iH cnn ast RN re Vi tr al aaa ’ 4, TELE-SOLEIL, Vendredi 29 Juillet 1977 URBA 2000 Dans le cadre du programme Société nouvelle, Michel Ré- gniér, assisté de Luc Durand, a réalisé la série de films inti- tulés Urba 2000, que nous re- prenons a compter du lundi ter aout a 23 heures. Montréal, re- tour aux quartiers, que vous pourrez voir lors de la premieé- re émission, vous donnera un apercu des problémes_ ur- bains de notre ville et des réalisations qui ont été faites dans ce domaine. Notre métropole " n’échappe pas ‘aux problémes qui se. po- sent actuellement a toutes les grandes villes du monde. La construction des autoroutes et d’endroits comme la Place des Arts ou Cité Concordia ne se fait pas sans déranger |'équili- bre urbain. On reproche juste- ment aux promoteurs publics ou privés de ne pas tenir comp- te de cet équilibre nécessaire et d'ignorer complétement la di- mension humaine du probléme. Le film de Michel Régnier montre les réalisations qui sont faites a l'intérieur des program- mes de rénovation et de restau- ration entrepris par la Ville de Montréal. Vous entendrez égale- ment un exposé des politiques et des mécanismes d'implanta- tion et de financement. On vous présentera ensuite le témoigna- ge de personnes qui travaillent dans ce secteur depuis plu- sieurs années et qui réclament un changement di'attitudes des gouvernements. Cette série de films a néces- sité une année de recherches et la consultation de 300 spé- cialistes. Les sujets traités ont été sélectionnés aprés que |’é- quipe ait pu déterminer quelles étaient les priorités dans les questions urbaines. On sait par exemple qu’a la suite des mul- tiples travaux que Montréal a subis, il y a eu’ une insuffisan- ce de logements dits populai- res, les quartiers touchés étant toujours ceux des plus pauvres. ll a été facile de démontrer que les quartiers résidentiels riches sont rarement perturbés. On déplore l'inconscience et 4k l'ignorance des promoteurs face 4 l'urbanisme. Un des buts de cette série est d'ailleurs d’aider les autres villes du Canada en leur donnant des exemples con- crets de la situation 4 Montréal. Production: ONF. Les 25 ans de la télévision: l'information (ire partie) Dés le début, la télévision de Radio-Canada a recruté un nom- bre important de journalistes, animateurs et reporters qui ont animé ses émissions d'informa- tion. Dans le cadre de I’album sou- venir consacré aux 25 ans de la télévision de Radio-Canada, nous vous présentons quelques mem- bres de la premiére génération du personnel de I|'information. C’est la vie 4. Alban Flamand es ne ae ee Saas ee Point de mire 6. René Lévesque 11, Carrefour 11. Jacques Languirand Premier plan 1. Judith Jasmin 2. Gérard Pelletier, Francois-Albert Angers et Louis Collard Carrefour 10. Wilfrid Lemoine (3e de droite) DOCUMENTS Fils d’ouvrier qui fut aussi prédicateur, James Baldwin est l'ainé d'une famille de neuf en- fants. Il naquit dans le quartier Harlem, &@ New York, en 1924. Comme son pére, il précha, en- tre 14 et 17 ans, dans une peti- te église de son quartier. Son pére ne gagnait que 27 dollars par semaine pour nourrir sa nombreuse famille. Ecrasé sous la misére, il n’est pas étonnant qu'il soit devenu fou. James Baldwin a vécu a Paris durant plusieurs années, plus précisément a Montmartre, au milieu des Algériens, ses fréres misérables. C’est la qu'il ter- mina son premier roman, /es Elus du Seigneur (Go Tell it to the Mountain, 1953), dans lequel il est question de la difficulté d’étre noir. Cet ouvrage connut un succés retentissant. A Paris, également, il écrivit un second roman, Mon ami Giovanni (Gio- vanni’s Room, 1956), qui racon- te l'histoire d'un jeune Ameéri- cain incapable d'amour. On lui