A ee ee 16— _Le Soleil de Colombie, vendredi ler juin 1984 Les jeunes de Victoria Pierre vend 1’ Aventure Suite de la page 1 la derniére, assemblée, du 12‘ fisant pour se lancer dans destitution de la Société il y a Suite de la page 1 gens d'ici et aux touristes le fossé s'est creusé entre les maii les membres «tradi- projets de cette envergure. Le quelques années. «La Société vincial du tourisme et peut plus beau pays que j'ai générations. tionuels», plus trés concernés, dernier recensement en a _ francophone n’est ni une asso- disposer du label «Super moi-méme découvert, la Les francophones installés depuis longtemps a Victoria conservent leur carte a la Société mais boudent ses acti- vités qu’ils jugent inadaptés a leur besoins. Ils se réunis- sent donc plutét a lé€glise Saint-Jean-Baptiste pour organiser leur propre vie en francais. De leur cété, les nombreux jeunes attirés par le dynamisme de Is Société pen- sent que «les vieux ne font rien» (sic) et oublient d’adhé- rer. Ainsi, sur les 200 membres que compte la Société fran- cophone de Victoria, beau- coup sont de l’ancienne géné- ration, les jeunes n’aimant pas beaucoup les adhésions ni les assemblées générales. Lors de n’avaient personne a proposer pour les postes vacants au Conseil d’administration. Finalement, on a trouvé des élus, des jeunes (ils ont en moyenne entre 30 et 40 ans), sans étre trop jeunes pour pouvoir s'intéresser aux préoc- cupations de leurs ainés. «Le fossé doit pouvoir étre comblé en créant de nouvelles acti- vités», explique Marcel Prudhomme le nouveau tré- sorier. Ce ne sont pas les idées qui manquent. On pense par exemple a lancer une Cham- bre de commerce francopho- ne, a étudier la possibilité d'un Centre culturel ... -—En effet, Victoria a semble-t-il un potentiel de francophones suf- dénombré environ 4 000, ce qui ne serait pas étourdis- sant si le taux de fréquenta- tion des locaux de la Socié- té ne démontrait un inté- rét important des francopho- nes pour les choses francopho- nes. Au cours de l'année derniére, une moyenne d’une vingtaine de personnes est venue faire un tour au 670 de la rue Herald ... Selon Jean Lagassé vice- président de la Société, ce chiffre important illustre que les divergences d’intérét entre jeunes et moins jeunes ne constituent pas vraiment un probléme. Au contraire, lui- méme a travaillé dans ce sens quand il a participé a la rédaction de l’actuelle cons- ciation ni un club, dit-il, plus vite les groupes nés au sein de la Société prennent leur indé- ~ pendance, mieux cela vaut». _ Autrement-dit, les clubs d’anciens francophones trou- vent leur bonheur en dehors de la Société tout en y res- tant associés et les jeunes organisent comme bon leur semble leurs cabarets dans les locaux de la Société jusqu’au jour ow ils auront eux aussi envie de prendre leur indé- pendance. Une thése allant a lencontre des espoirs de ceux qui aimeraient réunir un jour jeunes et moins jeunes dans le méme cabaret. Quitte a met- tre la musique un peu moins fort de 20 a 22 heures. Les profs au programme Suite de la page 1 lindiscipliné, de loin le moins intelligent, peut-étre le plus attachant. Ces trois éléves sont dans la méme classe et sui- vent le méme programme scolaire, comment vont-ils . s’en sortir, et comment la mai- tresse va-t-elle s’en sortir? Je ne vous le dirai pas, laissant la surprise 4 tous ceux et a toutes celles qui iront vendre- di soir applaudir la Grosse Valise 4 North Vancouver a l’école Larson. Les enfants comme les adultes se reconnaissent dans directeur avait fait son petit discours avant le spectacle en demandant aux éléves de se taire pendant la représenta- tion. «Les enfants n’ont pu exprimer ce qu’ils ressentaient Commeil: n’y a pas de parole, le silence n’est pas obliga- toire chez nous. Diailleurs dans le gymnase lorsque des enfants parlaient, on enten- dait des chut, dommage ...», m’a dit Johanne Benoit, l'une des comédiennes. La Grosse valise n’en €st pas a ses premiéres armes en théa- tre gestuel, ni en Commedia autre compagnie francaise, «Mystére Bouffe», sortira ses tréteaux de la grosse valise et jouera de la Commédia Dell’ Arte dans les rues de Québec et de Montréal. A l’automne se sera Avignon. La troupe La Grosse valise est subventionnée a 45% par le Conseil des Arts et le minisi- tére des Affairesculturelles du Québec; le reste venant de la vente de ses spectacles. Quoi- que de nos