SI L’HISTOIRE NE NOUS APPRENDS RIEN, NOUS SOMMES DESTINES A LA FAILLITE. Sur notre planete, dans environ 150 pays, il se parle plus de 2,500 langues, c’est donc dire que plusieurs langues’. se parlent dans un pays. Est-ce que nous les canadiens-fran¢gais pouvons réver qu’un jour nos deux langues officielles seront acceptées et utilisées courammment et également? Qu’est-ce que ¢a prendrait? Une autre constitution? Une autre charte des droits humains? Plus de reglements a Ottawa? J’en doute fort. Regardons un peu l’histoire de 1’Ouest et voyons comment une petit groupe de métis et de canadiens-frangais ont tenu a conserver leur langue et leurs coutumes. La pendaison de Louis Riel qui a défendu les droits des métis, tous francophones, était un coup cruel et impardonnable. En 1890, ce fut un autre coup quand, par un acte constitutionnel, le gouvernement du Manitoba répudiait les garanties linguistiques francophones.Dans les Territoires du Nord-Ouest en 1870, la population était répartie a part égale entre frangais et anglais. La législation en 1877 guarantissait l’usage égal des deux langues. Petit a petit, peut-&tre par notre lachete, 1l’usage du frangais disparut et en 1891 perdit sa garantie. En 1905 lors de la formation de 1l’Alberta et de la Saskatchewan, aucune provision n’a été faite pour garantir le francais méme si les pionniers, les explorateurs, les voyageurs, les coureurs de bois étaient des frangais. Le réve de batir un pays tout neuf et bilingue, une société sans classe, sans agressivité mourut et un esprit de trahison remplaca celui de confiance et d’espérance. Le méme malheur s’est produit en Ontario et dans les Maritimes. Comment nos ancétres ont-ils réussi & conserver fiérement leur langue et leurs coutumes? Ils se sont battus et débattus a Ottawa avec plus ou moins de résultats. Dans les petits villages, dans les foyers, les couvents, le frangais se parlait quand méme. Au prix de grands sacrifices, on envoyait les enfants au couvent ou au college afin qu’ils apprennent le frangais correctement. eee