2 Le Soleil de Colombie, Vendredi 27 octobre 1978 PUBLIE PAR Téléphone: 879-6924 oe a LES HEBDOS REGIONAUX LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Directeur: André Piolat Rédacteur: Jean-Claude Arluison Mise-en-pages: Claude Jean, Yvon Thivierge Rédaction: Claude Jean, Jean-Claude Arluison Secrétaire: Lyne Paradis LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213, rue Cambie, Vancouver, C.B. V5Z 2W3 Courrier de deuxiéme classe sous le numéro d’enregistrement 0046 UF Association de la Presse francophone Hors-Québec Rugby et sexisme Le Rugby est apparu a Vancouver au milieu du 19iéme siécle; conséquence de immigration massive des britanniques sur la céte ouest. Depuis, ce sport s'est soli- dement installé chez nous. Comme vous le savez sans doute, les sports qui ont de vieilles traditions sont sou- vent les plus réactionnaires aux changements et peut- étre davantage lorsqu’ils sont d'origine britannique. L’image du héros doit demeurer authentique et les lieux qu’ils habitent, des sanctuaires qui ne doivent étre profanés a aucun prix. Voila la profession de foi que font certains puristes du rugby. Ils entretiennent par- mi leurs membres et leurs partisans cette image éliti- _ que et pire encore, ils n’ad- mettent d’aucune facon la présence des femmes dans leurs organisations ou cer- taines de leurs activités sociales. J’aimerais rappeler a ces “Lords” que les sports qui ont faconné notre culture sportive nord - américaine tels le baseball, le football ou le hockey, furent a une certaine époque gardiens de ce genre de traditions mais ils durent, pour des raisons d’évolution, changer radica- lement leur attitude. Je soumets également a votre attention le phénomé- ne de l’intégration de la femme dans le monde du sport. Phénoméne qui est né de l’olympisme et qui se prolonge maintenant a |’inté- rieur de nos institutions * socio-sportives. Pour ces raisons je com- prends mal votre sexisme a l'égard des femmes. Lundi le 25 septembre 1978 je me rends en compa- gnie d’une amie, sur l'invita- tion de la Union Rugby of B.C., au Arbutus Club a un banquet organisé en l’hon- neur de I’équipe frangaise de rugby. L’héte me déclare que les femmes ne sont pas admises 4 ce genre d’événe- ment social. C’est la tradi- tion. Les seules femmes présentes étaient celles qui servaient les hors-d’oeuvres. J’ai fait mon travail de journaliste et nous sommes partis. Ma compagne, était rouge de colére. Je fréquente les milieux sportifs de Vancouver de- puis deux ans et jamais l'on n’a réservé a ma connais- sance un sort semblable a une femme. A Montréal, je . ne me souviens pas qu’on ait ~ traité les femmes de facon aussi cavaliére. Je dénonce cette attitude. tout comme Mile Kimberley Spir qui se révoltait il y a quelques semaines contre Yattitude intransigeante du Vancouver Rowing Club Rugby qui refuse aux fem- mes d’utiliser leur propre vestiaire. Pourquoi? Parce que depuis 70 ans les joueurs utilisent ce vestiaire de fem- mes pour se dévétir. Ainsi, une fois de plus, la tradition est au-dessus des régles les plus élémentaires de savoir-vivre. Consolez-vous, messieurs, puisqu’il n’y a pas que vous qui étes victimes de vos, propres institutions. La Crosse, le plus vieux sport d’origine canadienne,- fut longtemps une chasse-gar- Aucune femme n’y eut accés. Pourtant, derniérement, l’on annongait que pour la premiére fois depuis 1928 des femmes étaient invitées a assister 4 une réception au temple de la renommée de la crosse en Colombie-Britanni- que. Claude RIVARD annonceur Radio-Canada Vancouver ANCIGC A L:;ORPHEUM JEUDI 20h00 23 NOVEMBRE 1978 Billets: $5.50 - $6.50 - $7.50 a tous les guichets du Vancouver Ticket Centre 683-3255 & Eaton Production N.P.J.P. EDITORIAL Dans la course électorale Etre engagé pour la premiére fois dans la course électorale est une expérience passionnante. En l’occurrence, il s’agit des élections municipales qui auront lieu 4 Vancouver le mercredi 15 novembre prochain, et le poste convoité est celui de commissaire scolaire. I] semble qu’une quarantaine de candidats se disputeront les neuf siéges de la commission scolaire de Vancouver. La lutte sera donc chaude. Le fait d’étre accepté au sein de l’équipe présentée par un parti civique est un grand atout. Un candidat qui se présente comme indépendant n’a pratiquement aucune chance d’étre élu, 4 moins d’étre trés connu et apprécié. En faisant partie d’une équipe, le candidat bénéficie de la réputation du parti et de la publicité qui sera faite durant la campagne électorale: panneaux, annonces dans les deux quotidiens de Vancouver, ainsi que dans quelques hebdomadaires, brochures qui seront distribuées a travers toute la ville. La campagne électorale est courte, cette année, et il ne s’agit pas de relicher ses efforts jusqu’au 15 novembre. Chaque heure de loisir doit étre consacrée a la campagne. Le parti aide les candidats en leur donnant tous les conseils utiles: comment préparer un discours, comment se comporter durant une entrevue a la radio et a la télévision. Les candidats doivent participer 4 une foule de réunions, méme le dimanche. Bref, une campagne électorale, ce n’est pas de tout repos. Le choix d’une plate-forme électorale est une chose capitale. Lorsque l'on se trouve étre le seul candidat francophone, convient-il de choisir lenseignement du francais et en francais? La réponse