i 2 - Le Soleil de Colombie, vendredi 21 octobre 1988 7SUR7 COURRIER Election partielle a Nanaimo Le sympathique Dave Stu- pych, député néo-démocrate de Nanaimo au parlement provin- cial, ayant démissionné pour se lancer dans I’aréne fédérale, il y aura élection partielle dans ce comté en novembre. Election a surprises, parait-il; les Crédi- tistes ont peu d’amis dans I'lle de Vancouver, et le Parti Libéral a doublé son vote populaire aux demiéres élections provincia- les. Quant au candidat NPD, il souffre surtout du désavantage de suivre les traces d’un député sortant ami de tout le monde... L’'un des appuis de ce malheureux est, on s’en doute, M. Mike Harcourt, Chef de \'Opposition provinciale. Il en a profité pour lancer des piques a ‘ennemi, notamment a la députée Mme Grace McCarthy, avec qui - soyons justes - il a eu des prises de bec publics par le passé. Si elle et cing collegues députés créditistes ne sont pas contents du programme de privatisation du cabinet vander Zalm, elle n’a qu’a se prendre elle-méme comme cible, adit M. Harcourt, en faisant remarquer a ses fidéles que Mme McCarthy avait non seulement voté pour ledit projet: de privatisation, mais infligé M. vander Zalm aux pauvres électeurs créditistes par son appui au congrés de direction de Whistler, en 1985. La question qu’on se pose, a présent, c’est de savoir qui a infligé M. Harcourt aux élec- Saumons Chinook Toujours a la belle petite ville de la Céte Est de l'lle de Vancouver, la colére gronde chez les pécheurs de saumon. L’on se souvient des nouvelles dramatiques au sujet de cette espéce, qui selon les experts du _ ministére fédéral des Péches et des Océans serait menacée de disparition en vue de sa popularité chez les pécheurs étrangers (notamment améri- cains) et sportifs aussi bien que chez les pécheurs profession- nels du Golfe de Georgia. La solution au probléme, disaient- ils, c’était deprendre trés peu de saumon pendant un certain temps, solution préconisée par les autochthones qui, eux, gérent trés bien les stocks de saumon depuis quelques 11 000 années. Mais les fonctionnaires fédéraux ont imposé comme mesure de contréle une étiquette spéciale a afficher a chaque poisson pris, par qui que ce soit. Or, il arrive souvent McCrea, Paul & Long avocats Andrew Halper B.A., L.L.B. , D.E.A. (Sorbonne) Domaines de pratique : - droit d’immigration - litiges civils. -dommages corporels Service en frangais 300 - 839 rue Cambie, Vancouver, B.C. V6B 2P4- Téléphone : 662-8200, télécopieur : 662-8225 que les pécheurs profession- nels nanaimosiens qui ne peuvent aprés tout guére prédire la quantité de chinook qu’ils vont rencontrer, sortent de Nanaimo sans assez d’étiquet- tes a leur bord. D’ou, dit le syndicat des pécheurs, tracas- series administratives, et méme comble de la ridicule de ce réglement, lanécessité pour les pécheurs nanaimosiens — et autres victoriens, dvaller a Vancouver rien que pour les maudites étiquettes! Au cours d'une réunion orageuse avec le ministre fédéral Stevens, trés pris par des préoccupations électorales - car ses chances personnelles d’étre réélu sont minces -M. Siddons aurait promis des modifications a ce régime, mais le syndicat, sceptique, reste sur ses positions. Libre-échange ou faillite ? Depuis l’annonce de l’entente canado-américain surlalibérali- sation des échanges commer- ciaux, les sondages provinciaux qu’a relevé Le Soleil montrent un glissement trés net de Vopinion publique britanno- colombiens ace sujet. Ainsi, de 37% des pour et 36% des contre, et un taux des indécis trés élevé - 26% - les résidents de la plus belle des provinces ont fini par se décider; il n'y