6, Le Soleil de Vancouver, 26 octobre 1973 Dili en sont les finances feédérees? Il serait bien agréable de pouvoir se passer de la Fé- dération. Ce serait possible si une histoire Canadienne plus conforme au caractére bilingue du pays avait pu étre écrite. Notre volonté collective de faire reconnaitre ce que nous considérons comme nos droits nous oblige 4 avoir recours A des institutions anormales pour des citoyens ordinaires. Il est en effet anormal d’avoir A démon- trer constamment notre existence, non seulement au- prés des gouvernements mais aussi auprés des com- munautés. Si notre commu- nauté avait sa place légiti- me, la Fédération serait ri- dicule. Le rapport entre ce qui précéde et les finances de la Fédération est que le fi- nancement de nos activités est extrémement difficile 4 assurer. En effet, les franco-colom- biens pensent qu’il est nor- mal que les services de la Fédération soient naturel- lement financés par les gou- vernements puisqu’il s’agit au fond de. redresser des erreurs passées pour ne pas dire courantes de cesmémes gouvernements. Dans la mé- me optique, les Franco-Co- lombiens qui paient des im- pdts comme tout le monde pensent qu’il est absurde de payer en plus des impdts des cotisations 4 un orga- nisme qui ne leur donne rien au niveau de la consommation individuelle. Les gouvernements quant 4 eux ont une naturelle ten- dance A ne pas étre indi- ment généreux vis-a-vis d’- une organisation dont les buts principaux sont préci- sément de modifier le com- portement de ces mémesgou- vernements. Ces contradictions sont au centre des difficultés mani- festes ressenties par le con- seil exécutif de la Fédéra- tion. Il ne nous est pas fa- cile de prétendre parler au nom de la population qui trouve tellement normal que la Fédération existe qu’- elle ne lui manifeste pas de soutien tangible,.en méme temps, privé de ce soutien il nous faut constamment faire attention de ne pas mordre la main qui nous nourrit. De fagon plus concréte, si nous considérons les comp- tes ci-joints de notre orga- nisation nous notons d’une part que les budgets votés par l’assemblée générale ont considérablement surestimé les capacités d’autofinance- ment puisque depuis la tenue de la dite assemblée géné- rale, les revenus totaux de telles sources se sont éle- vés A moins de $275.00 a- lors que l’assemblée avait pu pouvoir compter sur prés de $23,000 y compris les contributions de soutien pour un an. Iln’est pas ques- tion pour moi de faire le procésde l’assemblée géné- rale dont l’information préa- lable n’avait pu étre assurée de fagon suffisante. Il n’en reste pas moins que l’écart entre ces deux chiffres est éloquent. Si nous nous tournons main- tenant vers les sources de financement fédérales, nous constatons que les promes- ses ont été tenues au niveau du financement de soutien et des frais administratifs, c’est-a-dire de Jl’entretien du bureau et du personnel de base (Directeur général, assistance, secrétaire) et des quelques frais inévita- bles du Conseil d’Adminis- tration. Oh le bat blesse, c’est a propos de 1’Animation. L’animation, selon le Se- crétariat d’Etat, se compo- se de deux parties bien dis- tinctes, l’une |l’administra- tion de l’animation, l’autre les projets. La Fédération a bien re- gu les fonds correspondant 4 administration de 1|’ani- mation, c’est-a-dire en gros les montants affectés aux salaires des animateurs, mais pas le complément né- cessaire au fonctionnement de ces animateurs, pour la bonne raison que nous som- mes tous coupables d’avoir négligé de présenter en temps voulu les projets. En effet, les estimés finan- ciers comprenaient environ $20,900.00 qui devaient pro- venir de projets financés A part par le Secrétariat d’Etat. En l’absence de pro- jets en bonne et due forme correspondant de surcroft aux priorités politiques du Secrétariat, nous n’avons é- videmment pas recu les sommes auxquelles nous nous attendions un peu nai- vement. Il ne servirait A rien de di- re que c’est de la faute d’un tel ou d’un tel si ces fameux projets n’ont pas été trans- mis aux autorités. Disons qu’il. s’agit d’une responsa- bilité collective, aussi bien de la communauté que du Conseil Exécutif qui s’est certainement trop reposé- sur le personnel. Personnel qui, soit dit en passant, a toujours travaillé 4 mon a- vis, avec un dévouement et une énergie peu commune. Malheureusement, ce per- sonnel était insuffisant pour faire face A toutes les ta- ches que nous autres au- rions voulu lui faire fai- re. La situation, de ce point de vue, est encore pire maintenant. En nous sépa- par J. M. Bergman, vice-président de la de la Fédération des Franco-Colombiens rant des animateurs, nous avons d’abord fait payer un prix trés lourd 4 deux per- sonnes qui n’étaient et de loin pas les seules respon- sables de la situation, et il importe de se souvenir que leur sacrifice involontaire est dd en derniére analyse A notre absence de cohé- sion entant que communauté. Nous essaierons donc, dans un prochain article, de dé- gager des lignes d’action possible pour nous sortir de ce mauvais pas, et en at- tendant voici un petit com- mercial: Ecrivez-nous’ au siége 708 W. 16 av. Vancou- ver, et si vous le pouvez, devenez membre individuel de la Fédération pour $15.00 par année. Cela ne vous don- nera rien de-plus