Ils étaient 88 cette fin de semaine a l'Université de la Colombie-Britannique (UBC). Quatre-vingt-huit jeunes Franco- phones ou francophiles venus de dix-neuf écoles d’immersion de la province et des clubs jeunesse pour cette premiére rencontre- jeunesse organisée par la Fédération des Franco-colom- biens. Ils étaient 88, dont la plupart ne sétaient jamais vus auparavant, qui semblaient heureux de se retrouver ensemble. La soirée du samedi soir, ils dansaient, ils jouaient de la musique ou ils écoutaient Le vidéo-rock Immerse-tot, réalisé par des étudiants d’immersion de Victo- ria, était diffusé deux fois de suite... et les applaudissements et cris d’encouragement étaient aussi nourris au deuxiéme passage qu’au premier! fait, cette soirée trés “francofun” concluait une jour- née trés studieuse. Tout ce samedi, les jeunes avaient Participé a des ateliers animés par Jacques Lavoie (programmes offerts par la GRC), Jean Doré (radio communautaire), Louis Paquette (théatre sportif), Christine Vrain (services d’Em- ploi et Immigration), Louise Galarneau (dossier jeunesse en CB), Huguette Leclerc (les voyages d’échanges), Christine Pallascio-Bernard (petites et moyennes entreprises) et Roger Gaudet (troupes de théatre) . Avant d’en arriver a la grande party, ils avaient écouté des discours qui étaient, pour nombre d’entre eux, un premier contact avec la communauté francophone de CB. Paul Blais, président de la Fédération des jeunes Canadiens francais, présentait deux dossiers de la FJCF: celui de l’implanta- tion de radios communautaires locales pour jeunes. II devrait s’en créer six a dix d'ici deux ans et trois d’entre elles sont d’ores et déja prétes a déposer leur dossier devant le CRTC. Paul Blais présentait également une étude Une fin de semaine tr monde. sur le lien entre chémage et assimilation. “Le chémage, expliquait-il, provoque découra- gement et désespoir. Mais en plus, il augmente le désintérét pour la langue et la culture francaise.” La FJCF espére pouvoir dresser un _ tableau complet d'ici deux mois pour proposer des éléments de solution. Paul Blais insistait également sur les trois principaux objectifs du Comité-jeunesse —_franco- colombien: développer le sens d’appartenance 4 une commu- nauté, préparer les dirigeants de demain pour la communauté et développer la culture et la- langue. “Pour nous, concluait-il, cest une fierté de pouvoir dire Je suis franco-colombien’ plutét que: ‘I’m from BC!” Donald Dégagné, membre du bureau de direction de la FFC et responsable du dossier culturel, présentait’ pour sa part deux grands dossiers: la Paciféte 87, a laquelle il invitait les jeunes artistes a4 participer, et le Réseau-Ouest, qui regroupe quelque quarante présentateurs de spectacles dans la province. “C’est un réseau trés intéressant pour ceux d’entre vous quit voudratent monter une tournée de spectacles,” concluait-il. Mais c'est Ramine _ Ad, directeur-jeunesse de la FFC, qui és «franco-fun» Rinectenn joa ncase qui danse comme tout le remportait sans conteste la palme a Vapplaudimétre. On était visiblement aux anges de lentendre rappeler les souvenirs du Carrefour-jeunesse 1985, parler du réle du comité jeunesse ' franco-colombien, qui organise les rencontres jeunesse ou qui apporte son soutien a Télé- Jeunesse Canada. “Pourquoi fait-on ¢a? concluait-il. Pour montrer aux adultes qu'on existe, qu'on est important et que le futur c’est nous...” (applaudisse- ments nourris dans la salle) . Claude Rioux, contractuel engagé spécialement par la FFC pour organiser cette rencontre- jeunesse (1), se montrait trés satisfait de ces deux journées. “Les enseignants des écoles dimmersion ont bien répondu a notre proposition et c’étatt déja un succes que de réunir 88 jeunes une fin de semaine @ Vancouver. Mazs