Tt sr et tt A2- Le Soleil de Colombte, vendredi 27 novembre 1987 —LA POLITIQUE CANADIENNE. Environnement: Une source de préoccupation internationale Les manchettes nous le rappellent tous les jours «Les plutes acides détruisent nos lacs», «les déchets toxiques polluent nos eaux», «la couche d'ozone est en danger, «la reforestation entraine l’érosion des sols», «les déversements de pétrole menacent la wie marine aquatique», et ainsi de suite. Le rapport de la Commission mondiale sur |’environnement des Nations-Unies est une source d'espoir pour un monde que l’avidité humaine et l’indifféren-, ce des politiciens mettent chaque jour plus en péril. Le rapport Brundtland, du nom de la directrice de la Commission et premiére ministre de la Norvége Gro Harlem Brundtland, préconise a lPégard du développement mondial une nouvelle approche qui respecte- rait l'environnement et remet- trait en question notre concep- tion du développement économi- que, politique et social. Les auteurs du _ rapport soutiennent que, en égard a nos ressources limitées, notre taux de croissance global actuel est insoutenable. Les générations qui suivent ne pourront simple- ment pas survivre dans une société qui vit au-dessus de ses moyens. L’étude des Nations- Unies n’offre pas de solution simple, mais elle met au défi les politiciens et la société en leur demandant d’envisager la «crois- sance» par rapport a l’abus des ressources, aux iniquités sociales et aux conflits mondiaux. Elle fait, par exemple, état des faits suivants: Un monde qui consacre 900 milliards de dollars par année 4 l'achat d’armes tout en laissant 40 000 enfants mourir tous les jours doit manifestement modi- fier ses priorités. Un ordre économique mondial qui oblige les pays en développe- ment a détruire des foréts tropicales pour acquitter un paiement mensuel est certaine- ment voué 4a l’échec. Une société qui refuse d’affecter les fonds nécessaires a la purification des pluies acides ou 4 lapprovisionnement des sources énergétiques renouvelables devra. payer la note a longue échéance. Un politicien qui est partisan .des «interventions d’urgence» et qui néglige de tenir compte des ‘conséquences des décisions gou- vernementales aurait intérét a quitter la vie publique. On a dit que ceux qui ne tirent pas de lecon de commettront inévitablement les mémes erreurs. En fait, dans leur conclusion, les auteurs du rapport Brundtland sont encore plus directs : «Ceux qui ne tirent pas de legon de V’histotre courent a leur perte». Le document des placer le bien-étre collectif et 4 long terme des habitants de la planéte en téte des priorités politiques. Nous n’avons d’autres choix que de relever ce défi. Ed Broadbent, chef du Nouveau parti démocratique Goa —INFORMATION Le plaisir des mots | Suite de la premiére page culture francaise d’évoluer avec dynamisme, décidait de répon- dre a un besoin dament exprimé par la communauté. Chacun de vous est _ invité chaleureusement a participer a cet €vénement. Toute une équipe de bénévoles, les organisateurs et les éditeurs vous y attendent. C'est le moment idéal pour les Francophones et francophiles de resserrer des liens déja créés par un amour commun de la langue. Le 2 décembre 4a l’ouverture, a 17h00, le Conseil de la Vie Francaise en Amérique décerne- ra quatre médailles a des personnes ou organismes qui travaillent 4 l’avancement de la langue francaise. Le Centre culturel francophone recevra la premiére de ces médailles. Du 3 au 12 décembre, les portes du salon s’ouvriront de 10h00 a 21h00. Lise Toupin, responsable de la coordination, vous rappelle que chaque soir, outre le dynamique 5 a 7, il y aura des animations autour des divers thémes. Journées thématiques © 3 décembre Mots sans frontiéres Participation de Radio-Canada, de COOP-Radio, du Soleil de Colombie, de 1'O.N.F., du Commissariat des langues offi- cielles, etc. © 4 décembre Mots-clefs du succés Participation de la Chambre de commerce franco-colombienne de Vancouver. © 5 décembre ° Jeux de mots Journée des sports et des passe- temps (mots croisés, scrabble, etc.) © 6 décembre Mots du nouvel age Sensibilisation aux nouvelles techniques et approches dans le domaine de la santé, de la médecine, etc. e 7 décembre Féminin pluriel Participaton du Réseau des femmes. © 8 décembre Au fil des mots Journée centrée sur la littérature, la poésie, les romans, etc. © 9 décembre Mots savants Le monde de la science et de la technologie. Participation de Pradel Information Systems. ® 10 décembre L’académie des mots De tout pour |’éducation (matériel pédagogique) . Partici- pation de la Fondation André Piolat, l'U.B.C., de S.F.U., de l’Association des Parents du Programme Cadre de Francais, du B.C. Parents for French et du B.C. Teachers Association. © 11 décembre Mots-Arts Sélection de volumes. dans le domaine des arts, de la musique, du théatre, etc. Participation des Danseurs du Pacifique, de la Société des Arts visuels, de la Troupe de la Seiziéme, etc. © 12 décembre Le Pére Noél au pays des livres Journée des enfants (livres, disques, livres-jeux, etc.) . Les écoles désirant visiter durant la journée n’auront qu’a réserver. en téléphonant a l’avance (874-9105) . Une surpri- se est réservée aux jeunes talents littéraires un concours en écriture ouvert aux étudiants en francais, en immersion ou au programme cadre. Il s’agit de présenter une oeuvre, toutes les formes sont permises, poésie, légende, conte, bande dessinée, etc., qui illustre le théme du salon, Le plaistr des mots. Pour les éléves de 2 et 3e année, 15 a 40 mots, pour ceux et celles de 4, 5, 6 et 7e année, 40 a 100 mots, et enfin ceux et celles de. l’école secondaire, 80 mots et plus. Les textes doivent étre rendus au Centre culturel le lundi 7 décembre au plus tard. Les prix seront remis le 12 décembre en Téléphone: [604] 682-3664 Télex: 04-54467 Douglas MacAdams Litiges civils - Droit familial -EN FRANCAIS- AVOCAT RICHARDS,BUELL,SUTTON 300, 1111 Melville Vancouver, C.