14, Le Soleil de Colombie, Vendredi 24 Décembre 1976 | Un royaume sous la mer par Roger Dufrane Il existe a l'Université de la Colombie-Britannique, en contre- bas de Marine Drive, une magni- fique maison. Avec ses assises de granit, ses énormes poutres, ses boiseries en bois de rose foncé l'fge et ses lustres en cristal, elle ressemble a la résidence d'un gouverneur aux gofits rustiques et raffinés. Cette biatisse fut édifiée en 1912 pour un légiste de Vancouver. On I'appelait alors “Kamakla”, qui, en langue indien- ne, signifie “maison sur la falai- se. Un soir de Noél, assis dans un fauteuil de cuir rouge a haut dossier, je contemplais, dans un salon de cette respectable de- meure, les flammes joyeuses d'un feu de bfiches. Dans un coin, un grand sapin rutilait de verrote- ries multicolores. De l'autre cété de la cheminée, une jolie femme aux beaux yeux dorés, mains longues et longue chevelure, s‘occupait au méme passe-temps que moi. Quel tableau intime et ravis- sant! se dira-t-on. Eh bien, non! Toute ravissante qu'elle fit, cet- te soirée n’offrait rien de calme ni d’intime. Plus de cent personnes s'y rassemblaient. Des hommes en habit et des femmes en longue robe entouraient une table massi- ve, toute garnie de vins et d’amuse-gueule. En haut, dans les galeries, des couples se promenaient. De l'autre cété du sajon od j'étais, dans une salle ouverte par une vaste baie, des couples se trémoussaient. Le méme homme reparaissait par intervalles, désarticulé comme un pantin, sa partenaire restant invisible a cause des portants de la baie. Spectacle divertissant! - Vous ne dansez pas? me demanda ma compagne. __ -Hélas, Madame, je ne sais pas danser. - - Pourquoi? - Oh! Cela remonte a mes seize ans. Je suivais des cours de danse. Les jeunes gens l’empor- tant par le nombre, le professeur renversait les réles et demandait aux femmes de nous inviter. Ma partenaire souriait d’un air amusé. Je continuai. EN FRANCAIS SEULEMENT QUEBEC — Pas un seul mot d’anglais n’a été prononcé au cours de l’ouverture de la 31éme session de l'assemblée nationale, le 14 décembre, et |’opposition libérale a blamé le gouvernement pour cette “insulte” envers les un million et demi de résidents anglophones du Québec. M. Jean-Noél Lavoie, chef libéral de l'assemblée, a exprimé la critique aprés que le Lt. Gouverneur Hugues Lapointe ait lu le discours inaugural en fran- cais uniquement. Ce discours, a déclaré M. Lavoie, a traditionnel- lement reconnu la présence an- glaise au Québec. Le fait de ne avoir inclus ne serait-ce que quelques phrases en anglais a démontré un manque de considé- ration a I’égard des Québécois anglophones, particuliérement a 'égard des sept membres anglo- phones de l'assemblée, a précisé WsSOT=savoie. - Il y avait a ce cours une grande fille dégingandée, aux grands pieds et a la denture a l'avenant. Une voix de stentor et une poigne! Quel supplice lorsqu’ elle m'entrafhait! Je lui marchais copieusement sur les pieds. Elle ne sourcillait pas et m’emportait dans un tourbillon infernal. Au passage, mes copains me lan- caient: “Regarde par-dessus son épaule!” Ici, ma compagne rit. franche- ment: - Est-ce pour cette raison que vous ne savez pas danser? - Qui. J’y ai pris un complexe d'infériorité. Tenez, si je vous invitais ce soir, A votre joli visage se substituerait celui de mon ogresse d’autrefois et vous me feriez peur. - Je vous en prie. Je n'ai pas la denture de Fernandel. Et la jeune femme m’adressa un sourire si gracieux, si perlé, que je l'invitai 4 la danse suivan- te. C’était un pas classique et je m’en tirai avec honneur. “Vous voyez, me disait ma compagne, que vous savez danser”. Nous allames nous rasseoir. Le feu s’éteignait doucement. De temps 4 autre, des braises grésillaient et animaient dans le foyer un petit monde fantastique. Non loin de nous, prés d’une fenétre, un immense piano au clavier ouvert brillait dans l’om- bre. - Ila appartenu a Paderewsky, m’apprit la jeune femme. C’est un instrument sacré. Personne n’en joue. Etes-vous déja venu ici l’été? La vue sur les montagnes est splendide et les jardins dévalent vers la mer. Vous savez, cette maison est condamnée par el’érosion et va disparaftre un jour. On plante des arbustes dans la falaise pour la retenir. Moyen peu efficace! - Peu