4, TELE—SOLEIL., Vendredi 22 Avril 1977 Sous le chéne de Mambré Le dimanche 24 avril 4 17 heu- res, la sixiéme émission Sous le chéne de Mambré présentera, en reprise, un document excep- tionnel télévisé pour la premié- re fois le 28 mars 1976 4 Second regard, sous le titre: «Il gravit la montagne...» (Luc IX, 28). Ce reportage unique nous donnera l'occasion de vivre une expé- rience peu commune. Gratien Volluz, prétre suis- se, guide de montagne, alpi- niste de renommée~ mondiale, est le fondateur des pélerinages alpins pour les jeunes. Né en 1929, il choisit, 4 21 ans, de donner sa vie a Dieu, «dans la montagne et avec elle». Son existence est pourtant bré- ve: en 1966, 4 36 ans, il succom- be & une chute de 200 métres aux gorges du Gondo. Mais son oeuvre, telle sa mémoire, de- meure. Aujourd’hui, sa foi mar- que ceux qui l’ont connu et ceux qui le découvrent. Plus que jamais son existence formule une question: Quelque chose en nous sommeille qui ne demande qu’a se réveiller. Une équipe de Second re- gard, sous la direction de Ro- ger Leclerc, s’est rendue en Suisse. Partie a la découverte de l'appel de la montagne, elle recueille les témoigna- ges et filme les escalades de ces sommets aux neiges éter- nelles. Un an auparavant, Léon Nadeau prépare cette émission par une recherche solitaire dans les Alpes. Pour retrouver le sou- venir de Gratien Volluz par les gens qui l’ont connu, Léon Na- deau séjourne alors aux envi- rons des cols du Grand-Saint- Bernard et du Simplon. il y a quelque chose” de_ singulier quand ils parlent de ce prétre. Pour eux, il existe toujours, il n'a jamais disparu. Par l'image, nous marchons sur ses traces. Nous visitons les lieux qui té- moignent encore de son oeuvre: tel I'hospice du Simplon, rénové par Gratien Volluz. Nous retour- nons enfin sur les lieux témoins de sa fin tragique. Mais quel est donc le messa- ge laissé par son souvenir? Un message humain de bravoure sportive, confirmé par une répu- tation d’expert en alpinisme. Le pic Volluz consacre sa mémoire. Lors de la conquéte de ce pic, réputé inexpugnable, de célé- bres alpinistes le baptisent de son nom. Mais le véritable apos- tolat de Gratien Volluz est de transmettre 4 ses fréres la sé- rénité que révéle la montagne. Femme d’aujourd’hui Le reprise hebdomadaire de Femme d’aujourd’hui, |e samedi 23 avril 4 14 heures, est un magnifique reportage humain, didactique, champétre et poéti- que, agrémenté de belles ima- ges, qui a pour titre: Chez les Decelles. || fut présenté pour la premiére fois le 5 octobre 1976. Un jeune couple, Yves et Anne- Marie Decelles, quittait Mont- réal il y a six ans et s’installait dans une maison de ferme, le long de la riviére Yamaska. Peintres tous les deux, leur intention était de poursuivre leur _carriére d’artistes, d’organiser des ateliers et des expositions dans le calme et l’ambiance de la campagne. Bien vite cepen- dant, au contact du milieu et des voisins, ils sont attirés vers la terre et décident de se con- sacrer entiérement a l’exploita- tion de leur ferme. Les réflexions d'Yves et An- ne-Marie sur leur nouvelle exis- tence, les modifications qu’a su- bies leur vie et méme leur ca- ractére et leur facon de faire et de voir les choses, voila en résumé le contenu de ce film, tourné Rang-du-Bord-de-l'Eau, a Saint-Aimé, dans le comté de Richelieu. . Interview: Francoise Faucher; réalisateur: Georges Francon. Voici deux des sujets a |'affi- che de Femme d’aujourd’hui, le lundi 25 avril 4 13 h 35. La chronique de Madeleine Arbour, Etre bien chez soi, por- tera sur la cuisine et le plaisir d'y vivre. Suzanne Leclerc, spé- cialiste en art culinaire attachée au ministére de I'Agriculture du Québec, parlera du menu sans viande. ll sera également question du traitement de l'obése. Re- cherche: Catherine Comman- deur. Réalisation: Jeannette Tar- dif. Le mardi 26, Femme d’aujour- munication. On se rend vite compte que tout enfant pourrait profiter de ce genre d’instruction. L’enfant dit normal y apprend a projeter et a articuler pour mieux se fai- re entendre et comprendre, tan- dis que l'enfant exceptionnel et autistique y trouve un moyen de s’extérioriser. Louise Arcand Pour ce faire, deux méthodes sont utilisées. La premiére fait appel a l'art dramatique. Un co- médien de métier applique la discipline de l'art dramatique pour éveiller