iy sarees f ‘ di fae las be ala td va Récit d’un tour du monde Un aller pas simple Par Jean-Claude Boyer Le 12 avril 1985, a la gare de Delhi, capitale de l’Inde. Attente devant l'information ot I’on finit par me dire que les réservations pour Agra (ou se trouve le Taj Mahal, l'une des 7 merveilles du monde) se font au 2e édifice sur la gauche. L’intérieur de cet édifice res- semble 4 une énorme ruche terne au va-et-vient continuel. Les tableaux indicateurs sont peu évidents ou inexistants. Je de- mande a un Indien tout de blanc vétu de bien vouloir m’aider a m’orienter. I] me fait signe de le suivre., Attente dans un petit bureau od tous et chacun circulent comme des courants d’air. Un préposé me “baragouine” enfin quelque chose en anglais, je présume, Mais je ne saisis pas un traftre mot. Un autre Indien m’invite a le suivre d’un geste rapide jusqu’au guichet d’une petite batisse devant l’édifice. Attente. Un petit vieux au visage ratatiné comme un pru- neau me dit enfin d’un calme solennel: “Le train pour Agra demain matin? Salle 8, guichet 34”. Je m’y rends. Un panneau au-dessus de ce guichet indique Agra-Express 7h05 Je de- mande 4 l’Indienne qui me précéde si on n'y vend que des billets pour V’express de 7h05. “Qui. Pour les autres, vous devez le demander 4 ]’information.” Attente Guichet extérieur 4 nouveau, puis, attente. “... Y a-t-il un » autre train le matin?” “Oui, a ~~. 11h10. Allez au 2@ guichet de la salle 8.” J’y vais. Pas de guichet 1. * Ft personne ne semble pouvoir me renseigner davantage. Je retourne donc 4 l’extérieur pour _ @abord subir une 3e attente. _ Lorsque le vieil Indien aux yeux renfoncés comme des boutons de _ fauteuil se décide 4 me préciser qu'il s'agit de la salle 8 de la gare, _ je commence a sentir bouillir la marmite. (Je passerai sous silence cette manie exaspérante qu’ont . souvent les Indiens de “couper” _ effrontément les autres avec ou © sans aucun prétexte. Je me suis _ méme surpris 4 “étre béte” de temps en temps, et avec succésl) Comme je m’éloigne pour re- tourner a la gare, 4 4-5 minutes de marche, mon informateur me Condition physique ~ un ton sec: lance d’une voix forte et convain- cante qui me surprend: “Adres- sez-vous au guichet suivant: il connait tous les détails”. Je m’adresse donc a son voisin, aprés une bréve attente. Sa réponse: “Allez au guichet 32 dela salle 8”, et il m’indique du doigt l’édifice dont je revenais. C’est a ce moment-ci que je m’assois pour noter dans mon journal ce “tataouinage” invraisemblable, tout en pressentant d'autres complications déroutantes. File Me voici maintenant au guichet $2, derriére une longue file. Je lis Pune. Les gens me le confir- ment: on n’y vend que des billets pour Pune, une toute autre direction que celle d’Agra. Retour au guichet de monsieur- connait-tout pour me faire dire comme si c’était l’évidence mé- me: “Pas besoin de réservation; achéte ton billet dans le train”. C’est la cerise sur le sundae! Et il me débite les nombreuses heures de départ tout en me les griffonnant. Ce matin, en me dirigeant vers le quai bien avant l’heure du départ, un jeune homme me demande poliment oi je vais. — A Agra. - Est-ce que tu as ton billet? - Non. Tu_ devrais acheter avant de monter sinon tu vas le payer plus cher. Ayant a attendre de toute facon, je me laisse conduire au guichet 10. Attente. Le vendeur me dit sur “Agra, guichet suivant”. Courte attente, puis jachéte mon billet sans réserva- tion parce que le vendeur insiste sur le fait qu'il y a bon nombre de trains pour Agra... Je m’informe de la durée du trajet: 4 heures. Contréleur Me voila enfin dans le train. Je fais connaissance avec un voisin de compartiment depuis déja quelques minutes lorsqu’un con- _ tréleur nous apostrophe a