-B. V6E 4H7 Vhistoire. Nations-. ‘ Unies exhorte le monde entier 4 ACTUALITE ...l'affichage unilingue francais au Québec Suite de la premiére page ans mais qui, malgré cela a réussi a se donner un ersatz d’autono- mie territoriale en promulgant une loi qui vise 4 assurer la pérennité du francais au Québec. Déja cependant, on peut prévoir que la Loi 101 ne tiendra pas le coup dans son intégralité et il apparait évident que Québec ne pourra pas €viter la négociation et le compromis. Toute attitude rigide risque de provoquer des conflits ou le Québec a plus a perdre qu’a gagner et, a notre avis, l’exigence d’unilinguisme fran¢ais dans l’affichage public est une mesure excessive, arrogante méme. Un compromis s'imposait et nous pensons que le gouvernement Bourassa a com- mis une grave erreur en refusant de modifier les articles de la Loi 101 concernant l’affichage; avec lintervention de la Cour Supréme, Québec risque de perdre le contréle du jeu. Une prochaine étape risque d’étre la question de la liberté de choix de la langue d’enseignement et dés lors, l’affrontement des groupes linguistiques sera inévitable. Il fallait habilement céder et au lieu de cela, nous assistons 4 des emportements mélo-dramati- ques : «Le Québec est menacé _ dextinction st la Cour Supréme juge que la Lot 101 wa a U’encontre de la Charte des droits et libertés» affirme devant la Cour Supréme, Me André Tremblay, procureur de la_ province dans Ja cause qui l’oppose a Singer Brown et Irwin. Cette erreur est d’autant plus grave qu'elle néglige de capitali- ser sur l’intérét grandissant pour le francais qu’on retrouve dans plusieurs provinces, d’abord ici en Colombie ot les _ écoles d’immersion francaise sont trés nombreuses en Ontario égale- ment et méme a Terre-Neuve. Le Canada montre beaucoup de bonne volonté, tous les partis politiques fédéraux disent recon- naitre au Québec le statut de société distincte... pourquoi n’avoir pas profité de la situation pour satisfaire une demande raisonnable des Anglophones du _ Québec? Il s’agit d’un procédé simple et généralement trés efficace appelé l’échange. Nous ne croyons pas exagérer en affirmant que le gouverne- ment Bourassa se laisse dépasser par la réalité. Par exemple, on ne réfléchit pas assez sur les conditions d’assimilation des immigrants allophones; question : ou est.la limite au-dela de laquelle ungrioupe d'accueil se sent menacé? N’approche-t-on pas de cette limite 4 Montréal? Autre question : toute xénopho- bie ne risque-t-elle pas d’amener un ressac contre le francais? Bientét heureusement, |l’occa- sion sera donnée a ce gouverne- ment de prendre des décisions touchant toutes ces questions puisque le ministre du Travail, M. Gobeil, procédera a une révision compléte des politiques sociales du Québec. Espérons que cette fois on osera légiférer, qu'on osera par exemple rétablir un équilibre salarial acceptable entre les employés syndiqués («morts de rire» comme on dit a Montréal) et 1 rendant ainsi plus acceptables les conditions faites a ceux qui commencent au bas de l’échelle. _Nous pensons précisément aux dizaines de milliers d’assistés sociaux aptes au travail qui pourraient remplacer un nou- | non-syndiqués, ~ — i méme temps que les livres du tirage public. Tous les travaux seront exposés. Alors pour Noél cette année offrez-vous le plaisir des mots au Salon du livre francais, du 2 au 12 décembre, 795, 16e avenue ouest, Vancouver. Information : 874-9105. C’est une production du Centre culturel francophone. Pe CoO eo Mats Le seul journal en francais de la Colombie-Britannique Journaliste-coopérant Fondateur ; André Piolat Président- Directeur : Jacques Baillaut Rédacteur en chef : Patrice Audifax : Patrice Romedenne Photocomposttion : Anita Charland Coordinatrice administrative : Diane Poissant Abonnements : Suzanne Bélanger APFre: Publié parLe Soleil de Colombie Ltée 3283 Main, Vancouver, CB, V5V 3M6 Tél: 879-6924, 879-6656 Abonnement lan: ‘Canada, 15$ - Etranger, 20$ Courrier de 2éme classe Numéro d’enregistrement : 0046 Les lettres adressées au Soleil de Colombie par ses lecteurs doivent étre lisiblement signées par leur(s) auteur(s). La rédaction se réserve le droit de corriger ou de raccourcir le texte s'il est trop long. Les lettres doivent étre accompagnées d'un numéro de téléphone et d'une adresse afin de pouvoir, au besoin, communiquer avec nos correspondants. Toutefois, a la demande, les adresses et numéros de téléphone pourront ne pas étre publiés. a cee ii