chez les enfants le désir de communiquer. Le cours présente d’abord |’aspect d'un jeu. Mais on se rend vite comp- te de la participation active des enfants qui facilite leur appren- tissage. Invités: Raphaél Albani, comédien, et Aurore Corbeil, é- ducatrice. La seconde méthode utilise la musique comme moyen de communication. Invitée: Su- zanne Pinel. Animatrice: Rachel Verdon; recherche et entrevue: Francoise Girard; réalisation: Kristina von Hlatky. ; Au cours de l'émission du vendredi 29, on entendra notam- ment une entrevue de Francoise Faucher avec Lucien Auger, psy- chologue, qui vient de publier aux Editions de L’'Homme un_ Ouvrage qui a pour titre: Vain- cre ses peurs. Il s'agit d'un li- - vre dans lequel il donne des conseils pour surmonter ses _ Propres peurs. Louise Arcand présentera également la chro- See ts bah eae MA ecg tae hb de Pour lui, les Alpes représentent la plus grandiose des cathédra- les; voici ce qu'il en dit: «La montagne ne se léve pas facon- née: c'est elle qui marque ceux qui s’y aventurent. Mieux que la mer, mieux que le désert, elle exprime la jeunesse et la gran- deur de la création a son réveil: — elle est une permanente invita- tion a garder notre place: créa- ture libre, faite pour l'amour, dans l’audace et |’adoration». Ces derniers mots déterminent toute son existence. «ll gravit la montagne...» est plus qu'un simple reportage bio- graphique. C’est le témoignage d'une rélexion. Réflexion qui re- cherche le sens de la vie dans ses\ dimensions 6éternelles par le sport et par la montagne. Ro- ger Leclerc, réalisateur de |'é- mission, enveloppe ce pélerina- ge d'une dimension musicale. || fait appel a la chorale de Saint- Germain d’Outremont, sous la direction de Clément Morin, qui interpréte le grégorien dans sa plus pure tradition. Aucune au- tre musique ne peut mieux s’as- socier a la profondeur et au grandiose de ce décor. «ll gravit la montagne...» vous invite. a partager la beauté qui entoure la légende de Gratien _ Volluz et trace un cheminement nouveau a cette recherche de Dieu par les hommes. La vie de ce prétre suisse contient de profonds symboles. II est peut- étre le premier de cordée d'une nouvelle génération de chré- tiens. A nous maintenant de ré- pondre & cet appel de Ja mon- tagne lancé par Gratien Volluz. L’émission présentera égale- ment un volume sur Volluz écrit en collaboration et publié il y a quelques mois: Dans |’audace et l’adoration, Gratien Volluz, prétre et guide, 1976, Editions du Grand-Saint-Bernard. Rencontres Membre de l'Académie des sciences et de médecine de Paris, Jean Hamburger sera |'in- vité de Rencontres, le mardi 26 avril &€ 23 h 05, & la télévision de Radio-Canada. Il a choisi comme sujet: Médecine moder- ne et connaissance de I’homme. Considéré @ travers le monde . comme un grand spécialiste des greffes du rein et comme un remarquable biologiste, cet émi- nent savant, qui ne cesse de réfléchir sur sa pratique médi- cale, s’attache surtout a bien démontrer que les découvertes récentes prouvent que chaque étre vivant, y compris les mi- crobes, est un individu différent de tous les autres. Cela le méne au probléme de l'existence de lame’ individuelle. Récemment, il faisait part de ses réflexions dans un livre intitulé: Ja Puis- sance et la fragilité, puis, dans un second ouvrage: /'Homme et les hommes. Au cours de |'interview accor- dée a Marcel Brisebois, Jean Hamburger dit notamment que la greffe du rein est devenue aujourd’hui un traitement, puis- que déja des dizaines de mil- liers de personnes dans le mon- de vivent a l'aide d'un rein arti- ficiel. 11 déplore le fait que ce nombre est minime, quand on sait que quelque 400,000 per- sonnes meurent chaque année des suites de maladies rénales, et aussi que tous les pays n’ont pas les moyens financiers de ‘se payer cette médecine de pointe. Plus loin, il ajoute: «La greffe du rein n’apporte pas seulement la guérison, mais aus- si un bouleversement de nos connaissances sur l'homme. On effectue ces greffes a cause d'une maladie donpée: la né- phrite. Grace aux recherches effectuées sur les greffes du rein, on arrivera bient6t a pré- venir et @ guérir cette maladie, sans avoir recours aux greffes.» Plus tard, parlant de maladie et de malade, il, commentera ainsi: «Il ne faut pas traiter seu- lement la maladie mais le ma- lade. Un