f 6 — Le Soleil de Colombie, vendredi ler octobre 1982 La nouvelle saison de Radio-Canada (4) La mission culturelle On n’en parle pas, et pourtant ils existent. Et de belle maniére. Alors qu'on s’étonne de voir une émission produite & Vancouver diffusée sur tout le réseau, comme “Ici _ Vancouver”, leurs émissions a eux sont avant tout réalisées dans la perspective d'un débouché national. Alors que leurs collégues établissent plutét leurs programmes au jour le jour, ou avec une planification d'une semaine, ils préparent, construisent leurs réalisations pendant 1 ou 10 mois. Is sont sous contrats, pigistes, bien qu’ils travaillent depuis longtemps souvent a CBUF. Les producteurs d’émissions culturelles, car il s’agit d’eux, sont discrets, mais il suffit de les approcher pour entendre des choses fort intéressantes. Ce qu’ils d’abord, ce qu’ils font ensuite... “Nous sommes des margi- naux, certes, mais des mar- ginaux a I'intérieur d'une radio elle-méme marginale” remarque Sion Assouline, producteur de documentai- res et de dramatiques pour CBUF depuis quatre ans. “Cela nous donne une gran- de liberté, poursuit-il. En France, par exemple, je n’aurais peut-étre pas pu faire ce que j'ai réalisé ici”. Il n’y a pas de “peut-étre”, ni de bémol & ajouter pour Guy Buchholtzer, qui vient de France. “La radio publi- que canadienne est une des rares radios - peut-étre la seule - ouvertes a |’expéri- mentation radiophonique. C’est une radio qui accueille la poésie par exemple. Sans doute parce qu'elle est diri- gée par des hommes de qualité, des aristocrates de la communication en quelque sorte. Comment ne pas mentionner le réle de Jean- Guy Pilon, le directeur des services culturels & Mon- tréal, un pote?” Guy Buchholtzer se référe a son expérience personnel- le. Poursuivant des recher- ches sur l'art des Indiens de la cdte ouest, il présente un beau jour des poémes de son cru a la direction de CBUF. Loin d’étre accueilli par un regard ages x tant de naiveté ou ment mépri- sant, il passe son baptéme de Yonde. Depuis, il réalise des documentaires dans sa spé- cialité et des dramatiques. “Le voyageur et le mas- que”(1981) raconte ainsi le du narrateur dans myriade d’fles de la céte nord-ouest(6000 fles en C.B.) retracant la présence fasci- ‘nante des masques de la région. Prochainement dif- fusées sur le réseau FM de Le son des tam-tam Une image éclatée du Van- couver des années 1940, baptisé pour l'occasion E- nochvilleport. D’un cété, une description apocalyp- demi-gratte-ciel démante- lés, envahie par l’odeur forte et doucereuse des brasseries. Les commerces et les grands magasins tristes sous la pluie froide, livrés a l'appétit de “féro- ces notables”. De l'autre cété, une apologie de I'o- céan, une célébration lyri- que de la nature et de l'amour. “Brave petit bateau” dé- crit les sentiments ambiva- lents de l'auteur Malcolm Lowry a l’égard de Van- couver, ow il a habité une quinzaine d’années et pro- duit la une bonne partie de son oeuvre. Sion Assouline a réalisé 1a une adaptation sonore ma- gistrale, assurant lui-méme ‘ avec une, sensibilité conte- nue le réle du narrateur. ' La piece sera diffusée dans un an ou deux sur le réseau tique de la ville, hérissée de |. national a Radio-Canada(1), “les Barri- cades mystérieuses” se veu- lent en méme temps qu'un hommage au musicien Fran- gois Couperin, une réflexion sur le temps et la mémoire, sur la “recontre toujours recommencée” entre musi- ques et pardes. En d'autres occasions, Guy Buchholtzer assure le travail de documentation et de re- cherche pour un autre réali- sateur. C’est une collabora- tion de ce genre qui existe en ce moment entre lui et Sion Assouline, en vue d’une production de cing heures sur les cultures amérindien- nes de la céte ouest (voir encadré). Sion Assouline est un hom- me de culture, de cultures différentes pourrait-on dire, puisqu’il a vécu au Maroc, ot il est né, en Israél, en France avant de s’établir en C.B., il yaS8ans._ II se fait vite remarquer par ses réalisa- tions, marquées d’un sceau unique, le sien. Parmi les ~ Sion Assouline documentaires, des oeuvres (car il s’agit bien d'oeuvres!) sur les Japonais du Canada, sur les artistes de C.B., sur les cétacés, sur l’architectu- re régionale(il est architecte de formation), sur la ville dans la littérature! “Je suis un homme sans spécialité, je m’intéresse a