aurait plus que 11% d’indécis a ce sujet. La Société Radio- Canada, qui a mené |’enquéte, estime qu’en CB 45% des répondants s’opposent a un t Traité, et 40% l’agréent... Nous voyons ainsi que les indécis se décident a s’y opposer, sans doute au fur et 4 mesure de la publication des détails et aussi bien des prises de position. Les tenants de |’Accord, qui ne parlent pas beaucoup aux médias, sont un peu difficiles a cerner, mais on sait qu’un trés grand éventail de groupements s'y opposent: les femmes, les autochthones, les parents d’éle- ves (suite aux enseignants), les agriculteurs (notamment les fruiticulteurs), les églises una- nimes, et bien entendu les syndicats. Les Conservateurs sont pour, mais les autres partis sont contre; les Libéraux nous ont présenté, il y a un an, un projet de rechange, et M. Broadbent ne cesse de nous promettre des projets, des projets de - bref, des projets, quoi! L’alcool au volant Derniére bonne idée du gouvernement, la suspension des permis de conduire des automobilistes condamnés pour des histoires . d’alcool, jusqu’a la fin d’un cours obligatoire, et jusqu’a ce quiils repassent |’examen de aun tel — Chére Madame Bournival, Vous jetez trop de fleurs a un historien dilettante, né de la derniére pluie. Mon vif intérét a histoire s’est révélé au cours de mes voyages a |'Est, l'ancienne Acadie comprise, donc, un vaste Canada débor- dant d’histoire. Plus est, deux Canada: le frangais de 228 années, sous neuf rois de France, allant de Francois ter a Louis XV, puis, l'anglais avec 225 années (& ce _ jour), curieusement, sous aussi neufs souverains, allant de Georges III a la Reine Elisabeth Il. Ma préférence, trés évidente, histo- riquement parlant, va au premier, tellement marquant parsa richesse. Mon probléme: les ouvrages en frangais ne ploient pas dangeureusement les étagéres de nos bibliothe- ques municipales. : Vous me demandez, pourquoi lenom de «Fort de Jonquiére» a été abandonné pour celui de Calgary? Ce que je sais, c’est que l'origine de Calgary remonte a 1875, comme un Poste de Police de la North-West Company, sous le nom de «Fort Brisebois» dunom d'un chef inspecteur de la Gendarmerie Royale du Cana- da, un homme d’autorité, dont l’arriére petite-fille, Doris Brise- bois est l’actuelle directrice du Foyer Maillard donc une information tenue de premiéres mains, plus tard «Fort Calgary» afin de barrer Ja route aux trafiquants américains de whis- ky, pour devenir enfin, un site important pour la Canadian Pacific Railways et pour les compagnies que pétroliéres, d’ou son récent surnom «Ville du Pétrole». En bref, pas de «Jonquiére». D’ailleurs, pourquoi ce nom-la aurait-il prévalu dans |’épaisse et sauvage région forestiére de l'époque, qui est celui du Marquis de Jonquiére, un gouverneur de la Nouvelle- France. Vous savez, dans ce vaste Canada, la toponymie a d'incompréhensibles «versatili- tés». La, chére Madame Bournival, ou je me rebelle, c’est contre votre intention (pas sérieuse au fond...) de ne pas renouveler votre abonnement a notre hebdo national. Je juge que tout un ~ chacun de notre communauté dite franco-colombienne a un devoir de _ soutien oeuvre du regretté André Piolat, leseul, on ne cesse de le répéter, a avoir constaté une honteuse vacuité de 110 années, dans le domaine de la presse frangaise chez nous. J’ai laissé tomber une con- naissance, parce qu'elle m’avait dit «Pas de renouvellement au Soleil, il m/arrive trop tard». Quoi, pénaliser I’hebdo a cause de notre déplorable Service Postal. Tout de méme... Madame Bournival, merci et mes respectueux hommages. envers par Francois Lagarde PARTICIPaction Une activité