IAVENTURES de HIP!! -Les ours concurrent-ils les éboueurs, Hip? -Are the ~-Non, ils déménagent. men, Hip? bears competing with the garbage- -i. «. =No, they are moving. . “ wie par Lennart Osterlind Il n'y a pas Brand’chose a dire sur le Digeste Québécois, une revue qui en est rendue me lexplique fort honnéte- ment son directeur, dans un article de présentation, il s'a- git d'une “revue engagée, ‘souverainiste et péquiste, sans étre un organe officiel du parti”. Voila les rédac- teurs bien fixés et les lec- teurs bien avertis. M. Saint- Jean, ainsi que ses adjoints, MM. Bataille. Lamontagne, Bergeron et Burns, ont mesu- ré il y a longtemps les qua- lités et les defauts d'une pri- se d@ position aussi claire, puisquils expriment leurs convictions profondes. Dans le cas de la revue, ils n’ont pas peur, semble-t-il. de S'adresser au sempiternel pu- blic initi€é, celui qui partage deja leurs positions. Le dog- matisme, ou le manque a re- nouveler, ow simplement la repetition appauvrissante des memes themes, ne les ef- fraie pas non plus. Ils ont une mission a remplir, qui passe au premier plan, devant a ces considerations. it. Cependant, il y aurait beau- oe a dire sur le...digeste québécois, sur l'idée généra- le d'une revue faite a partir des extraits de journaux. Comme toute idée juste, cha- cun la sentait venir. plusieurs y avaient pensé, mais il fal- lait le faire. Le geste de MM. Saint-Jean, Bataille. Berge- ron et al., a donc été bien accueilli au départ. Pourtant, outre le parti-pris politique, qui pouvait géner certains leeteurs, on notajt journaux québécois d’impor- au deuxieme numéro. Com- : - ue des - L’essentiel _ tance avait yefusé de collabo- rer; que les journaux cana- diens-anglais occupaient une place royale, pour ainsi dire; que seuls les sujets politiques avaient droit de cité; que des éditoriaux-maison venaient renchérir sur les textes édi- toriaux puisés ailleurs; qu'il y avait des “features” écrits spécialement pour le Digeste et non pour un quotidien ou un hebdo. Bref, autant de prati- ques inusitées pour un recueil, méme engagé. D’autant plus que les éditoriaux en question n’apportent rien au deébat, et apparaissent moins convain- cants que les articles sélec- tionnés. Nous aurions été mieux servis si, par exem- ple, on nous. avait cité les chroniques de M. Lévesque, les textes a portée éditoriale ae dans Québec-Presse, oint de Mire, ou n’importe quel petit journal de comités populaires. M. Bergeron se cherchait-il une tribune? En bonne place, agrémenté d’une— hoto, son éditorial précéde Ss extraits, comme pour orienter nos conclusions sur ce que nous allons lire. Som- mes-nous si dumb? Si on veut nous politiser, la matiére du digeste suffit amplement. Elle ne suffit peut-tre pas, cependant, a former un bon _ recueil de journalisme québé- cois. Puisque quelqu’un a fait le premier pas, on dis- tingue mieux les piéges d’un tel projet. Aussi, on peut sen- tir a la lecture ce qui, dans un digeste, constitue l’essen- tiel, et ce qui constitue le su- perflu. Premierement, je ne pense pas qu’un lecteur accor- de sa confiance a un pério- dique auquel il manque tous d'un es’ “qubtidiens ‘montréalais sauf un (Montréal-Matin), qui “oublie” de demander a plu-' sieurs périodiques mensuels majeurs (seul les hebdos Qué bec-Presse et Dimanche-Ma- tin sont inclus), et enfin, qui nous propose a leur place pas moins de treize journaux anglophones: canadiens. A ce coup-la, pourquoi ne