tout, dit-il. Il en est de méme pour la radio. Je pourrais aussi bien, si l’occasion s’en pré- sentait, retourner 4 |’archi- tecture”. Parmi ses récentes drama- tiques, une adaptation re- marquable de la piéce de Carlos Fuentes “Aura” (1980). Et sur un ruban magnétique encore tout chaud, puisqu’elle a été ache- vée le 10 septembre dernier, une mise en onde de la nouvelle de Malcolm Lowry “Brave petit bateau’”(voir encadré). Tiens, a chaque fois, Nico- le-Marie Rhéault, (l’actuelle directrice artistique de la Troupe de la 16éme) inter- préte un réle...C’est tout: simplement l’indice que mé- me les intellectuels les plus éthérés n’ont pas toujours l’occasion de mettre du beur- re dans leurs épinards, ce qui en termes plus radiopho- niques pourraient signifier “introduire un maximum de diversité vocale dans l’espa- ce sonore”. Un travail difficile “Bien sfir, c’est un travail difficile, confie Sion Assouli- ne. Parce qu’il est fait en Solitaire d’abord, ce qui obli- ge a compter sur ses propres forces, ses propres idées. e jour ou le filon est épuisé, od on n’a plus rien a proposer, il n’y a plus qu’a fermer bouti- que(2). Ensuite, pour les documentaires, le travail est rendu plus ardu a cause du barrage de la langue. Pour les dramatiques, 4 cause du manque d’interprétes.” Des interprétes qu'il faut pouvoir payer de toute fa- gon. Ces contraintes budgé- taires fournissent déja un cadre général a la future réalisation! A propos, alors que l’argent se fait de plus en plus rare, la direction de CBUF ne va-t-elle pas étre tentée, comme le sont les commissions scolaires par exemple, de tailler s'il en est besoin dans la culture? Nos deux hommes se disent con- fiants. Certes, admet Sion Assouline, “notre statut est précaire, mais il l’est. méme en période fastueuse.” “Ona également besoin de nous, dit Guy Buchholtzer. Il y a un besoin culturel ici, qui est loin d’étre comblé. Les gens aiment prendre le temps d’écouter, et ici a Vancou- ver, en milieu anglophone, la demande est encore plus exigeante. Et puis nos documentaires et nos drama- tiques, par leur pouvoir d’é- vocation, offrent les réves et Youverture sur |'inconnu dont chacun a besoin.” Chaque réalisateur produit de 10 a 15 heures d’émis- sions par an. C’est peu dans le total de la program- mation. Mais chacune de ces heures, quand la réalisation Les Indiens de la céte ouest, c’est la passion et la spécialité de Guy Buch- holtzer: il est venu en Colombie-Britannique pou mieux les connaitre. Nom- bre de ses: réalisations pour Radio-Canda leur ont été naturellement consacré. Cette fois-ci, il s’attaque a plus difficile, ou a plus ambitieux: cinq heures d’émission, dont Sion As- souline assurera la réalisa- tion, consacrées a la pro- duction culturelle indien- ne. Un travail entammé en avril et qui doit étre terminé pour décembre n. aes “Tl s'agit de dresser un panorama un peu impres- sionniste, qui illuminera certains points, pas d’éta- blir une encyclopédie. La radio est un média de masse et le temps est compté”. Le. programme tournera autour de plu- sieurs thémes; certains dé- ja étudiés, comme l'art indien dans les musées; d'autres plus neufs, comme le marché de l’art amérin- Le bruit des vagues _démarche poétique, évoca- est réussie, 4 la dimension épique d'un voyage hors du temps, et hors du temps bien sir, on ne compte plus les _ heures. Marc Girot (1) Le vendredi 22 octobre 1982; 19-20h, heure de Mon- tréal. (2) Heureusement, Sion As- souline songe déja a mettre en relief sonore une mosai- que de textes, destinés a reproduire l’atmosphére de Vancouver. ————— ey teur, comme de nombreux > entretiens avec les artistes eux-memes et une. étude sur l’influence des réalisa- tions culturelles de la céte ouest sur les surréalistes européens des années 1925. “Ce que nous voulons faire, dit Guy Buchholtzer, ce n'est pas un travail séchement académique. : -Sans nier la réalité, il s’agit par une trice, d’ouvrir sur l'imagi- naire, de suggérer 1'ail- leurs”. | avec la nomination de son Rectificatif Dans notre dernier arti- cle, consacré aux affaires publiques da“ Aujour- d’hui”, nous avons écrit que le changmenet de dénomination coincidait “animateur” Jacques Ber- nard au poste de direc- teur. Jacques Bernard en’ était le réalisateur depuis 1977. I fut cependant animateur des affaires publiques de 1976 a 1977. dien, ou carrément nova- ee 2 lp