médicament donné ne se donne pas de la méme facon a deux malades. Et nous avons toute une technologie pour sa- voir comment réagira le malade et pour tester @ l’avance, par exemple, la quantité de médi- caments qu'il faut donner... Ce qu'il y a de nouveau, c'est que nous savons pourquoi. L’indivi- dualité est extraordinaire chez l'homme et chez toutes les es- péces animales, y compris les microbes. Il y a méme des mé- canismes pour empécher que les 6tres soient semblables. C'est ce qui empéche que |’es- péce disparaisse...» Animateur: Marcel Brisebois; réalisateur: Raymond Beaugrand- Champagne. J.D. Son et images Un ensemble exceptionnel se- ra l'invité de Son et images, le dimanche 24 avril a 11 heures,- Il s’agit du Lyric Arts Trio, composé de Mary Morrisson, soprano; Robert Aitken, flatiste, et Marion Ross, pianiste. Réali- sation 4 Toronto: John Coulson; mise en ondes & Montréal: De- nys Gagnon. Le programme comprendra les oeuvres suivantes: extraits de Interface de John Weinzweig; Synchronisms pour flite et ban- de magnétique de Mario Da- vidofsky; Eledy and Two Went to Sleep de Norma Beecroft; Goathemala pour soprano et flite de Karel Goeyvaerts; Ber- géres, extrait de Trois chants de Noé/ de Frank Martin, et /a Fld- te enchantée, extrait de Schéhé- razade de Maurice Ravel. Le Lyric Arts Trio compte maintenant prés de dix ans d’ex- istence. Son répertoire est con- ~ sacré a la musique classique et contemporaine. Connu inter- nationalement, il s'est produit notamment a |’Exposition uni- John Weinzweig verselle d’'Osaka en 1970, au festival Shaw 4 Niagara on the Lake, au Symposium internatio- nal de musique contemporaine de Reikjavik, au Centre national des arts & Ottawa, au Musée d'art moderne a Paris, et lors des Jeux “Olympiques* “~ semaine verte A cause de la personnalité de son invité, la Semaine verte du dimanche 24 avril 4 midi sera axée sur M. Pierre Dansereau, le plus célébre de nos écologis- tes. Henri-Paul Proulx, qui a fait la recherche pour cette émission, a interviewé lui-méme Pierre Dansereau. Entre autres ques- tions, Henri-Paul Proulx a de- mandé a Pierre Dansereau de résumer sa pensée sur l|’écolo- gie en général et sur les défis insurmontables que l’humanité doit relever a l'heure actuelle. Il a également demandé a Pier- re Dansereau. de parler de son dernier ouvrage, Joyeuse austé- rité, et surtout d’expliciter aux téléspectateurs le sens de ce titre contradictoire. Pierre Dansereau Pierre Dansereau ayant parti- cipé a l’aménagement de Mira- bel et au réaménagement des terres qui a suivi, on lui a de- mandé de traiter de ce sujet et du zonage agricole au Qué- bec. Vulgarisateur de génie, huma- niste jusqu’au bout des ongles, Pierre Dansereau sait comment analyser les rapports’ entre I'écologiste, le citadin et le ru- ral et il insiste sur le fait que l'écologie devrait 6tre accessi- ble au plus grand nombre. Il ajoute par ailleurs que le déve- loppement économique global d'une société devrait passer par — l'agriculture. Cette intéressante interview avec Pierre Dansereau est une réalisation de Gilles Perron. © Le lundi 25 avril a 14 h 30, Cinéma mettra a l’affiche Ma- maia, une comédie musicale réa- lisée par Jose Valeria et interpré- tée par Adriana Bogdam, Jean- Pierre Kalfon et Cristea Avran. Nana, une jeune Roumaine, _-quitte son fiancé le jour ou elle doit l’épouser, en proie a des doutes sur |'orientation de sa vie. A Mamaia, sur le delta du Danube, elle fait la connaissan- ce d'un groupe de jeunes chan- teurs frangais, les Jets. Elle les accompagne un moment et s'at- tache a leur chauffeur, Bal- thasar, jeune homme bourru et taciturne. Une idylle s’ébauche. © A |l’émission les Trouvailles de Clémence, a 11 heures, on a inscrit: le lundi 25 avril: une mousse aux abricots a la facon de Rollande Desbois; la techni- que de la chasse aux papillons, avec Léon Arsenault; le mardi 26: avec son invité, Clémence _ parle champignons; la technique de la mayonnaise, avec Monique Chevrier; le mercredi 27: les courgettes au gratin a la manié- re de Claudette Taillefer; le chale est & la mode, d’aprés Yollande Cardinal; le jeudi 28: une jolie lampe a partir d'un chapeau de paille, avec Francois Décarie; la grande cuisine, avec Rollande Desbois: les cételet- tes d’agneau en cuirasse; le vendredi 29: recette renouvelée ~ de sucre a la créme