Soo Les tn niente Information DOSSIER EDUCATION Le programme d' Immersion Pour Jean Daoust, direc- teur du service des langues a la commission scolaire de Maple- Ridge-Pitt Meadows, 1l’engage- ment de professeurs bilingues pour enseigner dans les programmes d’immersion est un véritable casse- téte. Il y a deux ans, il aembauché 21 professeurs et cette année, 18 pour combler les postes en im- mersion. Pire encore, deux se- maines avant la rentrée, il man- quait encore un enseignant bilin- gue. Comme il n’existe aucun réglement qui force un profes- seur a rester fidéle 4 une commis- sion scolaire, cette situation crée un probléme de recrutement et la difficulté de garder un professeur d’immersion pendant une longue période de temps au méme en- droit. C’est un métier pour voya- geur averti. «Il y a un jeu dans la pro- vince. Kamloops prépare des pro- fesseurs d’immersion pour Ma- ple Ridge et Maple Ridge fait le méme travail pour Vancouver. En tant que ville dortoir, Maple Ridge doit aussi combattre l’attrait de Vancouver,» explique M. Daoust. La chaise musicale Pour sa commission sco- laire, il estime 4 50% le nombre de professeurs d’immersion di- plémés de 1a Colombie-Britanni- que. «C’est trés important d’avoir des professeurs dont le francais est la langue seconde. . Ils servent d’exemples pour démontrer que l’apprentissage d’une autre lan- gue est possible,» précise le di- recteur. L’autre moitié provient de d’autres provinces canadien- nes et parfois de la France. En plus du recrutement, il veille 4 tout ce qui touche |’im- mersion: la gérance du programme, les ateliers de perfectionnement, l’aide pédagogique aux profes- seurs... Ce qui lui cause le plus de difficulté, c’estle développement rapide du programme. II craint d’en perdre le contréle. Cette année s’ajoute le nouveau programme de 1’an 2000 qui favorise les clas- ses 4 niveaux multiples. «En fait, le plus gros de mon travail est surtout d’éviter de se faire atta- quer et critiquer,» spécifie le di- recteur. Au service des langues, il doit aussi tenir compte d’une de- mande spécifique de la commu- nauté, l’anglais comme langue... seconde. En septembre 1989, trente éléves s’incrivent 4 ce programme et cette année, le nombre passe a 54. Des chiffres qui tendent a démontrer le visage multiculturel de la province. Le programme d'immersion au secondaire n'est Le francais sans faute L’orthographe de la langue de Moliére représente un défi constant pour les linguistes mais aussi un casse-téte pour le commun des francophones et pour ... les étudiants. Le ministére de 1’éducation du Québec (MEQ) offre aux Britanno-Colom- biens le «frangais sans faute», un programme édu- -catif qui répond 4 tous les objectifs du savoir- écrire du secondaire au Québec. Luc Landreville: "L'Education n'est pas un pénilencier." Mais ce programme ne peut étre utilisé comme équivalence dans la province. «Il y a un probléme. La Colombie-Britannique doit approu- ver et reconnaitre le programme du Québec sinon le travail de 1’étudiant est inutile,» explique Luc Landreville, directeur du service a la clientéle pour le département de la formation a distance au MEQ. Le programme comprend huit étapes. Il faut d’abord faire une dictée qui trace le portrait orthographique de l’apprenti. «C’est un service personnalisé, discret, fait sur mesure et respec- tueux du niveau d’apprentissage,» poursuit-il. En effet, l’éléve ne part pas a zéro mais au niveau Oi il est rendu. Ce niveau est indiqué par le résultat de la dictée orthographique. L’éléve pro- gresse ensuite 4 son rythme pour franchir les étapes. A la fin des exercices d’une étape, il y a une dictée finale pour vérifier l’apprentissage. Le pro- gramme est donc véritablement axé sur les besoins réels de l’enfant. «L’éducation ne doit pas étre un péniten- cier pour l’éléve. S’il veut avancer plus rapidement, il peut le faire et «acquérir» son degré orthographi- que avant la fin du secondaire,» explique le fonc- tionnaire. Son apprentissage peut se faire avec ou sans l’aide de son professeur, libérant ce dernier d’un petit fardeau de programmation. Suite page 8 Le Soleil de Colombie pas aussi populaire qu'au primaire. "Si l'éléve a de la difficulté a maitriser la langue, il a un sur- plus de travail," dit-il. Il risque d'avoir des notes plus faibles qui vivent ces chances d'entrer a l'Université. En terminant, il rappelle Jean Daoust::"'La tache du professeur d'Immersion est considérable et un peu ingrate." que «la tache du professeur d’im- mersion est considérable et un peu ingrate. Elie demande, bien sir, d’étre bilingue. Mais de plus pour les professeurs anglopho- nes, il s’agit d’enseigner dans une langue seconde.» Daniel Bélanger La Fondation André Piolat - Encourage l'étude de la langue francaise par l'octroi de bourses annuelles aux étudiants de Colombie- Britannique. - Joue un r6le dynamique dans le développement des arts et des lettres d'expression francaise dans la province. Aidez-nous aussi a atteindre ces buts dignes d'intérét! Faites parvenir vos dons, déductibles d'impét, a l'adresse suivante: - 1571 7e avenue ouest, Vancouver, C.-B. V6J 1S1 Téléphone: (604) 732-1420 Code postal _