2, Le Soleil de Colombie, Vendredi 8 Octobre 1976 Ae A. Piolat PUBLIE PAR FIL _.de Colombie LE SEUL JOURNAL DE LANGUE FRANCAISE . DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Conseil d’administration: J. Baillaut HEKKKEKKKKKKKKEKKKKKKKEKKAKKKKKEKK : DIRECTEUR: André Piolat REDACTEUR: Jean-Claude Arluison SECRETAIRE: Marguerite Batut MISE EN PAGE: Danielle Leclaire N. Therrien LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213 rue Cambie, Vancouver 9 Téléphone: 879-6924 Courrier de deuxiéme classe sous le numéro d’enregistrement 0046 LES HEBDOS DU CANADA Le danger est grave que le bilinguisme ne devienne le bouc émissaire pour les nom- breux problémes beaucoup plus sérieux qui menacent Pavenir du Canada. eee Les flagrantes absurdités du programme fédéral — es- sayer de faire parler couram- ment le francais 4 des fonc- tionnaires de 55 ans; envoyer de hauts fonctionnaires chev- ronnés ainsi que leur femme suivre des cours d’immersion d’une année — ont assombri le but légitime, 4 savoir cher- cher 4 donner une notion d’association aux deux races fondatrices. eee Il est vraiment tragique que les Canadiens soient en- gagés dans un début national sur une question comme la langue, ce qui ne sert qu’a affaiblir la fibre nationale. Le point de mire politique _ dans un pays comme I Alle- magne, par exemple, repose sur des questions comme la formation des apprentis et la détermination des co-tra- vailleurs, ce qui sert a ren- forcer leur nation. eee Tl est facile de sympa- thiser avec l’inquiétude qu’a le Québec en ce qui concerne la préservation de ses tradi- tions et de sa langue. Bien que les Québécois représen- lation canadienne, ils sont une minorité sans cesse dimi- nuant sur le continent améri- cain. Et, malgré ce que l’on peut penser 4 Victoria ou a Charlottetown, les Québé- cois n’essaient nullement d’imposer le frangais a qui- conque — cela a été la préoc- cupation de politiciens et de bureaucrates intéressés. eee Les petites entreprises ont beaucoup a apprendre du Québec. C’est la plus pro- gressiste de toutes les pro- vinces en ce qui concerne la tent 25 pourcent de la popu- . Le Québec nous apprend par Kenneth McDonald La Fédération canadienne de |’entreprise mise au point de politiques pour renforcer les petites entreprises ainsi que les com- munautés locales — attitudes plus européennes que nord- américaines. Par rapport au reste du Canada, le Québec a la plus large communauté de petites entreprises. eee Et pourtant, le Québec souffre plus que le reste du pays des confrontations de pouvoir entre les gros syndi- cats, les gros gouvernements et les grosses affaires. Un Québec indépendant pour- rait étre dominé par les syn- “ dicats, qui ont déclaré a -maintes reprises leur inten- tion de détruire le systéme de libre entreprise. eee Ce qu'il faut au Québec, et ailleurs, c’est un ensemble de buts et d’objectifs com- muns autour desquels le pays entier puisse se grouper. . Avec la perspective, dans les années 80 du _ pétrole coitant peut-étre $20 le baril, d’une dévaluation du dollar, d’un ralentissement de la croissance économique, le moment est venu de nous unir et non de nous séparer. eee Ensemble, nous avons be- soin de construire une so- ciété plus gouvernable ot seront réduites la tension et laliénation sociales et ou la vie communautaire et fami- liale sera renforcée. Voila des objectifs que peuvent partager le Canada francais et le Canada anglais. ece Cest un grand encou- ragement de voir que la Fédé- ration canadienne de l’entre- prise indépendante recrute beaucoup de membres au Québec. Les 75 petites entre- prises francophones qui vien- nent se joindre 4 nous chaque semaine sont peut-étre en train de poser les fondations de ponts nouveaux pour réunir le pays. éditorial Le Canada a décroché un nombre appréciable de médailles aux Jeux Olym- piques de Montréal: médailles d’argent et médailles de bronze. Mais pas une seule médaille d’or. Il est regrettable que ne figure pas, au programme olym- pique, une discipline of les Canadiens excellent tout particuliérement: la gréve. Le Canada aurait, sans aucun doute, obtenu la médaille d’or. Iona Campagnolo, nouveau Ministre du Cabinet fédéral, a déclaré, au con- grés annuel du Parti Libéral de la Colombie-Britannique, 4 Kamloops, que le 14 Octobre devrait étre un jour national d’action de graces. Il convient déclaration, de l’applaudir pour avoir eu le courage et l’audace de faire cette au milieu de la tempéte que suscite le programme anti-inflation. Bien que le ministre ait produit desstatistiques qui démontrent que le pouvoir d’achat réel des travailleurs s’est élevé davantage depuis que les contréles ont