Ce -réunion, A oat _A\ ee ea. Neral: LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRAN VOL.16 No.17 VENDREDI 19 AOUT 1983 Une visite d Southam News CAISE DE LA COLOMBIE BRITANNIQUE Des journaux aux mains de l’informatique Par Mare Girot et Annie Granger Des journalistes sans stylos, ni machines 4 écrire. A la place, des terminaux d’ordinateur silencieux, surmontés d’écrans bleutés. Trois étages en dessous, contrastant avec ce décor futuriste, des presses traditionnelles et plutét vieillottes. Notre visite du SUN et du PROVINCE fut marquée par de telles surprises, qui ne font qu’exprimer la réalité d’une industrie en transition. Oubliés, mis au rencart les “vieux clichés du journaliste remuant, un stylo et un cale- pin dans les mains, une machine 4a écrire en arriére- plan. Les salles de rédaction des deux plus gros quotidiens de la province, The Sun et The Province, n'ont rien a voir avec une “ruche bour- donnante d’activité”..Un mo- ment d’excitation: c’est l’heu- re de la pause-café... Méme le crépitement des téléscripteurs — reliés aux -agences de presse telles que ~ Canadian Press ou Reuters — /..._n’est.. plus... ANON Die ces Vor dinateur central ie Southam News, la société qui détient les deux titres. Plus de papier, des impulsions électriques et silencieuses. _ Une fois stockées dans la mémoire de l’ordinateur, ces informations sont “rappelées”’ sur un écran de terminal par un journaliste, qui les distri- bue ensuite 4 chaque respon- sable de service — politique, affaires, sports, etc... — cela en appuyant sur une simple touche de son clavier. Plus de garcons de bureau découpant les dépéches, plus d’allées et venues incessan- tes... Un sentiment d’ordre régne. Chaque journaliste est bien sagement assis devant son clavier, qui se présente com- me celui d’une machine a4 écrire élaborée, et compose 1a son article. . Le mot “composer” est im- portant. Car la composition est désormais le travail des journalistes eux-mémes, alors “qu’auparavant 70 linotypistes s’en chargeaient. Ces derniers, travailleurs en général fort qualifiés, ont été soit mis a la retraite, soit affectés a d’au- tres taches. Le processus ne s’est pas fait facilement — les linotypistes ont protesté, les rédacteurs se sont plaints des effets néfas- tes des “V.D.T.” sur leur vision — mais il s'est réali- sé, et de maniére_irréver- sible. (Notons qu’en Europe, si on se dirige vers la méme répartition des taches, la com- Suite page 16 Distributeurs de journaux: la fin d'un processus de fabrication largement informatisé. ce Par Annie Granger _ Depuis deux ans on le voit se rendre de I’Alber- ta en Colombie britanni- que, et de cette province aux Territoires du Nord- Ouest, pour défendre au- prés des ministéres fédé- raux, la minorité de lan- gue officielle, les franco- phones. Car tous les ministéres, de celui de l'Emploi et Immigration a celui du Revenu, en passant par Via Rail et Air Canada, doivent nous répogdre dans les deux langues, donc dans la nétre, le francais. Gérard Finn est le représentant du bu- reau du Commissaire aux Langues Officielles en Co- lombie britannique, en Alberta et dans les Terri- toires du Nord-Quest. Fin gourmet et gour- ~ mand, cet Acadien, né a4 “Inkerman au Nouveau Brunswick, a toujours été bilingue. Que ce soit au collége de Bathurst ow il fait ses études ou a J’uni- versité d’Ottawa ov il fait sa maitrise en histoire d’A- cadie. En 1971, ce sera le vieux continent qui l’at- tendra. Il passe son docto- rat en histoire a Paris et présente,, en 1974, une thése sur la biographie de l'abbé Le Loutre (1). A cette €poque, l’Acadie aus portrait d’un francophone Les droits. de la personne bafoués en C.B. Par Jean-Claude Arluison “Un acte symbolique de racisme”, c’est ainsi que le Dr Charles. Paris, ancien président de la Commission des droits de la personne a qualifié Yabolition, par le gouvernement de Bill Bennett, de la Commission et du département des droits de la personne de la _ Colombie britannique. “Le Comité pour la Jus- tice Raciale” (the Committee for Racial Justice) a tenu une réunion d’urgence vendredi dernier, 12 aoat. Au _ pro- gramme des discussions figu- raient le budget provincial du 7 juillet ainsi que la question des droits de la personne en Colombie britannique. Parmi les associations qui étaient représentées a cette mentionnons _le BCOFR (organisation de lut- ‘te contre le racisme en C.B.), le B.S.A. (association de soli- darité des noirs) , feu le dépar- ‘tement des droits de la per- sonnes de la C.B., ainsi que Yopération Solidarité. Suite page 4 Le projet OPEC devant les présidents Par Annie Granger Invités par la Fédération des Franco-Colombiens, les présidents des diverses associations francophones de Colombie britannique se