EQS RTE LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE BRITANNIQUE VOL.15 No.49 VENDREDI 15 AVRIL 1983 COURRIER DE 2eme CLASSE No 0046 SECOND CLASS MAIL 30 cents L’exposition du Soleil Elle vous attend |! Par Annie Granger Pour féter les quinze ans du Soleil, deux expositions — se sont ouvertes jeudi der- - nier par un vernissage au Centre Culture! Colombien. ~ De nombreux visiteurs ont Se parevury et comneHte colomibiens. ‘ Tout commence lorsque Elisabeth Chedanne, respon- sable de la galerie du Centre nous approche pour une éven- tuelle exposition, en aoat 83. Pour des raisons de vacances scolaires, ce mois d’été est a ODDIE les deus hae a se Sermineront aes mai. " Jean-Claude Arluison, Marc Girot et moi-méme, aidés de ‘Renée Caron, nous mettons a la tache, sans toutefois négli- _. ger chaque édition du Soleil — _ de Colombie.. ay Nous ‘pensons, pour cet an- niversaire, faire ressortir tout _-dabord l'évolution du jour- Suite page 16 Les communautés ethniques ~ de Vancouver (7) - Les Japonais : Steveston, un havre balloté (fin) Par Marc Girot Si “Little Tokyo”, autour d’Oppenheimer Park, reste le centre symbolique de la vie communautaire japonaise, le. vrai quartier japonais, si l'on veut en trouver un, se trouve en-dehors de Vancouver, a Steveston. 25% des habitants de Steveston — un paté de blocs sur les flancs de la Fraser et du Pacifique aujourd’hui incorporé dans seemmont, — sont oe japonaise. & Le Centre d’Arts martiaux a l’entrée de Steveston. Steveston est indiscutable- ment marqué du sceau japo- - mais. En 1895, le premier -hépital de la ville — alors autonome — est fondé par l’Association dés pécheurs ja- ponais. Unique, il est ouvert a “tous, sans distinction de race. Les marins japonais, aprés avoir traversé le Pacifique pendant des années pour des _ campagnes de péche estivales, - gétaient établis a4 Steveston, le premier foyer d'immigra- tion en C.B., 10 ans plus tét. “Aujourd’hui, la moitié des 2000 pécheurs de Steveston est d’origine japonaise” estime Woshoake Kobwash, Tepré- sentant d'une compagnie de . filets. Cette présence japonai- se se ressent forcément dans cette ville-quartier ot domine » l'industrie de la péche - assez - déprimée actuellement. Ce n'est pas tout: quand on arrive a Steveston, on est tout de suite frappé par la masse architecturale du . Centre d’Arts Martiaux, bien dans la — tradition shintoiste. Unique en Amérique du Nord, ° peut- étre le seul de son genre en dehors du Japon, il offre les meilleurs cours de judo et de kendo (1). La, on trouve la plus grande concentration de ceintures noires du Canada. “La grande majorité des ~ éléves de ces cours est japo- naise-canadienne” m’indique un homme dont je ne com- prends pas le nom. ‘Je n’ose _ pas le lui redemander... A deux pas du Centre d’Arts Martiaux, le Centre Communautaire. Un Centre comme tous les autres, avec un petit quelque chose en plus, un petit quelque chose dindéniablement _japonais: des classes d’art et darti- sanat, de cuisine; des activi- - tés et des mini-festivals, coor- donnés par l'un des deux responsables du Centre, Mar- ty Tanaka. “Il se passe toujours quel- que chose au Centre, des expositions de jardins japo- nais, des danses” commente ‘Francoise Désautels, de la li- brairie “La Mouette”, située dans le coeur de Steveston. Le jour de ma visite, une centai- ne de jeunes, frafchement arrivés du Japon faisaient une ~ démonstration de kendo de- . assemblée de vant une connaisseurs. “Au moment de frapper, le kendoka hurle le nom de la partie du corps Suite page 14 La campagne est lancée Par Marc Girot Elle était tant attendue que son annonce a_ été accueillie avec satisfaction, presque avec