|_ tes principaux étant eer a Courrier de 2éme classe Second class mail N° 0046 VOL.16 No.24 VENDREDI 7 OCTOBRE 1983 Le sondage sur les cueilleurs de l’Okanagan Le seul journal de langue francaise de la Colombie britannique Ils viennent dans la vallée pour travailler Le sondage tant attendu sur les conditions des travailleurs. saisonniers et cueilleurs de fruits de Okanagan, vient de nous étre remis par la Fédération des Franco-Colombiens [la F.F.C.]. Ce sondage effectué en juillet dernier par la F.F.C. permet de mieux connaitre ces travailleurs itinérants et, qui & 80% [des personnes interrogées] viennent du Québec et qui a 60% se déclarent bilingues. Il ont, 4 40%, moins de 21 ans et 4 50% entre 21 et 30 ans et sont a 80% de sexe masculin. Dans la plupart des cas c’est dans le but de travailler qu’ils viennent dans la vallée de Okanagan. Pour un bon nombre d’entre eux, c’est le mode de vie qui les améne a étre travailleurs agricoles et non les conditions de trdvail ou le salaire. ‘ Plus de 40% des questionnés déclarent avoir eu des pro- blémes depuis leur arrivée, les Vabsence dinstallations sanitaires et d’hébergement, la discrima- tion (et l’antipathie) et le manque d'argent. L’absence d’aires de camping et d’instal- lations sanitaires est une des plus importantes préoccupa- tion pour la majorité (55%) de ceux qui ont apporté des’ suggestions. I] existe un lien entre discrimination et héber- gement. En effet, le degré de discrimination est plus élevé pour ceux dont I’hébergement est un probléme. Pour une amélioration La F.F.C. conclut: “L’accés des aires de camping prés des. - centres de culture fruitiére a des installations hygiéniques de base (douches et toilettes) chez les fermiers, réduirait considérablement le degré de discrimination dirigée vers les cueilleurs et contribuerait sen- siblement a une meilleure diffusion de l'information. Les cueilleurs, ayant des en- droits désignés ot se coucher et se laver lors des récoltes ou entre les récoltes, seraient moins visibles,- donc moins exposés aux attitudes discri- minatoires de la population locale. Etant regroupés, ils ne seraient plus sujets aux atta- ques de certains éléments de la population locale et, de plus, ils pourraient échanger et recevoir de linformation plus facilement. Ces terrains de camping permettraient a la G.R.C. d’avoir un plus grand contréle sur la situation et permettraient aux fermiers locaux .d’avoir .accés a des~ travailleurs en cas de besoin. Une personne qui ne se sent pas menacée par son milieu, voire qui y est a l’aise, est moins susceptible de recher- cher les conflits et de s’attirer des ennuis. La situation actuelle dans l'Okanagan, qui n’est d’ail- leurs pas récente, est inac- ceptable dans une société riche comme la nétre. Les travailleurs agricoles de la vallée de l’'Okanagan sont sans aucun doute dans la catégorie des travailleurs les plus défa- vorisés au Canada. Cette si- tuation qui s'envenime d’an- née en année, a un potentiel _ explosif certain. Il est bien évident que la situation ne pourra étre tolérée encore longtemps. Le malheur c’est qu’en fin de compte, il n’y a pas de gagnants mais seulement des perdants, que ce soit les travailleurs, les fermiers, les touristes ou les gens de la place.” _ En hausse constante Par Odile Tremblay “Rappelez-vous: les voleurs s'intéressent a vos cartes de crédit, a vos chéques, a vos piéces d’identité.” Cette mise en garde de l’Association internationale des enquéteurs ce cartes de crédit est loin d’étre alarmiste. 1 se vole en moyenne 8000 cartes de crédit par mois au Québec seulement. Sur ce nombre, seulement 10% sont utilisées frauduleusement, certains voleurs ne s’intéressant qu’a Yargent liquide que contiennent les portefeuilles. Cela représente quand méme des pertes annuelles d’environ 12 millions de dollars pour les institutions émettrices du Québec. Ce sont les cartes Visa qui détiennent la palme quant au nombre de vols, suivies par MasterCard et American Express. Relativement facile a commettre et bénéficiant, semble--til, d’une certaine in- dulgence des tribunaux, ce type de délit est en hausse constante. I] est considéré comme une aubaine par les voleurs. Une aubaine dont le public fait les frais. Des fraudes au volume Si l’on n’entend guére par- ler des fraudes reliées aux cartes de crédit, c’est qu’el- les sont peu spectaculaires. Alors qu’un vol 4 main armée peut permettre a ses auteurs d’amasser d’un seul coup un magot considérable, ceux qui utilisent frauduleusement des cartes de crédit misent avant tout sur la quantité de petites transactions illicites. Il s’agit en quelque sorte de travail a la chaine, et on parle alors de “fraudes