dans du papier journal des Propos en lair Llavril est revenu,enrubanneé de soleil, de bourgeons et de fleurs. Gest la saison joyeuse ou l'on se sent envie de faire des folies, pe- tites et grandes5 aussi la coutume veut-elle qu'au premier de ce mois,on se joue de petites farces puériles. et rigolottes. La plus commune et Sans doute la moins couteuse consiste a découper poissons que l'on accroche subrepticement (quel beau mot!) dans le dos d'un peu tout le monde ... et tout le monde rigole du gars d'a coté(ou plut6t du gars de- vant soi, car si le gars était a cdteé, il serait impossible de voir qu'il a un poisson dans le dos;en toute chose il faut rester logique!) Nous disions done que le pre- mier gars qui se balade avec un pois- son dans le dos, stamise follement de voir celui qui se balance au dos de l'autre gars... Crest come cela tout au long, de l'année, me direz—vous; c'est 1 image méme de la société, et cela n'a rien de trés drdéle, Ce qui fait la différence,c'est qu'au premier avril, cela se produit "pour de rire" comme disent les en- fants, qui Sey ent étre espiégles sans Stre méchants. Cette année cependant, le pre- mier avril a Vancouver a perdu de son éclat, en raison de la gréve des jour- naux qui dure depuis | nes. quand les spécialistes anglais de la frite frangaise se voient forcés de servir le client dans des journaux anéricains, on comprend qu'il ne soit guere possible a l'homme de la rue de récréatives, Tl en résulte que 1"homme i la rue se trouve une fois de plus privé d'une source de joie peu coliteuse, le seul genre qui lui, soit permis & une époque de 1 année ou le percepteur ne lui laisse pas assez en poche pour, par exemple, se payer le luxe d'accro- cher de vrais poissons dans le dos de ses semblables, quand le saumon est 4 plus d'un dollar la livre, il devient difficile de s'en payer une tranche!De toute fa- on, il est quasiment impossible d'ac- crocher un saumon de 15 ou 18 livres ae le dos de quelqu'un sans qu'il s'en apergoive. le poisson électrique doit fai- re exception a cette régle puisque c'est celui que la B.C.Hydro a choisi de nous accrocher dans le dos et ga, c'est une plaisanterie qui n'est pas drole du tout! Les citoyens de Vancouver ont sans doute pense qu'il s'agissait d'u- ne bonne blague, lorsqu! ils apprirent que les prix de l'éléctricité et des transports allaient augmenter au pre- mier avril; ils se sont prétés au jeu, pensant que l'affaire se terminerait dans un éclat de rire. Hélas,c'est en vain quiils ont attendu 1 expression consacrée = Poisson a'avril! - Ctest “dou Loup FONDS - OBLIGATIONS REZ= DE= CHAUSSEE . 549 rue HOWE, VANCOUVER.C.B. Téléphone n: 683 - 6575 plusieurs semai- oe dgcouper. le. poisson.coquin a des fins. Le Soleil de Vancouver, page 3, 3 avril 1970 par Jacques BAILLAUT devenu un "POISON" d'avril", ils sa- vent maintenant qu'ils sont les din- dons de la farce et que le poisson é- lectrique, ils l'ont bel et bien dans le dos! Il est trop tard helas, pour di- re; "Pouce, je ne joue plust! Crest a- vant les &lections: qu'il fallait y penser,et les cris de "Il yade l'A- BUS!" et "C'test quand méme TROLEY!" sont maintenant inutiles. la fée électrique, par un court- circuit dans sa baguette magique, est devenue sorciére avide de nos sous,El- le a oublié les belles promesses qu ‘elle nous faisait, ilya quelques années, promesses d'illuminge qui de- vait mettre le kilowatt & la portdée toutes les bourses. Le moins que l'on puisse dire,maintenant qu'elle nous a mis au "courant", c'est qu'elle avait toujours eu l'intention de nous fai- re marcher,. Tout compte fait,ce serait peut- étre la meilleure solution et la plus économique. A la vitesse ou se dépla- cent les autobus de la ville, nous y gagnerions du temps en plus de l'ar- gent,et la marche,nous