Une Assemblée célébrante La 6éme Assemblée du COE fut également une as- semblée religieuse et célébran- te, “comme jamais aupara- vant” selon le président du Comité des Cultes. Ces der- niers ne furent pas simple- ment ajoutés au reste du pro- gramme, mais en firent partie intégrante. Célébration des cultures, les cultes étaient ouverts a tous. Sur le plan de la participation aux offices, tous les espoirs ont été dépas- sés. En trois semaines, 30 langues ont été. utilisées par 650 célébrants des cultes qui auront eu lieu trois fois par- jour. Sur le plan de l’oecuménis- me, le COE a été pour la premiére fois l’occasion de la célébration d’une messe selon Ta liturgie de “Lima. Cette liturgie, contenue dans un document de 33 pages présen- té l'année derniére, constitue un ensemble minimum de régles théologiques partagées par les Eglises représentées par le COE et des. théolo- giens catholiques. Le tout est appelé BEM: Baptéme, Eu- charistie et Ministére, du nom des domaines concernés. Le Révérend Robert Runcie, archevéque de Can- terbury, présida cette célébra- Suite de la page 1 que git, dans son atelier, le ventre ouvert. “Je répare tout ce qui est précision, horloge, montre, appareil photo....” -“Mon mari a déja fait plusieurs réparations de montres que des horlogers de la ville ne voulaient pas exécuter. I] a une de ces patiences!” de souligner Sonia qui enchaine en qui m’énerve parfois!” Les outils sur la table de travail sont minuscules. La loupe 4 oeil, Sévak ouvre le ventre d’une montre a quartz. Chez les Antrani- kian, l’électronique ne fait pas peur. Et surtout pas a Sévak qui a suivi, et suit encore des cours d’électro- nique. Quant a Antoine, il a suivi a Paris des cours de radio-amateur 4 |’Ecole Universelle. A Vancouver, le probleé- me de trouver les piéces n’existe pas. “J’avais une montre que je ne pouvais réparer a Paris, faute de piéces. Jai trouvé ici, a Vancouver, ce quil me fallait” explique Antoine. “Nous avons les outils de mon grand-pére” explique Sévak “nous avons surtout la boite d’outils qui servent a fabriquer les piéces, car dans le temps, on ne trouvait pas facilement les piéces détachées, alors on les fabriquait nous-mémes. La machine 4 tester les ~ montres et réveils ressem- ble a un électrocardiogra- phe. “Auparavant, on gar- _ dait une montre en obser- vation et on la réglait tous les jours, aujourd’hui cet appareil donne un dia- gnostic rapide : la montre recule ou avance.” Des “Cartier” imitées La vente de montres a tion oecuménique. (1) LEurope de l'Est a envoyé 141 participants, presque au- tant que les deux plus gran- des délégations d'Europe de VOuest et d’Amérique du Nord. La paroisse St Sacrement dans le coup La paroisse St Sacrement a participé au Conseil Oecumé- nique des Eglises en tenant une veillée de pri¢re sous la grande tente des cultes de UBC jeudi 4 aoftt. Présentée devant 350 a 400 fidéles d’origines et de cultures trés différentes, cette veillée était concélébrée par le Pére Godard, curé de St Sacrement, et Monseigneur Hacault, archevéque de St Boniface. La chorale “Les Echos du Pacifique” était venue tout exprés de Maillardville pour Yoccasion. Rappelons que I’Eglise catholique romaine n’est pas membre du COE, mais qu'elle y participe en tant qu’observateur. quartz ou ordinaires souriant “...une patience... Sévak, horloger tient une place importante dans ce magasin. “Nous avons des imitations des marques Cartier, Piaget.... Les origi- nales atteignent facilement les 900 et méme les 4 000 dollars. Leurs imitations s’enlévent a moins de cinquante dollars” m’explique Sonia. Et fait surprenant ce sont les jeunes entre 18 et 25 ans qui sont au courant de ces imitations et les reconnaissent facilement. Jus- tement trois jeunes de treize ans entrent et demandent 4a voir une certaine sorte de montre a quartz, celle qui les réveillera avec une tonalité différente chaque matin. Ces jeunes garcons ne pourront se décider entre cette montre-la ou celle qui, dans un boitier de trois centimétres sur trois © centimétres, aura une machi- ~ ne acalculer, un chronométre qui sonnera en musique, et qui a chaque heure émettra un “bip bip” sonore et qui donnera l’heure de Vancouver et une autre, n'importe quelle autre heure sur la planéte. Cette montre cotte 19.98 dollars. Ce magasin est situé . aux arréts de plusieurs autobus. Il connait donc un va et vient constant. Mais les prix des réparations, qui sont parmi les plus bas en ville, ainsi que la garantie d’un an sur ces, réparations en font son succés. De nombreux francophones entrent par hasard chez les Antranikian. Ils reviendront certainement car c’est telle- ment plus facile d’expliquer, en francais, le bobo de sa montre ou de son _ réveil matin. : (*) Axum est le nom de Vancienne capitale de VEthio- pre. Un jour qu’un malotru le trai- tait de négre, l’auteur des «Trois Mousquetaires» (fils d'une mulatresse) répliqua: — Mais oui, mon grand- pére était négre, mon arrié- re-grand-pére était singe. Ma génération commence ot la votre finit. A. Dumas, pére. jeunes de 15 ans et plus. travail. Service de placement écolier La Commission scolaire de Langley ouvrira dés la rentrée prochaine un service de placement pour ses éléves des classes d’immersion en francais. C'est pourquoi cet avis est destiné a tous les commerces, boutiques, organismes, etc. francophones qui veulent embaucher (sans débourser un sou) des Cette embauche spéciale se fera un jour par semaine pendant trois mois (ou une semaine entiére d’un coup). Ces éléves ne recevront aucune paie. Ils seront sous le couvert du ‘Worker's Compensation” et ils travailleront _ durant les heures normales de bureau. : Ainsi ces éléves de 11éme année qui ont déja 5 ans de francais derri@re eux, auront la possibilité de pratiquer leur francais et de voir ce qui se passe dans le milieu du Pour de plus amples renseignements téléphonez a M. Derek Bennett, au 534-7891. nom et adresse. Chaque avis de renouvellement nous cofite $1.00. Aidez-nous a réduire nos frais, en vérifiant la date d’échéance a cdté de votre La Francophie & You Une production de la SAV présente son émission d’une heure le mercredi a 20h00 avec reprise le samedi 4 22h00 et le dimanche a midi au cable 10. Vancouver, Burnaby et Richmond Tél. 669-9332 —— / j ; ; ;