TT Seiahreg 16 — Le Soleil de Colombie, vendredi 17 septembre 1982 Les fondements de I'affaire Riel Selonlesobjectifsdes péres de la Confédération, le gou- vernement central s’enga- geait a acheter a la Hudson’s Bay Company, les territoires de l’ouest. En 1868, suite a quelques tractations entre la compagnie, le Canada et la Grande-Bretagne(presséede - se débarrasser de ces terri- toires cofiteux et encom- brants) les territoires pas- saient aux mains du Canada. Mais la poignée d’hommes qui avait participé a cette transaction, s'ils avaient bien analysé la question sur son cété monétaire, n’avait pas “pensé” a régler les proble- meshumainset juridiques qui pouvaient en découler; et mal leur en prit. Les métis craignaient pour leurs propriétés et leur mode de vie. Leurs craintes se justifiérent lorsque des ar- penteurs commencérent a évaluer les terres (sans tenir compte des droits des occu- pants) et que, lors d'une famine quiles affecta particu- ligrement, leur appel au secours au gouvernement central ne fut pas considéré. En octobre 1869, craignant de tout perdre, les métis francais ordonnérent aux ar- penteurs de cesser tous tra- vaux sous peine de repré- saillesviolentes. Ils fondérent une association dont John Bruce fut élu président et Louis Riel, secrétaire. Ils se fixérent comme but d’empécher le transfert offi- ciel de la Terre de Rupert au gouvernement canadien, tant que leurs droits ne seraient pas confirmés. Débutdécembre, aprés une série de manifestations et d’escarmouches, Louis Riel proclama le gouvernement isoire. Il n’avait pas plus s’occuper du territoire; que ce dernier n’appartenait pas encore au Canada; que YAngleterre ne _disposait d’aucun moyen d'interven- tion et que la menace d’infil- trationaméricaine pointait de plus en plus, le gouverne- ment fédéral fut obligé de négocier. En mai 1970, le “Mani- toba Act” créait une nouvelle province. Les principales clauses qu'il contenait stipu- laient que le droit de pro- at ph priété serait respecté. Ily au- raient deux langues officiel- les (anglais-francais) et des écoles pour les deux groupes linguistiques. Mais les terres publiques passaient aux mains du gouvernement cen- tral. Toutefois,en1869,lesmétis avaient exécuté un ontarien. Thomas Scott, comme évade de prison et prisonnier rebel- le.Onse servit de cette affaire pour envenimer les haines sociales et religieuses. Les protestants et les ontariens orangistes criaient vengean- ce. Une expédition militaire fut envoyée au Manitoba, soi- disant pour montrer aux Etats-Unis qu’on ne voulait pas céder ces territoires. Riel Etats-Unis En 1870, les métis, cher- chant a retrouver leur vie semi-nomade, émigrérent vers la Saskatchewan, princi- palement autour de Batoche. Ils y rencontrérent les Indi- genes. LecimetitredeBateche, Saskatchewan, ot En 1878, alors qu’a la suite d’autresannexions, le Canada s’étendait des Maritimes aux Rocheuses, on fondala “Royal Canadian Mounted Police” qui devait assurer |’intégra- tion des indigénes et le maintien de l’ordre. i , ‘ 4 reposent de En 1878, privés de leur mode de vie (chasse) et incapablesdes'adapteralavie sédentaire, les indigénes dé- périrent. Ils furent parqués dans des réserves et étroi- tement surveillés. Vers 1880, on projetait la colonisation de la vallée de la Saskatchewan sans tenir compte, encore une fois, des droits des colons déja éta- blis. Les métis, cette fois appuyés par les colons et les indigénes, firentappel a Louis Riel. A ce moment, Riel était professeur au Manitoba. Il avait, entre-temps, été repré- sentant du comté de Proven- cher mais n’avait pu-siéger, étant condamné a l’exil pour ans & cause de l’affaire Scott. Riel voulut répéter I’aven- ture manitobaine et, voyant que les droits qu'il réclamait au nom des siens, ne trou- vaient pas d'échos, proclama, en mars 1885, le gouverne- ment provisoire. Mais la conjoncture était différente. Les territoires de Youest étaient légalement propriété du Canada et le geste de Riel devenait illé- gal. Les colons anglais et le clergé refusérent de s’impli- quer davantage. i nombreux compagnonsde Louis Riel. La tombe de Riel est située dans le cimetiére de la cathédrale de Saint-Boniface. A l’arriére-plan, Véglise de Batoche et le presbytére qui a été transformé en musée. Aprés