Le Soleil de Colombie 980 rue Main Vancouver, C.B. V6A 2W3 Canada Hebdomadaire : 30 cts DE COLOMBIE VOL. 20 NO. 41 VENDREDI 19 FEVRIER 1988 FONDATEUR : ANDRE PIOLAT Courrier 2éme classe Second Class .Mail no. 0046 ee eee ee Projet de loi sur les langues officielles La FFhQ consternée par la décision du gouvernement fédéral La Fédération des francopho- nes hors Québec est consternée par la décision du gouverne- ment Meconey: fe référer le projet loi sur les langues officielles 4 un comité spécial du caucus. «C'est une aberration totale- ment injustifiable qui démontre sans contredit le manque de leadership’ de ce erne- ment» a déclaré le président, M. Yvon Fontaine, » Se ae projet de loi au caucus est complétement inusitée et inhabi- tuelle alors que le projet est débattu a la Chambre des communes, de souligner M. Fontaine. De plus, de poursuivre le président, aucun délai d’étude n’a été fixé et nous croyons que cette derniére pourrait trainer longtemps. «Les raisons invoquées par la poignée de députés conservateurs qui s'opposent au projet de lot sont complétement farfelues. Le projet de lot a été déposé depuis plus de sept mois et ces individus ont euamplement de temps pour obtentr des éclaircissements» de dire M. Fontaine. En fait, ce que cherche Aa faire ce gouvernement, c’est de mettre le projet de loi sur les tablettes mais de facgon non avouée. L’argument de la Loi 101 au Québec pour amendements a la Loi sur les langues officielles est compléte- ment faux et trés mal venu. larche de ererere un justifier des SOMMAIRE . Courrier 2 .7sur7 2 . Dune place a l'autre 3 . Information 2,4,5,6,7,17 . Economie 8 . Horaire Radio-TV 9, 10,11, 12 . Jeux 16 . Foyer 18 . Annonces classées 19° . Actualité 20 «D’une part, la Lot 101 ne reléve pas de la juridiction fédérale;' dautre part, le traitement qu'accorde le Québec asa communauté anglophone est de beaucoup supérieur a celui accordé aux francophones de Vextérieur du Québec par les Yvon Fontaine autres provinces et territotres. Au Québec, la communauté anglo- phone est dotée de tout un réseau d institutions sociales, scolatres et combien d'autres. Les anglopho- nes du Québec ont droit a des Services de santé dans leur langue. On ne peut pas en dire autant des francophones de Vextérieur du Québec. Qu’est-ce ‘que les autres provinces, comme UAlberta et la Saskatchewan par exemple, ont fait depuzs plus de 80 ans pour assurer la protection et la reconnaissance des droits de leurs minorités francophones? Voila toute la question» de faire remarquer M. Fontaine. Ce dernier estime que les membres du «Back Bench Committee» sont en train de déformer complétement la te- neur du _ projet de loi et d’exploiter ce filon en créant une psychose nationale pat une fausse alarme. ‘ «Aujourd’hut, les Québécois et la _ majorité des Canadiens doivent étre offusqués de voir le comportement de ce gouverne- ment et nous croyons qu tls vont luz transmettre ce message. En fait, par son action, le gouvernement Mulroney perd beaucoup plus qu'il ne gagne» de Suite page 2 J.O. de Calgary L'essentiel est de participer (aux bonnes affaires) Jai vu Jai vu la joie. Jai vu les différents groupes ethniques de Calgary entamer une parade dans un méme élan. Jai vu des colombes et des ballons multicolores purifier lair froid. Jai vu des drapeaux se dresser dans le ciel de Calgary, non pas les uns contre les autres, mais céte a céte. © Jai oublié qu’on se cassait la gueule aux quatre coins de la planéte pour regarder défiler la délégation de chaque pays; du plus meurtri ou du plus calme, du Liban ou de la Suisse, du plus riche ou du plus pauvre, de Monaco ou de la Roumanie, et de la Chine, et d’Andorre et encore de l'Union Soviétique et toujours des Etats-Unis. Jai vu 60000 poitrines entonner happy birthday sur le passage de la délégation de la bicentenaire Australie. J'ai vu la candeur, j'ai vu la bienveillance. Jai vu des visages noirs, jaunes, blancs, des sourires invariablement vrais, une émotion si simple. Jai vu une gamine de 12 ans donner vie a la flamme olympique dans un silence troublant. Et j'ai marché, et jai aimé. Gai _ le uniformes! Jai -vu une cérémonie d’ouverture des Jeux Olympi- ques. C’était bien, c était beau, c’était bon. P.R. défilé, gais les Depuis le 13 et jusqu’au 28 février, l’Olympisme habite a Calgary. Environ 1500 athlétes représentant 57 pays}-un record- 1100 entraineurs et officiels, 4500 journalistes et 100.000 visiteurs ont établi leurs quartiers dans cette ville de l’Alberta, héte des » XVes Jeux Olympiques q’hiver. Si l’on ajoute les un milllard et demi de téléspectateurs qui n’auront de prunelles ,que pour ~ leur ‘petit écran, cela fait beaucoup de monde et surtout, constitue un joli marché.. Car les Jeux Olympiques sont devenus un énorme business et comme n’aurait peut-étre pas dit le Baron de Coubertin, l’essentiel est.d’y participer.Les particuliers se sont avérés les plus prompts a exploiter la manne olympi- que _ . Plusieurs milliers d’entre eux ont quitté la ville, louant leur appartement a des conditions peu généreuses. Prix moyen: 2500 dollars par semaine. Et le propriétaire de vous persuader en trois lignes, par le biais d’une petite annonce, que vous pouviez toujours faire séjourner une douzaine de personnes dans son trois piéces! Les spécialistes du marché noir ont fait fortune et deux cafetiersde Calgary se sont offert une publicité 4 peu de frais. Le premier voulait organiser l’élection de «Miss Olympique nue» et le second avait rebaptisé son établissement «Quartier général olympique officieux». Tous deux ont vite renoncé a leur projet, face aux menaces de procés brandies par le comité d’organisation des Jeux Olympiques. Celui-ci contréle sévérement l'utilisation du terme «Olympique» et veille comme une mére sur ce qu iil considére comme sa propriété, son bébé. Car pour prononcer le mot Suite en derniére page — Catle meuasan iene Gna" Hevecbaielnseeeptinieaptiomiee d@ Albi a Algésiras. Lire page 13.