16 - Le Solezl de Colombie, vendredi 30 octobre 1987 __INFORMATION— Le chémage: un probléme majeur pour les personnes handicapées parl'épilepsie Trouver un emploi est toujours un des plus grands problémes auxquels les 400 000 Canadiens atteints d’épilepsie doivent faire face. Le taux de chémage et de sous-emploi parmi les personnes handicapées par l’€pilepsie est deux fois plus élevé que la moyenne nationale. «ll est regrettable qu'un aussi grand nombre d’employeurs refusent d’embaucher consciem- ment ou inconsciemment les personnes atteintes d’épilepsie» dit un défenseur des épilepti- ques. «lls craignent en général que l’employé ait une crise d’épilepsie au travail.» Pour apporter une solution a ce probléme, plusieurs associations d’Epilepsie Canada ont mis sur pied un programme d'aide a4 l'emploi. Le STEPS (Special Training and Employment Pla- cement Service) entre autres, offert par l’Association d’Epilep- sie de Métro-Toronto depuis. 1977, a fait oeuvre de précurseur pour aider et conseiller les handicapés par l’épilepsie a se trouver du travail. Afin de leur faciliter la tache, ' STEPS et d'autres associations d’Epilepsie Canada ayant des programmes similaires se char- gent de former et de conseiller les handicapés par l’€pilepsie pour ? devenir concurrentiels dans le marché du travail. Par le biais d’une campagne d'information active, on apaise les craintes et les préjugés les plus courants qui jusqu’a présent avaient empéché les employeurs et les services de placement de bénéficier pleine- ment de cette ressource humaine d'une grande valeur. Les associations d’Epilepsie Canada fournissent aux conseillers en placement une formation spécia- le, ce qui leur permet de diriger les handicapés par l’épilepsie vers des emplois et de leur donner _confiance. Les employeurs éven- tuels ont été renseignés quant au potentiel et a la compétence de ces personnes et ils savent aussi que le risque de crises est minimal. : Ce programme d'information donne lieu a un climat de communication et de coopéra- tion. Comme le dit Epilepsie Canada «Le meilleur moyen de trouver des emplots a ces personnes est de faire parler ouvertement de l’épilepste l’ han dicapé et l’employeur. Une fows le dialogue amorcé, les craintes et les préjugés anciens disparaissent de part et d’autre.» Avec l’aide des associations locales d’Epilepsie Canada, les personnes handicapées par 1’€pi- lepsie et leurs employeurs continueront d’avoir une relation de travail harmonieuse _ et productive. Epilepsie Canada espére qu’a l’avenir les préjugés qui contri- buent au fort pourcentage de chémage et de sous-emploi chez les personnes handicapés par l’épilepsie disparaitront. Comme le disait |l’association : «Avoir du travail fait beaucoup pour l'amour-propre. Lorsque vous étes rejeté a cause de Vépilepsie, vous vous sentez mutile, vous vous croyez un fardeau pour les autres. D’autres part, lorsque vous travaillez, vous devenez un membre contribuant de la société comme tout le monde, et vivre avec l’épilepsie devient beaucoup plus facile.» Les mythes et les préjugés: une cause de problémes Les progrés de la médecine ont majorité des Cest formidabl e/ Sees par 1’€pi- PROGRAMME DE FORMATION Technicien de “aj. marine (Génie) _—s Un programme commun de l'Institut de marine du CEGEP de Rimouski et des Forces armées canadiennes. LES AVANTAGES DU PROGRAMME... Ce programme offre & I’étudiant du secondaire une éducation subventionnée débouchant sur un emploi dans la Marine canadienne avec un avancement trés rapide. LES EXIGENCES DU PROGRAMME... Vous devez remplir les conditions d’admission de l'Institut de marine du CEGEP de Rimouski. Les cours de niveau secondaire suivants sont requis : frangais 522, mathématiques 522 et physique 422. Vous devez aussi satisfaire a la norme dentrée des Forces canadiennes. Vous devrez effectuer trois ans de service obligatoire dans les Forces canadiennes aprés avoir obtenu votre dipl6éme. C'est votre choix, votre avenir Pour plus de renseignements, visitez le centre de recrutement le plus prés de chez vous ou téléphonez-nous G frais virés. Consultez les Pages jaunes sous la rubrique «Recrutement». 4 lepsie d’avoir accés a une vie normale, mais parce que la société a du mal a se départir des _ mythes et préjugés concernant ce trouble, un grand nombre d’entre elles ont toujours a faire face a d’‘importants problémes. - L’association poursuit ses efforts dans le but d’éliminer les mythes qui persistent. En voici quelques-uns qui demandent une attention particuliére: Mythe - Vous pouvez attraper lVépilepsie au contact d’une personne en état de crise. Non, l’épilepsie n’est pas contagieuse, elle est due 4 un dysfonctionne- ment dans le cerveau de la personne. C’est une caractéristi- que spécifique. Mythe - L’épilepsie est une forme de maladie mentale. .L’épilepsie et la maladie mentale sont deux affections différentes. Le terme épilepsie s’étend 4 20 différents types de crises convulsi- ves. Les crises sont causées par une bréve altération dans le systéme électrique du cerveau. C’est un trouble fonctionnel, physique, qui n’a rien de mental. Mythe - Les personnes handica- pées par lépilepsie souffrent darriération mentale. Cela se produit seulement lorsque les crises et l’arriération sont toutes les deux dues a un certain type de MANGER MIEUX— C’EST MEILLEUR omar ; lésion