surtout, ils avaient Vatr content dese retrouver ensemble et les ateliers ont été suivis avec beaucoup d‘intérét.” Voila qui devrait encourager la FFC pour l’avenir. Un des buts de la fédération est en _ effet d’organiser une rencontre de ce type tous les ans. (1) - Cette rencontre-jeunesse, d’un budget de 10,000$ environ, était financée par le Secrétariat d'Etat. Nos copains d’a cété, ceux du Folk Festival qui se trouve a deux portes de notre bureau vendent des badges avec toutes sortes d'inscriptions. “Ne buvez pas apartheid” avec une bouteille dessinée (allusion 4 la vente du vin sud-africain par la Colombie-Britannique, “Pis- sez sur Expo” (en anglais évidemment) , “Nouveau pau- vre (en _ francais). Ces badges se vendent dépendant de votre bourse et selon pour qui vous votez : 1.25$ si vous -étes au chémage, 1.50$ si vous travaillez, 5$ si vous avez voté pour les Créditistes aux derniéres élections et 5 de plus si vous allez encore voter pour eux aux prochaines. Je me permets de prendre ces quelques lignes pour remer- cier tous ceux et toutes celles qui m’ont téléphoné a la maison et au journal pour me souhaiter Bonne chance aprés le Soleil. Un de nos fidéles lecteurs de Montréal, Bors Volkoff,, présente samedi et dimanche prochains une exposition de ses huiles et acryliques. C’est 4 Montréal prés du centre de Ville Mont-Royal: Le montage et la mise en page du programme de la radio et de la télévision que vous trouvez dans le milieu du journal sont le domaine d’Anita Charland. Elle s'est amusée la semaine derniére et cette semaine a la journée de mardi avec les films de Séraphin. Car ce bonhomme qui.a marqué les auditeurs de radio de l’époque, Hector Charland, est son petit cousin. Elle s’est donc amusée 4 coller sa photo avec en dessous la réplique préférée de ce personnage qui incarnait l'avare et qui faisait se terrer son comédien, certains audi- teurs voulant _ |’attaquer. Cest de 1a que _ vient l'expression “Ne fais pas ton Séraphin!” - Nous m’avons malheureu- sement pas trés souvent de nouvelles des Francophones qui ont vécu” ici et qui choisissent de retourner s’éta- blir dans l’est du Canada. Mais en voila d’un couple qui, il y a deux ans, décidait de tenter sa chance dans les Cantons de 1|’Est. Lui est Anglophone d’ici, elle est Québécoise, bilingue (elle avait d’ailleurs fait l’objet d’un de nos portraits francophones, elle était alors guide touristi- que). Richard Petersen et Chantal Boulé ont donc déménagé, se sont mariés la-bas, avec une idée bien précise, monter tous les deux un magazine bilingue de qualité. Il y a un an, leur magazine “Ve en _ Estrie Living” sortait, il est mainte- nant publié six fois par an. De 72 pages a ses débuts, il’ en contient maintenant 108. Bien écrit, bien fait, bien présenté sur _ papier glacé, avec de magnifiques photos, il peut faire palir de jalousie notre magazine an- glais local, le “Vancouver Magazine”. Ce jeune couple vient de remporter avec leur entreprise le prix des “Jeunes entrepreneurs de l'année pour la région” de l’Estrie. Le toréador est en train de faire une passe éblouissante, il glisse dans le sable de l’aréneou il reste piteusement étalé. Alors le taureau lui fonce dessus, il arrive sur lui, les cornes en avant, il s’arréte a quelques centimétres de son visage et il lui dit: — Alors? On ne crane plus maintenant! Et si j’étais vache? Education: rencontre attendue Cela n’avait jamais marché, rencontrer le ministre provincial de l’Education était devenu carrément une odyssée pour la Fédération des Franco-colom- biens et l’Association des Parents pour le programme-cadre de fran¢ais. Depuis quatre ans ces deux organismes francophones de la province essayaient par tous les moyens d’avoir une rencontre avec le ministre. Une fois, l’an