eo a 11 - Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 17 mars 1995 UETUR c SUR LES PLANCHES x Le Vancouver East Cultural Centre est un des plus vieux espaces de spectacles. Situé sur la rue Venable, il ressemble 4 ces belles grandes maisons vancouveroises qui datent du siécle dernier. L’acoustique y est excellente. Malgré que la salle soit petite et qu’il y ait des colonnes, on peut voir d‘a peu prés partout. On y présente des spectacles dethéatre et aussi de danse et de musique. La majorité des productions sont de Vancouver, mais certaines nous arrivent d’un peu partout dans le monde. Pour connaitre l’agenda des événements, téléphonez au 254-9578. Présentement, on y présente bien sir la piéce québécoise de Robert Lepage Needles and Opiums (voir article de Sara Léha). Le 13 mars, on nous présente Vocal Showcase. C’est une soirée jazz avec de jeunes artistes du programme de Jazz -du collége Capilano. A surveiller jusqu’au 25 mars, il - y aura plusieurs concerts et spectacles de danse. Pour le théatre, le prochain événementsetiendra le 28 mars avec une soirée. de comédie avec Rich Hall (Saturday Night Live), Tom Wilson (Back to the Future), Harland Williams (Dumb and Dummer), Colleen Kruise (Evening at the Improv), Brent Butt (Comedy on the Road) et beaucoup d’autres. Venez rire en compagnie de ces artistes. Les bénéfices de cette soirée vont servir au Children’s Hospital de Colombie-Britannique. The Cherry Orchard, au Vancouver Playhouse, est la derniére piéce d'Anton | Chekhov, grand auteur du siécle dernier. Christopher | Newton, un ancien. directeur artistique du Vancouver Playhouse, nous revient dans . | cette’ mise en scéne élégante. - Une famille, autrefois riche et " sur lebord dela faillite, reve de -| °sa gloire passée. Elle continue : ‘de dépenser comme si rien ne ~ se passait. Les membres decette _ famille prennent conscience de: leur situation seulement lorsqu’un richefermierdeleurs amis a acheté le domaine. La distribution est impression- nante. Parmi les plus grands acteurs de Vancouver, on retrouve en vedette Normand Browning, Nicola Cavendish et Robert Clothier. Malgré le talent des acteurs, la beauté des costumes et des décors, cette production reste conven- tionnelle. On pergoit trop peu les passions que refléte le texte de Chekhov. C’est beau et c’est avoir malgré tout jusqu’au 18 mars au Vancouver Playhouse. Marc Labréche, un jeu qui n’a rien d’ordinaire PAR SARA LEHA pe Un spectacle de Robert de ss Lepage est synonyme de < qualité, d’ originalité et de fascination. Cette fois, il a choisi Marc Labréche pour le remplacer dans son fameux «One _ Man Show» Needles and Opium. Suspendu dans les airs par deux cables reliés a sa taille, Marc Labréche nous donne une descrip- tion de!’acupuncture. Il nous expli- que entre autres que dans la Chine ancienne, on l’utilisait comme torture. Oncherchait le passage des nerfs pour causer plus de douleur. Une fagon bien particuli¢re de présenter la plus vieille médecine du monde, reconnue pour guérir a peu prés tout. Cette introduction nous donne une idée du style de Robert Lepage, auteur de Needles and Opium. Il nous surprend a chaque détour par un texte culturellement riche de détails surprenants et par des images inattendues. Cette fantaisieutilise autantde documents réels, de bouts de film, qued’images de réve. Il é€voque Les lettres aux Américains de Jean Cocteau dans les années 49. L’acteur devient le natrateur, mais un natrateur qui est aussi un personnage. Les détails de sa vie s’entremélent avec l’histoire d’amour de Juliette Gréco et Miles Davis. Il visite Paris et reste au méme hétel et dans la méme cham- bre ot ont vécu Gréco et Miles ainsi que Cocteau. Le personnage, Vince, voit savie liée a celle de ses illustres hotes du passé. Lorsqu’il raconte, il est suspendu au-dessus d’un écran élastique dans lequel il marche, projette des images ou joue aux ombres chinoises. Marc Labréche a tellement de naturel. On dirait qu’il est assis dans son salon et qu’il nous parle. La simplicité de son jeu n’a rien d’ordinaire. Il nous prend et nous entraine dans un monde ot le réve et la réalité se confondent, ov les images puissantes nous prennent par surprise. Il y a une scéne ov il parle de Juliette Gréco et Miles Davis. La scéne se termine par Du 14 mars au 8 avril 1995, la piéce Sitting on the Fence sera en tournée a travers