Information Monnaie de Paris Les piéces s'envoient en lair A ma droite, le freestyle, ou si vous préférez le ski artisti- que, un sport qui féte tout juste ses vingts ans d’existence, né de imagination d’une jeune bande de casse-cou qui commencait a trouver bien ennuyeux de déva- ler éternellement les pistes blan- ches. Réaliser des sauts périlleux, affronter des bosses hautes comme des montagnes ou dan- ser sur un air de Michael Jack- son, tout cela effectué skis aux pieds, c’est quand méme bien plus rigolo. A ma gauche, la Monnaie de Paris. Une institu- tion avec un grand "I" qui affi- che douze siécles d’histoire et posséde l’exclusivité de la frappe des monnaies francaises. En résumé, deux mondes que tout séparait et qui se sont pourtant retrouvés, céte a céte, mercredi 9 janvier, 4 Vancou- ver, lors de la cérémonie de pré- sentation de la Coupe du Monde de ski artistique de Blackcomb. Eneffet, malgré ses airs de chien fou, ce sport n’a pas tardé a frapper 4 la porte olympique, obtenant partiellement gain de cause puisque l’épreuve des bos- ses est inscrite au programme des futurs jeux olympiques d’ Al- bertville (France). Dés lors pour commémo- 7 rer cette entrée, la Monnaie de Paris adécidé de réaliser, dans le cadre de la collection officielle des X Vle Jeux olympiques d’hi- ver d’ Albertville et de la Savoie, une monnaie de collection «ski artistique», choisissant de pré- senter cette petite nouvelle 4 Van- couver. Jean-Marc Rozon, lune des locomotives de 1’équipe ca- nadienne, a regu, au nom des jeunes espoirs canadiens, cette fameuse piéce «ski artistique». «C’ estpassionnant de voir le ski artistique honoré sous forme de Patrice Cahart, directeur de la Monnaie de Paris, remet la piéce ski artistique 4 Jean-Marc Rozon. monnaie de collection,» décla- rait-il avant d’ajouter: «Je suis conscient que le programme olympique de la Monnaie de Paris a été créé afin de venir en aide aux athlétes comme moi et aussi a tous les espoirs olympiques Ski artistique Jean-Marc Rozon: “Des sensations fortes sans le danger." Médaillé d’or en saut ar- tistique aux Jeux olympiques a’ hiver de Calgary en 1988 - cette discipline était inscrite en sport de démonstration - , Jean-Marc Rozon fait partie de I’élite mon- diale du ski artistique et s’affirme comme l’un des meilleurs élé- ments d’une équipe canadienne pourtant riche en talents. Entrai- nement, danger, peur, il nous présente ce sport impressionnant. Le Soleil de Colombie: Comment vous est venu le goiit pour le saut artistique? Jean-Marc Rozon: Quand j’étais enfant, je skiais sur une montagne trés petite, le mont Bellevue, 4 Sherbrooke. A force, c’était ennuyant. Un jour, il nous est arrivé de faire 55 fois laméme descente. Alors, on a commencé a faire des petits sauts. Puis au secondaire, j’ai faitde la gymnas- tique et cela m’a donné le goiit de l’acrobatie. : - Pour le spectateur, cette discipline apparait comme dan- gereuse. - C’est dangeureux si on n’a pas l’entrainement adéquat. En compétition, j’ai rarement vu de grosses blessures. On a le plai- sir des sensations fortes sans le danger. ___ > Quel type d’entrainement Suivez-vous? - On pratique déja un cer- tain nombre de sports complé- mentaires comme le trempoline ou le plongeon. Il y a également ce qu’on appelle la rampe, c’est- a-dire qu’on saute mais dans 1’eau. La, on peut tester de nouveaux sauts. Parallélement, on fait beau- coup de musculation car le corps prends des coups violents. - Est-ce qu’il vous arrive d’avoir peur? - Bien sir, tout le temps. Si je n’avais pas peur, je tenterais des choses impossibles et je me blesserais. Mais il faut étre capa- ble de séparer le «thrill» de la peur. - Le saut artistique est un Vendredi 18 janvier 1991 sport trés jeune. A-t-il connu une évolution? - Oui, l’évolution a été fantastique, verticale. Il y a dix ans quand j’ai commencé la compétition, il n’y avait pas de technique spécifique pour tel ou tel saut. Aujourd’hui, il y a des entraineurs qui ont une expérience, qui peuvent expliquer la techni- que. : - Qu’est-ce qui fait qu’un saut est réussi? - lly a différents critéres comme la hauteur, la forme, puis aussi l’atterrissage. Mais cela est en train de changer. Avant, cha- que année, un gars arrivait avec un nouveau saut, plus compliqué. Aujourd’hui, les juges veulent surtout voir un trés beau saut, la compétition est plus axée sur la forme. Donc les innovations se font plus rares. Propos recueillis par Francois Limoge Le Soleil de Colombie canadiens.» Comme n’a pas manqué de le souligner Patrice Cahart, directeur de la Monnaie de Pa- ris, la vente des dix piéces de la collection olympique contribue- ra, en effet, au financements de équipements d’Albertville et a celui d’organismes sportifs amateurs dans le monde entier, comme 1|’Association olympique canadienne (COA). Francois Limoge dollars. La collection des monnaies olympiques Elle comprend dix piéces, en or ou en argent. Toutes les piéces sont frappées en qualité dite «épreuve», la plus haute qualité numismatique internationale. Sur les neuf premiéres piéces, un dessin original associe une discipline olympique a un autre théme (animaux de Savoie par exemple). La dixiéme est a l’effigie de Pierre de Coubertin, fondateur des Jeux olympiques modernes. Les valeurs faciales des piéces en or et en argent sont respectivement de 500 et 100 francs. Le tirage mondial est limité 4 30 000 pour 1’or et 300 000 pour l’argent. Prix: 510 et 49 Centre d'accueil FOYER MAILLARD Service infirmiers 24 heures sur 24 Personnel bilingue sdokodieobnioscioccnicced AUSSI} Kok KK KKK ok sok ok kk Bed & Breakfast offert 19.50$: Nuit et petit déjeuner 29.50$: Nuit et trois repas 1010 AVENUE ALDERSON MAILLARDVILLE, C.-B. V3K 1W1 Tél: 604-937-5578 Soins prolongés