travers les barreaux de la fenétre: “Ceux qui n’ont pas de réservation doivent prendre le 3e wagon vers la queue”. Or, ce wagon est tellement bondé qu'il ressemble a la fois 4 un poulailler, un bric-a- brac et une baraque de camp de concentration. Je réussis, aprés maintes contorsions, 4 me tailler un minimum de place, appuyé Les Canadiens de 50 ans Les non fumeurs dans la cinquantaine sont beaucoup plus nombreux que les fumeurs (61% par opposition a 38%). Ceci est particuliérement vrai chez les femmes, dont 68% s’abstiennent de fumer. Par ailleurs, 54% des hommes ne fument pas, le méme pourcentage que chez les Canadiens dans la quarantaine. Voici d'autres caractéristiques __-des Canadiens de cinquante ans: Ai at esha D2 G8 PD IR OR Ne {® moins de la moitié des hommes (44%) et des femmes (48%) sont physiquement actifs pendant leurs moments de loisir. C'est le premier groupe d’age (par décennie) ot les femmes sont plus actives que les hommes; * la moitié des hommes consom- ment réguli¢rement de l'alcool, prenant un verre ou plus par semaine, tandis que le tiers des femmes ne boivent pas et 39 pour cent boivent de temps a autre; c’est-a-dire trois verres ou moins par mois; © quatre-vingt-sept pour cent des Canadiens de cinquante ans ne prennent pas réguliérement le petit déjeuner, mais 70 pour cent dorment sept ou huit heures par nuit; ¢ la baisse progressive des résul- tats aux tests de condition physique se poursuit chez les Canadiens de cinquante ans. Seule la flexion du tronc demeure stable par rapport a la quaran- ‘taine. contre mon sac a dos, entre la toilette et la porte d’entrée. Peu de temps aprés le départ (retardé, bien sar), des Indiens m’invitent 4 m’asseoir au bord de leur banc en bois sur lequel chacun s’entasse comme du sau- mon en bofte. Un peu plus tard, je réussis tout de méme a m’adosser. Puis je sors mon balladeur (walkman) et mes 2 paires d’écouteurs pour faire écouter 4 l’un et a l’autre les quatre saisons de _ Vivaldi. C'est pour certains, me semble-t- il, de la musique martienne. Grincements Aprés 3 heures de “brassage” dans la chaleur humide et les grincements de ferraille, la plu- part des passagers descendent et le wagon se remplit de nouveau. Au sifflement du départ, une grosse fille joviale me demande ott je vais. - A Agra. - Mais c'est ici, Agra! - Mais le vendeur de billets m’a dit que c’est 4 4 heures de Delhi et ¢a ne fait que 3 heures que je suis parti! A quand le prochain -arrét? - Dans 2 ou 3 heures. Je me léve d’un bond comme si j'étais assis sur des charbons ardents, pour m’infor- mer auprés du contréleur. “A Morena, dans 1 heure”, m’af- firme-t-il. Pendant que je me détends avec Antonio Vivaldi, un _ des Passagers se met a distribuer des pépites argentées dont chacun a lair de trouver le goat exquis. Il m’en fait sucgoter une. Devant ma réaction sans doute excessive, il insiste pour que je garde sa mini- bouteille. En détournant les yeux de son large sourire crest, j’aper- cois autour de moi des centaines de belles dents blanches. Agra-ssif Morena est en effet 4 4 heures de Delhi. En y descendant, je m’enquiers auprés de 2 agents de heure du prochain départ pour Agra. Ils demandent a voir mon billet. Aprés leur avoir raconté en 3 mots ce qui vient de m’arriver, les voila qui me somment de payer 8 roupies pour mon passage Agra-Morena, plus une amende de 10 roupies (l’équivalent de 2 repas complets dans un restau- rant populaire). Je deviens AGRAssif! Ils abandonnent vite la partie, me faisant signe de m’empresser d’aller acheter mon billet Morena-Agra. En arrivant, tout essoufflé, de l’autre cété du passage surélevé, j’apercois, “écrasée” devant le guichet, une vache sacrée qui rumine béate- ment en me regardant avec des grands yeux de poisson