Le Tratt durnitor La Fédération des francophones de la Colombie-Britannique Vol. 4, N° 3 - Mars 1994 PRINCIPALES ACTIVITES DE LA F.E.C.B. Budget fédéral: une année avant les grosses coupures pour les francophones? La présidente de la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique, M™ Nicole Hennessey, accueillait avec inqui¢tude les mesures annoncées dans le budget fédéral du 23 février qui prévoient une révision de tous les programmes du gouvernement fédéral en plus d’une coupure de 5 % des dépenses des ministéres pour l’année 1994-1995. La révision des programmes, a indiqué monsieur Martin, devrait mener, dés le budget de 1995, 4 des coupures du financement pour les programmes jugés non- prioritaires ainsi que pour les subventions versées aux groupes d’intéréts. «Le gouvernement fédéral ne peut en méme temps dire dans le discours du Tréne et son Livre rouge qu’il veut promouvoir le bilinguisme et réduire les pro- grammes d’aide aux minorités francophones», affirmait la présidente de l’organisme. «Il est tout a fait normal que le ministre des Finances veuille couper les programmes non-prioritaires, expliquait Nicole Hennessey, mais dans le contexte politique actuel, l’appui au bilinguisme et aux minorités francophones doit plus que jamais étre une priorité.» Preuve 4 l’appui, Mme Hennessey a cité une étude récente, menée par 1a Commission nationale des par- ents francophones, qui démontre que le taux d’assimilation des enfants francophones de la C.-B., quoique stabilisé depuis 1986, s’éléve toujours 4 88,6% en 1991, le taux le plus élevé au Canada. «L’article 41 de la Loi sur les langues officielles engage le gouvernement fédéral 4 favoriser l’épanouissement des minorités francophones et anglophones du Canada et 4 appuyer leur développement. I est clair que cet objectif est loin d’étre atteint et que l’appui du gouvernement fédéral demeure indispensable», soulignait la présidente. La présidente a rappellé que malgré deux jugements de la Cour Supréme qui confirment le droit 41a gestion scolaire conféré aux minorités de langues officielles par l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés, le gouvemement de la Colombie-Britannique continue de nier les droits des francophones. Par ailleurs, les services en francais du gouvernement fédéral en Colombie-Britannique demeurent déficients comme le démontrent les nombreuses plaintes recues a ce sujet par l’organisme depuis le début de 1’ année. «Pour le moment, affirmait Nicole Hennessey, le pro- gramme de promotion des langues officielles est la seule arme que nous ayons pour assurer notre défense et notre survie.» La présidente de la Fédération tient 4 mentionner que la Fédération participera aux audiences publiques sur les dépenses du gouvernement fédéral qui auront lieu au cours de la prochaine année pour rappeler aux Libéraux leur engagement envers la promotion des langues officielles. Le Trait dunion