que le sen- timent d’avoir aidé une cause commune. * BUDGET GLOBAL PREVU ET REALISE POUR L’ADMINISTRATION ET L’ANIMATION : Avril 73 - Septembre 73 - Subvention soutien (féderale) Subvention soutien (Québec) Subvention animation (féd.) Contribution de soutien Cotisations Intéréts, dons, imprimerie Congrés Fonctionnement @ Administration Salaires Cotisations, délégations Programmes (jeunesse, info, coop.) Communications TOTAL $ 58,762.50 REVENUS Prévus Réalisés Total: $ 11,625.00 $ 10,000.00 3,000.00 ~ 32,529,00 20,000.00 11,608.00 - 1,275.00 264.00 1,225.00 254.10 - 1,009.30 TOTAL: 61,262.00 $ 31,527.40 DEPENSES Prévues Réalisées $ 6,920.00 $ 7,789.09 7,697.50 10,600.28 30,150.00 28,200.15 1,075.00 253.33 8,850.00 9,910.20 4,070.00 747.33 $ 57,509.38 fu 30 Septembre 73: Excédent des déboursés sur les recettes: $ 25,981.98 1) Note: Les chiffres mentionnés dans ce tableau sont basés sur une étude financiére provisoire au 30 septembre. Le rapport financier intermédiaire de l’année en cours sera publié aprés réconciliation bancaire et vérification. - 2) Note: Comprend aussi le coft du Congrés, soit $5,233.58 Se en nnn EEE EnEEE ESSE Enna Réponse a H.Motte Monsieur le Rédacteur, Le Soleil Cher Monsieur, Dans votre numéro du 5 octobre, vous avez publié u- ne lettre de'M. Henri Motte qui exprimait quelques ré- serves quant aux politiques de l’exécutif de la F.F.C. C’est en fait avec plaisir que j’ai lu ces critiques dans la mesure od elles sont l’expression d’un in- térét certain pour nos ac- tivités, en méme temps il me paraft opportun de ré- pondre 4 ces accusations que d’autres ont pu formu- ler dans le secret de leur coeur sans vous les adres- ser. En effet la situation est as- sez grave en ce sens que l’e- xécutif regoit trop peu de communications directes des membres de la commu- nauté et a souvent l’impres- sion d’étre traité plus com- me un corps étranger que comme un organe représen-" tatif. . On nous accuse de voya- ger; malheureusement les voyages en question sont ab- solument nécessaires pour assurer la survie de l’orga- nisation; étant donné que l’on n’a pas encore noté les fou- les de généreux donateurs qui seraient indispensables au maintien d’un minimum d’organisations démocra- tique, grace précisément 4 l’existence d’un bureau et d’un personnel dévoué, mais qui a besoin comme tout un chacun, d’un salaire. L’opposition facile entre démocratie et bureaucratie_ est l’une des tartes A la créme les plus bétes qui soient. En l’absence de bu- reaucratie, on n’a, non pas affaire 4 une démocratie de participation,: mais plutét 4 des cliques. Il suffit de se reporter 4 l’histoire récen- te des pays démocratiques pour voir que la seule ga- - rantie de traitement rela- tivement uniforme de tous les citoyens découle pré- cisément de l’existence de structures bureaucratiques au service de la population et non des seules élites. On nous reproche d’avoir embauché un directeur gé- néral bilingue, j’avoue ne pas pouvoir croire qu’une personne aussi passionnée d’ouverture que M. Motte puisse étre raciste. On nous reproche d’avoir mal géré les finances. Le budget de la Fédération a été adopté lors de l’assem- blée générale et le manque de revenu est largement impu- table A la fois au manque de personnes ayant donné leur temps pour mettre sur pied des demandes de subventions correspondant aux besoins de la communauté en deve- nir que nous sommes et é- galement & l’absence quasi- totale d’auto-financement. Alors, soyons sérieux: ou bien il existe en effet une communauté Franco-colom- bienne qui cherche: 4 s’ex- primer et qui se trouve mal représentée par le Conseil d’administration actuel et il urge de le remplacer en le rendant inutile par une démonstration de vitalité hors des cadres existants, ou bien ce n’est pas le cas et cette communauté reste encore A définir, et il urge que toutes les bonnes volon- tés .se rassemblent autour des activités déja constitu- ées. Les moyens de l’exé- cutif par lui-méme sonttrés limités et il ne peut y arri- ver par lui seul, quelles que soient les trés nombreu- ses heures consenties vo- lontiers A notre cause com- mune. L’établissement du francais comme langue offi- cielle, non seulement en droit mais aussi en fait, en Colombie est une tache qui demande beaucoup plus d’é- nergie de la part de tous, que ce qui a pu déja étre fait. J’ose expérer que M. Motte continuera A s’inté- resser aux affaires commu- nes et qu’il entrafmera beau- coup d’autres Franco- colombiens dans des actions cohérentes et constructives 4 l’avenir. Jean-Marie Bergman Vice-président COMPAR =, = © ~ ag = t- =o ee ee ead wy . jy tC Gene Krupa est mort YONKERS, N.Y. (PA) —- Le batteur de jazz Gene Krupa est mort lundi, a lage de 64 ans, chez lu, a Yonkers. Tl avait obtenu Ja semai- ne derniére son congé de Vhépital, o& on le soignait pour une leucémie. Krupa avait joué en pu- blic pour Ja derniére fcis le 18 aoit dernier, 4 Sa- ratoga, N.Y., en compa-~ gnie de Benny Goodman qui lavait engagé dans son orchesire en 1934. ills = = = <> a, , NOUS ne faisons pas de grande publicité car nous sommes sfirs que moins nous dépensons moins cela vous cottera. C’est la raison qui nous a fait choisir le 540 est Hastings, parce || que les frais y sont moins élevés. 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