sont réunis la fin de semaine derniére dans un hétel de Vancouver. Le sujet de discus- sion: lopération planification et concertation, plus aisé- ment appelée projet OPEC. Mais avant seront dévoilés les chiffres de Statistiques Canada: ow se trouvent les francophones, Les statistiques sur l’éduca- tion dans le programme-cadre seront données ainsi que le résumé de CROP, étude du Secrétariat d’Etat. (Ce der- nier avait pendant plusieurs semaines donné ces résultats dans Le Soleil) . Aprés ce hors-d’oeuvre, le repas commence: on attaque _ le projet OPEC. “La FFC s’était occupée de beaucoup de choses jusqu’a présent et avait laissé un peu tomber les régions. Elle avait da mettre sur pied les régle- ments pour la constitution de cette nouvelle fédération d’as- sociations. Donc, dorénavant, la priorité est mise sur les régions et associations franco- leurs ages (1). phones” explique Fernand Gilbert, directeur-général de la Fédération des Franco-Co- lombiens, qui vient de voir son mandat se prolonger d'une autre année. La FFC a donc mis sur pied ‘ce projet OPEC qui permettra aux associations de répondre et résoudre diverses questions. Appelé trousse numéro qua- tre, ce projet “vise a décrire les résultats a atteindre en 1984- 1985 et les activités et les ressources nécessaires qui en découlent pour chacune des activités des associations et des groupes francophones de la Colombie britannique... Lorsqu’'une association veut atteindre les buts pour les- quels elle existe, il va de soi qu'il y aura planification.” Samedi et dimanche der- Suite page 2 L’Assemblée du COE Des condamnations de demiére minute La 6éme Assemblée du Conseil Oecuménique des Eglises s'est achevée par une messe a laquelle ont participé 3000 fidéles, et qui a insisté sur l'unité chrétien- Nous avons fait dans notre numéro du 12 aoait un bilan des trois semaines de travaux de l’organisme, qui _représente 440 millions de Chrétiens par l’'intermédiai- _re de 304 Eglises protestan- ‘tes et orthodoxes a travers le monde. Ci-dessous, les décisions prises aprés la tombée de notre précédente édition. © Condamnation de la doctri- ne de la dissuasion nucléai- re, jugée immorale. Ce juge- ment du COE est le plus fort jamais exprimé par une orga- nisation chrétienne. Il sera d’un poids considérable pour le mouvement de la paix actif en Amérique du Nord et en Europe. D’autant plus que Vorganisme invite les Eglises membres @ aider les per- sonnes engagées dans la déso- bétssance civile a V'encontre de Varmement nucléaire ou celles Suite page 4 — COURRIER DE 2éme CLASSE No 0046 SECOND CLASS MAIL 30 cents se fait connaitre en France. “Nous avions une vieille voiture oW nous avions le drapeau acadien. Nous nous sommes fait arréter par un gendarme frangais — pour excés de vitesse, si je me souviens bien — I] nous avait laissés partir avec un grand sourire et plein d’indulgence, inté- ressé par notre drapeau et d’apprendre que nous étions Canadiens frangais” Aprés ce séjour de trois ans a Paris, Gérard retour- ne au pays et accomplit un stage parlementaire a Ot- tawa. Ensuite nous le re- trouvons un an plus tard au ministére des Parcs Canada, au Québec ov son travail consiste 4 interpré- ter les divers événements historiques. Aprés le Qué- bec, il retourne dans la capitale fédérale, toujours pour Parcs Canada, il est devenu chercheur. Et c'est en 1978 que Gérard choisit Youest. Il assume désor- mais les fonctions de direc- teur de la recherche histo- Gérard, défenseur du bilinguisme rique et archéologique pour Parcs Canada en Alberta et en Colombie britannique. Il aura sous Sa coupe, tous les sites archéologiques amérin- diens nationaux. Et en particulier l’archipel des iles de la Reine Charlotte qui regorge de trésors archéologiques et notam- ment l’ile Anthony, recon- nue par le monde entier. Un bureau, non une Commission C’est en septembre 1981, que Gérard Finn se rap- proche définitivement de nous, francophones, il est le bureau du Commissaire aux Langues Officielles dans notre province. “Une erreur a rectifier chez beaucoup : le Com- missaire aux langues git cielles (Max Yalden) a “gra de sous- ee mais il est nommé par le Parlement (formé des dé- Suite page 4 fits ye Bons baisers d’Oakalla! James Bond s'est évadé! Non, ce n'est pas le titre d’un nouveau film consa- cré au célébre agent 007. Ce n’est pas du cinéma, mais la triste réalité. En compagnie d’Archie Sam, James Bond s'est évadé de la prison d’Oakalla en escaladant une _ cléture. Mesurant 1,75 m et pesant 66.7 kg, yeux bleus et che- veux marrons, Bond est considéré comme dange- reux. Sa premiére préoccupa- tion va certainement étre de se munir de faux pa- pters didentité. Out, mats quel nom choisir? Sean Connery ou Roger Moore? Oncle Archibald