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LE SEUL JOURNAL DE LANGUE

No. 16

Vol. 9

Par Mark RAINES Jr.

Les media au Canada ne
s’acquittent pas de leur
responsabilité de bien in-
former et d’éclairer le
public, selon M. David Le-
wis, ancien chef du Nou-
veau Parti démocratique.

Parlant A1’Université Si-

mon Fraser, ot il passe
1’été comme professeur-
invité au Département des
Sciences Politiques, M.
Lewis a dit que les «pro-
blémes de nos jours’ sont
tres’ complexes et nom-
breux, et qu’il incombe
aux media de les faire
- connaftre et de les faire
'“comprendre au_ public.
Mais, puisque les media
~~ constituent’ des entrepri-
eee) = ivées, a-t-il_ dit,

leur but icipal est de
faire des profits, en aug-
-Mmentant leurs audiences
et leurs lecteurs, et non
pas de bien communiquer

les informations. I] en
ressort que les priorités
dans la rédaction des nou-
velles sont souvent ren-
versées, et l’histoire d’un
incendie, par exemple, peut
précéder, ou méme rem-
placer, celle d’une question
politique d’assez grande
portée.

De plus, M. Lewis a re-
marqué que la télévision,
en particulier, se concen-
tre trop sur les images
des hommes politiques et
sur leur personnalité, ce
qui a un effet préjudiciable
sur le procés politique. Se-

lon lui, les media fixent
leur attention sur les chefs
des partis, aux dépens des
programmes électoraux.
En conséquence, adit M.
Lewis, les chefs et por-
te-parole des partis sont
obligés de se préoccuper
de leur image plutdt que
des questions auxquelles
ils devraient faire face.

M. Lewis: a déploré la
qualité générale du re-

Au cours de son séjour
ici, a-t-il dit, il avait
constaté qu’iln’y avait pas,
en CB, une assez grande
fait

portage au Canada et a

tiré sur l’une de ses ex-
périences personnelles .
récentes.

ques-unes de ses observa-
tions ont été prises hors
du contexte de son dis-

cours, et que le résultat a
été un reportage déséquili-
bré.

M. Lewis a aussi parlé du
bilinguisme au Canada et du
Nouveau Parti Démocrate.
Lui-méme bilingue, l’an-

cien chef du parti a souli-

gné ‘son appui pour la po-
litique de bilinguisme, tel-
le qu’entreprise par le
Gouvernement Fédéralet il
maintient que sa position,
qui est aussi celle de son
Parti, a toujours été une de
principe, et non pas d’op-

4

M. David LEWIS

portunisme politique. ‘*On
ne s’attendait pas 4 gagner
des votes au Québec, et on
savait trés bien que cette
position ne nous cueillerait
pas de votes ailleurs. C’é-
tait une question de_ souci
pour le Canada. J’ai tou-
jours été, dans mon Parti,
l’interpréte du bilinguisme
avant que je nesois devenu
chef, aussi bien que durant
mon terme comme chef. Et
jai toujours été convaincu
que le bilinguisme est ab-
solument nécessaire pour
le Canada’’. |

L’appui quavaient prété
M. Lewis et le NPD aux
droits linguistiques des
Canadiens - Francais ne
s’est guére traduit en sié-
ges parlementaires au
Québec,, ni au niveau fédé-
ral, ni dans l’Assemblée
Nationale. M. Lewis note
la tendance des démocra
tes . socialistes au Qué-
bec de se diriger vers le
nationalisme. ‘‘Ils tendent
4 -s’occuper plutét de la

..place. du Québec dans. la

— Lerole des media

Confédération, s’ils sont
des fédéralistes, ou du
besoin du Québec depren-
dre son propre’ chemin,
-s’ils sont des séparatis-
tes, que des problémes
qui touchent le Canada en-
tier? .

Il remarque aussi que
bien des Québécois, qui
ont voté pour le Parti

Québécois, ont surtout
été attirés par le  pro-
gramme socio-économique
de ce parti, quiest trés
ressemblant a celui du
NPD. Il y voit donc une
clientéle potentielle pour
le programme du NPD et
il est sQr qu’un jour, le
mouvement socialiste dé-
mocratique du Canada va
pod ENGI Ts eters mats)

Et Vavenir du NPD auni-
veau fédéral. La perte de
siéges (de 31 4 16) a été un
désappointement, mais il
n’est point découragé. ‘*Le
nombre de siéges n’est pas
une indication permanente
de négation’’, dit-il, et
- il ajoute que, selon le der-
nier sondage Gallup, son
parti maintient son appui
(environ 17%).

Son parti peut-il espérer
devenir un mouvement vé-
ritablement national, sans
l’appyi du Québec. ‘Je fais
grande confiance aux i-
dées que présente le NPD,
et 4la philosophie socialis-
te démocratique du Parti.
L’avenir des sociétés tel-
les que celle du Canada dé-
pend de ces idéauxet de
leur mise en oeuvre.

Je n’ai donc aucun doute
que le NPD deviendra un
parti national’’.

M. Lewis retournera pro-
chainement. 4 l’Universiteé
Carleton, 4 Ottawa, ot il
enseigne les sciences po-
litiques. I] reprendra éga-
‘lement son travail sur ses
mémoires, ayant trait Aa
son rdle dans la naissan--
ce et la croissance du
CCF et du NPD. -

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INTERDICTION

VANCOUVER. Le trans-
fert du bureau chef de la
compagnie Pacific Western
Airlines de Vancouver 4
Calgary sera vraissembla-
blement remis sinon annulé
comme la récente position
du cabinet fédéral le lais-
sait entendre. Le gouver-
nement de l’Alberta, qui

.détient la majorité des ac-

tions de cette compagnie
voulait tranférer le siége
social de la comlagnie d’a-

_viation pour l’installer 4

Calgary. Cette décision de-
vait étre effective 4 partir
du 1 septembre, mais le
gouvernement fédéral est
intervenu dans cette opé-
ration et il a décidé de
s’opposer 4 ce projet.

De son cdté, le premier
ministre de l’Alberta, M.
Peter Lougheed a décla-
ré que la décision de
M. Otto Lang, ministre des

. transports au Canada cons-

tituait un autre clou ‘‘au
cercueil de la coopération
avec le gouvernement fé-
déral’’. Il a ajouté qu’une
telle décision de la part
du gouvernement central
pourra anéantir de nom-

breux projets économiques

que le gouvernement de
l’Alberta voulait mettre de

. avant.

Commentant la récente
décision du gouvernement
fédéral, M.Ed Broadbent,

Bf3 chef du. parti N.P.D. na-

tional a dit qu’il ne pou-
vait qu’étre en faveur des
2 parties en cause dans

l’actuel conflit. D’une part,
il s’est dit favorable A ce
que. les gouvernements
provinciaux s’approprient
de certains outils de dé-

PETER LOUGHEED

veloppement qui peuvent a-
voir un impact assuré dans
le milieu. D’autre part,
en ce qui concerne le trans-
fert du bureau chef de la
compagnie Pacific Western

- Airlines de Vancouver 4
Calgary, il a affirmé qu’il

défendait l’option de con-

server ce bureau 4 Van-
COME K eas ieicks 1iee