cérébrale. La majorité des personnes handicapées par 1’€pi- lepsie ont une intelligence normale et sont parfois trés intelligentes. L’épilepsie et l’ar- riération sont deux conditions distinctes. Mythe - Les personnes handi- capées par lépilepsie ont une apparence différentes. Non, elles sont comme tout le monde. A moins qu’une personne ne soit en état de crise, on ne peut se rendre compte de son état. Mythe - Le plus grand danger qui menace une personne en état de crise est davaler sa langue. Ceci est faux. Le plus grand danger vient de ce qu’une personne bien intentionnée mais mal informée tente d’introduire une cuillére ou autre objet dans la bouche de la personne en état de crise, risquant ainsi de briser ses dents ou de causer une lésion a la bouche. La langue est reliée a la partie inférieure de la bouche et ne peut étre avalée. Pour assurer la perméabilité des voies aérien- nes, il suffit de tourner doucement la personne sur le cété. Mythe - Les personnes handica- pées par Vépilepsie risquent davoir une crise a tout moment. Ceci est faux. La plupart n’ont pas eu de crises depuis des années et les statistiques prouvent qu’elles resteront libres de crises a condition qu’elles prennent leur médication. Mythe Souffrir d’épilepsie signifie avoir des convulsions. Pas toujours. Les crises convulsives, autrefois appelées grand mal, ne sont qu’un type de crises. D’autres sont caractérisées par des modifications bréves de l'état de conscience, des mouvements involontaires, des spasmes brus- ques et des changements sensoriels. : Mythe - L’épilepsie est hérédt- taire. Une mére épileptique aura un enfant épileptique. Le facteur génétique entre en cause mais pas aussi souvent que le mythe le laisse entendre. L’épilepsie se présente dans des familles qui n’ont aucun antécédent d’épilep- sie. Bien que le risque qu’un enfant développe l’€pilepsie plus tard dans la vie est plus grand lorsqu’un parent en souffre, les chances que cela ne se produisent pas sont beaucoup plus grandes. Mythe - Les personnes handt- capées par l’épilepsie ne peuvent travailler normalement. Oui, elles le peuvent. Les personnes handicapées par l’épilepsie réus- sissent dans toutes sortes d’occu- pations de mécanicien a professeur de musique, d’ingé- nieur a infirmier, de médecin a programmeur d’ordinateur. Les sondages montrent que le taux d’absentéisme et d’accident de travail est moins élevé chez les employés atteints d’épilepsie. Renseignez-vous sur l’€pilepsie. Téléphonez 734-2221. _INFO... Introduction d'une norme pour les agents de sécurité La normalisation continue d’élargir ses horizons, avec lintroduction d’une nouvelle norme de prestation profession- nelle récemment approuvée a titre de norme nationale par le Conseil canadien des normes. Préparée et publiée par l’Office des normes générales du Canada (ONGC) - un des cing organismes rédacteurs de nrmes accrédités par le Conseil cana- dien des normes - la norme CAN-CGSB-133.1-87 établit des lignes directrices spécifiques portant sur la sélection, la formation et la performance des agents de sécurité en uniforme. La norme pose des critéres relatifs 4 la santé, la citoyenneté, les aptitudes a a communication et la scolarité, ainsi que des spécifications concernant leurs uniformes, leur maintien et leur aspect général. Elle établit en outre les grandes lignes des taches que doit effectuer un agent, et prévoit au moins 40 heures de formation réparties en 13 séances portant sur des activités et des techniques précises. La norme comprend des lignes directrices d’évaluation des candidats dans chaque secteur de formation. Le comité de l‘ONGC qui a préparé la norme est composé de représentants de gouvernements, d’agences de sécurité, d’organis- mes privés et d’établissements éducatifs. Cette représentation équilibrée est un des critéres qui | doivent étre respectés pour que le Conseil canadien des normes approuve une Norme nationale. Jack Dunn, Directeur adjoint du Service de la protection des Musées nationaux du Canada, a _ siégé comme président du comité qui a préparé la norme. II signale que «la difftculté quil y a a produire une telle norme went du~ fait quelle porte sur un produit abstrait et intangible : le comportement human». M. Dunn se dit toutefois trés satisfait de la norme. «Bien qu'elle soit d'application volon- tatre», dit-il, «elle aura une incidence sur les usagers et la sécurité en général, en simpli- fiant les contrats de services de sécurité». I] ajoute que jusqu’a présent on avait attaché peu d’importance aux exigences d’embauchage et a la performance des agents de sécurité, et que cet état de choses est en partie imputable au manque de rigueur des clients. «La norme pour les agents de sécurité en uniforme changera cette situation parce qu'elle procurera aux clients un cadre de référence ftable,» conclut M. Dunn. Sous la direction de l‘ONGC, l’équipe responsable de l'élabora- tion de cette norme pousse maintenant l’exercice un peu plus loin. Elle travaille a la rédaction de normes visant les superviseurs d’agents de sécurité et les agents spécialisés, tels que les agents armés, internes et contractuels chargés de protéger des ambassades ou d'autres résidences officielles. Société de la couronne créée en 1970, le Conseil canadien des normes coordonne les activités de normalisation volontaire au Canada.