12— Le Soleil de Colombie, vendredi 28 juin 1985 Voyage Viva Veracruz Par Roger Dufrane Vendredi 5 avril 1985 L’enchantement du vendredi Saint! Est-ce le titre d’un Oratorio? Je ne sais. En tout cas telle a été ma journée. A la grille, une voix féminine appe- lait Bernard. Je l’ai suivie. Une. superbe voiture blanche atten- dait sur la chaussée. II y avait 1a Magali, soeur de Bernard, Mona, son amie, et la soeur de celle-ci, Selma, a cété de qui je m/assieds. “En route!” dit Bernard, au cété de Mona au volant. Et, se tournant vers moi: ‘Nous allons 4 Veracruz!” Comment décliner? L’azur du ciel, le soleil d’or, la route blanche, le sourire des jeunes filles, et Veracruz pétillante dans leurs yeux, tout disait “oui!”. Déva- lant les montagnes l’autorou- te, a mi-chemin, s'aplanit, et la campagne montre un visage plus tropical. Bernard et sa soeur parlent parfaitement l'anglais, les deux jeunes filles, Mona et Selma, en ont quel- que teinture. Et Selma, jem’en apercois bientdét, sait aussi le francais. Nous parlons de Santa Anna qui vécut par ici. Cet ancien dictateur, trés impopulaire pour avoir cédé le Texas aux Américains, a mé- me ‘habité Xalapa, od sa maison existe encore. Je fais rire mes compagnes en leur apprenant que les Yankees ont joué au “baseball” avec sa jambe de bois. - OU vous avez appris ¢a? me demande Selma. - Par un film d’Hollywood! Quatre: jeunes rires me ré- pondent. Comme des fous Il faut dire que dans les salles de cinéma les Mexicains rient comme des fous aux films “Wayne et ses maniéres bour- rues de vieux cowboy, Clint Eastwood, l’homme qui ne rit jamais, excitent l’hilarité. “Les Américains nous prennent pour des naifs, dit Selma. Dans leurs films, leurs compatriotes ala figure bien rasée représen- tent les “bons” et les Mexicains du Rio-Grande, a la mousta- che tombante, les “mauvais”. Veracruz est une ville au passé turbulent: Aztéques, Espagnols, pirates Irlandais, Francais, Américains, beau- coup l'on pillée et convoitée. Les fusiliers marins et les zouaves y ont débarqué au siécle .. dernier. On. les Mexicains, sous les ordres de Juarez allaient bientét les battre et le corps expédition- naire francais a da rem- barquer. On met cela, en France, sur le compte d’un climat alors malsain: la fiévre jaune, la dysenterie. Menson- ges pieux qui allaient devenir les vérités historiques de l’ave- nir. La plupart des visiteurs de Veracruz sont latino-améri- cains. Les Américains du Nord répétons-le n’y sont pas bien- venus. Les Canadiens, si, quand on ne les prend pas pour des Américains. La ville et le port n’existaient pasen 1519, lorsque Cartez ya débarqué. C’est pourquoi il avait établi son quartier géné- ral a Antiqua, sur la riviére de ce nom. On y voit encore, comme perdues dans la brous- se, les ruines de sa demeure et un vieux canon engainé de lianes. Or, Veracruz la voici, blanche avec ses hétels de la jetée, ses restaurants, ses ma- gasins. La “Casa blanca” de l’‘Amérique. Mais nous allons plus loin, sur la plage, ou tout le Mexique semble s’étre don- né rendez-vous. En bordure de route sont parquées des voi- tures de Xalapa, Puebla, Toluca, San-Miguel de Allende, Mexico. Les trois jeunes filles vont se baigner. Des voiles dansent au coin, sur une frange d’écumes. Sur la plage, des abris de palmes séches, des couvertures de couleur, des milliers de corps bruns étendus. Marchands de hamacs, de chapeaux, de seaux a sable, de cerfs-volants. Biéres, limonades, jus d’o- ranges, et jolies filles! La féte toute l'année Vers les six heures, nous regagnons la ville, pour nous restaurer de fruits de mer, sur . la promenade, au bord du golfe. Puis, la nuit venue, quia Veracruz tombe comme un rideau d’étoiles, nous nous enfoncons dans la foule jo- yeuse, nous tenant la “main pour ne pas nous perdre. “Le Vendredi Saint, ici, n’est pas un jour de deuil, me dit Selma. C'est celui ot le Sauveur, par son sacrifice, a racheté la race humaine. D’ailleurs, ajoute-t-elle, a Veracruz, c’est la féte toute l'année!” Sur la Plaza vibrante de musique, des folkloriques paraissent bondir jusqu’au ciel. Les terrasses, sous les arcades du pourtour, débordent de monde. Sur les trottoirs éclairés aux quin- quets, des marchandes de fleurs, de jouets, de livres d'images. Dix heures! I] est temps de repartir. Nous reprenons, a toute allure, la route de Xalapa. Et je fredonne, a l'intention de mes amis: Ainsi font, font, font, Les petites marionnettes. Ainsi font, font, font, Trois p’tit tours Et puis s’en vont... A suivre danseurs | ‘VOYAGES- QUALITE. QUATITY- TRAVEL, Jacques Lévy AGENT COMMERCIAL (604) 685-5247 307-626 rue Pender Ouest, Vancouver, C.B., Canada V6B 1V9 Moi, je voyage en francais ‘Chaque fcis que je prends un avion d‘Air Canada ou un train de Via Rail, c'est en francais que j‘achéte mon billet, réserve ma place ou demande un café. Vos associations franco-colombiennes Les témoins sont des par- ticipants trés importants dans le systéme judiciaire. Si les agences de police et les tribu- naux doivent mener 4 bien,. d’une maniére efficace, les responsabilités qui leur sont conferées par les citoyens de ce pays, le réle d’un témoin doit étre pris trés au serieux. I] est de votre devoir de vous présen- ter lorsque vous étes requis pour que la vérité jaillisse et qu'une action appropriée soit prise. Il n’est pas possible de fournir les