: : Vv VOL. 5 No. 30 VENDREDI 5 FEVRIER 1982 Les Beaux. Dimanches La Chose la plus douce du monde le 7, 20h30 Le soir vert et la mort ensoleillée ll fut un temps ov existait, concues par nos sociétés dites civilisées, des sortes de «prisons» pour vieillards Des instituts ou |l’on pouvait se débarrasser de ses vieux parent: moyennant finance. Aujourd’hui parait-il, les gens du troisieme ag _seraient a |’abri de ces «mouroirs aussi inhumains que dégradants... Mais qui décidera de ce qui con vient le mieux a celles et a ceux qu atteignent le crépuscule de leur exis ‘tence? Et comment concilier: le nécessités d'une saine administra tion des maisons pour vieillards avec les exigences inaliénables de chaque individu? Un artiste, un écrivain, un poéete sans doute saura sentir, imagintr e concevoir mieux que personne le demeure idéale de ceux qui s‘appré tent a cesser de vivre... Une femme sans doute aussi qui, malgré sor jeune age, aurait suffisamment de maturité d’esprit pour faire avec amour ce que d’aucuns font é contre-coeur: embellir les. derniers jours de ceux qui vont moutir.. Et c'est justement une histoire merveilleuse congue dans cet esprit que nous propose le réalisateur Louis-Georges Carrier avec /a Chosé /a plus douce du monde, un téléthéa- tre a la fois poétique, réaliste et fan- tastique de Pierre Morency, qui ne manquera pas de séduire tout le monde par son: originalité et sa jus- ’ tesse psvcholoqique. Cette dramati- En a ¢ a |'étranger. _douzaine de romans, elle a recu de au calrne impressionnant, _de Gabrielle Roy nous rejoignent _avec encore plus de force. Chez elle, que insolite et prenante sera diffusée aux Beaux Dimanches, le 7 février a 20h30. La piéce Madame Blanche et ses deux as- sistantes Fine et Gagouette, ont presque réussi a créer une sorte de paradis pour vieillards. En effet, on se précipite pour passer ses derniers jours a ce fameux Soir vert ou nos trois vives, charmantes et dévouées ~ jeunes.femmes, aident les gens agés ~.& passer leurs derniers jours comme au son d’une valse du «taléncourt»... Mais leur authentique tendresse ne cherche pas tant a combler ces vieillards d’illusions fallacieuses qu’a ~ épouser de facon toute naturelle leurs réves et leurs désirs, qu‘a les préparer, a force d’attentions et de prévenances, a comprendre presque viscéralement qu’ils s’acheminent sans douleur vers «a chose /a.plus douce du monde». Elles ont ainsi pris en charge au soir de leur vie Castor, Zime et Pica, trois comperes bien typés qui, grace a elles, commencent a se passionner pour leurs propres derniers jours. Castor, débordant de vitalité, de har- diesse et de vantardise, fourmille encore de projets surprenants... Zime, lé vieux sage, pondéré et plein de mansuétude pour autrui, est de plus en plus prodigue de sentences philosophiques. Quant a Pica, le timoré, |'introverti, le malade au corps torturé et a l’esprit chagrin, il se remet a sourire... Blanche, Fine et Gagouette, non seulement les aident a vivre leurs derniers bonheurs comme en un réve qui deviendrait réalité mais les confirment, pour ainsi dire, dans leur personnalité et leur différence abso- lue. { Les Beaux Dimanches Les Chemins de I’imaginaire le 7, 21h15.