ARTS ET SPECTACLES Ne os ee Le Soleil de Colombie, vendredi 28 septembre 1990 - 19 «La vie est un long fleuve tranauille» La pub fait son cinéma «La vie est un long fleuve tranquille» est avant tout oeuvre d’un fils de pub, le dénommé Etienne Chatiliez, devenu une vedette dans le monde de la lessive qui lave plus blanc en donnant un sérieux coup de jeunesse a la réclame pour chaussures. Bri- sant tous les tabous entourant La famille Groseille ou univers HLM revu e lesacro-saint mocassin, n’hési- tant pas a trainer le soulier jusque dans les allées peu recommandables .du bois de Boulogne, notre homme rafle ‘trophées et lauriers a la pelle. Seulement, lassitude du suc- cés, doute quant au veritable caractére artistique de la & 196 par Etienne Chatiliez. publicité - malgré tous les efforts de la profession pour en persuader le monde entier - ou alors tout bonnement |’envie de parler un peu plus longtemps que 30secondes, toujours est-il qu’un beau jour’ Etienne Chatiliez décide de quitter, momentanément, la lucarne Suit « A view from the bridge » Passions secrétes Le théatre Frederic Wood de V'université de Colombie- Britannique débute la saison d’automne avec une histoire intense. Plus qu’une piéce de théatre, «A View from the Bridge» se révéle un poéme sur les passions secrétes qui animent chacun de nous. ~ L’auteur Arthur Miller nous dit que:|’étre humain nait et meurt seul. Entre les deux, il entre en relation avec d'autres gens. ll cherchesaplace dans lasociété mais doit vivre avec un dilemne, tenir compte de ses instincts et répondre aux exigences de cette société. Notre héros, Eddie et sa famille, immigrants américains accueillent chez eux deux parents entrés illégalement au pays. L’un des deux nouveaux arrivants est amoureux de sa fille adoptive pour qui il 6prouve un amour qui va au-dela de l'affection paternelle. Le jeune homme blond, posséde des qualités artistiques et une sensibilité qui correspond mal é l'image que Eddy se fait d’un male italien, capable de devenir un bon mari. On imagine facilement le drame qui se prépare lentement pour éclater a la fin. Arthur Miller nous fait vivre l’expérience en tant que témoin impuissant. Nous sa- vons mais ne pouvons pas aider nos héros. Le metteur en scéne John Juliani a choisi de travailler ce texte difficile avec des étudiants en théatre. Tout a _ son importance, le jeu des acteurs, le décor, les éclairages et la bande sonore de Barry Lewy. John Juliani est passé maitre pour créer des univers intimes et intenses et a faire bouger magnifiquement une multitude de personnages. Une grande faiblesse cepen- dant, la tension a la fin éclate trop soudainement. Les acteurs et actrices n'ont pu soutenir le feu dans sa partie la plus passionnée. Et ce n’est pas la faute de l’auteur qui avait trés bien amené cette derniére scene. Je désire souligner |’interpré- tation brillante de Troy Skog, Laara Sadiq et Roger Haskett. Dans l'ensemble, «A View from the Bridge» est un: spectacle vivant et beau. Informations: 228-2678. - Marie-Louise Bussiéres z. ~_|._Plus qu’une semaine... _ Avez-vous vos billets? La Fondation André Piolat vous invite a son Gala 1990 en compagnie de |'incomparable SOL. Diner-spectacle au chic cabaret Saturno, » 1320 rue Richards. Prix de présence: _ -Fin de semaine pour deux au Chateau Whistler, gracieuseté de Canadian Pacific Hotels & Resorts. - Cadeau de chez COVERS, 4454 10e Avenue Quest. - Et autres: - Jeudi le 4 octobre 1990, 19h00 Billets en vente chez Ticketmaster, a la Librairie Frangaise de Vancouver et Manhattan Books _ (45$, regu de charité possible) ou réservez par téléphone: 280-4444 (Pas de billets a la porte). <- © A Css: sewer Ss 2 Radio-Canada ~ Spectacle réalisé par: André Rhéaume Communications Ltée Renseignements: 874-7412 Colsnbie Bitehnigue