importe, Madame, méme sicela arrivait ce soir. Nous nous abimerions dans les flots ensem- ble. Il existe des royaumes sous la mer. Les sirénes viendront nous couronner, et je danserai avec vous, aux échos magiques du piano de Paderewsky, sans vous marcher sur les pieds, dans des palais de cristal aux tapisse- ries mouvantes. EGC -- N¢ ow OFFRE D’EMPLOI ; : d’un sous-comité de bourses. du mois de mars. Directeur général 3170 Willow Vancouver COORDONNATEUR-ANIMATEUR La Fédération des Franco-Colombiens est 4 la recherche ges Coordonnateur-animateur pour le début de janvier 1977- Cette personne d = s evra assurer la coordination ie ; entre oapan mes du Grand Vancouver et du Bas Fraser; s’assur@ a omité Culture] Provincial et voir ala formation et la conti? Salaire: sur une base de $1111,024.00 par an, négociable 2 !# jg En plus d’étre en mesure de remplir le mandat ci-dessus- 22 et cherchons une personne familiére au milieu franco-colomb!@ possédant une bonne maitrise du francais et de l’anglais- Envoyer son curriculum vitae, avant le 30 dé 65= : La Fédération des Franco-Colombiens pee V5Z 3P5 2A OAC OR ORO aS Cea OCD aD ea ité A LE VIN DE LA COLOMBIE- BRITANNIQUE EST BON MAIS COUTEUX Selon Leon Adams, un consul- tant en vin et un auteur de valeur internationale, la Colombie-Bri- tannique produit des vins de table qui sont meilleurs que les vins de table européens, mais ils sont trop chers. M. Adams estime que les vins locaux sont trop cofiteux parce que les taxes gouvernementales - sont trop élevées, quelquefois plus que ce que regoivent les viticulteurs”. L’expert californien a” que peu de vins de qual! produits en C.B. en rat type de raisins utilisé. t vins de la C.B. qu’il a degu? pre? en considére 12 comm? agréables au palais. ENCOURAGEZ NOS ANNONCEURS! ES Avis aux A bonnés du Téléphone allant jusqu’a 5 de la C.-B. Propo Les copies de bureaux de la K1A ON2. La Compagnie B.C. Télé télécommunications cana la Compagnie B.C. Tél d’équipement divers dans une Voulez-vous faire des commentaires ou intervenir? phone a récemment déposé une demande au Conseil de la radiodiffusion et des diennes (CRTC), pour une augmentation de ses tarifs téléphoniques. Dans sa demande éphone propose de hausser ses tarifs mensuels pour le service téléphonique local et ; : UR ee eae ae es la compagnie propose des augmentations cents par minute pour Ja chents com . 7 = She fate e ae ates eee pines pean sles gepels longue distance a l’intérieur - et certains autres types d’appels Longue Distance. Ou peut-on voir cette demande? Un horaire détaillé des changements proposés, votre communauté, est adjointe a | la demande sont disponibles pour le service personne 4 personne ui indj i ; acmade ates se spécifiquement comment les taux seraient affectés dans l'inspection publique durant les heures d’affai : affaires d Compagnie B.C. Téléphone et aux bureaux du CRTC, Bureau 1601, 100 rue Me Se ae heer Si vous avez un commentaire ou un point dont vous pensez que la Commission devrai : : cette demande, vous pouvez écrire directement a la Castor. Envoyez vos edi da. an ae aee Pre agi le ou avant le 15 Fevrier 1977 a: Guy Lefebvre, Secrétaire-Général, Conseil de la radiodiffusion et ee télécommunications canadiennes, 100 rue Metcalfe, Ottawa K1A ON2. Une copie de votre lettre peut étr eS également envoyée a: R.J. Bouwman, Secrétaire, 768 rue Seymour, Vancouver, C.-B. V6B 3K9 3 Vos commentaires doivent contenir un exposé clair et concis des faits impliqués et du point de ule Sun lequeltect basé votre soutien, votre opposition ou une proposition de,modification ala demande; et vous d oe si vous voulez ou non vous présenter a l'audition de ce point. et vous devez nous déclarer Comment les tarifs seraient affectés par la demande de la Compagnie B.C. Téléphone Voici quelques exemples de la maniére dont les tarifs téléphoniques seraient affectés par les changement demandés = _ ° Service Hausses proposées 1. Téléphone principal d'une RESIDENCE = 2-6 oe approx. 15% 2. Services téléphoniques d'affaires : * Service individuel, mesuré et 4 parties multiples .-...--._.2..- approx. 15% * Service téléphonique a lignes multiples ---------~-------------- en moyenne 15% : : ee sur een lunes d'affaires et 13% sur uipemen i “* Service privé a branche d’échange =