° Gabrielle Roy et son roman Ces enfants de ma vie Née a Saint-Boniface au Manitoba en- 1909, Gabrielle Roy est l'un de nos écrivains les plus appréciés ici et Auteur de plus d’une nombreux prix entre autres pour son livre Bonheur d‘occasion, On se sou- viendra aussi du succés d’un autre livre, Rue Deschambault qui a vite fait la conquéte d'un vaste public. Apres avoir été institutrice de -1929 a 1937, Gabrielle Roy a fait un séjour en France et en Angleterre pour y étudier l'art dramatique, puis de 193941945, elle fait du journa- lisme a Québec. Le film qui nous sera presente dans le cadre des Beaux Diman- ches, relate une. période de sa vie que |’auteur a fait revivre dans son roman intiiulé Ces enfants de ma vie et qui couvre les années ou elle fut institutrice au Manitoba. A \aide d’extraits de son livre, nous revoyons Gabrielle Roy alors qu'elle était jeune fille au moment ou elle avoue a sa mere son désir d’étre écrivain tandis que cette derniére la pousse vers l’enseignement. Nous la retrouvons donc a la fenétre de son grenier alors que cette cadette d'une famille de huit enfants, s'appréte a commencer sa vie adulte. Puis nous la.suivons dans cette école ot elle viyra une €tape de sa vie dont temoi- gne le roman. Quelques-uns de ses dnciens éléves se souviennent d’elle et nous disent comment ils l'on per- cue et ce qu'elle ev teee are pour eux. A travers des images d'une beauté les mots réussit a travers des événements quotidiens a nous faire vibrer par le moindre détail. Distribution Pierrette Cormier-Lloyd: Gabrielle Roy Laurette Rouillard: La mére de Gabrielle Marc Labréche: Médéric Idée originale, textes, documenta- tion, adaptation: Jean Sarrazin Assistante a la réalisation: Nicole Boulanger Réalisation: Roger Fourier a ee ee Les Beaux Dimanches Variétés, Faut voir ¢a le 7, 19h30 Faut voir ca Johnny Halliday au Pavillon ‘de Paris C'est dans le cadre des Beaux Dimanches du 7 février 4 19h30 que nous pourrons voir ce spectacle donné par celui que l'on a surnommé le. roi du rock and roll en France. . Celui que nous entendrons et que nous verrons sur nos petits écrans est véritablement considéré comme un phénomeéne dans. son pays ou depuis vingt ans, il est l'une des plus — grandes, sinon la plus grande vedette de la chanson populaire. C’est que Blanche, Fine et Ga- gouette, existent également dans une autre dimension de l|’espace- temps ot le meilleur -d’elles-mémes plus épuré encore s'il se peut, agit en harmonie avec les désirs de Camard, un grand et beau jeune homme vétu de blanc qui n’ést autre que la mort qui se veut la chose la plus douce du monde... Et c’est ainsi qu’au cours d'un; voyage de réve dans les lles Vierges, Castor, Zime et Pica,.secondés, gui- dés et protégés par Blanche, Fine et Gagouette, tour a tour femmes de chair ou symboles de lumiére et de sérénité, passeront de ce monde de douceur paradisiaque a un au-dela encore plus éblouissant, sans s’en apercevoir presque, comme la chose la plus douce du monde... Depuis ce jotir le succes ne |'a pas quitté. Né a Paris en 1943 d’un pere américain, il a dU travailler tres jeune pour.aider sa mére. Comme le rela- tent certains journalistes, Johnny n'a pas complétement abandonné son personnage d’enfant qui a grandi dans un milieu un peu dur. Car méme devenu star, i] demeure taciturne, parle peu et conserve son gout pour les sensations fortes. II aime, par exemple, la course auto- mobile. On a aussi l’impression qu'il a une passion pour le cinéma et qu'il aimerait en faire davantage. En 1973 il avait déclaré que le métier de chanteur avait gaché sa vie et en 74, i dit qu'il veut quitter la scéne. Mais voila que ferait le roi du-rock * pour gagner Sa vie et la bien gagner s'il ne chantait plus2 Nous le verrons donc a nouveau dans ce Faut voir ¢a, ou i! plaira sans doute encore a une foule de gens, fidéle a lui-méme ou du moins a son image. Séries