Oe aie i te 8 Le Soleil de Colombie, Vendredi 4 Novembre 1977 A L°ALLIANCE FRANCAISE, Séance cinématographique par Alexandre SPAGNOLO Nous devons remercier M. Jean-Pierre Joannidés pour avoir avancé de 90 minutes Vheure de projection des films, soit 4 19h30 au lieu de 21h00, ce qui permettra aux personnes résidant 4 Burna- by, New Westminster, Co- quitlam, allant plus loin Port Coquitlam, Surrey et Port Moody, en rentrant chez eux d’avoir la dose normale de sommeil afin d’affronter le lendemain leur besogne. Le film projeté au cours de la séance de mercredi 26 octobre avait pour titre Nathalie Granger, de pro- duction récente. Aprés avoir vu celui du 12 octobre, soit Volpone, avec les célébres Harry Baur, Louis Jouvet, Fernand Le- doux, d’heureuse mémoire, ou Harry Baur personnifiait le vénitien haut en couleurs de Volpone, avec une trucu- lence inouie, était peut-étre dépassé par son ancien compagnon de gedle, devenu ensuite son 4me damnée, que Louis Jouvet, bien dans fants. cette province. DIMENSIONS MATERIEL DATE LIMITE PARTICIPANTS Exposition de dessins d’enfants A loceasion des fétes de Noél, le Centre Culturel Colombien organise une exposition de dessins d’en- Nous pensons qu'il serait bon de les inciter a faire travailler le plus possible leur imagination, en évitant de trop exploiter des thémes déja vus et revus tels que cheminées, péres Noél... A la fin de cette exposition, quelques dessins seront choisis par un jury composé d’artistes, profes- seurs et autres personnes. Avec la permission des parents de l’éléve, des cartes de Noél seront imprimées a partir des dessins choisis. Ces cartes seront vendues a la Boutique du Centre sans bénéfice: le prix de vente sera le prix qu'il en aura cofité au Centre pour les frais d’imprimerie. Notre but est de promouvoir l’art et de faire connaitre nos artistes en herbe aux francophones de REGLEMENTATIONS Les dessins ne doivent pas dépasser 35 centimétres de long par 24 centimétres de large. Encre, peinture, aquarelle, pastels, crayon feutre, ete... Les collages sont également admis. Tous les dessins doivent étre remis au Centre Culturel Colombien avant le ler Décembre 1977. Enfants de la 3éme année 4a la 7éme année. CENTRE CULTUREL COLOMBIEN 795, 16@me avenue ouest Vancouver, V5Z 188 Tél. 874-9105 son role, a enlevé avec brio. Liintrigue bien soutenue se déroulait 4 Venise du 17e siécle, avec l’apparat, le faste et les palais de 1’épo- que, autour de personnages allant du Shylock rapace au mari trés complaisant, en passant par les thuriféraires flatteurs 4 souhait enviant Vhéritage de Volpone, qui se fait berner “royalement” par son compagnon; en somme, une bien belle comédie-farce de type vénitien, Donec, di- sions-nous, aprés avoir vu ledit spectacle, celui de Nathalie Granger devait étre d’une autre veine, par la présence de Jeanne Moreau et Lucia Bosé. Les spectateurs, attirés par la presse a l’annonce que Moreau et Bosé allaient dé- ployer, une fois de plus, leurs talents respectifs, sont venus en nombre, s’atten- dant a un drame percutant dont Jeanne Moreau et Lu- cia Bosé en sont coutumié- res. Non, loin de 1a, Jeanne Moreau connue pour ses amours tumultueuses ou tout au moins en dents de scie et celles de Lucia Bosé avec son ex-époux, le grand, le célébre toréador espagnol Miguel Dominguin, n’ont pas donné aux spectateurs le drame a fendre |’ame. La trame était compléte- ment hermétique a telle enseigne qu'on se deman- dait, mais en vain, ce que lauteur de Nathalie Granger voulait exprimer, méme en filigrane et ce que Margueri- te Duras voulait faire perce- voir par les photos du met- teur en scéne. Jeanne Moreau, dans un mutisme sans fin et Lucia Bosé aux yeux percants et la contraction de ses lévres et le méme mutisme agacant’ donnaient l’image de deux sphynx: c’était 4 croire que leur cachet était payé aux mots. Le mot “FIN” du film a laissé réveur les spectateurs qui, salle éclairée, se regar- daient, cherchant parmi le public, quelqu’un, une 4me Un choix national SECTION 15 (suite de la Postface) sion des valeurs que nous chérissons, tout comme V'immensité du pays est a \‘image de notre force et de notre diversité. L’environnement _ physi- que a influencé