| : . i : j ; (NIAVNBV NAS A iS y IISACISACISACIS CIS ANS) “g" 97. a nay o o% Une exposition, sur une grande échelle, de 67 oeu- vres d’artistes de toutes les parties du Canada, or- ganisée par le Chef Cura- teur Alvin Balkind, 4laGa- lerie d’Art de Vancouver, qui a aussipréparé le cata- logue, dont nous extrayons quelques exemples - Parmi les diverses idées - qui se dégagent de la plu- part de ces oeuvres, onre- marque une, espéce de souci: de la part des ar- tistes (intérét dans le rituel d’une cérémonie, de la nar- ration, des nouveaux em- plois de la photographie et un intérét dans le pouvoir évocateur des objets). Un signe des temps, qu’on peut lire Ala vue de ces tableaux est un certain malaise, quelque chose qui ressemble A une ‘‘crise nerveuse internationale’’. Ce qui, dans le passé, était appelé ‘‘art narratif’’ - quelque chose considéré habituellement comme un art du passé - se montre 4 nouveau, avec une ‘‘histoi- ‘re’? exprimée visuellement et verbalement, en deman- dant moins d’intelligence et, de ce fait en deyenant plus accessible 4 ceux qui veulent le comprendre. Cette exposition présente une large collection de pho- tographies. Quelques-unes des réponses ont été four- nies par Bill Jones: - Quand la photographie fut- inventée au XIXé. Siécle, Vart lui-méme se trouva rejeté de sa position proé- minente d’expression dela 1145 GEORGIA-OUEST, DADS Yair ~ SACISA ACISEAZISEISAS A AIS réalité. Les artistes devai- ent trouver un autre moyen de s’exprimer afin de “concurrencer’’ 1a photo- Brae teite grandit affir- mant que la photographie, a vec sa fidelité 4 repré- senter la *‘vie réelle’’, é- tait ’expression de la ‘‘re- alité’’? dont la consequence fut que la peinture était considérée comme le con- traire, crest-a-dire fic- non véritable et tion’’, ) méme eee gncompr éhen- sible’’. Mais» comme j : ‘la vérité l’indique Jones: est fiction”. Le photogra- phe exprime plus la verité nae 8 que la peinture ne V’a ja- mais fait; mais il ‘‘tra- vestit’’ a Parce que la était reproduite Par moyens mécaniques, (ap- pareils photographiques et procédés d’impression = affirmait que © etait la ‘tvérité’’,de 1a méme facon que certains accePtent les “vérites’’, de Ja Science ou du mot écrit, aS. question. ¢*Comme c’eSt écrit. . . ou **C’est ecrit noir = Sur blanc’’). John commente: + « ae quant au role present de la by MAIS VAD NAP\ ADAP AIDS ISACISARISACISACISACISERLS) photographie comme art ou **fiction’’, je pense qu’il a perdy beaucoup du ‘‘docu- ment yvrai’’ et en contras- te, a gagneé celuide la ‘‘fic- tion’?, Il est possible d’uti- liser ja photographie de nouvegu’’. De ee fait, peinture et pho- tographie se trouvent liés une fois de plus. On le voit de lq fagon dont certains peintres font des oeuvres réalistiques, a partir de photogsaphies. Pregque tous les artistes de cette exposition mon- trent des oeuvres quisem- blent gvoir-eu la photogra- phie comme objet mais é- galement l’emploi d’objets comme piéces murales. Dang chaque cas, ou pres- que, J’objet n’existe pas en tapt que tel, mais il tend 4 évoquer quelque cho- se q@*gutre -: souvenirs, es- prits, connotations, etc. . . Pengant l’organisation de l’exposition, certains mots et phrases se répétent sans CeSse, parlent ou que l’on parle d’eux, comme: archétype, mystéere, résonance, éner- gie, présence, ambiguité, intyjyjon, métaphore, -fai- S) Y A\ SQ = K 1 La Galerie dArt de Vancouver VANCOUVER 5, TELEPHONE : 682-5621 FAY ATMA MET IAT VE MT METS SORDID SS que les artistes. AIDPWADA TIBNISNIBRIE CISACISACISACISA re des connexions. tenir ouvert, et d’autres. C’est ce sac de mots et phrases qui a commencé 4 révé- le les communautés spé- ciales de l’art aujourd’hui. Cette exposition a été appelée ‘17 Artistes Ca- nadiens’’? ( Une vue Pro- téenne) pas justement pour montrer sa diversité mais aussi pour saluer cette diversité comme un tré- sor dont nous puissions 6- -tre fiers dans ce pays. Protée était le vieux pro- phéte de la Mer qui, d’a- prés Homére, vivait dans une ile de Pharos et qui disait la vérité (malgré les différentes formes qu’il pouvait prendre). C’est en somme la comparaison a- vec les oeuvres de ces 17 peintres. Quelques psychologistes voient la pensée créative comme une _ inter-action entre l’esprit conscient et pré-conscient, secouée par les marées sombres de l’insconscient. Arthur Koestler - qui voit la cré- ativité comme prenant pla- — ce dans l’art, la décou- verte et l’humour - dit que cela arrive quand 2 pen- sées s’interceptent et ARAR S&S 2=.s = CIES produisent un nouveau concept. D’autres parlent de périodes de prépara- tion et d’incubation, sui- vies d’illumination et de verification. D’autres en- core parlent de chaud et de froid, de transports é- motifs et de distance in- tellectuelle, de romantis- me etdeclassicisme, de Dionysiens et Apolloniens. Ou encore que les artistes sont: idée - ou - chose, qu’ils ont un niveau d’in- telligence élevé et ont de ce fait, une tolerance mar- quée pour l’ambiguité, l’ir- régularité et le désordre; que, 4 cause del’incertitu- - de ou de Vambiguité, fi- xées dans la nature de la condition créative, l’anxié- té est commune; qu’ils sont facilement adaptables_ et que ce sont des penseurs indépendants, se trouvant ainsi dans une situation d@’hostilité sociale. Sir Joshua Reynolds nous rappelle que la créativité ne vient pas d’un‘‘vacuum’’ mais dépend grandement de . notre expérience. Et comme l’a dit Michael Snow dans une lettre: Le devoir d’un artiste: - trouver une nouvelle ma- niére de direles anciennes choses. - UNE VUE PROTEIFORME PRESENTEE PAR 17 ARTISTES : CANADIENS