pas laner ce a publient le Mon- le ou le Washington Post sur nous? Le digeste, de par sa sélection, n’offre aucune base | de jugement a4 son consom- : mateur, ni sur le plan local, ' ni sur le plan étranger. Il y a- des trous dans les deux sec-- teurs. Notons que la _ sélection francophone non-montréalai- se est excellente, faisant une place aux organes d’Ottawa, de Granby, de Québec (deux otidiens) de Sherbrooke, de ois-Riviére, jusqu’a 1’A- cadie. Si tant de publications ~ ont accepté d'étre citées par une revue évidemment parti- . sane, alors pourquoi le DQ n’a-t-il pu obtenir la colla- boration du Journal de Mont- : réal, du Star, de la Gazette, du Devoir, de la Presse? La - réponse dogmatique facile, fondée sur la lutte des clas- . ses. sociales au Québec, se détruirait elleméme: on ne peut pas ‘‘collaborer’” avec ses ‘“‘ennemis’, ni s’attendre ' a leur bonne volonté. Or, il S'agissait justement de cela: . - quelle que soit la perspective idéologique choisie, obtenir la participation de tous les in- téressés, afin de parce un bon digeste, un digeste aussi représentatif de la métropole OU vivent les Québécois, que de Calgary ou Charlottetown. diges te ‘Je soupyoniné que dans le: cas des publications: principa- | ‘Jes, on s'y est mal. pris. A’ mon sens, on aurait di se fixer: le put de ne pas paraitre avant d’avoir négocié un con- trat.de participation dans cha- que ‘cas; au bout de sembla- bles -négociations il y avait surement possibilité d’enten- . te. La mise en page, le prix du recueil, sont plus qu’accep- tables. Un projet présenté dans l’esprit d’inclure tout le monde finit généralement... « par inclure tout le monde. En contrepartie, les journaux auraient pu exiger — avec rai- son — que le Digeste daigne reconnaitre la valeur de leurs articles sportifs, artistiques, religieux, ‘scientifiques. Faire croire aux Québécois que leurs journalistes ne s'intéressent a la dimension politique es choses, ou pire, que le Québec ne posséde qu’une di- mension politique, c’est en- tretenir un des mythes con-: temporains les plus malhev-. reux, et c’est faire preuve ' d’un sérieux préjugé. @ Tel quel, sans la participa-: tion de tous les intéressés, sans une préoccupation since-. re pour tout ce qui se passe. au Québec, le Digeste tourne a vide. La lecture en devient vite lassante, prévisible. Pour répondre a notre premiere question, Jl’essentiel de ces recueils est naturellement la matiere journalistique. Les caricatures ou les éditoriaux- maison constituent le super- flu. Le DQ vous sera utile, : si vous voulez savoir ce qu’on nse de nous a Calgary et a- arlotte town; ou ce que pense. M. Bergeron. Le Soleil de Vancouver, fondé en 1968, est un journal indépendant publié chaque semaine & Vancouver par Le Soleil de Colombie Ltée. Enregistrement de 2é@me classe 0046 Directeur-Rédacteur Myriam Bennett Directeur administratif Robert Bennett Assistant 4 la rédaction Jean-Claude Arluison Avec la collaboration de Gilles Aerts Peter Allard Jacques Baillaut . Vera Bullock Alain Clerc Brigitte Clerc Gerry Decario | Roger Dufrane Ruth Griffiths \.A. Hards Edith Huish Ladislas Kardos Jennifer Lulham Jeno Orban Lennart Osterlind Carmen Primeau Jean Riou. Emma Thibodeau HEBDOS DU CANADA ous>zQ o es Mw A oe a xo} a. <¥) ao oF =) - ) = roy => oF on: soo <9u0r F-2 ee B oN se a | 4 2820: =) : ade #2 = - BS a 8 bs cas “Tl, LE SOLEIL, 11 AOUT 1972 nna ila, uae’ Pad Cella, Fae °3 al ax em sat aa St Abt cer ah j