filmées Le Mutant ie lundi23h 30 * Faut-il modifier l'homme? Des surdoués aux mutants, en “passant part le probleme des mani- fastations génétiques, le concept de surhumanité alimente une grande partie des meilleurs ouvrages de science-fiction d’aujourd’hus. Et les - amateurs du genre ont appris peu a peu a preférer les batailles pour le progres physique et intellectuel de res, Les téléspectateuirs friands de sus- pense et ce scrence-fiction seront done servis a souhait avec la série te I"homme aux guerres interplanétai- ey a ea et et te A A te ictoria: oe 8 8 Chilliwack: 14 Kelowna: 21 Kamloops: 50 Prince George: 4 Terrace: 11_ Programme de la télévision francaise de Radio-Canada - Tenee Tareol. Marcel Sabourin, Jean-Louis Millette et Jacques Godin La réalisation Le réalisateur Louis-Georges Car- rier n'avait pas la tache facile avec ce texte riche et complexe, avec cette histoire aussi insolite que passion- nante ou la poésie visuelle la plus . somptueuse le dispute a |’analyse des caractéres la plus juste et la plus fine. Et l'on verra a quel point il a réussi comme en se jouant a passer du réalisme terre-a-terre du quoti- dien au symbolisme envoitant des séquences de |’au-dela. Louis-Georges Carrier a fait de ce téléthéatre une sorte d’enchante- ment et |’on.ne sait trop ce qu’il faut admirer en premier: la splendeur des images, la streté de la direction, d’acteurs ou I’habileté du metteur en scéne. On a également plaisir a voir évoluer des comédiens chevronnés qui réussissent encore a nous Ssur- prendre par des facettes encore inconnues de leur talent: La Chose /a plus douce du monde ne manquera pas de susciter encore plus d’intérét pour Pierre Morency et nous démontrera encore une fois combien Louis-Georges Carrier aime et réussit a relever des défis de taille L’auteur Poéte, auteur dramatique, chroni- queur et auteur radiophonique, Pier- re Morency a fondé et dirigé deux revues de poésie: /nédits et Estuaire. Parmi ses oeuvres poétiques, signa- lons: Poémes de la froide merveille de vivre; Poémes de /a vie déliée; les Appels anonymes; Torentiels; etc. \t a donné au théatre, outre /es Passeu- ses fla Chose la plus douce du monde) et entres autres oeuvres théatrales: Charbonneau et le chet; Marlot dans les merveilles, etc. GENIES EN HERBE Burnaby Central Senior Secondary vs West Vancouver Secondary School DIMANCHE 7 FEVRIER “ & 18h30 Les six épisodes du Mutant, en plus de nous fajre vivre une sorte de voyage dans le monde scientinque du futur, nous tiennent en haleine ‘bar un suspense savemment dosé qui va en crescendo du début ala fin. Nous sommes done a une €poque indéterminée ,ouU se produit une * chose, sans doute la plus étrange et la plus invraisemblable qu'on puisse imaginer. Les unes apres ies autres, détruire leurs ‘stocks d’armes. Les chefs d’Etats se rencontrent avec euphorie et y vont chacun de leur déclaration pacifiste. |! appert qu'un mouvement appelé /es Légions de /a paix, ditigé par un mysteérieux vieil- lard, serait a l’origine de cette déeter- mination de I’humanite. Fiche technique Adaptation et dialogues d’Alain Page d’apres son propre roman. Musique; Carlos Leresche Réalisation’ Bernard Toublanc- aN en PA fl ae a a PE IC RR a a i SL a a a lies NR a i i SRR a i Es a ‘la simplicité des propost prouve 1a * ““’C*est‘er’'1'960' que’ Johnny Halliday ~---Mutantan-est présentse tedridi "=" “tesa ons decadent de faire réelte- dimension de son jalenhy car elle invente le premier rock francais. depuis le ler février. ment ja paix et commencent a Michel