au volume”. Ce type de crime est or- veTs tT 9 4 3.44 ee ee eT ganisé et structuré, car il requiert un certain nombre de participants ayant chacun des fonctions bien précises. Le réseau de base est constitué de voleurs, de passeurs et de receleurs, auxquels viennent parfois s’ajouter certains com- mercants complices et, bien entendu, les consommateurs - qui acceptent d’acheter les marchandises obtenues de cet- te facon. : De plus, ce réseau sous- tendrait d’autres activités cri- minelles. Comme Yexplique Gérard Bouchard, détective a la Sareté du Québec dans la. section Crimes économiques pour la division de Québec: “On retrouve une étroite pa- renté entre le réseau des fraudes de cartes de crédit et celui du trafic’de drogue, par exemple”. “Ce type de délit est l’apa- nage des grandes villes, affir- me Carl Galetta, enquéteur pour Visa Desjardins. Car les passeurs: doivent pouvoir uti- liser ces cartes dans le plus grand nombre d’établisse- ments commerciaux possible, a surprendre. cela’ dans un minimum de temps”. Des voleurs rusés A la base, on _retrouve évidemment les voleurs de cartes ont plusieurs sources d’appro- visionnement. rard Bouchard, la plupart des vols auraient lieu sur les ter- rains de stationnement. En effet, nombreuses sont les per- sonnes qui, craignant d’étre victimes de Un véritable trafic organisé dont l'ampleur a de quoi eux-mémes. Ceux-ci_ D'aprés Gé- . pickpockets, : Le racket des cartes de crédit croient plus sir de laisser leurs cartes dans le coffre a gants de leur automobile. Précaution inutile. Leur véhicule peut étre ouvert par effraction et - délesté de toutes les piéces de valeur qu'il renferme. Les hdépitaux et les clubs récréatifs sont ‘aussi d’excel- lentes cibles-pour les voleurs. Dans les deux cas, les gens s'y dévétent partiellement pour endosser soit l’uniforme, soit une tenue de sport, abandon- nant cartes et piéces d’iden- Suite page 16 heures”... et “I’ conde fois, le “Arts. ans, cétait a — Le métier d'une francophone Par Annie Granger — Il était une fois une petite fille Gigi = Dot Sei tnices is Midi tivtie deciea personnages sont par Ginette Anfousse et publiés a la Courte Echelle. Parmi ces publications, “la cachette” “le bonhomme sept’ ” "la féte’, ces deux derniers étant sortis il y a tout juste deux semaines. Ginette Anfousse était de passage a Vancouver ov elle recevait, pour la se- littérature de jeunesse, jremis par le Conseil des “Quand j’étais enfant, a la maison, je n’avais pas de livres. J'ai possédé mon premier livre j'avais neuf quinze ans, j'avais déja “dévoré” Mauriac, Berna- nos, Simone de Beauvoir 30 cents Ginette, auteur pour enfants See as et amie a, occasion, prix de été choisi Noél. A 1976, ces deux premiers “Pichou” que j’avais écrits et dessinés i et qui trainaient dans un { tiroir, c’était “la cachette” i et “mon ami Pichou”. Le texte de mon amie n’a pas premiers livres ont publiés”. C’était en 1976, “A cette époque-la, je dessinais des animaux ba- roques, et un jour, dans une revue francaise, j'ai antineeac qu'elle appelait “Pichou, mon bébé Tamanoir, “3 i § Demet per ae ee Sy aera par la méme apporté mes et mes deux été cinéma. La semaine derniére, je vous at fait part de lacct- dent dont a été victime Gaston, notre critique de “La conservation quil a eue avec son agres- seur s'est déroulée en an- Quel lapsus! glats...” écrivais-je. Il fal- lait lire, évidemment ‘la | 4 conversation”. Il est permis de mettre Gaston en boite, mais le mettre en conserve, c'est nettement exagéré. qui était a l’index, a cette remarqué le peintre Dali sider eng page On qui sortait du métro tenant ne, Spouvalt AUCUN he: SES". en-Jaisse-un doltraaber; 4in Tae — = ae tamanoir. J'ai choisi cet Ques a! animal et je l’ai appelé ; at raconte Ginette «p;poy” baie iter ais ? Nee dans lest de Mon- ae cunmes oe ! Se puis cette année tout a ta ee ae eas se précipite pour Ginette. ‘ dessinant. Conceptrice vi- pe: m= eee du i : mseil des pour ses : Suelle a Radio-Québec textes de “Fabien 1” et fi pendant Se acai est “Fabien 2” (ils étaient plus 4 paige vir de 80 livres en compéti-: i Se wap cene eecque je tion)» les, traductions de i ston: ees t li en anglais re faisais des eaux-fortes pour aa ai aE biek. ie adultes, je n’€écrivais pas jeu “Sophie, Pierrot et un encore, mais je lisais beau- crapeau” vient d’étre choisi | © Cour: dans un concours organisé “Et puis, un jour, une de par plusieurs ministéres mes amies qui avait un ~ québécois : “Nous étions 2% texte pour enfants m’a cinquante groupes dans la. Z | demandé de faire ses illus- course.” | trations. En amenant son = texte a son éditeur, mon Suite page 12 ; Oncle Archibald ME are ee *¢2