preuves par voie de déclaration écrite seulement. Les preuves doivent étre pré- sentées au tribunal sous ser- ment pour permettre des ques- tions relevantes et pour per- mettre au tribunal d’évaluer la crédibilité des témoins. Lorsqu’une personne est sus- ceptible de fournir quelque preuve essentielle dans une procédure criminelle, une as- signation peut étre lancée, ene joignant a cette personne d’étre présente afin de rendre son témoignage. Lorsqu’une personne susceptible de four- nir une preuve essentielle, ne se présente pas en réponse a l’assignation ou se soustrait ala signification de l’assignation, une cour, un juge de paix ou un magistrat ayant le pouvoir F ee eee ARSE sss de lancer une assignation pour enjoindre a cette personne d’étre présente afin de rendre témoignage, peut décerner un mandat en vue de la faire arréter et de la faire amener pour rendre témoignage. Une personne, a qui est signifiée une assignation émise en vertu d'une procédure criminelle, © doit étre et demeurer présente pendant toute la durée des procédures, 4 moins qu'elle n’en soit excusée par le juge qui préside. Est coupable d’outrage au tribunal quicon- que étant requis par la loi, d’étre présent pour rendre témoignage, omet, sans excuse légitime, d’étre présent. Si vous étes assigné, par le procureur de la Couronne a comparaitre afin de rendre votre témoignage, il (elle) vous posera des questions perti- nentes durant une entrevue au préalable. Si vous avez quel- que question que ce soit concernant le procés en cause, vous devez contacter le bureau du procureur de la Couronne en question. Il est important, pour faciliter la correspon- dance entre vous et la Cour, que vous avisiez le procureur d’un quelconque changement d’adresse ou de téléphone. Retenez et amenez avec vous les informations relevantes qui _ nouveau sy Chronique GRC «Levez la main et dites je le jure» vous seront nécessaires pour vous rafraichir la mémoire. Tel que, un numéro de plaque, unnom, un document ou une date. Une bonne initiative serait d’aller visiter une salle de cour ou d’assister a des procés pour vous familia- riser avec la procédure judi- ciaire. Si vous étes contacté (e) par ]’avocat de la défense, il n’y a pas de raison pour laquelle vous nepouviez répondre a des questions générales ét raison- nables, mais si vous avez des appréhensions quelconques contactez le procureur de la Couronne. Si vous étes victime d’un crime et que vous devez témoigner, vous ne devriez pas discuter de l’issue de la charge avec une autre personne que le procureur responsable du cas. Lorsque vous arrivez en Cour allez vers l’endroit marqué “Informations au témoins”. La, vous serez avisé(e) de la Cour ot vous rendrez votre témoignage, ow aller pour le paiement des frais de dépla- cement, des repas, etc... Au début du procés tous les témoins seront exclus. Vous devriez donc attendre a l’exté- - rieur jusqu’au moment ou vous serez appelé(e), témoin aprés témoin. Ceci pour €viter que le témoignage des autres n’in- ‘fluence le vétre. Si vous étes mbole excusé(e), alors vous pouvez partir, ou rester au tribunal comme vous le désirez. Jusqu’a ce que vous soyez excusé(e) par le juge; vous ne devez pas discuter de votre témoignage ou des procédures en cours avec les autres témoins qui n'ont pas encore témoignés. Vous serez questionné(e) par le procureur de la Cou- ronne qui essayera de tirer les faits au clair et de faire ressortir tout les faits relevants. Le juge pourra aussi vous demander quelques questions. Et l’avocat de la défense vous questionnera ensuite. Vous devez écouter les questions attentivement et si vous ne vous souvenez pas de laréponse, vous n’avez qu’a le mention- ner. Vous étes 14 pour raconter des faits passés et pour dire la vérité; le juge est 14 pour que tout soit fait en toute justice. Il est trés important que vous sachiez que l’administration de la justice repose en grande partie sur le témoignage des gens qui furent, 4 un moment ou un autre, témoins d’un acte, un accident ou d’un événement qui n’échappera pas au “long bras de la justice”. ‘Gend. Jacques Lavoie Détachement de Burnaby signifie: “S’il-vous-plait, ne dérangez pas le quinnat’. (Voici venu le temps de la restauration). Ce nouveau sigle est la représentation graphique d’un nouveau plan de gestion du quinnat a des fins de péche sportive dans le détroit de éorgie en 1985. Le but que poursuit ce plan est de préserver les occasions de péche du quinnat aujourd ‘hui et pour les générations a venir. Afin qu’un plus grand nombre de quinnats puisse atteindre les aires de reproduction, il sera nécessaire de procéder a des fermetures locales. Ces mesures _ temporaires s’ajoutent aux nouvelles limites de prises quotidiennes du quinnat, qui sont de deux par jour, 20 par an. On apprécierait beaucoup que les pécheurs sportifs souscrivent a ce nouveau programme de conservation. Les fermetures locales et les nouvelles limites de rises quotidiennes font partie intégrante du Pacem de restauration du saumon quinnat mis de l‘avant par le Comité de gestion du saumon du Conseil consultatif de la péche sportive, de concert avec le ministére des Péche et es Océans. Un service d’information téléphonique gratuit de 24 heures vous est offert; vous n’avez qu’a composer 112-800-663-9333 et a Vancouver, 666-2268. 5 Fisheries and Oceans Péches et Océans Cana