est non. Un candidat indépendant pourrait tenter l’expérience, sans se faire trop d’illu- sions. Mais, ayant la chance inespérée d’étre l'un des candidats d’un parti, pourquoi risquer de perdre les votes des Vancouverois qui sont allergiques a tout ce qui est francais? La plate-forme choisie est donc la nécessité d’augmenter le contenu canadien des programmes scolaires, l’amélioration de l’enseignement de Phistoire et de la géographie du Canada, de I’économie, de la littérature, des arts de notre pays. ...Le candidat devra également distribuer deux mille cing cents brochures et s’efforcer de trouver de braves gens qui lui permefizont ¢ de "> +) planter ses cinquante panneaux dans leurs jardins. J eanClande ARLUISON Franco-Colombiens (Suite de la p.1) inscrits a4 ce programme aient déja une compréhen- sion du frangais. Cette. derniére spécifica- tion a particuliérement in- quiété les anglophones pré- sents dans la salle qui re- cherchent pour leurs enfants Vopportunité de devenir bilingues et qui se voient exclus de ce programme. M. Jean Riou, de la Fédé- ration des Franco-Colom- biens a di rappeler que ce programme en est un desti- né aux francophones d’abord afin que les enfants de ces derniers aient une chance supplémentaire de conser- ver leur patrimoine et qu'il ne faut pas confondre ensei- gnement en francais et pro- zramme d'immersion. La longue série de ques- tions qui suivit confirma d’ailleurs l'intérét poussé porté par les anglophones envers les divers program- mes d’immersion. Les représentants de la F.F.C. ont fortement encou- ragé ces parents a faire des pressions auprés de leur commission scolaire pour Vinstauration de classes d’immersion parallélement. a Timplantation des classes francaises. Y a-t-il un véritable inté- rét 4 Nanaimo? A Nanaimo ot l’audience était plus réduite, une vingtaine de personnes a peine, les inquiétudes expri- mées concernaient davanta- ge la qualité du program- me pédagogique créé spécia- lement pour ces classes et la qualité du frangais qui sera utilisé. A cet endroit aussi les anglophones ont exprimé leur déception de ne pas étre compris dans les directives du gouvernement qui spéci- fient entre autres qu'un des deux parents doit étre fran- cophone et que l'enfant doit avoir une compréhension suffisante du frangais. A propos de ce dernier point, M. Ardanaz a tenu a spécifier qu’aucun test préli- minaire ne sera appliqué dans les écoles et qu'il dépend des parents de juger du degré de compréhension de leurs enfants. Le réle des parents ne s'arrétera d'ailleurs pas 1a. Le coordonnateur a en effet prévenu les parents que les premiers mois pourraient poser des problémes d’adap- tation aux enfants qui sans étre d’ordre majeur deman- deront le support et l’aide parentaux. Un défi a relever. Il ressort donc que l’inté- rét pour le francais a l’école est réel, souvent d’ailleurs plus ouvertement -exprimé par les anglophones que par les francophones. Il est évident que Il’intro- duction soudaine d’un tel programme dans une provin- ce réputée pour son attitude réfractaire au francais a de quoi provoquer de la méfian- ce parmi ceux qui en ont été les victimes pendant des années. Il n‘en demeure pas moins que cette initiative du gou- vernement pousse les fran- cophones a l’action. La F. F.C., consciente que les francophones sont présente- ment soumis a un test, tente ce que plusieurs qualifient d'impossible: renverser en espace de quelques mois la peur et l'ignorance que des décades de soumission et - d’assimilation ont créées. Pour vous les jeunes Ne répondant pas exacte- ment aux besoins des jeu- nes, la Fédération des Franco-colombiens a vu la nécessité de mettre sur pied une Fédération Jeunesse Colombienne. C’est un groupe de jeunes ~ de Maillardville et de Vic- toria qui a pris les premie- res initiatives pour mettre a exécution ce projet. La Fédération Jeunesse Colombienne est apparue officiellement en mai 1975. C’est un organisme provin- cial regroupant les jeunes de 10 4 25 ans. . Ses buts: la Fédération Jeunesse veut promouvoir et développer la culture canadienne francaise. - Développer un esprit francophone parmi les jeu- nes. - Encourager les jeunes a développer leur créativité. Il y a actuellement trois animateurs et une coordon- natrice qui sont en quelque sorte les responsables du “mandat. De plus, un nouveau cen- tre d’activité a été mis sur pied 4 la fin de l’été. C’est La Maison, située au 670 de la “ront organisées et 17iéme avenue ouest, a Vancouver, Un nouvel endroit ot tous les jeunes peuvent se retrou- ver. Plusieurs activités se- c’est Danyéle Julien, animatrice 4 Vancouver que vous pouvez contacter 4° La Maison (872-0929) ou a la Fédération des Franco-Colombiens. des Franco - Colombiens (873-3581). Christiane Bajard est l’ac- tuelle présidente de la F.J.C. et elle donne beaucoup de son temps libre en contri- buant au travail a faire. Giséle Bélanger, qui est la coordonnatrice provinciale, prépare avec son équipe des stages de formation au “leadership” pour former. des organisateurs bénévoles a travers la province. Les communautés de Powell River, Victoria, Kam- loops sont pleines d’enthou- siasme et les activités y sont “e plus en plus intéressan- tes. Des ateliers et des séan- ces d'information seront donnés sous peu. Contactez la Fédération Jeunesse Colombienne pour en savoir plus long. ae awe AL |e