dit-on,est bon- ne pour la santé. IT serait bon de lui donner une legon,car notre fée électrique sembie avoir * compl étement perdu la boussole, Alors que les autres commergants dini- nuent leurs prix et améliorent leur service,afin d'attirer le client,elle adopte 1! attitude opposée, faisant la fine gueule par dessus eat marché, puis- gu 'elle ne daigne méuie plus nous rens dre la monnaie,nous obligeant ainsi a trainer dans nos poches, des poignées de piéces qui les percent, Elle n'a pas meme pitié dans sa folie du petit ouvrier,de la midinette ou de 1'etudi- ant pauvre; ellen 'a dans son eeil é- lectrique qu'une image, celle du dol- lar. Tout ce qu'elle mérite,c'est de voir les voyageurs excedes prendre ses autobus a l'assaut sans payer, ou ‘tout au moins pour rester honnéte, en Ses On ocectetaten eceatatatote eee oe see Shoe Au service des employés de : =B.C. Hydroa ne versant dans sa caisse que deux piécettes de I0¢. Cela n'arrivera pas sans doute, les gens étant trop pres= sés... mais l'on pourrait voir sous peu, _ profitant de la confusion, des gens 4 la mine patibulaire, en guise de paienent, sortir un revolver au coin des rues Hastings et Pender, et ordonner au chauffeur effrayé de rou- ler & travers toute la ville pour les déposer tout au bout de Granville par exemple. STRY CREDIT UNION OO oe a travers toute la a OOO Nees, atatatesocetere raat | province. Pe Bureau central: 125, 8éme avenue est, Van.10. téel:872-7185 "+ Ile de Vancouver: ' 2616’ rue Douglas, Victoria. tel:EV4-3215 : Le“Credit Union” qui joint z. la courtoisie & l'action. : eee “oe as 5 > ~, Le LES LIVRES ALAIN-FOURNIER : LE GRAND MEAULNES. Le livre de poche # 1000). poxR. Dufrane Le théme du Grand Meauines? Ce- lui du bonheur impossible. Alain-Fournier est né en 1886 dans un village de Sologne. Etudiant, il rencontra 4 Paris une jeune fille dont il s'éprit. Il la connut a peine et il l'aima pour toujours avant de disparaitre dans la tourmente de I914. Alain-Fournier ‘nous laissait un chef- d'oeuvre,ou l'image de la jeune filte tant aimée passe avec nostalgie. Le livre d'Alain-Fournier tour- ne autour de la rencontre réelle, transposée dans les bourgades et ma- noirs de Sologne. VYomme Lancelot qui dans les romans de chevalerie cherche le chateau perdu,Augus+in meaulnes re- cherche longuement la jeune chatelai- ne rencontrée an soir de féte. D1 la retrouve,1l'épouse,s ‘enfuit et revient pour sé voir veut’ et pere d'une peti- te fille. Meaulnes est un "chasseur de chi- méres.11 poursuit le bonheur et quand il L'atteint, le détruit. Pourquoi re- part-il? Pour respecter sa parole don- née »disent les uns.Pour aller reparer une ancienne faute, disent les autres. Au fond, il repart " entraiing par son a- me tourmentée, pareille a notre ame a nous qui ne sommes jamais contents. Si Augustin Neaulnes irrite et attire 3 la fois le lectaur, c'est a son confident, Francois Seurel, que vont les sympathies.Seurel aime en si- lence Yvonne de Galais, et il admire son ami “eaulnes, Jl partage tour a tour leurs confidences.lui aussi réve d'taventure; mais il n ‘agit pas. 11 se. contente de vivre en pensée la desti- née de ses héros. A la mort d''Yvonnes il veille sur la petite fille qu'elle laisse. A la fin, Seurel voit le Grand Meaulnes revenu, "enveloppant sa fille dans son manteau,et partant avec elle pour de aocenties aventures,'t Arrives 1a,ces polissons rigolos appuyeraient sur ‘leur petit revolver % eau, aspergeant la sorciére électri- que en pleine poire; aprés quoi, ils s'enfuiraient dans un éclat de rire en criant; FOISSON D'AVRIL! |LA CAISSE POPULAIRE ST-SACREMENT ENSEIGNEZ L'EPARGNE A VOS ENFANTS. Pour toutes informations communiquez avec ‘LA CAISSE POPULAIRE ST-SACREMENT Téléphone 874-9622. 700 - 16ieme avenue ouest fae ins ‘ “ Vancouver 9, C.-B.