2 - Le Soleil de Colombie, vendredi 9 février 1990 EDITORIAL Que fait | Brian Mulroney ? Dans notre systéme fédéral, quand tout n’est pas clair dans les affaires constitutionnelles, un vieux réflexe veut que la population se tourne vers celui qui occupe les plus hautes responsabilités politiques du pays. En toute légitimité, elle attend que le Chef de |’exécutif exerce le leadership attaché a sa fonction, c’est-a-dire qu’il canalise et donne une direction aux différents courants d’opinions que suscitent les débats et, ce faisant, qu'il propose a la population des solutions susceptibles de répondre aux problémes et aux défis a relever. Ce petit jeu peut durer des mois, voire des années. - Cependant, au Canada, ol! finalement le fédéralisme peut difficilement se concevoir et se construire autrement qu’a grands renforts de compromis, c'est la ragle a suivre si |’on veut ne pas compromettre la fragile unité du pays et éviter de s'enliser dans la pagaille et les excés qu’entrainent inévitablement les questions constitutionnelles. Ainsi, au début des années 80, tout le débat constitutionnel tournait autour de la personne de Pierre Trudeau et de sa vision idéale du pays. Les Canadiens n’étaient certes pas obligés de partager sa conception du fédéralisme, mais au moins ils pouvaient toujours se situer par rapport aux idées qu'il défendait avec conviction et autorité. Les discussions étaient chaudes, parfois orageuses, mais dans I’ensemble, la population avait |’impression qu’il y avait un véritable débat et que le patron faisait correctement son travail... Aujourd’hui, les choses ont bien changé! On est loin de la clarté, del’autorité, de |’assurance et méme de |’arrogance de Pierre Trudeau. Depuis des mois, on a en effet le sentiment que le débat fait vibrer tous les débatteurs patentés du pays, a l’exception du premier concerné, & savoir Brian Mulroney, qui semble incapable de jouer pleinement et efficacement son réle de premier ministre du pays. Faute de ne pas avoir clairement défini sa conception du fédéralisme, Brian Mulroney.a cru que les Canadiens le feraient asaplace, quele bon sens aurait finalement raison de leurs préjugés et de leurs passions, et que les intéréts. provinciaux finiraient par céder devant |'intérét général du pays. Brian Mulroney a en quelque sorte péché par excés de confiance: il a fait une mauvaise lecture de I’histoire de son pays, il a sous-estimé le r6le-clé que doit jouer un premier ministre du Canada dés quill s’agit constitutionnelles, et il a pris pour du «cash» la fragile réalité d'un Canada bilingue d’un océan a |’autre. Résultat: le pays s’enlise dans un débat constitutionnel réduit a la simple équation des pro-Meech et des anti-Meech, quand ce ‘n'est pas celle, encore plus simpliste, des pro-Québec et des anti-Québec. Certes, Brian Mulroney n’est pas le seul responsable du climat malsain que connait actuellement le pays, mais son manque de leadership n’est sirement pas étranger au sentiment de malaise que commence a ressentir une bonne partie de la population. Patrice Audifax de questions . Avous de donner. La «Renaissance» du Centre Culturel Francophone de Vancouver La campagne d’adhésion au Centre culturel francophone de Vancouver a été lancée Mercredi 31 janvier dans un pub, le «Blarney stone», dont la décoration célébre les charmes de Dublin et de la _ biére irlandaise Guiness... mais qu'importe le flacon, tant qu’on a la programmation! Celle du Centre culturel est plutdt fournie: dés le 14 février, un concert du quatuor a cordes «Babayaga» viendra a point pour féter en musique la Saint- Valentin (lire |’encadré). Un opéra contemporain, oeu- vre du compositeur québécois Claude Vivier, fera résonner l’Eglise St-Sacrement les 17 et 18 mai 1990. Pour le reste, le Centre culturel continue a offrir des cours d’anglais et de tai-chi. A partir du 30 avril, le secteur éducatif du Centre qu’anime Rachel Poirier propose méme aux adultes souhaitant amélio- rer leurs connaissances de la langue francaise