jours ce soit bien plus difficile, les commissions scolaires de partout ayant diminué de moitié leur budget pour le théatre. «Avec Trouver un auteur qui ait de l’imagination, et surtout une aptitude gestuelle pour écrire des histoires sans paro- les, c’est aussi difficile; c’est pour cela et aussi parce que la Grosse valise aime le con- tact du public dans les rues, que Johanne, Onil, Michelle Courchesne, Robert Sauvageau et Michel Comeau (le créateur des ee) vont tater du théatre de la Renaissance _italienne, la Commedia Dell’Arte. Plus tard, il retourneront au théa-. tre avec masques. Vous avez encore une chance de les natural». En fait, quand Pierre est arrivé a Victoria en décem- bre dernier, il n’avait pas grand chose en poche, sinon l’envie de soleil, des idées et quelques brevets de pilote. Pierre a appris a piloter chez son pére qui avait une petite compagnie de neuf avions au lac Saint-Jean. Puis il y a eu «la brousse», au Québec et ailleurs au Canada, quel- ques années dans les forces armées et un passage dans le GRC comme enquéteur. Fatigué de «voler de place en place», il cherchait Vouverture pour s’installer quelque part ow il fait chaud, pour monter une affaire et pour rester en contact avec la nature. IHST lui apporte tout ¢a en méme temps. «Je veux vendre un produit auquel je crois, la nature, dit- il, et faire découvrir aux Colombie britannique». Si Pierre emméne ses clients 4 pied, en bateau, en avion ou en hélicop- tére, il ne veut pas se limiter aux sportifs et aux gros bras. Il essaye de mettre sur pieds des voya- ges pour les handicapés ou les personnes agées. Ainsi, il peut disposer d'un hydravion accessible aux handicapés et de cabines au bord de la mer équi- pées de plans inclinés pour les fauteuils roulants. «En restant en dehors des jardins Buchard et du centre ville de Victoria, nous essayons d’offrir aux gens le gout de vivre et d’appartenir a eux-mémes, insiste Pierre, c’est le but ultime dIHST car c’est celui que je poursuis dans la vie». IHST, ce n’est pas tout a fait uniquement une question d’argent. La moitié des demi-finalistes sélectionnée Suite de la page 1 d’une vedette, Gilles Valiquette. Mais cette fois a temps plein. En effet, contrai- rement a l’année derniére, Paciféte 84 ne constitue pas une occasion pour les artis- tes franco-colombiens de s’ex- détection des artistes protes- sionnels franco-colombiens». Une exigence qui a dissuadé certains «amateurs» de s’ins- crire, et qui explique sans doite en partie pourquoi il y avait soixante-dix participants l’an dernier et seulement qua- rante trois cette année. De les personnages, ce qui pro- Dell’Arte. Du reste aprés la soixante-dix troupes qui sont _rattraper en allant le vendredi primer sur une scéne. Selon % voque des fous-rires, imagi- tournée dans l’ouest du pays, _spécialisées dans les spectacles ler juin a l’€cole Larson de Vintitulé du concours rédigé plus, et probablement pour ene nez quand la maitresse est cette troupe sautera a pieds pour enfants et qui tour- North Vancouve, au 2605 | par le comité culturel de la les mémes raisons, aucune — we appelée chez le directeur pour joints dans un stage donné par nent au Québec, on a de la Larson Road, a 19h30. Les | Fédération des _ Franco- chorale ou groupe ne s'est ~ inconduite, on a ri a se un Italien derenomméeeuro- concurrence, on doit se bat- enfants y sont les bienvenus et | colombiens (organisatrice), i] inscrit cette année, les artis- tenir les cétes! Dommage pera Aprés ce stage a _ tre», explique Onil Mélancon, les adultes également. s'agit cette année d'un «con- tes ayant tout intérét a con- ce jour-la a l’école bilingue, le ontréal, la troupe avec une __—iun autre comédien. cours visant spécifiquement la courrir individuellement. j 5 : : Commissariat aux Langues officielles LL’ t | j Par Jean-Francois Fournel ’ : : 5 , 3 . «Langue et Société», publication trimestrielle du Commis- anglais, un probléme de res en francais (autres que le Nouveau-Brunswick (la seule mersion (dont certains n’ap- | sariat aux langues 0 a consacré un numéro spécial A mathématiques aussi facile- francais NDLR) ...» province officiellement bilin- ~paraissent pas dans ce résu- q Timmersion. Cette revue souléve un certain nombre ment qu'un groupe instruit gue du Canada), ot les pro- mé forcément incomplet). Le a dinterrogations que le succés numérique de l'immersion uniquement en anglais). Dans