Le vendredi 17 octobre 1997 7 e Québec avant Calgary ichel correspondant Venne, parlementaire a Québec et éditorialiste pour le quotidien Le Devoir, était présent au petit déjeuner de la Chambre de vendredi dernier, pour nous entretenir de la situation politique au Québec, suite & la procla- mation du « caractére unique commerce, du Québec » par neuf premiers ministres provinciaux. « Le Québec aprés Calgary », tel était le théme de la conférence. Mais Michel Venne nous a plutét des occasionnés par les propos de parlé remous Pat Carney en Colombie- Britannique et de la quéte d’autonomie des Québécois depuis des temps quasi immémoriaux, donc bien avant Calgary. L’un des rares moments ot le conférencier a fait le lien entre la déclaration de Calgary et la situation politique au Québec tourner en dérision le sondage effectué auprés des Québécois le lendemain de la déclaration de Calgary. « Préférez-vous était consacré a Calgary & la souveraineté ? L’encre n’était pas encore séche sur les documents quand on a posé cette question aux Québécois. Les Québécois ont dit, a 47 %, qu’ils préféraient Calgary a la souveraineté et seulement 36 % ont dit préférer la souveraineté a Calgary... » Selon Michel sondage ne vaut rien. Venne, ce Calgary était donc le grand absent de la conférence. Mais pas progrés, insuffisant peut-étre, Calgary n’est-il une mais une progrés quand méme ? « Les déclarations de principe, nous dit Michel Venne, ne changent pas la donne politique. Les chan- gements qui ne changent rien, les Québécois n’en ont rien en faire. » En somme Calgary, ga ne vaut rien. Le théme de la conférence aurait pu également étre : « La Colombie-Britannique aprés Calgary ». Le conférencier est revenu sur les déclarations de Pat Carney portant sur le statut de la province dans la fédération canadienne, sujet qui a déja fait Pobjet d’un débat _trés Colombie-Britannique. A Ouest, rien de nouveau. soutenu en « J'ai constaté, en lisant les journaux, un trait distinctif de p-Flop 4 Port Moody ‘Bitaaacatoo: De gauche a droite : David Lévesque (Ile année), Omar Sachedina (10e année), Siritya Couturier (12e année), Jessica McLeish (12e année), Neda Pourrahman (Ile année) adio-Canada présentera & comp- ter de Vautomne 97, une nouvelle émission jeunesse qui valorise Vexcellence et le savoir-faire aupreés des jeunes. entre La écoles secondaires, la perfor- compétition mance et excellence des concurrents, l’étendue de leur savoir constituent les aspects de base de cette nouvelle émission. Les épreuves de Flip-Flop font cepedant appel & un plus large éventail d’habiletés et de savoirs que le jeu-queslionnaire traditionnel, reflétant en cela Vévolution de V’école et de la société. Outre les connais- sances générales ou acadé- miques des concurrents, la technologie, Pingéniosité, la créativité et les défis athlé- tiques font désormais partie du jeu. L’école = Port Moody Secondary sera la représentan- te de la Colombie-Britannique. Radio- Canada n’assume ‘plus le Malheureusement, transport, ’hébergement et la nourriture des. partici pants. Cing étudiants, dont deux trois francophones — et en immersion, passeront un week-end & Québec, a la mi- novembre pour l’enregis- trement de ]|’émission. Nous avons besoin de 3 000 $ pour les frais de voyage. Nous cherchons un commanditaire pour nous aider & subventionner une telle entreprise. MANON CLOUTIER Vous pouvez joindre la prof responsable, Secondary, tél. : 939-6656, télécopieur : 939-5833 ou par courrier électronique a meiler@direct.ca. Manon _ _ Cloutier, a I’école Port Mood: y la Colombie-Britannique, & savoir la fagon impitoyable dont on pratique la politique ici. en ai pour démonstration le sort réservé & Pat Carney qui a eu le malheur de faire des déclarations sur la séparation de la Colombie-Britannique. » Réserver un tel sort & des personnalités politiques, une preuve du caractére unique de la Colombie-Britannique ? Rien de tout ca. Les médias, quils soient _britanno- colombiens ou non, n’épar- pas les gnent tellement politiciens. Mais cette référence « au caractére distinctif de la Colombie-Britannique » aurait pu constitué une excellente transition vers le véritable théme de la conférence. L’on ‘nous a plutdt servi le plat du caractére unique du Québec, au travers de la notion d’autonomie qui plonge ses racines dans les traditions ancestrales. Il faut étre complétement désintéressé par la politique, au Canada tout au moins, pour ignorer ou de la autonomiste des Québécois. A douter position l'Est, rien de nouveau. Les développements con- sacrés 4 l’incontestable besoin d’autonomie des Québécois étaient particuliérement inté- ressants. Michel Venne a démontré que cette question préoccupe autant les fédé- ralistes que les souverainistes québécois. « Il y a une différence, explique Michel Venne, dans la nature des revendications au -Québec, d’une part, et en Colombie- Britannique, d’autre part. Ici, on veut un renforcement de la position de la province dans les institutions fédérales, on veut que le fédéral fasse bien son travail et réponde correctement aux besoins des Britanno-Colombiens. A T’in- verse, les Québécois ont, eux, adopté une position diffé- rente. L’idée est moins de dire qu’Ottawa devrait mieux faire son travail au Québec, mais plutdt qu’Ottawa devrait sortir du Québec... On veut étre maitres chez nous, sur des questions qui nous concernent : P’éducation, la santé, l’immi- gration, la langue, la culture et méme |’économie. Ce n’est pas la méme chose dans les autres provinces. On n’en est pas & un stade ot on revendique une autonomie compléte d’une province comme la Colombie- Britannique. » La proclama- tion du « caractére unique du Québec » va-t-elle 4 l’encontre du désir d’autonomie exprimé par les Québécois ? Par ailleurs, qu’y a-t-il d’étonnant & ce que le Québec, qui compte une proportion significative de séparatistes purs et durs, soit finalement plus autonomiste que les autres provinces canadiennes qui, elles, ont développé, malgré quelques griefs, d’appartenance au Canada ? Rien d’étonnant. un fort sentiment « Les autres provinces ont peur d’avoir un statut inférieur si le Québec obtient toute Yautonomie qu'il désire. Qu’en pensez-yous ? » Cette question pertinente de Vincent Pigeon qui pose le probléme de la viabilité d’une fédération ou il y a un déséquilibre des constituait une excellente occasion de recentrer le débat. Mais... « Les déclare Michel Venne, ne définissent pas leurs par rapport aux autres Canadiens... Les pouvoirs, Québécois, revendications autres provinces peuvent faire la méme chose que le Québec ou aménager pour leur propre compte un autre systéme. » « Je ne dis pas que la souveraineté est inéluctable, mais l’appui 4 la souveraineté est suffisamment fort pour justifier le tenue d’un prochain référendum. Les cadres de discussion comme Calgary, affirme Michel Venne, ne diminuent pas l’attrait que continue d’avoir sur beaucoup de Québécois: la souveraineté du Québec... » Une bonne conférence si le théme avait été : « Autonomie versus souverai- tout neté ou Autonomie simplement >. LipaAssE NIANG