des cours. gratuits, de niveau premiére a douziéme année. Et ca s’appelle chantera le flamenco et les succes musicaux internatio- naux. Les objectifs du Centre culturel en cette saison histori- que sont de rallierle public ases manifestations. Mais ses res- ponsables entendent aussi susciter de nouvelles adhé- © sions. C'est la raison pour laquelle le coat de la carte de membre du Centre culturel a été ramené de 24 a 5 dollars (oui, vous avez bien lu!). L’institution compte 150 mem- le Centre Alpha, comme bres et souhaite porter ce Le nouvel agent culturel du alphabétisation... nombre a 500. Les francopho- Centre, Daniel Guimond, a répondront-ils présents a |’ap- préparé pour Mars trois soirées de projection consacrées a |’art vidéo du Québec. Ce mini-festi- val, réalisé avec la collaboration de «Vidéo in» a Vancouver, - accueillera trois des vidéastes dont les oeuvres sont program- mées. Il s’agit de Daniel Dion, de Marc Paradis et de Josette Bélanger. L’«Art vidéo qu Québec» se déroulera a «Vidéo In», 1102 Homer, a Vancouver les 22, 23 et 24 Mars. Vous pouvez obtenir de plus amples renseignements a propos de la manifestation en composant lenuméro du Centre culturel (736-9806) ou celui de Vidéo In (688-4336). Apres le déménagement du Centre a la Maison de la Francophonie, au cours du mois d’Avril, un dernier événe- ment culturel marquera la : renaissance de rer ahion Prenant la parole lors de la = Micheline Carrier et Jacques francophone. cérémonie «officielle», Jean Bernard ont tour a tour été DES QUESTIONS SUR LES PRODUITS CHIMIQUES? Pour obtenir des renseignements sur jes produits chimiques, en dehors des _ situations d’urgence, téléphonez au CENTRE DE REFERENCE SUR LES PRODUITS | “CHIMIQUES 1-800-267-6666 de 8 18 h (heure de l'Est) Un service d'intérét public offert par l'Association canadienne des fabricants Enfin, €voquons au chapitre de la programmation la persis- tance des «P’'tits Samedis» ainsi que du. Café-Croissant du Dimanche et l’organisation d’un concert le Vendredi 16 février dans les locaux du Centre. André Thibeault, accompagné a la guitare par lui-méme, pel? Réponse ala fin del’année. Si, a la lecture de cette alléchante programmation, il vous prend des envies d’adhé- sion, téléphonez sans attendre au 736-9806. Le reméde, une carte de membre, vous sera administré sans tarder. A occasion .de_ son quinziéme anniversaire, le Centre culturel a souhaité honorer ses fondateurs, au ‘nombre desquels on peut compter Jean Riou, premier président ded |'institution francophone. Pierre Vigneault, l’actuel président, a donc remis a _ son prédécesseur une carte de membre a vie du Centre. Riou a souligné I’importance du projet qui vise 4 regrouper Jean Riou honoré les associations francopho- -nes, donc le Centre: culturel, |) sous un méme toit. Il a aussi déclaré avec humilité que cette carte de membre a vie ne l’empécherait pas de continuer a cotiser ... ’ Diautres présidents de institution étaient présents le 31 janvier; Jean-Claude Arluison, René Macchabée, . applaudis par l’assistance. APPUYONS\ DEVELOPPEMENT LEURS ET RAX PROJETS 2 SO©LB]2 Le seul journal en frangais dé Coforadis de la Colombie-Britannique Président-Directeur: Jacques Baillaut Rédacteur en chef: Patrice Audifax Journaliste responsable de I’APF: Yves Lusignan Photocomposition: Suzanne Bélanger Coordonnateur administratif: Jacques Tang 2 de produits chimiques . . Publié par le Soleil de Colombie Ltée ERE ~ 980 Main, Vancouver, V6A 2W3 Signe We. Association de la 683-7092 | Pp. fi we Protégeons leur || AIP at@! force 33} 683-6487. | habitat pour Fax: 683-9686 ) notre bien a TOUS Abonnement 1 an: Courrier de 2éme classe © Canada, 20$ - Etranger, 25$ Numéro d’enregistrement: 0046 Les lettres adressées au Soleil de Colombie par ses lecteurs doivent étre lisiblement signées par leur(s) auteur(s). La rédaction se réserve le droit de corriger ou de Canards Illimités Canada raccourcir le texte s'il est trop long. 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