soulagement. Les militants du Crédit So- cial, les néo-démocrates, les syndicats, le monde des af- faires, jusqu'au tout nou- veau Parti Vert, tout ce qui compte dans le monde poli- tique provincial s’est frotté les mains en apprenant la convocation des électeurs devant les urnes le 5 mai prochain. Bill Bennett affrontant la neige a Prince George. Cette campagne, qui doit aboutir au renouvellement des 57 siéges de l’Assemblée légis- lative, ne durera en tout et pour tout que 28 jours. Ce sra la plus courte dans l'histoire dé la C.B. contemporaine. Elle promet donc d’étre inten- se. Déja, les premiers coups “ont €té portés, aprés pour- tant que les deux acteurs Suite page 18 Ouvrez les fenétres ! Ainsi donc, des féminis- tes de Victoria ont décidé de recourir aux grands | moyens pour mettre un terme a ja vente éhontée de Magazines érotiques dans les kiosques de la ville. En guise d’avertissement, trois - boutiques ont été envahies et des crottes de poulet répandues abondamment sur la littérature coupable. L’odeur, parait-il, est ter- riblement dissuasive. Utiliser la fiente de pou- let pour venir a bout de ces | magazines cochons n’est certes pas une mauvaise idée. Peut-on conseiller a ces délicates dames d’ajou- ter a leur élevage sauvage une paire de mouffettes . coléreuses et une cinquié- me colonne de __ putois langues, Jean-Claude Arluison : presque un vétéran Par Marc Girot Jean-Claude Arluison n’est pas loin d’étre un vétéran du Soleil de Colombie. Entré au journal un vendredi 13 — en novembre 1970 — iiss hctinads uatesenateionne dedaaie"ot . demi a différents postes. Le jour ov il arrive au Soleil, une salle sans fenétres a l’arriére d'une dhuissiers dirigée par André Piolat, i] régne une certaine effervescen- Myriam Bennett. propriétaire? j.G.A.: Jean Brat, le rédac- teur en chef, avait conduit le journal a la faillite. Jacques Baillaut a alors suggéré le nom de Madame Bennett, une enseignante de francais a temps plein. Le couple Bennett. a alors repris Le Soleil. Aprés le feu de la Noél 70, le journal, qui était toujours dans les locaux du General Credit Bureau, pré- tés par M. Piolat, déménage au sud de la rue Granville. Ace moment donc, M. Piolat ce. Le journal venait de passer aux mains de Robert et Pourquoi ce changement de n’a plus rien & voir avec Le Soleil. Comment cela se pas- sait-il? J.C.A.: L'un des patrons étudiait a temps plein et Yautre travaillait. I] n'y avait des prunes. Au bout d'un an, je me suis retrouvé seul. Pour m’aider, quelques collabora- teurs fidéles: MM. Kardos, Dufrane, Baillaut, Mme Alannah Matthew. Ce fut une pevete trés enrichissante. Suite page 7 Le Conseil du Trésor : un bras du bilinguisme Par Annie Granger Quelle différence peut-il bien y avoir entre le bureau “du Commissaire aux Langues Officielles et celui du Conseil du Trésor, département aux Langues Officielles. Double emploi, direz-vous? car enfin que peut bien avoir a faire dans les langues officielles, le Conseil du Trésor, cet emplo- yeur du Gouvernement. Pour mettre en pratique ce droit constitutionnel qui est d’étre servi dans les deux Frank Champion Demers, attaché au Secréta- riat du langues officielles, était de Conseil du Trésor,. Passage, la semaine derniére a Vancouver. Il devait rencontrer diffé- rents ministéres comme celui des Postes, des douanes, de la main d’oeuvre... en bref tout ce qui est chapeauté par Ottawa et qui doit normale- ment avoir un service en francais. M. Demers rencon- trdit ces ministéres mais consultait également le repré- sentant de la population de la langue sass einer chez nous la Fe . des Franco- Golarthicn ite 3 Question bilingui ~, cer- tains ministéres féc< ux ont {Suite page 13]