anoint ee ; Les | Grands Courants | VOICI LA ONZIEME DE | CHRONIQUES ECONOMI. | QUES DESTINEES AU! SOLEIL ET SIGNEESPAR| L’EMINENT ECONOMISTE, QUEBECOIS LAURENT LAUZIN. | Il n’existe pas de recette . Magique pour atteindre le’ succés, mais l’un des élé- ! ments essentiels 4 la réus- | site, tant au niveau indivi- | duel que collectif, est en- core la confiance, cette vertu qui permet presque toujours de triompher des pires ob- stacles. Onne saurait cepen- dant dire que les Québécois péchent actuellement par ex- cés de confiance en eux-- mémes. L’examen attentif- des préoccupations qui agi- tent presque tous les mi- lieux de notre société indi- quent plutOt que ces der- niers sont 4 la recherche d’eux-mémes et quils n’aper¢oivent pas encore la présence de facteurs exces- sivement positifs dans le contexte de l’évolution qui les entoure. Nous sommes, A n’en pas douter, dans une période fort importante de notre histoire, 4 un tournant méme de notre nouveau destin. Il serait cependant exagéré de croire que la majorité de la popu- lation est consciente de l’im- portance et de la gravité des heures que nous vivons, méme si nous assistons pré- sentement 4 une manifesta- tion plus encourageante que jamais du haut potentiel oa nous pouvons atteindre tant au plan économique que poli- tique. Il se dégage actuellement de l’ensemble de la vie qué- bécoise un leadership évi- dent qui est A la fois visible au niveau gouvernemental comme au niveau de nos entreprises. Malgré une situation poli- tique excessivement difficile attribuable aux mouvements de contestation qui se multi- plient dans notre société sous les formes les plus diverses, le gouvernement de M. Robert Bourassa laisse quand méme voir une rare maftrise de la situation presque cons- tante de crise oi nous vi- vons. Il a non seulement affirmé l’autorité de 1’Etat et la légitimité du pouvoir qu’il exerce, mais il a aussi maintenu son action dans la poursuite de nos objectifs de croissance de premier plan. Il a annoncé un vaste programme d’investisse- ments dans des travaux pu- blics en méme temps qu’il ‘a multiplié ses efforts pour mousser la venue de nou- veaux capitaux. Le travail que les autorités gouverne- mentales accomplissent dans ce domaine n’est pas toujours visible ni méme assez connu. Mais il suffit de suivre au jour le jour les nouveaux investisse- ments qui sont annoncés un peu partout dans la province dans une foule de secteurs industriels, pour compren- dre que nous assistons pré- sentement & une certaine relance de notre économie, malgré la tension constam- ment exercée par le climat politique. Le leadership gouverne- mental s’exprime aussi au niveau de la gestion générale de la province comme 4 celle des divers ministéres. D’importantes réformes sont actuellement en cours qui permettront non seule- ment une modernisation des méthodes de gestion suivies au niveau de l’Etat, mais encore un rendement consi- dérablement accru des som- mes dépensées par les auto- rités gouvernementales dans tous les secteurs de la vie québécoise. La ‘modernisa- tion de la gestion conduira vraisemblablement a un nou- vel aménagement des minis- téres et a4 une planification comme 4a un controle beau- coup plus rigoureux des dé- penses aux différents postes du budget de la province. Au niveau des entreprises, la présence d’un leadership beaucoup plus fort exercé par certains de nos chefs de file est également visi- ble. Cette percée se tra- duit surtout par les résul- tats obtenus au niveau du commerce bancaire, de l’as- surance-vie, des institutions de fiducie, de certaines grandes industries de pointe et finalement dans le com- merce boursier. Nous mar- quons des grains de crois- sance dans presque tous les domaines de la vie écono- mique etindustrielle, com- me 1’indiquent les rapports annuels publiés récemment. Nos entreprises sont aussi fort actives dans le domaine de la recherche, notamment dans le secteur minier et dans le vaste secteur des services publics. Nous comptons méme plusieurs entreprises, surtout dans le domaine de la construction de génie, qui oeuvrent non seulement dans la province, mais encore sur de multi- ples projets A 1’étranger. Malheureusement, ce ne sont pas les réussites qué- bécoises qui actuellement retiennent le plus l’attention, mais le tapage fait par une certaine élite quitrouve dans le climat de tension actuelle un ferment excessivement favorable A la semence d’idées subversives qui peu- vent conduire a la transfor- mation compléte de notre société. Il est peut-étre difficile présentement de ne pas se laisser influencer par les courants de contestation et d’agitation que nous avons mentionnés précédemment. Il est peut-étre” plus diffi- T cile également d’envisager l’avenir avec confiance pré- cisément parce que nous ve- nons de traverser une période de marasme écono- mique qui a porté le niveau du chOmage 4 de nouveaux sommets. Dans un contextesembla- ble, il faut se rattacher aux éléments positifs de notre vie, aux succés que nous obtenons dans le domaine économique. II faut surtout avoir la volonté de percevoir le leadership qui se mani- feste plus que jamais dans notre société au niveau de ceux qui nous gouvernent. Les Québécois s’aperce- vront vite que leur avenir reste brillant et que les difficultés actuelles de leur existence sont passagéres s’ils décident de reprendre confiance en eux-mémes. Ils ont été, dans une certaine mesure, les batisseurs d’une province qui a les dimen- sions d’un grand pays. Ils restent donc capables de partir A de nouvelles con- quétes. Fermer l’oreille et l’esprit au bruit que font les agitateurs qui oeuvrent dans notre province, appa- raft cependant essentiel A la renaissance d’une telle confiance dans 1|’avenir. | LES MAXIBULES, de Marcel | Aymé. | SYNOPSIS : Florence et Ludovic sont mariés depuis six mois. Leur amour est si parfait, que Ludovic, redoutant de le voir s’altérer, décide de se séparer de sa femme avant qu’une aussi belle passion ne soit reléguée par les contraintes et les habitudes de la vie au rang mineur des camaraderies conjuga- les. Bien qu’elle préfére le bon- heur présent aux glorieuses assurances sur l’avenir, Florence, par amour, ac- cepte la séparation, et Ludo- vic part sans laisser d’a- ‘dresse. : Fidéle, la jeune femme sup- porte la solitude, sinon sans chagrin, du moins sans le laisser paraftre. Sa soeur, Yolande, qui est veuve et qui souffre de son veuvage, est peu faite pour concevoir un amour éternel entre deux '€tres séparés par un océan. Pour mettre un terme A ce qu’elle considére comme un défi 4 la Vie, elle part pour le Mexique, anxieuse de sa- voir dans quelles disposi- tions est. resté Ludovic a l’égard de sa soeur. Aprés avoir fait le tour de l’Amérique du Sud, elle le découvre au Venezuela, et c’est la fin de 1l’aventure. |. Marcel Aymé. présentent 277-8904 253-2074 Billets disponibles 4 1’Al- liance Frangaise : 327-0201 au Club les Copains : au Groupe Francophone py AU VIEIL AUDITORIUM LE 10 MARS A 20h30_ Tickets: $1.50 {es comédiens associés du québec en collaboration avec le comité inter-provincial de {a diffusion de la culture TES _— comédie en deux actes de marcel aymé mise en scéne: yvan canuel Ld DE U.B.C 3 i ee ee ere eae 26 FEVRIER 1971, VIL.