mort. Mon retour a Agra est en revanche fort agréable. Quelques adolescents, entre autres, se montrent passionnés par la dé- monstration que je leur fais de mon balladeur, de mon rasoir et de mon appareil-photo. L’un d’eux insiste pour que je leur enseigne quelques mots de fran- cais. Je leur explique que foi (faith) est féminin bien que sans “e”, et que foie (liver) est masculin bien qu’avec un “e”. Jajoute, au moment od nous entrons en gare, que fois (time) s'écrit avec un “s” méme au singulier. Ces jeunes me donnent l'impression, tout 4 coup, d’avoir tué en eux l’ombre méme du désir qu ils auraient pu avoir d’appren- dre la langue de Moiliére. Au diable! A moi, enfin, le Taj Mahal! A suivre Le Soleil de Colombie, vendredi 14 mars 1986 —15 On vous recherche De facon réguliére, le Centre culturel colombien est a la recherche de gens quit xeulent faire du bénévolat, entre-au- tres dans les domaines sui- vants: cafés-croissants du di- manche matin, secrétariat, bibliothéque, aide au service pour les spectacles en soirée, etc... Si cela vous intéresse, veuillez contacter André Hahn, entre 9h00 et 17h00, au 874-9105, ou passer au Centre culturel pour rencontrer les responsa- bles, au 795 - 16@me avenue ouest. Le Soleilde Colombie féte ses dix-huit ans cette année ‘ sommets. du spectacle Régional. Ils ont répondu en créant des comités unique de chaque région. sfirs que lesmeilleurs représenteront notre peuple, notre histoire et notre culture a Expo 86. Parce qu’Expo est sue qu'un spectacle international, c’est notre chance de partager notre province si spéciale avec le monde entier - et avec chacun. pavillon delaC.B. communique UNE SCENE MONDIALE DANS NOTRE JARDIN. Expo 86. C’est une exposition, un festival et une chance tout a la fois; une occasion pour la C.-B. de monter sur scéne et de faire partager notre esprit spécial au monde. Le Pavillon de la Colombie-Britannique croit que chacun devrait avoir la chance de participer a cet événement de premier ordre. C’est pourquoi nous amenons toute la province dans notre pavillon durant Expo 86. C’EST UNE DEMONSTRATION DU TALENT DELA C.-B. Penant dix semaines cet été, le Pavillon Héte de la C.-B. sera vivant gréce aux milliers de jeunes artistes qui améneront le coeur et !’fme de la Colombie-Britannique au centre du site d’Expo. C’est notre Spectacle des Semaines Régionales - une chance pour toutes les communautés de partager la vedette pendant cette période spéciale. ET LES EVENEMENTS ABONDENT. Des événements épiques tels que historique Fur Brigade de Langley recréeront l'histoire de la C.-B. pour nos invités internationaux. Une bataille navale pleine de fantaisie par la Small Ships Society démontrera notre héritage marin. Il y aura des courses 4 voile, des acrobates, des danses indiennes et notre spéciale Sea Monster Convention -le tout en Yhonneur d’Expo et du réle excitant que nous y jouons. . Pendant ce temps, nous avons découvert un nouveau et excitant talent de C.-B. qui déja atteint de nouveaux Il sera 1a aussi -jouant pour le monde et soutenu par une distribution pléthorique! TOUT A COMMENCE LE PRINTEMPS DERNIER. C’est lorsque nous avons demandé aux groupes communautaires et aux associations de partout de construire le programme ,. régionaux et en développant des thémes en rapport avec le caractére Aprésent, les auditions ont lieu dans toute la C.-B. ou des milliers d’artistes espérent participer au Spectacle -et vous pouvez étre L'HONORABLE PATRICK L. McGEER MINISTRE RESPONSABLE la B.C. Revue - une ére d’ Attention > Les régions de la C.-B. seront aus représentées a travers des obje muraux et des spectacles en publics a — de prendre forme = tre} avillon princi: i B.C. Jetez y un iat Ee = Commandité par : Le Soleil de Colombie