ultra-douce ous trouvez le tennis trop es- soufflant, le jogging trop fatigant, la planche a voile trop difficile, le ski alpin trop coiiteux, le golf trop accaparant, le hockey trop rude et le parachutisme trop dangereux? Faites du jardinage! Vous serez en bonne compagnie, puis- que 1 500 000 Québécois et Québécoises s’adonnent a cette activité. Et on dit que l’horticulture se classe au cinquiéme rang des activités de loisirs pour le nombre de participants. Il existe d’ailleurs une Fédération des sociétés d’horticulture et d’écologie du Québec (son adresse: C.P. 1000, Succur- sale “M”, Montréal, Québec H1V 3R2). Cette fédération a son magazine, Le loisir horticole. Et elle réunit des sociétés ré- gionales extrémement actives aux quatre coins du Québec. Si vous aimez la compétition, vous pouvez participer a différents concours de “maisons fleuries” (comme leur nom |'in- dique, il s’agit d’aménager les alentours de votre maison avec ingéniosité et bon goiit), a des concours de “villes, villages et campagnes fleuris” qui stimulent l’es- prit communautaire, et a des épreuves plus spécialisées, comme les concours de roses. Bref, les jardiniers amateurs sont aussi organisés et actifs que les cyclistes, les hockeyeurs ou les joueurs de quilles. Mais que vient faire l’horticulture dans une chronique consacrée a I'activité VIVANT! its) unicef canada physique? PARTICIPaction considére-t-il vraiment le jardinage comme une activité physique valable? Eh bien, oui! D’accord, le jardinage n’a pas toujours une grande valeur comme activité aérobique. Mais c’est une activité douce, qui se pratique en plein air, et qui vous aide 4 vous détendre et a combattre le stress. Le jardinage favorise la souplesse (attention aux maux de dos, toutefois). Et, pour beaucoup de gens, il s’agit vrai- ment d’une activité physique vigoureuse. Passez une journée a tondre une pelouse, tailler des haies, creuser des plates bandes, transplanter des arbustes ou transporter des sacs de terre, et vous nous en donnerez des nouvelles. Autrement dit, le jardinage a la méme vertu que les autres activités physiques: il vous fait sortir de votre fauteuil préféré et vous donne l'occasion de vous servir de votre corps. Vous travaillez a votre rythme, loin de vos soucis quotidiens. Bref, vous vous faites du bien mentale- ment comme physiquement. Donc, ne vous y trompez pas: en faisant du jardinage, ce n’est pas surtout votre maison que vous rendez plus belle, plus vivable, plus agréable. C'est vous. ; Educateur physique, Francois Lagarde est directeur des projets spéciaux de PARTICIPaction. Que veux-iu etre quand tu seras grand? tg SOLEIB Le seul journal en aoe deCélombis de la Colombie-Britannique. Président-Directeur: Jacques Baillaut Rédacteur en chef: Patrice Audifax Journaliste-coopérant: Patrice Romedenne Photocomposition: Suzanne Bélanger Coordinatrice administrative: Diane Poissant Publié par le Soleil de Colombie Ltée 980 Main, Vancouver, V6A2W3 _ conduite. Bravo! Nigel Barbour A. Spagnolo da Canadian Broadcasting Corporation 4g Société Radio-Canada Philippe Bourbeau _ Représentant Commercial Sales Representative (604) 662-6494 (604) 682-2031 Res. é Aseociation dela — APFX \ Presse francophone P, a * hors-Québec 683-7092 E 683-6487 Abonnement 1 an: Canada, 15$ -"€tranger, 20$ Numéro d’enyegistrement: 0046 Courrier de 2éme classe pourront ne pas étre publiés. Les lettres adressées au Soleil de Colombie par ses lecteurs doivent étre lisiblement. _ signées par leur(s) auteur(s). La rédaction se réserve le droit de corriger‘ou de raccourcir le texte s'il est trop long. 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