quelques combats, Rielfutcapturé le 15 mai 1885. Au nom du progrés et de la civilisation, deux peuples (métis et indigéne) furent écrasés. La réaction provoqua une grave crise de division au Canada. Les anglais récla- maient la téte de Riel pour venger la mort de Scott en “1870. Pour les canadiens- francais, Riel était un héros, victime du gouvernement centrai, créé, selon eux, pour protéger les droits des an- glais. Riel fut pendu le 16 novem- bre 1886. Cette décision provoquée par Riel et ceux qu'il repré- sentait n’était, nila premiere, ni, surtout pas, la derniére. Elleétaitlefruit d'une alliance batarde qui avait fait s’unir deux nations de langue et de culture différentes et qui ne pouvait engendrer qu'un monstre. : Attrait des parcs historiques du Canada Par George Shaw L’une des découvertes .ar- chéologiques les plus remar- quablesdusiéclesetrouveala pointe de la péninsule Great Northern & Terre-Neuve. C'est a T’Anse-aux-Mea- dows que ]’explorateur. nor- centre d’accueil qui retrace histoire des explorations et descoloniesvikingsen Améri- que du Nord. : ‘Pares Canada, qui gére le site, prévoit terminer d'ici 1983 ses travaux d’expan- végien Helge Ingstad, sefon- sion des installations pour dant sur une légende.du XIle_ visiteurs. ssa mpere °3 ae tumulus envahis par la v tation, prés d'un ruisseau Latrésbelleile : ducapBreton Des ules nent res sur yé parle — Les touristes de passage ventontaboutialamiseajour Baddeck Neste ene des vestiges de huit huttes a sur la trés belle ile du Cap toit de tourbe de caractére Breton, profiteront de l’occa- typiquementscandinave.Des sion pour se rendre au parc objets et des fragments d’os ique national Alexan- trouvés sur les lieux ont été der G: Bell. Bellestnéa itis 2s in ed % sus- mars 1847... Yukon La découverte de Helge Frappé par la tuberculose Ingstad prouvait que les sa jeunesse, il quitta Scandinaves.avaient arpenté |'Ecosseavecsesparents pour les -plages de Terre-neuve ao de 500 ans avant que iomb n’accomplisse.sa tra- versée. te fouilles ee = ontpermisde rles restes dune forge, dun four, de foyers de cuisine, de hangars & bateau et méme d’un sauna. Le site a été transformé en parc historique national et on peut y voir d’authentiques huttes a toit de tourbe, répliques des habitations ori- ginales. On y trouve aussi un s'établir prés de Brantford (Ontario). Il recouvra la santé et poursuivit la brillante carrié- re scientifique qu’on lui connait aux Etats-Unis et au Canada. L’invention la plus. connuede Bell, letéléphone, a été congue a Brantford, en 1874, maisla mise al’essai eut lieu un an plus tard 4 Boston. L’inventeur commenga a fréquenter Baddeck pendant Vété de 1885. Il y construi- sit en 1892 sa maison de campagne, “Beinn Bhreagh” ou “Belle Montagne”, sur un imposant promontoire domi- nant le lac Bras d'Or. C’est la queBellmourut le 2 aofit 1922. Tlest enterré sur le flanc de cette belle montagne qu'il aimait tant. Un musée a la mémoire de Bell abrite diffé- rents objets, témoins des tra- vaux qu'il a réalisés au cours de sa longue carriére scien- tifique. Fort Chambly. 4 30 km (19 mi)ausud-estde Montréal, est un autre parc historique national digne de mention. Le fort fut construit par les Francais.entre 1709 et 1711. Avee ses murs de pierre, hauts et massifs, il ressemble plus 4 un chateau médiéval- qu’aun fort du XVIle siécle. ~~~ Auxmains desAméricains Fort Chambly fut pris par les Anglaisen1760 puistomba aux mains des Américains pendant la Révolution. Le général John Thomas, chefdestroupes américaines, y mourut de la variole en 1776 et est enterré prés du fort. Le | Fort-Prince-de-Galles fut. érigé par les Britanni- ques en 1772. Il se dresse sur un promontoire rocheux a Yembouchure de la riviére Churchill, 4 1 000 km a vol d’oiseau (625 mi) au nord de Winnipeg, sur la baie d’Hud- son. Ses murs de 12 métres d’épaisseur prétendaient dé- fendre le commerce britan- nique des pelleteries contre l'emprise des Francais. Néanmoins, le fort passa aux Francais en 1782 sans gu aipenlcandnienstaltcts Lacaleséche de Vancouver Lefort est restéal’abandon depuis cette époque. Parcs Canada a restauré les épais mursextérieurssurtouteleur ~ longueur (92 m). La cale séche du Musée maritime de Vancouver nous renseigne quant a elle sur un chapitre plus récent