‘Enregistrement de 2eme classe 0046 Vol. 7 No.15 SOL LE SEUL JOURNAL DE: LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE—BRITANNIQUE | Vendredi 9 Aoftt 1974 20f Une ile artificielle, baptisée Immerk, a été constituée par Imperial Oil @ méme le sable et le gravier du sous- sol marin dans la Mer de Beaufort pour forer des puits de pétrole et de gaz naturel. 71 jours de débats et de procédures 3 sur le bill 22 Aprés 71 jours de procé- dures et de débats soutenus, le projet de Loi 22 a été a- dopté en troisiéme et der- niére lecture dans L’aprés- midi du 30juillet. Le projet avait été présenté 4 1’As- semblée Nationale du Québec le 21 mai dernier par son parrain le Ministre Fran nee Cloutier, titulaire de l’Edu- cation. 92 députés ministériels ont voté pour le projet de loi; les 6 députés du parti québécois ont voté contre, ainsi que les 2 députés créditistes et 2-députés libéraux ‘‘dissi- dents’’; les 2 libéraux con- sidérant que l’anglais perd des droits avec la Loi 22, les autres que la Loiest un recul pour le francais. Le désormais historique **Bill 22’? prenait ainsi for- ce de loi le mercredi 31 juillet aprés avoir recu la ‘*sanction royale’’ dulieute- nant-gouverneur, M. Hugues Lapointe. Dans son ‘intervention pré- cédant le vote, M. Cloutier a fait appel 4 ‘‘tous les Qué- bécois, au-dela de leurs al- légeances politiques’’ pour qu’ils se demandent si cet- te Loi ne pourrait pas per- mettre ‘‘l’édification d’une société plus juste, of se- rait graduellement transfor- mé le rapport majorité-mi- norité, la premiére retrou- vant peu 4 peu la place qui lui revient, dans le respect des droits de tous les citoy- ens’’. 3 La Loi 22 touchant cepen- dant de nombreux secteurs par Roger Julien. de la vie collective, des ré- percussions sont prévues, bien supérieures A celles qu’a eu la Loi 63. Une con- testation juridique de la constitutionnalité de la Loi est également prévisible, venant de milieux anglopho- nes qui considérent cette nouvelle Loi d’un mauvais oeil, parce que discrimina- toire et source de division. Pour l’opposition officiel- le 4 l’Assemblée nationale, la Loi 22 n’est**qu’une con- sécration du bilinguisme’’ ou encore une ‘‘sorte de pho- tographie de la situation ac- tuelle des langues au Qué- bec, sauf peut-étre avec quelques petites retouches mineures, pour dissimuler les rides’’. démissi ‘tTa*démission du Direc- teur général de la F.F.C. ne devrait pas nuire & la conti- nuité des programmes enga- gés’’. C’est L’avis expri- me par M. Doug Brown dans une récente lettre adressée a 1’Exécutif de la Fédération, dans laquelle il fait part de son intention de démission- ner de son poste 4 partir du 1€¥ septembre prochain. Qualifiant la situation ac- tuelle de la F.F.C. comme prometteuse, vu les orienta- tions prises par l’Assemblée générale de cette année, la Stabilité financiére de l’or- ganisme et le renouveau des cadres bénévoles, M. Brown s’explique dans les termes suivants: : ‘tla motivation de ce geste reléve, non pas d’un manque de satisfaction 4 l’égard du fonctionnement de la F.F.C. _ ou de son exécutif, mais plu- tot de mon désir 4 entrepren- dre des études en vue d’amé- liorer . mes' qualifications professionnelles’’. Dans un dernier paragra- phe, M. Brown poursuit: ‘En démissionnant de mon poste, je voudrais offrir mes remerciements les plus sincéres 4 la collaboration constructive dontles mem- bres de l’exécutif ont fait preuve A mon égard, avec mes meilleurs souhaits pour que les projets entrepris par la F.F.C. réussissent’’. M. Brown conclut sa lettre de démission en se disant prét Acontinuer de colla- borer de fa¢gon constructive avec l’exécutif comme per- sonne-ressource bénevole dans toutes les limites de ses possibilités. C’est donc dans un esprit de sympathie et de res- pect mutuel que les