notre facon de vivre, de penser et de réagir. Le pays nous a mo- delés en méme temps que nous l’avons apprivoisé et valorisé. ‘ Les taéches ardues qui se sont présentées nous ont toujours été occasion de dépassement. En effet, si le Canada s‘étend aujourd’- hui d’‘une extrémité a I‘au- tre du continent et jusqu’a \’Arctique c’est que des vi- sionnaires tenaces ont voulu en exploiter le potentiel au- dela des limites des quatre petites colonies d’origine. Pays aujourd’hui trés dé- veloppé, il doit son essor aux hommes d'action qui ‘ont mis en valeur. Pays généreux, sa fécondité est le fruit du labeur d’un peu- ple de cultivateurs et de pécheurs industrieux et en- thousiastes. \ Mais, avant tout, le Cana- da est terre de liberté, par- ce que ses enfants ont ap- pris a accepter leurs dif- férences et a les apprécier. La liberté et I‘unité natio- nale reposent sur la dualité linguistique et la diversité culturelle de notre pays et elles en sont aussi les plus srs garants. Nos langues. officielles,va-_ Ts lent plus encore. Deux de nos plus purs joyaux, ne re-’ célent-elles pas des possibili- tés insoupconnées? Entrons dans l’avenir, convaincus que nos deux langues offi- cielles ne sont pas des sour- ces de conflits ni des bou- lets a trainer, mais des moyens privilégiés de libre expression et d’authentique épanouissement _ individuel et collectif. Ne laissons donc pas la richesse se tourner en ferment de_ division. Notre vocation essentielle n’est-elle pas la recherche incessante de l’unité? FIN D‘UN CHOIX NATIONAL : * . i esi AAO 243 1S eshtar. charitable, un esprit clairvo- yant, en mesure d’éclairer leur lanterne. Peine inutile, c’est du cinéma d’avant-garde... Nous avons remarqué par- mi l’assistance un groupe de financiers d’une grande ban- que frangaise, venus pour s’évader des contingences de leur profession journaliére, quelques membres du Club Les Francophones, C.B., la présidente du Cercle Fran- cais de Vancouver et des’ membres, le président du Cercle Francais de Coquit- lam et des membres. Ces deux organismes dé- sirent profiter des nouvelles modalités d’abonnement a Y Alliance Frangaise, depuis que le nouveau directeur, M. Jean-Pierre Joannidés, jeu- ne et dynamique, rompu aux vieilles traditions Alliance Francaise, cherche 4 donner une impulsion nouvelle aux diverses manifestations culturelles de 1l’Alliance Frangaise, qui, il faut le rappeler, date depuis 1903, et il semble vouloir bien étoffer les programmes 1977-78. Bonne chance. 2K Activites Mercredi 9 noyembre, aj2 19h30, cinéma a |’Alliance Francaise de Vancouver, 6161 Cambie: “Martin Rou- magnac” avec Marléne Die- trich et Jean Gabin. Mise-en- scéne de Georges Lacombe. 1946 - 95 min. Sous-titré, N et B. Court métrage: Les rivages de la Corse. Vendredi 11 novembre, a 20h00, cinéma au Centre Culturel Colombien: “Rem- parts d’Argile”. Lundi 14 novembre, a 19h30, a Alliance Francaise de Vancouver, 6161 Cambie, le Docteur André Bordeaux, agrégé de l'Université, Do- yen du département d’an- glais de l’université de Tours, donnera une confé- rence sur le sujet: Tours, capitale de la Touraine, ville universitaire. La vie d’une métropole régionale. Vendredi 18 novembre, a 20h00, Veillée musicale au Centre Culturel Colombien, 795, 16éme avenue ouest, a Vancouver. Apportez votre instrument et venez discuter musique avec les partici- pants. Au programme, des oeuvres de Frescobaldi, Te- lemann, Louis Couperin. Entrée gratuite. sea a OK Le Cecilian Ensemble, composé de Carlo Novi, vio- lon baroque, Susie Napper, viole de gambe et Patrick Wedd, clavecin, donne une série de concerts a l’église Ryerson United, 2195, 45éme avenue ouest, a Van- couver. e 4 nov., Italie: Fresco-- baldi, Cima, Corelli, Vivaldi.’ Fin de semaine francophone a l’U.C.B. par Sory I. YANSANE 14h00, samedi 29 octobre. “Je m’appelle Sory. Je suis le nouveau collabora- teur du Soleil de Colombie; je souhaiterais participer a une partie de la fin de semaine culturelle”. C’est en ces termes que je m’introduis au bureau de Jean-Guy Trépanier, direc- teur du département de Francais a l'Institut des Langues. Il m’accueille avec bon- hommie, me parle briéve- ment du programme qui est mis en place avec la partici- pation du Secrétariat d’Etat et qui comprend des cours intensifs et semi-intensifs pour adultes au sein et en dehors de !’Université de la Colombie-Britannique. Gra- ce a une subvention, ces cours ont pris une allure nettement innovatrice qui ajoute a la qualité. Je me suis fait inviter ala séance de conversation diri- gée par Mlle Lucette Nobell dont la classe compte huit éléves. Effectif réduit qui permet une meilleure parti- cipation individuelle. Sym- pathique séance au cours de laquelle, en franeais, un éleé- ve expose brillamment des réflexions d’une revue de ' presse. 2 16h00. Pause café. Je poursuis mon exploration; discute avec les éléves dans une atmosphére chaleureu- se, quasi familiale. Ces élé- ves, hommes d'affaires, mé- decin ou étudiants sont atta- chants de par leur enthou- siasme. Ils sont tous animés d’un désir commun de possé- der la langue de Pascal, Rousseau, Sartre; afin de sentir, écouter; regarder, toucher la vie en francais. Afin de donner une dimen- sion plus démocratique, plus équilibrée 4 leur personna- lité. “J’apprends le frangais parce que je voyage souvent en pays francophones” m’ explique un éléve d’origine _espagnole qui est devenu Canadien 12 ans plus tot. “Moi”, me dit une autre éléve qui termine son B.A. de littérature anglaise a U.B.C., “J’aime la mentalité des francophones et la sono- rité musicale du frangais”. Je les accompagne en salle de projection ot nous regar- dons un film dont la valeur linguistique n’a d’égal que son sens de |’humour. Nous sommes tordus dans un fou rire par les images prises au rayon ultra-violet d’une lan- gue qui danse au rythme du tam-tam de l’expression. Et le narrateur de commenter qu’en francais, l’orateur en- tame doucement les syllabes tandis qu’en anglais c’est la consonne qui est anticipée. Heure des ateliers. Je me joins au groupe de poésie et théatre qui est animé par le talentueux Jean-Louis Brachet. Extra- ordinaire atelier ot chacun s'engage d’abord timide- ment puis avec un enthou- siasme grandissant dans une surprenante découverte de ses potentiels en art drama- tique. L’entrain et l’imagina- tion fine de Brachet nous sont vite communiqués. Nous improvisons, choisis- -sons, et coordonnons nos roles. Bient6t, chacun est a Vaise dans la peau de son personnage. Et nos piéces se développent, nous font agir. En frangais, nos énergies se libérent dans une gaité eni- vrante et ensemble, nous gouttons 4 ce quelque chose sans nom auquel le poéte africain.L.S. Senghor fait vallusion:, par. son’ terme ‘francité” Nous: sommes comme dans un confortable bain de francophonie. L’enthousiasme est tel que méme la pluie qui, en ce début de soirée tombe a torrents, ne nous démonte pas. La phase finale de cette rencontre culturelle se pour- suit au domicile de Jean-Guy Trépanier, ou je fais la connaissance de Mme Trépa- nier, ainsi que d’autres mem- bres du département de langues comme Francis Andrieux, Lise Bertrand. Vins et fromages sont servis a une trentaine de partici- pants. Nous dansons la confiture. Vers 22h, lorsque je prends congé, c’est avec lagréable sentiment de trou- ver en Colombie-Britannique un environnement ou le subtil flirt entre les langues anglaise et francaise évoque les relations qu'il y a entre un vieux couple, un vieux couple désormais soucieux d’entretenir la flamme si précieuse de l’amitié. Prévisions Météo Le centre météo du Pacifique, qui fournit des bulletins de prévisions météo rologiques et qui émet des mises-en-garde contre le mauvais temps, dans notre province, annonce que les conseils donnés aux petites ‘embarcations navigant dans les détroits de Géorgie et de . Juan de Fuca prendront fin le 138 novembre. Les prévisions météo pour les régions montagneuses, 4 - Vintention des skieurs et le contréle des avalanches, dé- ‘ huteront le ler novembre, Cet hiver, les prévisions météo-montagne vous se- ront données aux numéros suivants: Comox: 839-5044 Kelowna: 765-4027 Prince George: 963-9330 Vancouver: 273-2373 Des conseils-météo pour la montagne seront aussi dif- fusés sur les ondes de Wea- theradio Canada, 162.40 MHz, a partir du ler novem- bre. Pour de plus amples ren- -Seignements, téléphonez au 666-1902. ae ae