dernier, c’était décidé, 4 l’époque le ministre s’appelait Jack Heinrich; Tout le monde s’était déplacé a Victoria pour cette rencontre historique. ° Entre temps il y avait eu un remaniement ministériel, tout était tombé a l'eau. Mais le 11 décembre a 9h00, VAPPCF a obtenu un rendez- vous ferme avec le nouveau ministre, Anthony Brummett. A 10 heures c’est au tour de la Fédération des Franco-colom- biens. Et depuis quatre’ ans, ces deux organismes essaieront de convaincre le ministre d’adapter Tarticle 23 de la Charte canadienne des libertés 4 la loi scolaire de la Colombie-Britannique, droits’ et des | Le mardi 18 novembre est un jour 4 marquer d’une pierre blanche pour les Franco-onta- riens et, plus généralement, pour les Francophones qui en-dehors du Québec. Ce jour-la, l’Assemblée législa- tive de l'Ontario a approuvé le projet 8 (Bill 8), loi sur les services en francais. Le projet de loi avait été présenté en mai dernier par le gouvernement de l'Ontario et amendé (dans le sens d’un renforcement) par les partis d’opposition il y a deux semaines. Cette loi, une initiative du premier ministre David Peterson et de son ministre des Affaires francophones Bernard Grand- maitre, garantit les droits des 500,000 Franco-ontariens 4 des services en francais. Les changements n’intervien- dront pas dans un_ avenir immédiat. La province dispose d'un délai de cing ans (jusqu’a la fin de 1991) pour traduire en frangais les lois existantes, puis les nouveaux textes au fur et 4a mesure qu’ils seront votés. Dans un délai de trois ans, des services r en francais devront étre établis vivent Une loi importante pour les Franco-ontariens dans les bureaux centraux des agences gouvernementales et dans les régions ow les Francophones constituent au moins dix pour cent de la population ou un groupe d’au moins 5,000 personnes. Le droit des Franco-ontariens: - de s’adresser au gouvernement dans leur langue maternelle, devra s’étendre aux hépitaux et aux services sociaux (en fonction des décrets d’application pris par le gouvernement de |’Ontario). Le premier ministre David Peterson espére que l'Ontario acceptera cette nouvelle loi “dans un sens de charité et de compréhension... Les sot-disant remous que certains attendaient ne se sont pas produits”, a ajouté le premier ministre. Grace aun autre amendement, les municipalités pourront, dans certaines régions, décider par décret d’offrir des services en francais. Cet amendement con- cerne en particulier la ville de Kapuskasing, ot la population en majorité francophone a parfois eu des difficultés 4 affirmer son droit a s’exprimer en francais. — Pitisserie Porikaur Pour les mariages et toutes les grandes occasions, venez voir nos spécialités 3675 Ouest 10@€me Avenue (Alma Place) Vancouver, CB, V6R 2G1_ Ouvert le dimanche Tél: 731-6551 Le seul journal en francais Fondateur: André Piolat Rédactrice en chef: Annie Granger Journaliste-coopérant: C-H Buffet Photocomposition: Anita Charland Administration: Héléne Adl Publié par Le Soleil de Colombie Ltée 3283 rue Main, Vancouver, CB, V5V 3M6 - Tél: 879-6924, 879-6656 Courner de 2éme classe Numéro d’enregistrement: 0046 Abonnement 1 an \ Za] PL ee a LE SOLEIL DE COLOMSBIE. oy. % APFre Association de la pres se francophone hers Québec en Colombie-Britannique Canada: 15$ Etranger:20$ Les lettres adressées au Soleil de Colombie par ses lecteurs doivent étre lisiblement signées par leur(s) auteur(s). La rédaction se réserve le droit de corriger ou de raccourcir le texte s’il est trop long. Les lettres doivent étre accompagnées d’un numéro de téléphone et d’une adresse, afin de pouvoir, au besoin, communiquer avec nos correspondants. Toutefois, 4la demande, les adresses et numéros de téléphone pourront ne pas étre publiés. OO Eine ERE aR Res SOs tao