A A2 - Le Soleil de Colombie, vendredi 25 mars 1988 __? sur7_ Si vous étes infirmiére licenciée ou diplémée, et si vous n’aimez pas la pluie, le printemps vient a votre rencontre par l’intermé- diaire des Etats américains du Sud-Ouest, dont les hépitaux recrutent actuellement des mil- liers d’infirmiéres canadiennes. Celles de notre province, dont la réputation de tendresse, de professionalisme, et de compé- tence médicale n'est plus a faire a l’étranger, sont trés recherchées en Californie et en Arizona. Et si jamais l’hon. Peter Dueck lit ces ' lignes, qu'il sache que les infirmiéres californiennes recoi- vent non seulement le respect qu’elles méritent, mais aussi bien des salaires atteignant le double de celui de leurs consoeurs britannocolombiennes! Un mi- nistre de la Santé devrait, pourtant, savoir que les soins de santé n’ont pas de prix. A Oakalla, un malheureux détenu s'est suicidé dans - sa cellule. Les gardiens sont intervenus trop tard pour éviter ce geste de désespoir. Le jeune homme, décédé au service de soins intensifs de 1’Hépital Général de Burnaby, ne purgeait aucune peine... il attendait depuis Noél son procés. Peut-on espérer que cet incident ménera a la fermeture d’Oakalla? Faut-il encore des preuves de l’inefficaci- té de notre systéme judiciaire et carcéral? Les citoyens de Surrey, petite ville du sud-ouest de la province, sont évidemment de mon avis. Le Conseil Municipal s’oppose de- puis toujours a la construction dun «Centre de Détention Provisoire», c’est un genre de prison chez eux. Un tribunal vient de statuer que des audiences publiques ne sont pas obligatoires avant la réalisation de ce projet. Dans ‘les circonstances, les Surreyois, indignés, sont allés manifester nombreux devant la résidence de leur députée provinciale, l’hon. Rita Johnson. Mais la ministre n’était pas 1a... vous avez bien lu, Madame Johnson, 6 ironie, est ministre des Affaires municipales. M. Sullivan, le sympathique Commissaire royal qui enquéte sur l'éducation en C.-B., est trés malade, souffrant d’un cancer qui nécessite de nombreuses et pénibles séances de chimiothéra- pie. Il se fait fort néanmoins de soumettre son rapport tant attendu dans le délai fixe, soit avant le premier juin. Nos meilleurs souhaits de prompt rétablissement au courageux Commissaire. «A coeur vaillant», cher monsieur Sullivan, «rien n'est impossible» Dix-neuf mille mexicains arri- vent en eaux _ territoriales colombiennes tous les ans a cette époque. Mais ne cherchez pas vos dictionnaires espagnols, tachez de retrouver vos longue-vues: il s'agit de la migration annuelle des baleines grises, qui remontent nos cdétes entre leur habitat dhiver prés de Baja California et le golfe d’Alaska ow ils passeront l’été. Spectacle grandiose qui attire tous les ans tant de visiteurs aux charmants villages de Tofino et Ucluelet, sur la Céte Ouest de I'lle de Vancouver, qu’ils ont fini par organiser un Festival de la Baleine qui dure cette année jusqu’au 11 avril. Se renseigner en francais, auprés du Centre d'information des Baleines de Tofino: il y a beaucoup de forfaits, d’excursions, et on peut se loger bon marché ou alors a bord d’un paquebot de luxe amarré a cété. Les baleines ont _Information_ La loi C-72 et le programme des langues officielles Suite de la premiére page diverses composantes afin dé préparer les changements dorientation qui pourraient s'imposer. Selon le Rapport, les progrés, en 1987, nont..6té-. que sporadiques pour ce qui est des trois principaux objectifs du programme: le service bilingue au public, le choix du frang¢ais ou de l’anglais comme langue. de travail en région bilingue et la pleine participation des deux groupes linguistiques dans la fonction publique. Le nombre de plaintes dont a été saisi le Commissaire n’a cessé d’augmen- ter, passant de 1 840 en 1986, a 2 360 en 1987. Chez environ un quart des cinquante organismes qui ont été examinés par le Commissariat, on note peu ou pas de progrés. Un autre quart s'est convenablement acquitté de ses obligations, ou a progressé de facon notable. Quant au bilan des autres ministéres et organis- mes, il est fait d’un mélange de progrés et de recul qui ont eu tendance 4a s’€quilibrer. La qualité des services linguisti- ques offerts par Air Canada a peu changé en 1987, et le nombre de plus en plus grand de plaintes concernant la Société canadienne des postes traduit les difficultés que celle-ci continue d’éprouver. Parmi les autres organismes que le Rapport a mis sur la sellette, citons le Service correctionnel, les Affaires indiennes et du Nord, la Défense nationale et la Gendar- merie royale du Canada. Parmi ceux dont le rendement s’est amélioré en 1987, il convient de mentionner le Bureau du Vérificateur général, les Com- munications, le ministére de l’Energie, des Mines et des cependant devancé le Festival et se sont montrés déja début mars... On peut les approcher de trés prés, nos cousins cétacés étant trés curieux de cet animal curieux, l’étre humain. Mais si les monstres marins ne vous aiment pas, ils plongent, rien a craindre, donc, mais un souvenir impéris- sable a rapporter. D’ailleurs, tout le parc Pacific Rim est d’une Ressources, le ministére de l’Environnement (Parcs), le Commissariat a l'information et la société Via Rail. Cette derniére a finalement conclu une entente avec certains de ses syndicats qui permet une affectation plus appropriée de personnes bilin- gues dans les gares et a bord des trains. Ni la minorité francophone ni la minorité anglophone n'ont eu Yannée facile en 1987; mais