Ste-Marie: aux Hurons Qui, depuis deux ans, n’a pas entendu parler de Sainte-Marie-aux-Hurons? Surtout depuis. que les mi- nistéres du Tourisme du Qué- bec et de l’Ontario ont mis en valeur “Ia route des-pion- nters”, “Heritage Highway”, qui propose aux visiteurs un itinéraire qui commence aux chutes Niagara, touche suc- cessivement Toronto, Ottawa, Montréal et Québec, et se termine au Rocher Percé, a lextrémité de la Gaspésie. Le voyageur se voit aussi proposer en cours de route certaines excursions comme a Terre des Hommes, a |’Ex- position nationale du Canada de Toronto, et Midland, au village .de Sainte-Marie-aux- Hurons. Cette derniére excursion est particuli¢grement _fascinante puisqu’il .s’agit d’un village ou d’une colonie francaise si- tuée au centre del’Ontario et dont Ja reconstruction a été rendue possible par des ar- chéologues du Musée Royal de Ontario et principale- ment par M. Wilfrid Jury, professeur a J’Université Western de London, Ontario, et de la compagnie de Jésus. A 32 jours de Québec Lors d’un récent voyage a Toronto, l’excursion vers le village de Sainte-Marie situé a quelque 80 milles de la ca- pitale de l’Ontario était de ri- gueur d’autant plus que le fort compte depuis cette année un, musée sur les dé- buts de Vhistoire du pays. Dés gu’on traverse la pe- tite ville de Midland, les deux clochers de ;’Oratoire des Saints-Martyrs-Canadiens’ pointent a Vhorizon. En mé- moire des quatre jésuites et des quatre laics que les Iro- quois massacrérent a Sainte- Marie et dans la région, la compagnie de Jesus fit édi- fier l’oratoire qui domine ac- tuellement le village recon- struit. En ‘franchissant l’enceinte des fortifications, le visiteur est invité au visionnement d’un film de 20 minutes sur la vie des premiers habitants de Sainte-Marie. Ce film est bouleversant. On oublie en effet trop sou- vent les efforts que ces hom- mes ont déployés pour établir lavant-poste de civilisation le plus a Vouest du continent Ste-Marie étant a 32 jours en canot de Québec. Leur his- toire est bréve, dix ans seu. lement, de 1639 a 1649. La fourrure Si P’évangélisation des Améri- cains a poussé, dit-on, les co- lons et les -missionnaires a s’aventurer dans ces région éloignée, le commerce des fourrures, par ailleurs, a été un motif beaucoup plus plau- sible. L’histoire de Sainte-Ma- rie est intimement liée a ce commeree.- Reportons-nous a cette épo- que. Les Iroquois font, d’une part, le commerce des four- rures avec les Anglais et les Hollandais dans la région de New-York. Les Hurons, d’au- tre part, commercent avec les Francais de la Nowvelle- France, a Trois-Riviéres. Nation beaucoup plus’ forte que celle des Hurons, la po- pulation iroquoise doit agran- dir son territoire de chasse pour satisfaire son marché, et ceci, aux dépens de la Hu- ronie. Prés de Niagara Sur les bords de la riviére Wye, un petit groupe de sol- dats francais accompagneés de jésuites ont établi le poste de traite de Sainte - Marie- aux-Hurons. Au début, il n’y a qu’une chapelle et le poste. L’importance du com- ~ merce de la fourrure dans ce territoire permet toutefois V'agrandissement du fort. Un hépital, une forge et plu- sieurs maisons completent le poste qui sera fortifié contre les attaques éventuelles des Iroquois. Les_historiens rapportent que Sainte-Marie a eu un réle important dans la coloni- sation du pays. Il y eut méme quelque 60 Francais qui ont vécu dans ce fort vers les années 1648 et 1649. A Vhiver de 1649, plus de 6,000 Hurons auraient sé journé a Sainte-Marie, preuve de attention que devaient porter les Francais aux Ameé- rindiens qui transportaient au printemps toutes les fourrures a Trois-Riviéres. C’était lapogée de Sainte- Marie. L’année suivante, les Iroquois anéantissent la na- tion huronne. Les survivantes se réfugient a Sainte-Marie quils doivent par la suite briler complétement avant de fuir vers Québec. Le village de Sainte-Marie n’aura duré que dix ans, Et les . Saints-Martyrs-Canadiens perissent lors des attaques des Iroquois. Trois cent ans plus tard Trois cents ans plus tard, le village de “Sainte-Marie com- mence a étre reconstruit. © La visite que l’on fait au- jourd’hui dans ce village est trés intéressante. L’authenti- cité de la’ reconstruction est d’abord remarquable. Et des guides expliquent dans tous les établissement du: village le mode ‘de vie des habitants de cette époque. Une excursion a Midland est en fait pour tous les Que- bécois une heureuse décou- verte, celle d’une colonie francaise au coeur de l’Onta- T10. A Queenston Heights, prés de Niagara Falls, en Ontario, s’éléve le monument Brock, Sir Isaac Brock, tombé & cet endroit en octobre 1812. Au cours d’un voyage dans cette province, une excursion a Midland mérite donc d’étre faite par tous ceux qui s’inté- ressent 4 l’histoire du pays. 1A ot repose le général Tel.: 327-1260 Central Prix raisonnables. Gérant : Carl Estimation gratuite Tous transports. Cleanse _ Nettoie cours, sous-sols, garages, etc. | Hotel Metropole se HOTEL DE FAMILLE Par jour Par semaine $ 18.00 DANS LE CENTRE—VILLE. $ 4.00 320 rue ABBOT VANCOUVER 4, C.B.) Avec bain, par jour $6.50 Avec bain, par semaine $36.00 SALON LUCIEN BELLIN __ SOIFFEUR_FRANGAILS Be © 1212, rue Denman (coin ove Beach} VANCOUVER Tek: 683-4622