ee ee at ce iy ( au 24 déc. 1982. de son it de voy: Durée Maciek du *Le dimanche suivant le durée du vol. De Vancouver a Honolulu: la basse saison: du 1©® nov. 1982 au 16 déc. 1982 -et du 25 déc. 1982 au 31 janv. 1983. La mi-saison: du 1&° fév. 1983 au 30 avr. 1983. La haute saison: du 17 déc. 1982 De Vancouver a Los Angeles: saison du 1€F nov. 1982 au 30 avr. 1983 Vous trouverez ci-contre des exemples de tarifs aériens. Ils correspondent aux tarifs les plus bas offerts a I'achat de billets au moins 14 jours avant le départ. - La date et le jour de votre départ déter- minent le tarif applicable. Par contre, si vous achetez votre billet moins de 14 rs avant le départ, le tarif sera plus élevé. eee de ieee! fa si pes et 14 jours avant rt. Priere de s’informer sur les disponi’.” «és =o aoa ou d’Air Canada. if: retour au plus tét le premier dimanche suivant le départ. Durée maximale du séjour: 60 jours (Los mogeen ou 180 jours, ou jusqu’a la fin du programme. Repas eee servi avec vin inclus dans Le tarif pour enfant: tarif réduit offert 4 tous les enfants agés de 2 411 ans, accompagnés d'un adulte. * cari lolisolde. Réservations faites au moins 30 jours a !'avance. Nombre de = limité. Tarif aérien non rembour- sable. Un acompte de 10% doit étre > versé au moment de la réservation. Le solde doit étre acquitté au plus tard 30 ~ | © — jours avant le départ. Durée maximale du séjour: 7 jours. Durée minimale du séjour: retour au plus tét le premier en vigueur du 1€"nov. 1982 au 16 déc. 1982 et du 25 déc. 1982 au 31 janv. 1983. **Les repas varieront selon I’heure et la ee ee HONOLULU Votre place au soleil vous tarifs Noliprix! ALLER- $i L @-j j= RETOUR A ) COMPTER DE Ge ALLER-RETOUR BASSE MI- | HAUTE attend. Le programme de vols | SANS ESCALE SAISON | SAISON | SAISON | ENFANT Nolisoleil, c'est les destinations | DE VANCOUVER A: A COMPTER DE soleil de vos réves... a des HONOLULU 429$ 499$ 669$ 379$ Avec Nolisoleil, les LOS ANGELESt 279 | 279 | 279 | 248 vacances commencent bien. Caractéristiques des basse saison, mi-saison et haute saison énumérées ci-contre. Vous savez qu’a moins de cir- ALLER- RETOUR A D’AIR CANADA siis.3798 constances exceptionnelles, le départ ne sera pas rt.-Ce tarif sera POUR RESERVER, COMMUNIQUEZ AVEC VOTRE AGENT DE VOYAGES OU AIR CANADA. AU 688-5515 . «A BORD DUN NOLISOLEIL..» annulé a la derniére minute et l'arrivée aura lieu a heure prévue. Le service en vol comprend un repas** servi avec vin et des écouteurs. Le pro- gramme Nolisoleil vous permet de planifier vous- méme vos vacances ou, si vous le préférez, de profiter des tout nouveaux forfaits Touram. Voici quelques exemples des forfaits que vous propose Touram: e@ vacances de 8 jours.en Californie, a _ compter de 489 S par personne. Le prix comprend le tarif aérien et I'hebergement pour 7 nuits, : en chambre double; @ vacances de 8 jours a Waikiki, a Hawai, a. - compter de 549 S par personne. Le prix inclut le tarif aérien et I'hébergement pour 7 nuits, en chambre double; Cette année, le mot de passe pour des yacances réussies, c'est Nolisoleil d'Air Canada! A propos, le programme devient encore plus “avantageux si vous planifiez a l'avance. tLe tarif aérien de 209 $ s’applique seulement jusqu’au 30 octobre 1982. A compter du 1€° novembre jusqu’au 30 avril 1983 le tarif sera de 279 S. CONDITIONS Réservations faites au moins 28 jours avant le départ: un acompte non remboursable de 10% doit étre versé dans les 10 jours suivant la réservation. Le solde doit étre acquitté au plus tard 27 jours avant le départ. Réservations faites de 7 4 27 jours avant le départ: le paiement intégral doit étre effectué au moment de la réservation. Il faut prévoir un léger supplément lorsque le départ a lieu en semaine et le retour en fin de semaine. Les tarifs et les conditions peuvent étre modifiés sans préavis. Cependant, le paiement intégral au moment de la réservation constitue une garantie contre les hausses éventuelles. coat de la taxe canadienne de trans- ios n'est pas inclus dans les tarifs. Tous les vols sont régis par les dispositions relatives aux vols VARA du Réglement _», Sur les transporteurs aériens de la . Commission canadienne de transport #* ainsi que par le tarif nolisé CH-18-CTC = (A) n° 236 d’Air Canada. Il se peut & que certains vols soient complets. AIR CANADA (& TOURAM®= LES VOLS NOLISOLEIL D’AIR CANADA * .