de notre histoire.C’estlaquereposele - ‘eélébre St-Roch, navire de pa- trouille dans l’Arctique de la Gendarmerie royale du Canada. Qualifiée de “vilain petit canard” par son capitaine, ce . robuste batiment de 323 tonnes fut le premier a emprunter le passage du Nord-Ouest pour aller de locéan Pacifique a l’Atlanti- que. Deuxansplustard, en 1944, il fut le premier navire a effectuer le trajet dans les deux sens. La carriére du St- Roch a pris fin en 1954 et, en 1962, le navire a été déclaré . lieu historique national. Football Les B.C. Lions en marche Par Jean-Pierre Desmarais Vendredi 3 septembre, les B.C. Lions de Vancouver ont rencontré les Rough Riders d’Ottawa dans une joute réguliére du Football cana- dien dans le Stade du Lansdowne Park a Ottawa.- Déja dans le premier quart de la joute, le Quart-Arriére des B.C. Lions, Roy Dewalt, faisait le ler touché lui-méme et les B.C. Lions menaient 7 a 0! Le pointeur, Lui Passaglia, des B.C. Lions, ajouta peu aprés un placement de trois points et c’était 10 a 0 pour Vancouver! A la 12¢me minu- te environ du premier quart une passe de 52 verges de Dewalt a Fernandez, qui fai- sait un attrappé extraordi- naire et glissa avec le ballon dans la zone des buts pour un autretouchéetlecompte était 17 a 0 pour Vancouver! Quelquesminutes plustard Lui Passaglia faisait un autre placement et le compte était a la fin du premier quart 20 a 0 pour Vancouver! Audébutdu2éme quart, les Rough Riders d’Ottawa ob- tenaient avec peine et misére un placement et le compte fut 20 a 3! Mais a 11.46 du 2eme quart, les B.C. Lions faisaient unautretouchéet un peu plus tard ajoutaient un autre point cédé par Ottawa et le compte fut 35 a 3 pour Vancouver! Alareprise en 2éme 7/2, le massacre continua quand Lui Passaglia ajouta un autre pla- cement et le compte monta a 38 a 3. Comme homme pré- voyant, l’entraineur des B.C. Lions, Vic Rapp, retira son Quart-Arriére Roy Dewalt et le remplaca par Paopao, pour donner une chance a ce dernier et pour le garder en forme, si Roy Dewalt était blessé par hasard! Juste avant la fin du 3¢me quart, Gerry Organ, le poin- teur d’Ottawa réussit un pla- cementetlecompteétait38 a6 pour Vancouver. Une belle passe Pendant le 4é¢me quart Paopaofaisait une belle passe a Larry Key et ce dernier, aprés une course de vitesse obtenait un autre touché et c’était 45 a 6 pour Vancouver! Mais on avait l’impression, qu’a la fin de la joute, les B.C. Lionsselaissaientaller un peu et les R.R. d’Ottawa obte- naient 4 15 secondes avant la fin de la joute un touché et le compte final était 45 i 13 en faveur des B.C. Lions! A mon avis, les B.C. Lions ont une grande chance de devenir les champions de la Ligue du Football Canadien cette année et pourraient obtenir ainsi la Coupe Grey 1982! BE Travaux publics Public Works Canada soient publiés. projets PROJETS km 258 km 206 & km 219 km 219 & km 233 ‘km 268 a km 278 5. Recouvrement km 520 a km 550 A.R. Johnston Directeur des projets Travaux publics Canada C.P. 510 Téléphone: [604]774-6956 -1166 rue Alberni Vancouver AVIS DU FUTUR APPEL DE SOUMISSION _}. Veuillez prendre note que ceci n’est pas un appel de soumissions mais bien pour mentionner que l’appel des soumissions doit étre effectué avec les mois d’hiver 1982-83 pour les projets mentionnés ci-bas. Les spécifications et quantités de soumissions ne seront pas poniblesavant que les appels de soumission actuelsne Les entrepreneurs intéressés sont priés d'inspecter les de prendre connaissance des caractéristi- ques soient comprises si les soumissions ne sont pas appelées durant les mois d’hiver. enplusdevisiterlessites, l’entrepreneur doit contacter le directeur des projets concerné concernant les autres détails pouvant étre disponibles. Autoroute de I’Alaska, C.B. 1. Ecrasement et empilage 2. Fournir le matériel et ’empilage 3. Construction de l’autoroute © 3. Construction de l’autoroute DIRECTEUR DES PROJETS Fort Nelson, C.B. VOC 1RO Canada Autoroute de l’Alaska, Yukon 1. Construction de l’autoroute km 1273 & km 1292 2. Construction de l’autoroute ‘km 1808 & 1828 3. Construction de l’autoroute ‘km 1608 a km 1522 4. Ecrasement et empilage km 1515 DIRECTEUR DES PROJETS J.B. Coxford : Travaux publics Canada 201 Route Range Whitehorse, Yukon Y1A 3A4 Téléphone:[403]668-2181 A 4