doit aussi plusieurs autres ro- mans percutants dont: Un autre pays (Another Country, 1962) et la Prochaine Fois, le feu (The Fire, Next Time, 1963), dans le- quel il préne la réconciliation par l'amour, sous la forme du mariage interracial. Plus récem- ment, il publiait Je Racisme en question: un long dialogue avec l'anthropologue Margaret Mead. Revenu aux Etats-Unis en 1952, il a été le collaborateur et ‘ami de Martin Luther King et de Malcolm X, et il fut trés lié au mouvement des: Panthéres noires. Aprés l'assassinat de King, il est retourné en France, * 4 Saint-Paul-de-Vence, ou il vit toujours. C’est la que l'animateur Pier- re Olivier est allé l'interviewer. Au moment de mettre’ sous presse, l'interview que réalise- ra Claude H. Roy n’était pas encore faite. Il est donc impos- sible de résumer ici son conte- nu. Mais on peut prévoir que Baldwin parlera de la _ négri- tude et de la difficulté d’étre noir, de sa vie d’écrivain enga- gé et de militant politique. . Sous le titre James Baldwin, on pourra voir cette émission qui s’annonce exceptionnelle, a Documents, le vendredi 5 aodt a 21 heures, a la télévision de Radio-Canada. Dans un article intitulé «L’Ex- press va plus loin avec James Baldwin*», le célébre roman- cier s’exprime ainsi: «La pre- miére fois qu’on est traité de sale négre, on est un enfant. Un tout jeune enfant de 5 ou 7 ans. On ne comprend pa’ ce que cela veut dire, mais on a le sentiment d’étre méprisé. Et, ce qui est pire, c'est que l'on regarde autour de soi et l'on s'apercoit que sa mére, son pe- re, ses fréres, ses soeurs sont aussi de sales négres. On se rend compte brusquement qu'on est condamné 4 vivre parmi des gens qui vous méprisent, vous, votre famille. Vous cherchez pourquoi. Et vous découvrez la raison: parce que vous n’étes pas blanc. James Baldwin Dés qu’un enfant nait dans une famille noire, son pé- re, sa mére savent qu'un jour il rentrera a la maison en deman- dant: «Maman, qu’est-ce qu'un négre?» Plus ou.moins cons- ciemment, les parents essaient de se préparer @ ce jour ou il leur faudra répondre. Et d'y préparer l'enfant.» *L'Express, 21-27 aout 1972. Vivre et Alan et Joan Root, de |’équipe de production de Vivre et survi- vre, ont brillamment réussi ce tour de force de capter pour I’é- cran de la télévision un specta- cle a grand déploiement: la mi- gration annuelle d'une million de gnous dans les plaines du Serengeti, parc national de la Tanzanie. Ils ont mis deux an- nées de tournage continu pour - réaliser cet exploit intitulé /’An- née du gnou, premier épisode de Vivre et survivre, série qui débute le mercredi 3 aoit a 17 heures. Le gnou est une espéce d’an- tilope a la fois sauvage et féro- ce. En troupeau sans fin, ils défilent dans le Serengeti com- me autrefois les bisons d’Amé- rique dans les plaines du Mani- toba et de |’Alberta avant leur extermination. Le défilé offre un spectacle naturel grandiose et unique au monde. Les petits drames, qui -écla- tent dans ces troupeaux tonitru- ants et qui parsément leur vie’ quotidienne ‘ comme: ‘celle des’ : hommes, rendent 'ce' film sensa- ‘’ TSA HER hy tet et "99. AvCy SD ese is \ survivre ~ tionnel. Ce sont les naissances, les attaques des léopards, des guépards et des lions; les raz- zias des hyénes; |’abandon par les troupeaux des jeunes qui ont perdu leur mére; la traver- sée des riviéres et les repas des crocodiles qui attrapent les gnous qui viennent y boire. Mais, en dépit des morts qui surviennent en chemin, chaque année les gnous_ réussissent leur migration en quéte de nou- veaux paturages. Une preuve de leur succés: leur nombre ne diminue pas; bien au contraire, en ce moment, i] augmente. * - yas ~eNaprateur;:, Pierre: Nadeau., a = CURT Sites