la Colombie- Britannique. Commandée et produite par l’Association des parents francophones de la Colombie-Britannique, écrite et dirigée par|’auteure Michelle Cook, cette piéce aborde la réalité des couples exogames au Canada et les difficultés auxquellesilssetrouvent confrontés lorsque vient lemoment de choisir la langue d’éducation de Venfant. Au Canada, 133 615 ayants droit (les ayants droit sontles enfants dont un des parents se prévaut du droit 4 1’éducation dans la langue de la minorité tel que défini dans l'article 23 dela Charte canadienne des droits et libertés) d’ ge scolaire - (5-17 ans), soit S0,6 pour cent, sont issus de couples exogames. De ce nombre, seulement 11 pour cent parlent francais 4 la maison. En Colombie-Britannique, sur un total -de 15 465 ayants droit d’age Piéce de théatre sur les mariages exogames scolaire, 11 805 sont issus de couples exogames, soit 76 pour cent. Parmi eux, seulement 480 parlent le francais, ce qui équivaut un taux de rétention du francais de 4,1 pour cent (CNPF, La ott le nombre le justifie, Manitoba, 1994). Et cependant, nombre de familles veulent que leur enfant soit bilingue. Un choix qui doit se faire a deux et qui nécessite un engagement ferme, et en toute connaissance de cause, de la part des deux parents, le francophone et] allophone. Cette piéce, produite - par l’A.P.F.C.B., sera présentée a travers la province aux comités de parents du Programme cadre de Rappelons que la mission de l’Association des parents francophones de la Colombie- Britannique est de promouvoir et © défendre les droits et intéréts des parents francophones dans le secteur de 1l’éducation en Colombie-Britannique. Le vernissage des oeuvres de Louise Martineau, ce jeudi 9 mars, entre 17h et 21h,.a eu un succés phénoménal. Vers 19h, 15 toiles étaient vendues. Et 4 la fermeture, il n’en restait plus que quatre de disponible: de magnifiques paysages d’hiver québécois qui ont fait frissonner les visiteurs. La beauté des 25 oeuvres exposées, mais surtout les prix trés abordables (entre 300 et 1500$ incluant le cadre), contribuérent 4 Louise Martineau, peintre : un succes G tout casser ce succés retentissant. On parle déja d’un second vernissage l'année prochaine au cours duquel Louise Martineau sera présente. L’exposition continuera cependant jusqu’ au 25 mars, com- me il était prévu, malgré |’ absence de quelques toiles emportées par des acheteurs impulsifs. On est cependant fortement invité a téléphoner pour tout renseigne- ment a la galerie West End, a Victoria, au.(604) 388-0009. — Jacques Clau l’apparition d’une statue qui peut ressembler a Juliette Gréco. On voit des mains la caresser. Puis, la statue descend lentement derriére l’écran en imprimant sa forme. On entend des petits cris et respirations de femme qui fait]’amour. Etsoudaine- ment, nous sommes transportés dans la chambre d’hétel du narrateur. Il est trois heures du matin et il téléphone au concierge pour se plaindre des bruits dans la chambre voisine, ce quil’empéche de donmir. Le spectacle est plein de ces petits détails amusants et de ses transformations surprenantes sous les yeux du public. Lorsque Marc Labréche devient Jean Cocteau, il adopte une petite voix chevrotante et il parle anglais avec un accent francais trés prononcé. On croirait entendre la voix du petit homme et grand artiste francais. On croirait méme lentendre dépeindreles Américains avec humour. Needles and Opium est théatralementriche. C’est un plaisir pour les yeux et les oreilles et une nourriture pour son imagination. Merci au Vancouver Cultural East Centre pour avoir fait venir ce bijoux de la scéne. Elle fat la femme d'un Roi et la maitresse dun soldat. Dans toute famille royale, pouvoir, séduction et trahison sont lés, GAGNANT du prix du Jury Festival du film Cannes 1994 Ss ADJANI JEAN- HUGUES ANGLADE DANIEL Al Charde Beri QUEEN MARGOT t film ik ke *! UN BIJOU ROYAL!» - Thelma Adams, NEW YORK POST «UN DIVERTISSEMENT ROYAL!» - Bob Campbell, NEWHOUSE NEWS SERVICE «RICHE ET PLEIN DE VERVE! Isabelle Adjani burns a hole in the screen.» - Peter Rainer, LOS ANGELES TIMES «EXCITANT ET CAPTIVANT! A suspenseful tale of death-defying love!» - Marshall Fine, GANNETT NEWSPAPERS «L’UN DES MEILLEURS FILMS DE L’ANNEE!» - Mike Clark, USA TODAY VINCENE REREZ VERNAL ats ctlexsmedn hy Patt fee Chere Sortie Vendredi 24 mars au Vancouver Center Cinema