été institués que pendant la période égale précédant cette institution, il faut faire une concession aux protestataires: le contrdéle des prix devrait 6tre aussi strict que celui des salaires. Si les prix montent plus vite que les salaires, il y a déséquilibre et le pouvoir d’achat diminue. Les travailleurs ne considérent que cela et se désinteressent des statistiques. Ceci dit, la journée de protestation du 14 Octobre appelle plusieurs commen- taires: - A Vancouver, il n’y aura pas de service de transports publics, si bien que les personnes sans voitures, qui désirent travailler, en seront incapables. Ily a un vieux dicton qui est d’actualité: ‘‘La liberté des uns s’arréte 14 0&4 com- mence celle des autres’’. - Il serait intéressant de réunir dans une salle de cinema les organisateurs de la journée de protestation, les politiciens qui lasoutiennent et les chefs de syn- dicats, et leur projeter des films sur la misére dans le monde: leur montrer des bidonvilles (ceux de Bombay par exemple), des enfants aux ventres horri- blement gonflés par le manque denourriture, les multitudes de sans-abris qui, en Inde, dorment sur les trottoirs. Ce spectacle, espérons-le, leur ouvrirait les yeux. - Comme toujours, les protestataires les plus virulents ne sont pas les___ plus malheureux. Les malheureux demeurent silencieux; les pauvres sont des timi- des, ils n’osent pas élever la voix. Tout particuliérement, les personnes 4gées, qui sont celles quisont le plus touchées par l’élévation du coftt de la vie, car leurs retraites ne ont pas ajus- tées en conséquence. sible de ‘‘joindre les deux bouts’’; mais lesrestaurants et boites de nuit regor- gent de clients, les salles despectaclessontloin d’étre vides, les magasins qui . font faillite peuvent se compter sur les doigts , les voitures ne sont pas ir bilisées dans les garages le samedi et le dimanche... Bref, pour paraphraser Voltaire: ‘‘Tout va mal dans le meilleur des monde’’. Jean-Claude ARLUISON A entendre les concerts de protestations, toutva mal au Canada. Il est impos- Nous voulons de l’action! - (Suite de la lére page) 1 - Une réaffectation de nouvelles sommes d’ar- gent pour la présente année financiére au profit de la direction des groupes mi- noritaires de langues offi- cielles - 2 - Un mandat plus élargi pour ladite direction des groupes minoritaires de langues officielles - 3 - des prévisionsS budgé- taires considérablement accrues pour l’année fi- nanciére 1977-78 Pour la FFHQ, ces enga- gements de l’ex-secrétai- re d’Etat ne sont que des _voeux pieux, qui n’ont tou- jours pas eu d’écho. La Direction des groupes minoritaires de langues officielles. du Secrétariat d’Etat est dans un piétre é- tat et loge dans une struc- ture bofteuse. Voila que tout est Are- commencer avec la venue d’un nouveau Secrétaire d’Etat: tout est-il 4 re- faire? Les communautés francophones hors Québec s’impatientent et perdent graduellement confiance. C’est ce qui nous améne 4 demander incessamment une rencontre officielle a- vec M. Trudeau. L’enjeu de la politique du bilinguisme, M. Trudeau, ne l’oubliez pas, ce sont les communautés franco- phones! M. Trudeau, nous vou- lons plus que des promes- ses, nous voulons de 1’ac- tion! ENCOURAGEZ NOS ANNONCE URS! MERCI Le Soleil de Colombie continue 4 publier gratui- tement vos petites annonces. Nous vous prions d’avoir la gentillesse de nous téléphoner dés que vous n’avez qu’elles soient publiées. Lettre | Cher M. Piolat, Je tiens 4 vous remercier vivement de m’avoir accueilli si aimablement lors de ma récente visite aux bureaux du Soleil. était bien intéressant de voir l’un de mes périodi- ques favoris en prépara- tion. . Vous m’avez demandé de vous signaler sur la ré- ception de la nouveile sta- tion de télévision francai- se, ici, sur l’fle Orcas dans V’archipel San Juan 02 j’ha- bite. J’ai capté les émis- sions du canal 26 4 partir du dimanche, le 26 Septem bre, le jour avant l’ouver- ture officielle, dans 1’a- prés-midi; il s’agissait probablement des essais techniques. Le lundi, j’ai regardé beaucoup d’é- missions dés l’ouverture le matin et le soir. L’image est forte et clai- re, unpetit peu‘‘neigeuse’’ — sans une antenne extérieu- re. Ici nous n’avons pas de cable et il est encore nor- mal de faire installer une antenne sur le toit ou mé- me dans un arbre. Je vous prie de m’excuser de casser si exécrable- ment votre belle langue mais mes connaissances du francais sont plutdt pas- sives qu’actives, n’ay- ant pas eu l’occasion de passer du temps dans un milieu francophone. Mes meilleurs voeux. . " David Richardson Eastsound, Wash. plus besoin © * ae = & es Sal lide eee Eee Ge Ce ye SR haenserte > a4