l'année qui débute s’annonce plus prometteuse. Au Québec, malgré les sondages d’opinion indiquant que la grande majorité des Québécois appuie les droits de la minorité, l’affichage commercial est toujours dans l’impasse, et la minorité anglophone a eu des difficultés croissantes 4 conserver le contréle de ses établissements d’enseignement. En dehors du Québec, la promulgation de la partie XIV(1) du Code criminel (le droit d’un accusé a un juge et a un jury bilingues) en Saskatchewan, en Nouvelle- Ecosse et 4a _ 1’Ile-du-Prince- Edouard a été une excellente chose. Cela porte maintenant a sept le nombre des provinces ot ces dispositions sont en vigueur. Cependant, de nombreuses pro- vinces-s’emploient, sans grand succés, a se conformer aux dispositions de la Charte des droits et libertés relatives a l'instruction dans la langue de la minorité pendant que les dirigeants des collectivités mino- ritaires poussent sans relache leurs gouvernements respectifs a agir. Tous les aspects du programme des langues officiel- les dans l’enseignement sont en cours de révision, car on se rend de plus en plus compte que le plafonnement en termes réels du financement fédéral va a l’encontre d’une nouvelle vague d’attentes et de besoins. Le nombre sans cesse croissant de plaintes touchant I’unilinguis- me des services fédéraux dans l'Ouest canadien démontre que l’administration est en quéte de solutions pratiques ou d’effectifs bilingues compétents. Pour l'ensemble de |’Alberta, de la Colombie-Britannique, des Ter- ritoires du Nord-Ouest et du Se Uy ARE Bat s Yukon, le nombre de plaintes a EGS Bic ta ae: SOURIS -t recues Sat passé de 192 a 242, une a ee Nigel Bart augmentation de plus de 25% da. Canadian Broadcasting Corporation 332" Société Radio-Canada Philippe Bourbeau Representant Commercial Sales Representative (604) 662-6494 (604) 682-2031 Res. Pour tous vos besoins publicitaires a la radio et a la télévision de Radio-Canada. _Avis aux abonnés Si vous déménagez, faites parvenir votre nouvelle adresse au Soleil de Colombie. <= 683-7092 Merci! par rapport a 1986. Ces plaintes ménent 4a des solutions toutefois. Ainsi, pour la premiére fois et ce dés le printemps prochain, la société des Postes offrira des services en francais a la succursale postale située dans le quartier le plus francophone d’Edmonton. Alors qu’au niveau gouverne- mental, tant fédéral que provincial ou territorial, il n’y a que peu de réalisations a signaler, il faut s’attarder sur le travail fait par le Comité organisateur des Jeux olympiques d’hiver (OCO). Selon le Commissaire: «OCO mérite des éloges. En effet, tla su, en consultation étrotte avec la minorité, préparer un program- me donnant une place équitable au frangats.» Alors que l’Alberta déposait son projet de Loi 59 sur l’instruction en langue frangaise, elle s’en remettait néanmoins a une réglementation future pour mettre au point les modalités d’application de cette loi a l’enseignement dans la langue de la minorité et demeurait muette sur la question de sa gestion. La décision de la Cour d’appel dans laffaire Bugnet confirmait elle aussi les droits scolaires de la minorité, tout en indiquant qu’il revient a la province de choisir les moyens de les mettre en oeuvre. Outre Rocheuses les francopho- nes de Colombie-Britannique aussi en ont .appelé. a. :leur~ gouvernement pour qu'il crée~” une commission scolaire de langue frangaise. Sans aller aussi loin, ce dernier s'est doté d’une politique pour son programme cadre de francais, programme qui couvre dorénavant la maternelle jusqu’a la douziéme année. Le programme exige 10 éléves au niveau élémentaire et 15 au niveau secondaire. Quoique |’Alberta n’ait pas encore adhéré aux dispositions pertinentes du Code criminel, un premier procés en francais eut lieu a Calgary en 1987. Finalement, l’affaire Piquette a été a la une de tous les médias en 1987. Le Premier ministre du Canada, la Fédération des francophones hors Québec, Alliance Québec et de nombreux éditorialistes ont exprimé leur appui. Quoiqu’on soit intervenu de toutes parts en faveur du droit d'utiliser- le francais dans la: législature albertaine, cette derniére adopta un compromis: il faudrait, pour s’exprimer dans une langue autre que l'anglais, donner deux heures d’avis et fournir une version anglaise de la question ou du discours. Lors de sa conférence de presse, le Commissaire a rappelé une fois de plus que le projet de loi C-72 constitue un meilleur plan d’action pour le gouvernement fédéral sans remettre en cause les principes qui le sous-tendent: «Ce nest pas le moment de reventr sur des principes auxquels on souscrit de fagon générale depuis au moins une quinzaine d'années. Ce projet de lot précise les moyens a prendre pour remplir les promesses du passé dans un esprit d’égalité, de qualité et de continutté.» a, ca fait du bien!,e se PARTICIPATION ) | c so) Bex Le seuljournal en francais de la Colombie-Britannique LE DOE COLOMBIE Fondateur ; André Piolat Président: Directeur : Jacques Baillaut Rédacteur en chef : Patrice Audifax Journaliste-coopérant : Patrice Romedenne _ Photocomposition : |Suzanne Bélanger Coordtnatrice administrative : Diane Poissant, Publié par Le Soleil de Colombie Ltée 980 Main, Vancouver , V6A 2W2 1G 683-7092 683-6487 APF ine Abonnement 1 an: Canada, 15$ - Etranger, 20$ Numérod ‘enregistrement : 0046 Courrier de 2éme classe Les lettres adressées au Soleil de Colombie par ses lecteurs doivent étre lisiblement signées par leur(s) auteur (s). 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