discus- sions de conséquence se sont déroulées entre le Directeur général et l’exécutif de la fédération au sujet de cette démission, tous les partici- pants exprimant unanime- ment le désir que le néces- saire soit fait pour assurer. le transfert harmonieux de la direction fédérative 4 un successeur qui sera identi- fié par lesofficiers élus dela F.F.C. en ae et lieu op- portuns. . tions «MON TRAVAIL EST RELIE LA DEMOCRATIE...” par André Piolat ‘*Mon travail est relié 4 la démocratie, je dois me ba- ser sur les revendications des citoyens pour faire res- pecter les droits linguisti- ques de chacun.’’ C’est ce que déclarait vendredi der- nier 2 aoft, M. Keith Spicer Commissaire aux Langues Officielles du © Canada, au cours d’une réunion 4 1’H6- tel Hyat Regency 4 Vancou- ver. Cette réunion réunis- sait, en plus de M. Spicer et Me Frith, son conseiller lé- gal, quelques représentants de la francophonie colom- bienne, entr’autres M. J-J. Galabru, Consul Général de France,MM.N. Therrien et J- M.Bergman,président et vice- président de la Fédération des Franco-Colombiens, M. Mme Angelo Scopazzo du Club ‘Les Francophones C.B.”?, M. Gerard Cliche, directeur du Bureau des lan- gues A Vancouver, M. André Piolat, directeur du ‘‘Soleil de Colombie’’. M: Spicer était de passage 4 Vancouver, au cours d’une tournée A travers le pays, ayant pour but de rencontrer des représentants de diffé- cents groupes et associa- financiéres, ouvrié- res, .culturelles , etc. . . Parlant de son travail com- me Commissaire des Lan- gues Officielles, M. Spicer déclara que le but de_ ces rencontres n’était pas tant de parler de son mandat que de ‘faire parler ses invités, d’é- couter leurs revendications, prendre note de leurs sug- gestions et, avec Me Frith, voir si ces revendications et recommandations relévent du domaine fédéral. Keith Spicer Keith Spicer, commissaire aux langues officielles Au cours de la réunion, la question scolaire, question primordiale pour les franco- phones de la C.B.,fut sou- levée. M. Spicer fit remar- quer que, bien que le fédéral accorde’ des octrois aux provinces pour l’enseigne- ment de la langue minori- taire (l’anglais dans la pro- vince du Québec et le fran- ¢ais dans les autres provin- ces), l’éducation est un do- maine strictement provin- cial. Le Gouvernement fédé- ral peut faire des recom- mandations, mais cesont les ministres provinciaux de 1’éducation qui ont le mot fi- nal sur. la maniére dont la langue minoritaire sera en- seignée. M. Spicer rappela a ses in- vités que l’efficacité de son mandat dépendait de la col- laboration du public; il in- vite celui-ci 4 lui faire part de ses plaintes ousugges- tions en ce qui concerne 1’u- sage des langues officielles dans les services fédéraux, soit par écrit. ou-en lui té- léphonant frais virés au nu- méro (613) 996-6368 - 7 Congres National de PACELFC L’ACELFGC, en collaboration avec la F.F.C. (Fédération des Franco-Colombiens) , tiendra un congrés d’enver- gure nationale pour la pre- miére fois A Victoria,CB., du 22 au 25 aoft 1974 4 l’Empress Hotel. Ce Congrés réunira au-de- 14 de 150 commissaires d’é- cole de langue frangaise de différentes parties du Ca- nada. Des invités d’honneur sont attendus 4 ce Congrés dont 1’Honorable David Bar- rett, Premier Ministre de la C.B. et l’Honorable Ei- leen Dailly, Ministre de 1’Education. De plus, nous avons in- vité un certain nombre de personnes 4 participer com- me observateurs 4 ce con- grés. Ces observateurs se- ront représentatifs d’orga- nismes de la C.B. tant des secteurs publics que privés tels que l’Assemblée Lé- gislative, le B.C. Schook Trustees Association, le B.C. Teachers Federation, le B.C. Federation of Inde- pendent Schools, etc. Un service de traduction simultanée francais-anglais est 4 prévoir pour ces jour- nées.