2 - LE Sota: dE CoLomsic, VENDRED! 30 suILLET 1993

ENFoRMATION

Transports

D’aprés une étude
récemment publiée dans
le Vancouver Sun, les
habitants de Vancouver
préférent rester bloqués
dans les embouteillages
plut6t que d’utiliser les
transports en commun.

Malgré les plaintes
incessantes de la
population face a la sur-
utilisation de la voiture,
l’augmentation des cofits
del’ entretien mécanique,
et la pollution de l’air qui
prend des proportions
inquiétantes, chacun
continue a se laisser aller
ses instincts égoistes en
préférantle confortintime
et douillet des banquettes
ajustables en 78 positions
de sa chére automobile.

Depuis la
construction du. SkyTrain,
en 1986, la quantité deses
usagers a baissé de fagon
significative. Il est vrai
qu’une augmentation de
23% du nombre
d’utilisateurs de
l’ ensemble des transports
communs a - été
enregistrée entre 1985 et
1992, malheureusement
pendant cette méme
période, l’usage de
l’automobile a
littéralement doublé, de
plus, la population
banlieusarde a augmenté
cing fois plus vite que dans
le centre ville de
Vancouver. Mais cela ne
devrait pas étre une
excuse.

Depuis quelques
années, les pouvoirs
publics font de gros efforts
pour que Vancouver ne
perde pas son caractére
naturel et humain, avec
des programmes de
planification urbain
comme CityPlan par
exemple. Au lieu d’aller
ence sens et de prolonger
cet _ effort,
succombons ala flemme.
Tous les matins, nous
partons travailler, seuls,
au volant de notre
automobile chérie.

Il est temps que
chacun de nous réalise
P’ampleur du probléme et
s’applique a relever ce
grand défi du 21éme
siécle: ne pas laisser le
régne automobile prendre
lepassurlasimplelogique
humaine.

Pierre Longnus

nous —

La vie n’est pas rose au Yukon

Les Franko- Yukonnais sont pamni les grands oubliés de
fa francophonie canadienne. Les jeunes étudiants en

font l'expérience.

Ottawa - Pendant que les
francophones se réjouissent de la
décision du gouvernement fédéral
de consacrer 112 millions pour la
mise en oeuvre de la gestion
scolaire a travers le pays et le
développement d’institutions
postsecondaires, les Franco-
Yukonnais se demandent toujours
s’ils aurontune nouvelle école pour
remplacer des _ roulottes
“chambrelantes, insalubres et trop
petites” on étudient les éléves de
leur seule école secondaire.

Sur le papier, les Franco-
Yukonnais n’ ont rien 4 envier aux
francophones des autres provinces,
exception faite des Acadiens du
Nouveau-Brunswick. La loi sur
les langues officielles du Yukon,
adoptée en 1988, prévoit que le
services en francais. Laloiscolaire
adoptée en 1988 accorde la gestion
scolaire aux parents francophones.

La réalité est toutefois plus
sombre. L’école Emilie Tremblay,
la seule école secondaire
francophone du Yukon, est
menacée de disparition. Les locaux

sont vétustes et l’école doit s’en
remettre 4 la générosité de 1’école
anglophone voisine, qui préte son
gymnase et ses locaux spécialisés
pour permettre aux éléves de suivre
des cours en atelier industriels en
économie domestique.

Les éléves d’Emilie
Tremblay ont le plus haut taux de
décrochage au Canada, a partir de
la premiére année. La raison est
simple : il n’y a pas de 10éme
année. Les éléves abandonnent
l’école francophone a compter de
la 7éme année pour aller en
immersion. Les anglophones, eux,
ont la possibilité, s’ils le désirent,
de suivre leurs cours en francais
jusqu’ a la fin du secondaire.

Le président du conseil
scolaire de l’école Emilie
Tremblay ne blame pas les éléves.
L’école, explique Maurice Albert,
n’apas les services pour offrir une
éducation de qualité. Lors de son
arrivée au Yukon en 1988, il y
avait 17 enfants dans la classe de
sa fille. En 1993, elle sera la seule
et la premiére étudiante en 10éme
année a Emilie Tremblay. Tous les

Affiches bilingues
au New Hampshire

Ottawa - Le gouverneur du New
Hampshire, Stephen Merrill, vient
d’autoriser le retour des affiches
bilingues aux entrées principales
de cet état de la Nouvelle-
Angleterre.

Les visiteurs ettouristes du
New-Hampshire seront désormais
accueillis par un BIENVENUE/
WELCOME. L’affichage bilingue
avait été aboli par le gouverneur
précédent.

Le président du Conseil de
lavie francaise en Amérique, Paul
M. Paré, qui demeure dans cet état
américain, s’estbien entenduréjoui
de cette décision. L’ argument
utilisé par les Franco-Américains
pour convaincre le gouverneur était
essentiellement d’ordre
économique : les visiteurs

québécois et acadiens contribuent
beaucoup 41’économie touristique
de |’état, situé en bordure le
frontiére québécoise, entre l'état
de New-York et le Maine. L'état
contient les plus hauts sommets
des Appalaches, avec le Mont
Whashington. Les Québécois
connaissent également bien la ville
de North Conway pour ses
nombreux magasins d'usine.
Le tiers de la population du
New Hamsphire est d’origine
canadienne-frangaise, selon le
Conseil de la vie frangaise. Le
Conseil de la vie frangaise en
Amérique regroupe les principales
organisations vouées a la défense
et ala promotion du fait francais en
Amérique du Nord.
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autres ont déserté les lieux depuis
belle lurette.

En déménageant 1’école
dans des portatives en 1988, le
gouvernement du Yukon avait
promis que cela serait provisoire.
Aujourd’hui, le ministére de
l’Education du Yukon reconnait
qu’il y aun probléme mais affirme
qu'il ne pourra rien faire avant
1997-98, faute d’ argent.

Lecommissaire aux langues
officielles a fait parvenir une lettre
a la sous-secrétaire d’Etat du
Canada del’époque, Michéle Jean,
pour la sensibiliser au probléme.
Dans cette lettre, Victor
Goldbloom, qui est pédiatre,
indique qu’il s’inquiéte de la santé
physique et mentale des enfants
obligés de fréquenter cetimmeuble.
Les territoires étant des créations

du gouvernement fédéral, certains
croient qu’Ottawa a une
responsabilité constitutionnelle
dans le dossier de 1’éducation des
minorités francophones du Yukon
et des TNO.

Le sénateur Gérald
Beaudoinexplique queles pouvoirs —
des gouvernements territoriauxleur —
ont été cédé par Ottawa. Selon lui, —
le fédéral peut légiférerenmatiére —
d’éducation. Ottawa, ajoute-t-il, —
ne peut se contenter céder des
pouvoirs sans fournir’les fonds —
nécessaires. Pour lui, le
gouvernement pourrait étre tenu _
responsables’il était prouvé devant —
la cour qu’il y a inégalité ou —
discrimination entre francophones
et anglophones, en vertu de la —
Charte des droits et libertés. 4

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Président-directeur : Jacques Baillaut
Rédacteur en chef : Frédéric Lenoir

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Le Soleil

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Le journal Le Soleil de Colomble est publié par Le Soleil de Colombie Ltée.
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1968 par André Piolat